Un cas de censure chez Mango Jeunesse

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Eric
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Message par Eric » mar. févr. 27, 2007 2:03 pm

Ça serait surtout assez maladroit en terme d'image...
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.

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Aikau le bô
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Message par Aikau le bô » mar. févr. 27, 2007 2:57 pm

Merci pour la réponse très rapide :D !

Aikau le bô
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jerome
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Message par jerome » mar. févr. 27, 2007 3:49 pm

Hop un petit post pour dire que nous sommes cette après midi à 767 signatures.

Je ne dirais rien de plus pour l'instant. J'attends un coup de fil cette après midi de Pierre-Marie Dumont suite à un appel que j'ai passé ce matin. Je vous tiens au jus.
Jérôme
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jerome
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Message par jerome » mar. févr. 27, 2007 8:28 pm

Bonsoir à tous

Je viens d'avoir Pierre-Marie Dumont au téléphone, le président des éditions Mango et également directeur général du groupe Fleurus.

Comme il l'a fait dans son droit de réponse que nous avons publié, il a plutôt joué l'appaisement. Il conteste la version des faits de Denis Guiot autour du refus de Christophe Savouré du manuscrit (pour lui c'était un refus "en l'état" et pas du tout définitif). Il va nous transmettre une lettre dans laquelle l'expression en l'état figure. Mais le plus important, et ce sur quoi il a insisté, c'est qu'il est prêt à en discuter autour d'une table avec Nathalie Le Gendre et Denis Guiot. Pour lui ce soir, il est surtout question de retravailler quelques passages sur lesquels il s'interroge en se demandant de quelle manière les pré-ados de 11 ans vont les percevoir (notamment le passage du viol de l'héroïne) et ceux qui le lisent sans adulte derrière pour pouvoir en discuter. Mais à moins d'un profond désaccord, il est toujours question de publier le livre.

Il attend maintenant un geste de Denis Guiot pour reprendre le dialogue.

Il aimerait également que la future réunion entre Denis Guiot, Nathalie Le Gendre et lui se passe avec un "observateur" témoin.

Nous avons évoqué la possibilité de mettre en ligne le manuscrit, au moins provisoirement, pour que l'on puisse en discuter. Il est d'ailleurs assez interessé d'avoir la réaction des lecteurs autour des passages qui lui posent questions.

Globalement, je n'ai pas senti d'agressivité de sa part mais une vraie volonté d'avancer. Je lui dis que de notre côté, et du côté des signataires, on attendait que cette réunion ait lieu et qu'il y ait des faits. Pour nous l'important étant de savoir comment on allait pouvoir sortir de cette situation de blocage

Affaire à suivre

bonne soirée

Jérôme
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Bull
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Message par Bull » mar. févr. 27, 2007 8:38 pm

Merci pour les infos.
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Message par jerome » mar. févr. 27, 2007 10:13 pm

Denis vient de m'envoyer ce petit mot :

Je ne comprends pas la phrase suivante dans le compte-rendu téléphonique entre Jérôme et Monsieur Pierre-Marie Dumont :
"Il attend maintenant un geste de Denis Guiot pour reprendre le dialogue."

Je rappelle le message que j'ai posté sur Actu SF aujourd'hui, mardi 27 à 1h05 pm :


"Dans sa LR avec AR que j'ai reçue le 15 février, Christophe Savouré m'écrivait à propos de la renonciation de publication en l'état des "Orphelins de Naja" :
"Je sais que tu ne partages pas notre décision. Je reste à ta disposition pour t'en exposer à nouveau les raisons et j'espère que je saurai te convaincre de son bien-fondé.
Malgré des résultats qui ne sont pas à la hauteur de nos espérances, Mango Jeunesse et moi-même sommes très attachés à cette collection que nous avons développée avec toi durant 7 années et je suis sûr que nous saurons surmonter cette divergence d'opinion tout à fait ponctuelle.
Dans l'attente de te rencontrer, je te redis ma confiance".

