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- Vladkergan
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La nuit précédente, la 9e Symphonie de Bruckner, par l'Orchestre de la Radio Bavaroise dirigé par Lorin Maazel. Curieusement, j'ai décidé d'attaquer ce coffret de 11 CDs par la dernière symphonie, hélas inachevée (même s'il est clair aujourd'hui que Bruckner avait beaucoup plus avancé sur le finale qu'on l'a longtemps pensé, et qu'en outre, des pages de partition ont été perdues ou volées à l'époque... je jure que je n'y suis pour rien, au contraire!).
J'ai été subjugué. Maazel choisit l'option lente (70 minutes pour les 3 mouvements) et monumentale. Il ralentit les tempi dans les passages les plus formidables, ce qu'il peut se permettre parce qu'il a un orchestre superlatif (c'est une option très périlleuse si l'on n'est pas à la tête d'une phalange de ce type...). Les gradations sont rendues avec une clarté extraordinaire, et l'oeuvre m'a paru encore plus grandiose que.. d'habitude, si j'ose écrire.
Je ne sais pas si c'est la version que je conseillerais immédiatement à quelqu'un qui veut découvrir l'oeuvre. Encore que, ça dépend de ce que cherche l'auditeur.
En tout cas, pour moi, cette magnifique expérience d'écoute paie déjà largement tout le coffret (acheté en plus à prix sympa à la Chaumière à Musique).
Oncle Joe
J'ai été subjugué. Maazel choisit l'option lente (70 minutes pour les 3 mouvements) et monumentale. Il ralentit les tempi dans les passages les plus formidables, ce qu'il peut se permettre parce qu'il a un orchestre superlatif (c'est une option très périlleuse si l'on n'est pas à la tête d'une phalange de ce type...). Les gradations sont rendues avec une clarté extraordinaire, et l'oeuvre m'a paru encore plus grandiose que.. d'habitude, si j'ose écrire.
Je ne sais pas si c'est la version que je conseillerais immédiatement à quelqu'un qui veut découvrir l'oeuvre. Encore que, ça dépend de ce que cherche l'auditeur.
En tout cas, pour moi, cette magnifique expérience d'écoute paie déjà largement tout le coffret (acheté en plus à prix sympa à la Chaumière à Musique).
Oncle Joe
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La Symphonie "nullte" (zéroième) de Bruckner, toujours tirée du coffret Bruckner/Maazel. Tempi très lents, surtout dans le premier mouvement. Clarté exemplaire des étagements de plans sonores. Absolument magnifique ! Pour tout dire, la plus grandiose interprétation de la "nullte" (en réalité écrite après la Première Symphonie, et non avant, comme on l'a longtemps pensé).
Oncle Joe
Oncle Joe
Après la 9e et la "Nullte", j'ai testé pour vous la 5e Symphonie de Bruckner de l'intégrale Maazel (11 CDs BR Klassik).
Eh bien, là aussi, sur cette symphonie, peut-être la musique, tout genre, toute époque et tout compositeur confondus, qui me touche le plus profondément, Maazel a réussi à m'impressionner. Il se permet de jouer de manière surprenante sur les tempi (début du 2e mouvement, par exemple, étonnamment rapide, et d'autres passages étonnamment ralentis), mais l'exercice n'est pas vain, car il impose sa vision, sa logique, qui fonctionne. Il faut dire que là encore, l'orchestre lui permet de faire ce qu'il veut, de s'attarder sur des passages fortissimo où d'autres instrumentistes se seraient effondrés, épuisés par l'effort physique colossal demandé par Maazel. Le choral gigantesque à la conclusion du finale est pris avec une lenteur, une plénitude, un étagement des plans sonores qui coupent le souffle de l'auditeur (attention a avoir fait une bonne réserve d'air avant de l'écouter). Le prix a payer est sans doute une cohérence moindre que dans des versions plus "ramassées". C'est surtout sensible dans le premier mouvement. Et encore.... Une version prodigieuse, mais très personnelle dans le détail, qui trouvera sans doute des détracteurs "puristes", qui n'aimeront pas certaines libertés et sollicitation du texte. Pas moi, en tout cas.
