Un rôle féminin rajouté dans "The Hobbit"
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Un rôle féminin rajouté dans "The Hobbit"
Evangeline Lilly donne des informations sur son rôle, Tauriel. L’actrice, fan des bouquins de Tolkien, s’inquiète a priori de l’ajout de ce personnage totalement inventé par Peter Jackson. « Cela m’effraie énormément que les gens me considèrent comme le mouton noir. Je sais à quel point les puristes sont pointilleux, car j’en suis une, de puriste ! Cela dit, après avoir relu « Bilbo le Hobbit » avec un regard d’adulte, j’ai pu comprendre la nécessité d’ajouter des personnages secondaires pour l’adaptation cinéma, et plus particulièrement des personnages féminins. Le bouquin ne comprend aucun rôle de femme, et présente une histoire très linéaire.
Moi, j'appelle ça chercher la m**de et la polémique.
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"On dit que les oiseaux sont libres dans le ciel, mais la vraie liberté n'est-elle pas celle d'avoir un endroit où se poser ?"par Sanzo dans Saiyuki
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Ça me rappelle l'émission sur Kubrick hier matin sur France Inter (que j'ai podcasté hier soir). Le grand détracteur de Kucrick, un pseudo-philosophe du nom de Vincent Cespedes, le seul sur le plateau à ne vraiment pas savoir argumenter, s'était mis en tête que Kubrick était misogyne, parce qu'il ferait (le point était très discuté dans l'émission) un cinéma d'hommes où les femmes sont effacés. Avec des arguments très paradoxaux au passage, puisque pour Cespedes la femme serait lié à l'affectivité face à la froideur de la machine (ah oui, il avait pas l'air d'aimer la SF non plus).Mors Ultima Ratio a écrit :Je ne pense pas. Je pense que ça a plus à voir avec l'obsession des quotas.
Même en étant moi-même très à cheval sur le féminisme, je me dis qu'il faut arrêter avec la parano par moment. Il ne peut en rejaillir rien de bon même pour la cause féministe, de toute façon.
"La Lune commence où avec le citron finit la cerise" (André Breton)
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Tu as entièrement raison. ça évite de créer des rôles sans inspiration "parce qu'on est obligé".Soslan a écrit :Ça me rappelle l'émission sur Kubrick hier matin sur France Inter (que j'ai podcasté hier soir). Le grand détracteur de Kucrick, un pseudo-philosophe du nom de Vincent Cespedes, le seul sur le plateau à ne vraiment pas savoir argumenter, s'était mis en tête que Kubrick était misogyne, parce qu'il ferait (le point était très discuté dans l'émission) un cinéma d'hommes où les femmes sont effacés. Avec des arguments très paradoxaux au passage, puisque pour Cespedes la femme serait lié à l'affectivité face à la froideur de la machine (ah oui, il avait pas l'air d'aimer la SF non plus).Mors Ultima Ratio a écrit :Je ne pense pas. Je pense que ça a plus à voir avec l'obsession des quotas.
Même en étant moi-même très à cheval sur le féminisme, je me dis qu'il faut arrêter avec la parano par moment. Il ne peut en rejaillir rien de bon même pour la cause féministe, de toute façon.
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J'ai tendance à relier ça aussi à une crainte toute hollywoodienne que le spectateur bas du front boude le film s'il n'y a pas dedans au moins une jolie fille avec un décolleté.
Syndrome : "L'histoire n'est pas terrible, heureusement que la princesse est bonne" (*).
(*) Je n'arrive plus à me souvenir du titre de la BD correspondante, où l'auteur voulait une princesse pas trop jolie aux dents pas trop blanches et où l'éditeur met son véto. Si quelqu'un me le retrouve, il aura droit à ma reconnaissance éternelle.
Syndrome : "L'histoire n'est pas terrible, heureusement que la princesse est bonne" (*).
(*) Je n'arrive plus à me souvenir du titre de la BD correspondante, où l'auteur voulait une princesse pas trop jolie aux dents pas trop blanches et où l'éditeur met son véto. Si quelqu'un me le retrouve, il aura droit à ma reconnaissance éternelle.
"Oph n'est pas un lézard, mais elle présente d'autres atouts."
– Laurent Whale & Jean Millemann
eul' crédit photo !