Je lui ai répondu dans ma LR avec AR envoyée le 19 février :
"Ce serait tout à l'honneur de Mango Jeunesse d'assumer la parution des Orphelins de Naja de Nathalie Le Gendre, sans dénaturer son propos par une réécriture ne visant qu'à le vider de sa substance.
Je reste à ta disposition pour te convaincre du bien-fondé de ma position.
Dans l'attente de te rencontrer, j'espère en ta confiance".

A ce jour, je n'ai reçu aucune réponse."



Il est donc clair que je suis en attente d'une rencontre avec la direction éditoriale de Fleurus pour discuter de ce qu'ils entendent par "en l'état". Et ce, depuis le 20 février, date à laquelle ma LR avec AR est arrivée aux éditions Mango Jeunesse/Fleurus
Je suppose que Christophe Savouré a montré ma lettre à Pierre-Marie Dumont
Quel "geste" puis-je faire de plus ?
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Eons
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Message par Eons » mer. févr. 28, 2007 8:29 am

À mon avis, Dumont attend simplement Denis décroche son téléphone, car s'il prenait lui-même l'initiative, il considèrerait ça comme une reddition.

Allan
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Message par Allan » mer. févr. 28, 2007 10:45 am

Bonjour,

Pour ma part, ma femme vient de m'annoncer que j'avais reçu un recommandé de la part des éditions Mango me sommant de mettre un droit de réponse sous 3 jours sous peine de poursuites...

Je trouve le procédé un peu limite, un mial et je l'aurais mis sur Fantastinet le droit de réponse grrr

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Eons
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Message par Eons » mer. févr. 28, 2007 12:48 pm

Allan a écrit :Bonjour,

Pour ma part, ma femme vient de m'annoncer que j'avais reçu un recommandé de la part des éditions Mango me sommant de mettre un droit de réponse sous 3 jours sous peine de poursuites...

Je trouve le procédé un peu limite, un mial et je l'aurais mis sur Fantastinet le droit de réponse grrr
Tentative d'intimidation, toujours.
Mais quand on sait que ceux qui savent avoir raison ne ressentent pas le besoin de se montrer gratuitement agressifs...
C'est comme avec un accrochage entre 2 voitures : en général, celui qui gueule le plus fort, c'est celui qui est en tort.

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Le_navire
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Message par Le_navire » mer. févr. 28, 2007 3:06 pm

ci-dessous, un copié collé de mon post sur le blog du Navire.
Faites en ce que bon vous semble, les amis...
Sur le forum d'ActuSF, d'où est née la pétition en faveur de la publication du roman censuré de Nathalie Le Gendre par Mango et ses actionnaires (je rappelle : Fleurus, et à travers Fleurus, Média Participation), une réponse de Pierre-Marie Dumont, Président de Mango et DG de Fleurus, est enfin parvenue, après trois semaines de sollicitations diverses sur la question.

Cette réponse est choquante à bien des titres.
D'abord, sur le fond du roman : elle est bourrée de contresens.

Denis m'a fait l'honneur de me laisser lire le livre de Nathalie Le Gendre.

M. Dumont déclare dans sa lettre :

L’histoire se passe au XXIIIe siècle sur une planète nouvellement colonisée où des enfants « défavorisés » sont « déportés » pour être « rééduqués » sous l’autorité de « l’Eglise » et de « l’Armée ». Finalement, on découvre que « l’Eglise » a mis en place des réseaux pédophiles qui se fournissent en « chair fraîche » dans les orphelinats qu’elle dirige. Sur cette planète dédiée, presque tous sont complices et participants : soeurs, frères, Mère supérieure, prêtres et évêques.