Oncle Joe
Eh bien, là aussi, sur cette symphonie, peut-être la musique, tout genre, toute époque et tout compositeur confondus, qui me touche le plus profondément, Maazel a réussi à m'impressionner. Il se permet de jouer de manière surprenante sur les tempi (début du 2e mouvement, par exemple, étonnamment rapide, et d'autres passages étonnamment ralentis), mais l'exercice n'est pas vain, car il impose sa vision, sa logique, qui fonctionne. Il faut dire que là encore, l'orchestre lui permet de faire ce qu'il veut, de s'attarder sur des passages fortissimo où d'autres instrumentistes se seraient effondrés, épuisés par l'effort physique colossal demandé par Maazel. Le choral gigantesque à la conclusion du finale est pris avec une lenteur, une plénitude, un étagement des plans sonores qui coupent le souffle de l'auditeur (attention a avoir fait une bonne réserve d'air avant de l'écouter). Le prix a payer est sans doute une cohérence moindre que dans des versions plus "ramassées". C'est surtout sensible dans le premier mouvement. Et encore.... Une version prodigieuse, mais très personnelle dans le détail, qui trouvera sans doute des détracteurs "puristes", qui n'aimeront pas certaines libertés et sollicitation du texte. Pas moi, en tout cas.
Oncle Joe
Grandaddy - So You'll Aim Toward The Sky
http://www.youtube.com/watch?v=mikBXb8vrn8
un peu de douceur ^^
http://www.youtube.com/watch?v=mikBXb8vrn8
un peu de douceur ^^
"Into The Trees", le dernier album de Zoe Keating, violoncelliste qui a travaillé - entre autres - avec les Rasputina ou Amanda Palmer. Parfait pour rêvasser un jour de pluie.
Zoe Keating - Optimist (live)
Zoe Keating - Optimist (live)
Je continue l'exploration du Bruckner selon Maazel...
6e Symphonie. Là, pas de recherche originale sur les tempi (enfin, il ne m'a pas semblé...), mais un discours puissant et inexorable. Quelle mise en place ! Le moment fort m'a semblé (première écoute) un second mouvement d'une intense expression. Très bel enregistrement!
Tiens, par association, à propos de la 6e de Bruckner, il existe un enregistrement (hélas incomplet, amputé du premier mouvement...) de cette symphonie par Furtwängler. et à propos de Furtwängler, on trouve soldé au prix de 6,90 euros (au lieu de 23 euros) l'essai passionnant d'Audrey Roncigli, Le cas Furtwängler. Un chef d'orchestre sous le IIIe Reich (Imago, 2009). A lire !
Oncle Joe
6e Symphonie. Là, pas de recherche originale sur les tempi (enfin, il ne m'a pas semblé...), mais un discours puissant et inexorable. Quelle mise en place ! Le moment fort m'a semblé (première écoute) un second mouvement d'une intense expression. Très bel enregistrement!
Tiens, par association, à propos de la 6e de Bruckner, il existe un enregistrement (hélas incomplet, amputé du premier mouvement...) de cette symphonie par Furtwängler. et à propos de Furtwängler, on trouve soldé au prix de 6,90 euros (au lieu de 23 euros) l'essai passionnant d'Audrey Roncigli, Le cas Furtwängler. Un chef d'orchestre sous le IIIe Reich (Imago, 2009). A lire !
Oncle Joe
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En parlant de Furtwängler, j'ai réécouté il y a quelques jours, son enregistrement du "Tristan et Isolde" de Wagner (Enregistré en 1952 avec Kirsten Flagstad entre autre). J'ai pourtant écouté des versions bien plus récente (notamment en DVD), mais celle de Furtwängler reste prodigieuse, et je suis bien près de croire le commentaire du critique qui pour présenter l'œuvre, écrit:
"[...] Tristan et Isolde APPARTIENT à Wilhelm Furtwängler, lui seul semble détenir la clé métaphysique de cette œuvre [..,] Sa direction, d'une intensité émotionnelle croissante, atteint l'idéal Wagnérien de la mélodie infinie [...]"
"[...] Tristan et Isolde APPARTIENT à Wilhelm Furtwängler, lui seul semble détenir la clé métaphysique de cette œuvre [..,] Sa direction, d'une intensité émotionnelle croissante, atteint l'idéal Wagnérien de la mélodie infinie [...]"
Cette version reste pour moi la plus belle que j'ai jamais entendue.Papageno a écrit :En parlant de Furtwängler, j'ai réécouté il y a quelques jours, son enregistrement du "Tristan et Isolde" de Wagner (Enregistré en 1952 avec Kirsten Flagstad entre autre). J'ai pourtant écouté des versions bien plus récente (notamment en DVD), mais celle de Furtwängler reste prodigieuse, et je suis bien près de croire le commentaire du critique qui pour présenter l'œuvre, écrit:
"[...] Tristan et Isolde APPARTIENT à Wilhelm Furtwängler, lui seul semble détenir la clé métaphysique de cette œuvre [..,] Sa direction, d'une intensité émotionnelle croissante, atteint l'idéal Wagnérien de la mélodie infinie [...]"
Oncle Joe