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Je dois avouer que le rôle de "détracteur de Kubrick" doit être assez dur à porter... c'est pour fou, ou pour masochiste...Soslan a écrit :Ça me rappelle l'émission sur Kubrick hier matin sur France Inter (que j'ai podcasté hier soir). Le grand détracteur de Kucrick, un pseudo-philosophe du nom de Vincent Cespedes, le seul sur le plateau à ne vraiment pas savoir argumenter, s'était mis en tête que Kubrick était misogyne, parce qu'il ferait (le point était très discuté dans l'émission) un cinéma d'hommes où les femmes sont effacés. Avec des arguments très paradoxaux au passage, puisque pour Cespedes la femme serait lié à l'affectivité face à la froideur de la machine (ah oui, il avait pas l'air d'aimer la SF non plus).Mors Ultima Ratio a écrit :Je ne pense pas. Je pense que ça a plus à voir avec l'obsession des quotas.
Même en étant moi-même très à cheval sur le féminisme, je me dis qu'il faut arrêter avec la parano par moment. Il ne peut en rejaillir rien de bon même pour la cause féministe, de toute façon.
J'imagine le critique qui explique que Beethoven, s'est très surfait, que Monet devait être myope pour peindre si mal, que la cathédrale de Chartes est un lourd bâtiment prétentieux vis à vis du voisinage, etc,,,
Il y a tout de même un moment où la critique négative n'a plus du sens vis à vis de certaines oeuvres. On peut les décrire, relever des éléments, faire des tas de remarques, mais qui n'auront plus rien à voir avec la "valeur" de l'oeuvre telle qu'elle s'est construite et acceptée. Il me semble que Kubrick, dans l'art du cinéma, a atteint ce stade depuis un moment: on peut ne pas aimer du tout, mais cela n'a pas d'importance. Aujourd'hui, on commente l'oeuvre d'un maître, on n'en est plus à se demander si c'est un grand cinéaste...
Oncle Joe
Je suis toujours perplexe devant l'Absolu...Lensman a écrit :Il y a tout de même un moment où la critique négative n'a plus du sens vis à vis de certaines oeuvres. On peut les décrire, relever des éléments, faire des tas de remarques, mais qui n'auront plus rien à voir avec la "valeur" de l'oeuvre telle qu'elle s'est construite et acceptée. Il me semble que Kubrick, dans l'art du cinéma, a atteint ce stade depuis un moment: on peut ne pas aimer du tout, mais cela n'a pas d'importance. Aujourd'hui, on commente l'oeuvre d'un maître, on n'en est plus à se demander si c'est un grand cinéaste...
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Et moi devant le relativisme poussé jusqu'au nihilisme.Sybille a écrit :Je suis toujours perplexe devant l'Absolu...Lensman a écrit :Il y a tout de même un moment où la critique négative n'a plus du sens vis à vis de certaines oeuvres. On peut les décrire, relever des éléments, faire des tas de remarques, mais qui n'auront plus rien à voir avec la "valeur" de l'oeuvre telle qu'elle s'est construite et acceptée. Il me semble que Kubrick, dans l'art du cinéma, a atteint ce stade depuis un moment: on peut ne pas aimer du tout, mais cela n'a pas d'importance. Aujourd'hui, on commente l'oeuvre d'un maître, on n'en est plus à se demander si c'est un grand cinéaste...
Il y a une différence entre le fait d'apprécier ou pas une œuvre, et le fait de reconnaitre son importance dans l'Histoire du cinéma, de l'art, où l'Histoire tout court. Il est clair que des milliers de gens se font chier à lire Homère (et je ne leur jette pas la pierre) mais personne de bon sens ne contesterait que l'Iliade et l'Odyssée sont des œuvres fondatrices de la culture occidentale.
Je sais que la mode de notre époque est à l'individualisme forcené, mais il faut reconnaitre pour ce qu'il est le concept de culture, c'est à dire une chose collective que chacun s'approprie dans sa propre vie (il est clair que je suis le premier gavé par le concept de livres ou films qu'il faut avoir lu/vu avant 50 ans si on ne veux pas rater sa vie, comme dirait l'autre) mais n'a pas pour autant l'autorité pour modifier à l'échelle de la société. Et sans vouloir frôler le point Godwin, je me méfierais de tout idéologue qui flatterait l'égo de tout un chacun en lui faisant miroiter qu'ensemble, nous pouvons décider de ce qui est important dans l'Histoire.