Monsieur Dumont et moi-même n'avons, de toute évidence, pas lu le même ouvrage (et j'en profite pour vous signaler que l'excellent Fabrice Colin a lui aussi lu Les Orphelins de Naja, et que ses conclusions et les miennes sur l'ouvrage sont convergentes, et peuvent être lues dans le fil "J'ai lu le livre de Nathalie Le Gendre" sur le même ActuSF.)...
La planète en question est une théocratie qui, sans y être aucunement dédiée, accepte de recevoir en son sein les innombrables enfants orphelins des guerres terriennes, pauvres, affamés, souvent violents au vu de la misère et des circonstances terribles de leur survie, et que d'aucuns sur la planète d'origine considèrent comme une "vermine" dont il est bon de se débarrasser. Ce qui n'est pas le cas du directeur du programme, homme intègre, qui, lorsqu'on découvre que d'une part, des enfants sont utilisés par des réseaux pédophiles, et que d'autre part, ses propres services ont laissé l'armée utiliser certains d'entre eux comme des armes dans cette guerre contre les reseaux de trafic d'enfants prostitués, souligne que le malheur qui frappe cette fraction des enfants déportés entache l'entièreté du programme. Il n'est ici, nullement question en effet, d'un réseau qui couvrirait l'ensemble de la planète, mais qui serait lié aux agissements d'un seul diocèse sur une bonne vingtaine, les autres n'étant en rien concernés par ces terribles dérives. De plus, il est spécifié, lorsque le reste de la planète et la terre découvrent enfin l'horreur, que le pape lui même, profondément choqué, excomunie son évêque coupable et prend des mesures vigoureuses contre les membres du clergés ayant participé à cette abomination.
Aucune remise en cause de l'Eglise, donc, mais simplement, une dénonciation d'une véritable organisation du crime couverte et encourragée par certains de ses membres déviants.


Quel est le problème ? Il a semblé aux responsables éditoriaux que si des adultes ou des grands adolescents étaient capables, grâce à ce beau livre, de réfléchir, sans faire de transpositions abusives, à l’existence bien réelle de la pédophilie dans des institutions comme l’Eglise, il existait des risques que des enfants de 11, 12 ou 13 ans soient conduits à faire des amalgames susceptibles de nourrir chez eux des préjugés simplistes. Le livre se retournerait alors contre son objet qui est d’apprendre aux jeunes à éclairer leur discernement face aux conditionnements que peuvent leur imposer les membres des institutions.

Bon, vous connaissez l'énervement qui me prend quand on traite les ados comme des demeurés. Juste un commentaire : le livre est fait pour que les gosses se posent les bonnes questions, et c'est bien là tout le talent de Nathalie Le Gendre. Et s'est oublier bien vite à quelles interrogations ils ont à faire face lorsqu'ils écoutent les infos, suivent une actualité sur le net, etc...


Pour mieux vous faire comprendre notre position, je vais moi aussi faire une transposition. Il y a eu et il y a des enseignants pédophiles. Imaginez qu’un livre propose l’histoire suivante : Au XXIIIe siècle, sur une planète nouvellement colonisée, des enfants sont déportés pour être abusés sexuellement au sein de « l’Education nationale » qui est présentée, en tant qu’institution, comme organisatrice de réseaux pédophiles. Ce livre, aussi remarquable serait-il par ailleurs, le mettriez-vous dans les mains de jeunes de 11, 12 ou 13 ans, sans au moins en avoir débattu auparavant, sans avoir bien pesé le pour et le contre avec l’Auteur ?

Un raccourci détestable et là encore, une déformation des propos de l'auteur. Le pire de la casuistique.

Ce livre pose bien d’autres questions, toujours dans la mesure où il entre dans une collections qui s’adresse à des jeunes « à partir de 11 ans ». Le viol d’une jeune fille de 13 ans, par son tuteur, est raconté d’une manière, certes jamais complaisante, mais assez impressionnante et réaliste et, surtout, ce viol peut être compris par de jeunes lecteurs comme une bonne action (il s’agit de mettre la victime enceinte pour lui éviter d’être envoyée dans une maison de passe). L’usage de la drogue, qui est généralisée chez ces millions de malheureux enfants, peut être compris comme le seul moyen d’échapper aux difficultés de l’existence, etc. Bref, ce sont des questions qu’un Editeur responsable doit se poser avec l’Auteur avant de publier un ouvrage pour la jeunesse. Quitte à consulter des spécialistes pour éclairer le discernement.

