Et la PAL 1, c'est pour Sarah ?bormandg a écrit :Non, puisque la PAL 00 (SPs) est lue. Mais, souvent, pas la PAL 0 (acheté pour lecture immédiate)....Lem a écrit :En somme, dans ce fameux système, PAL signifie Pas A Lire.
C'est grand.

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Et la PAL 1, c'est pour Sarah ?bormandg a écrit :Non, puisque la PAL 00 (SPs) est lue. Mais, souvent, pas la PAL 0 (acheté pour lecture immédiate)....Lem a écrit :En somme, dans ce fameux système, PAL signifie Pas A Lire.
C'est grand.
Je numérote de 0 (avec un 00 qui vaut -infini pour les SPs) à 6 ("à lire sous la contrainte quand il n'y aura plus rien d'autre de disponible")... Mais la hauteur de la pile 00 rend en fait le système purement théorique.Lhisbei a écrit :puisque de toute façon ce fil ne ressemble plus à rien et qu'on parle gestion de PAL ... la mienne est sous Excel et chaque livre se retrouve avec un "critère" de priorité qui va de 1 (à lire en priorité)" à 4 (à lire un jour) (et 0 quand il est lu). régulièrement les livres changent de "catégorie" en fonction des envies ou de l'actualité (présence de l'auteur sur un festival par ex). J'avoue tout de suite que le système atteint très vite ses limites vu le nombre de livres en "1"...
Bon, éviidemment, là, ton système ne peut que susciter le respect... c'est juste sa vulgarisation qui laisse un peu pensif...bormandg a écrit :Je numérote de 0 (avec un 00 qui vaut -infini pour les SPs) à 6 ("à lire sous la contrainte quand il n'y aura plus rien d'autre de disponible")... Mais la hauteur de la pile 00 rend en fait le système purement théorique.Lhisbei a écrit :puisque de toute façon ce fil ne ressemble plus à rien et qu'on parle gestion de PAL ... la mienne est sous Excel et chaque livre se retrouve avec un "critère" de priorité qui va de 1 (à lire en priorité)" à 4 (à lire un jour) (et 0 quand il est lu). régulièrement les livres changent de "catégorie" en fonction des envies ou de l'actualité (présence de l'auteur sur un festival par ex). J'avoue tout de suite que le système atteint très vite ses limites vu le nombre de livres en "1"...
Les loups de Prague – Olivier Paquet
L’Atalante – Février 2011
Près de huit ans séparent Structura Maxima, premier roman d’Olivier Paquet de ces Loups de Prague. Dans l’intervalle, tout au plus a-t-on pu noter la parution de deux nouvelles dont la dernière remonte déjà à 2005.
Autant dire que la sortie de ce nouveau roman à l’Atalante a de quoi susciter curiosité et interrogation.
Vàclav, journaliste et membre d’une organisation d’opposition au pouvoir en place, pénètre de nuit dans un bâtiment officiel avec deux complices pour y commettre un attentat. Leur tentative d’amateurs se voit contrariée par une troupe menée par le charismatique et mystérieux Miro. Vàclav reconnaît en lui le fameux knize, chef des Loups, une dangereuse bande de criminels a priori anéantie huit ans plus tôt par le gouvernement.
Notre journaliste se voit aussitôt capturé et intégré in extenso dans le plan du knize pour renverser le pouvoir. Ce sera l’occasion pour lui de découvrir les mœurs étranges qui régissent les bandes de criminel et de confronter ses certitudes avec des modes de vie et de pensée radicalement différents.
Olivier Paquet développe une trame classique dans un décor post-apocalyptique qui ne l’est pas moins : sa Prague est une ville placée sous la coupe d’une dictature qui cherche à étendre son pouvoir par le biais d’une technologie novatrice et où couvent des mouvements de résistance aux objectifs contraires. Bref, rien de nouveau sous le soleil.