Là encore, nous n'avons pas lu le même livre.
1) pour que des ados comprennent que le viol, comme le prétend son auteur (celui du viol !) puisse en l'occurence être une bonne action, il leur faudrait ignorer la réaction violente de l'héroïne face à son violeur et ses excuses, et la lâcheté générale du personnage qui s'avère à sa manière, tout aussi complice des réseaux que s'il y participait physiquement. Encore une fois, Monsieur Dumont à une fâcheuse tendance à prendre les jeunes lecteurs pour des imbéciles.
2) l'usage de la drogue chez des millions d'enfants ? Là, je me demande même si M. Dumont a même simplement lu le livre en question. Tout aux plus sont-ils quelques dizaines, ceux qui sont effectivements utilisés comme prostitués et qui échappent alors à l'horreur en utilisant cette fameuse drogue. Lier drogue et prostitution forcée, cela n'a rien que de réaliste, pourtant, et y voir un moyen généralisé d'échapper aux difficultés de l'existence est encore une fois abusif et inadéquat. A moins que M. Dumont ne regrette ici que le roman n'encourrage point les enfants prostitués du monde entier à se tourner vers la prière comme moyen d'affronter l'horreur ? Ben oui, là, je suis vache, mais ça me démange toutjours de poser les questions qui fâchent dans de telles circonstances...

Voilà pour ce qui est du fond de l'ouvrage. Pour le reste :

De toute façon, si nous jetions aux orties notre déontologie pour ne juger les manuscrits qu’à l’aune de critères commerciaux et financiers, la Loi de la République nous rappellerait aussitôt à nos devoirs. En effet, l’édition des publications destinées à la jeunesse est régie par la loi du 16 juillet 1949, version consolidée au 5 janvier 1988, qui édicte des responsabilités très contraignantes pour les éditeurs : « Les publications visées à l’article 1er [destinées aux enfants et adolescents] ne doivent comporter […] aucune insertion […] de nature à démoraliser l’enfance ou la jeunesse, ou à inspirer ou entretenir des préjugés ethniques » Or, l’on sait qu’aujourd’hui, Convention européenne des Droits de l’Homme aidant, sont assimilés à des préjugés ethniques les préjugés fondés sur l’appartenance ou la non appartenance à une religion. La loi précise par ailleurs : « A l’égard des infractions prévues à l’article 2 de la présente loi, les directeurs ou éditeurs seront, pour le seul fait de la publication, passibles comme auteurs principaux des peines portées à l’article 7. » L’Editeur a donc au premier chef le devoir et la responsabilité de veiller à ce que les publications pour la jeunesse qu’il édite, ou envisage d’éditer, respectent les jeunes lecteurs et les lois qui le défendent.

Et plus loin :

De surcroît, il est apparu à l’Editeur que, tel quel, l’ouvrage pouvait risquer de tomber sous le coup de la Loi. L’article 29 créé par la Loi 1881-07-29 prévoit que : « Toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé est une diffamation. La publication […] de cette allégation ou de cette imputation est punissable même si elle vise une personne ou un corps non expressément nommé, mais dont l’identification est rendue possible par les termes du discours… » L’article 32 ajoute : « La diffamation commise […] envers un groupe de personnes à raison de leur appartenance ou non appartenance à […] une religion sera punie d’un an d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende… »

Et là, je m'étouffe.
Pour deux raisons.
La première, c'est qu'empêcher un auteur, un créatif, de dénoncer par son oeuvre des pratiques commises au sein d'une institution quelle qu'elle soit, a fortiori lorsqu'il est spécifié, comme ici, que ces pratiques sont le fait de quelques uns mais ne remettent pas l'institution en cause, c'est donner à cette loi une interprétation qui est littéralement celle d'une autorisation à la censure pure et simple, et qu'on ne vienne pas ici me chipoter sur le terme, il est entendu dans son acceptation la plus basique et première. Sinon, je mords.
La seconde, c'est que cette allusion plus que transparente aux dernières affaires judiciaires sur la question, affaires qui ont vu nombre de journalistes, d'auteurs, etc...traînés devant les tribunaux (avec d'ailleurs les résultats ridicules qu'on connaît), renforce mon point de vue sur l'influence d'un certain intégrisme religieux au sein du groupe Média Participation. Dois-je ici rappeler quelles associations se sont portées partie civiles dans la quasi totalité de ces procès ? Des associations d'extrême droite, souvent liées de près ou de loin au Front National ou à ce fameux Famille de France dont on connaît les liens, tant avec des membres influents des gouvernements de droite que, surtout, avec des associations catholiques intégristes.

Si M. Dumont voulait qu'on parle ici d'autre chose que de censure politique, avouez, soit qu'il s'y prend comme un manche, soit qu'il ment comme un arracheur de dents. A vous de juger.

Enfin, il dit dans son courrier que c’est une contre-vérité de prétendre que M. Christophe Savouré ait dit que « cet ouvrage ne paraîtrait pas ». Il a dit, en substance, qu’il ne pouvait pas publier cet ouvrage en l’état, mais qu’il souhaitait, avec l’Auteur, débattre des problèmes que lui semblait poser sa publication.

Cette affirmation concernant les propos de M. Savouré, selon les dires de Denis Guiot, en qui j'ai une confiance totale, et de Nathalie Le Gendre, que je ne connais pas mais qui me semble aussi être une personne digne de respect, est fausse. Du moins, cela l'était jusqu'à hier, puisqu'il semble que les réactions suscitées par la pétition ont au moins abouti à un début de négociation entre les trois parties concernées. J'ose espérer que ces négociations aboutiront, que le roman de Nathalie sera publié sans qu'on exige d'elle qu'elle en dénature le sens, et que Denis pourra conserver son poste de directeur de collection.

Puis-je simplement rappeler que la suite, fut-elle heureuse, de cette histoire, mérite qu'on reste extrêmement vigilant sur l'avenir. Il ne s'agirait pas que Mango-Fleurus cède ici devant la pression pour mieux tacler plus tard en comptant sur une moindre mobilisation d'un public et d'un milieu littéraire lassé par la répétition...
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Message par JDB » mar. mars 06, 2007 8:13 am

Encore du nouveau : l'article suivant, sur Golias en ligne, donne une chronologie des faits qui est très éclairante :
ici
Egalement sur le même site, le droit de réponse de Mango/Fleurus et la réaction de Golias

Je remarque que ledit droit de réponse n'est -- à quelques corrections près -- qu'un copier-coller de celui envoyé à actusf.
A suivre, toujours.
JDB

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Patrice
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Message par Patrice » mar. mars 06, 2007 8:23 am

Salut,

Juste pour information, pour ceux qui ne le sauraient pas, Golias est une revue catholique progressiste.
Leur prise de position en faveur de Denis Guiot est donc très appréciable.

A+

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Le_navire
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Message par Le_navire » mar. mars 06, 2007 9:24 am

Golias a toujours fait preuve d'une extrême réserve sur la politique et le positionnement de Média Participation.
Ce sont des gens biens.
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Message par jerome » mar. mars 06, 2007 5:21 pm

862 signatures pour la pétition...
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Message par Eric » mar. mars 06, 2007 5:39 pm

Le_navire a écrit :Golias a toujours fait preuve d'une extrême réserve sur la politique et le positionnement de Média Participation.
Ce sont des gens biens.
Oui, et qui, pour le coup, ne peut pas être soupçonné d'être mesquinement anti-calotin.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.

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