Un tel classicisme (probablement voulu et assumé) ne présuppose en rien de la réussite ou non d’un roman : porté par un style dynamique et des personnages charismatiques, un récit de ce type peut aisément se transformer en divertissement haut de gamme – ce qu’un Laurent Poujois réussissait pleinement avec l’Ange Blond.
Las, ces Loups de Prague procurent très vite un profond ennui. Cela est dû, entre autres, à de très agaçantes fautes de goût de la part de l’auteur, notamment une propension marquée à souligner le caractère extraordinaire de son couple de criminels. Dès son entrée en scène, Miro se voit ainsi décrit :
« Chaque courbe de la silhouette exprimait la même ambigüité, un mélange de splendeur et de noirceur qui fascina Vàclav. L’homme suscitait attraction et répulsion dans le même mouvement »
On pourrait croire un instant au clin d’œil parodique, malheureusement on se retrouve pris à sursauter quelques pages plus loin devant une question existentielle du narrateur à propos de la compagne du héros :
« Comment peut-on être aussi belle et aussi dangereuse ? »
Olivier Paquet fait donc dans le sursignifiant et assomme très vite son lecteur en lui assénant sans relâche à quels points ces héros sont beaux, intelligents charismatiques… en un mot, insupportables. Comme, de plus, le journaliste sensé guider le lecteur fait montre d’une bêtise crasse et qu’il se borne à voir du mystère là où il ne comprend rien, la galerie de portraits ne risque pas de générer la moindre empathie.
Les personnages féminins sont, à ce titre, particulièrement sacrifiés, l’auteur ayant une fâcheuse tendance à les réduire à des objets sexuels uniquement possédés par leur pulsion. Les quelques scènes «érotiques» (il vaut mieux y mettre des guillemets) qui parcourent le récit atteignent des sommets de vulgarité et de grotesque. On y voit ainsi la compagne du knize mettre dans son lit le journaliste en hurlant « Allez, vas-y petite ordure (…) Déchire-moi ! Défonce-moi ! Maintenant ! » (authentique) ou tenter de provoquer la jalousie de son compagnon en allant « se faire enculer dans un peep-show » (authentique également).
Même au niveau des enjeux, le roman n’arrive pas à décoller réellement : l’ensemble évolue dans le flou et dans l’incohérence. On ne comprend pas les raisons qui poussent le gouvernement au pouvoir à mettre en place un mode de contrôle aussi complexe pas plus qu’on ne saisit pourquoi Prague est à ce point coupée de toute relation extérieure alors que la technologie, au niveau militaire et modes de communication, n’a pas régressé. Le lecteur navigue ainsi de scène en scène avec la désagréable sensation de subir un manque de rigueur caractérisé de la part de l’auteur.
Evoluant de personnages stéréotypés en rebondissements paresseux, on se traîne donc péniblement, guère aidé par un style qui se veut probablement efficace mais qui n’aboutit qu’à une platitude et une pauvreté assez décourageantes quand il ne frise pas la sortie de route pure et simple (il devrait être interdit de commencer un chapitre par «sous la lune gibbeuse»…).
Bref, ces Loups de Prague déçoivent sur tous les points et on se demande bien ce qui a pu motiver Olivier Paquet à sortir de son silence avec un roman aussi médiocre. A oublier, en espérant toutefois que les autres romans francophones attendus à l’Atalante cette d’année se révéleront d’un tout autre calibre.
Hé ben voilà. Là, c'est clair. Tu avoueras qu'il faut vraiment te pousser dans les dernières extrémités pour obtenir une explication simplebormandg a écrit : Reproche juste et mérité; je devrais reprendre mon avatar shadok: Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?
Ceci étant, il y a une autre explication: le fil a réveillé une envie à laquelle j'avais renoncé. Et je n'ai pas le réflexe de m'adresser aux attaché(e)s de presse, et j'ai l'habitude de poster des messages à chaque occasion...
t'inquiète, personne ne lit...Anne a écrit :Ce serait gentil de laisser Narcogenèse en dehors de ce genre de débat stérile, merci!