(C'est fou les propos "réac" que ce fil ne m'aura pas arraché contre mon gré, quand même).
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... ceal n'a pas grand chose à voir avec l'Absolu (que j'aurais du mal à définir...) mais avec l'accumulation de strates de jugements culturels...Sybille a écrit :Je suis toujours perplexe devant l'Absolu...Lensman a écrit :Il y a tout de même un moment où la critique négative n'a plus du sens vis à vis de certaines oeuvres. On peut les décrire, relever des éléments, faire des tas de remarques, mais qui n'auront plus rien à voir avec la "valeur" de l'oeuvre telle qu'elle s'est construite et acceptée. Il me semble que Kubrick, dans l'art du cinéma, a atteint ce stade depuis un moment: on peut ne pas aimer du tout, mais cela n'a pas d'importance. Aujourd'hui, on commente l'oeuvre d'un maître, on n'en est plus à se demander si c'est un grand cinéaste...
Cela serait un peu bizarre de dire que Beethoven est un mauvais compositeur, parce que ça se saurait... on aurait depuis bien longtemps cessé de le jouer depuis longtemps.
Cette constatation n'a rien à voir avec l'Absolu, c'est juste un état de fait...
Supposons que, "dans l'Absolu", justement, Beethoven soit EFFECTIVEMENT un mauvais compositeur (si cette déclaration a un sens). Cela nous avancerait à quoi, de le savoir ?
Ce qui compte, c'est la multiplicité d'interlocuteurs très différents, sur plusieurs générations, qui, pour des raisons très variées parfois impossibles à formuler clairement, trouve qu'il est un bon compositeur... et ça n'a pas beaucoup de rapport, tout au contraire, avec la notion d'Absolu (enfin, telle que je la conçois, d'ailleurs fort difficilement...)
Oncle Joe
Je suis tout à fait d'accord avec toi (bien que, sur le forum - pas celui de Rome, mais ici...- j'ai parfois été catalogué relativiste...)Soslan a écrit :
Et moi devant le relativisme poussé jusqu'au nihilisme.
Il y a une différence entre le fait d'apprécier ou pas une œuvre, et le fait de reconnaitre son importance dans l'Histoire du cinéma, de l'art, où l'Histoire tout court. Il est clair que des milliers de gens se font chier à lire Homère (et je ne leur jette pas la pierre) mais personne de bon sens ne contesterait que l'Iliade et l'Odyssée sont des œuvres fondatrices de la culture occidentale.
Je sais que la mode de notre époque est à l'individualisme forcené, mais il faut reconnaitre pour ce qu'il est le concept de culture, c'est à dire une chose collective que chacun s'approprie dans sa propre vie (il est clair que je suis le premier gavé par le concept de livres ou films qu'il faut avoir lu/vu avant 50 ans si on ne veux pas rater sa vie, comme dirait l'autre) mais n'a pas pour autant l'autorité pour modifier à l'échelle de la société. Et sans vouloir frôler le point Godwin, je me méfierais de tout idéologue qui flatterait l'égo de tout un chacun en lui faisant miroiter qu'ensemble, nous pouvons décider de ce qui est important dans l'Histoire.
(C'est fou les propos "réac" que ce fil ne m'aura pas arraché contre mon gré, quand même).
Il y a des oeuvres qui, pour des tas raisons (parfois impossibles à bien formuler, et c'est plutôt là que se nicherait mon prétendu relativisme) deviennent des pierres de touche, des bases, des "incontounables", comme disent les jeunes devenus plus vieux... c'est une constatation, ce qui ne veut pas dire, en effet, qu'il est obligatoire de les trouver bien !!!
Oncle Joe
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Ou personne n'a envie de démonter une cathédrale parce que c'est lourd et que ça fait plein de pierres.Lensman a écrit :Ce qui compte, c'est la multiplicité d'interlocuteurs très différents, sur plusieurs générations, qui, pour des raisons très variées parfois impossibles à formuler clairement, trouve qu'il est un bon compositeur... et ça n'a pas beaucoup de rapport, tout au contraire, avec la notion d'Absolu (enfin, telle que je la conçois, d'ailleurs fort difficilement...)
Je veux parier (avec moi-même puisque c'est invérifiable) que des tas d'oeuvres géniales ont disparu et que les oeuvres qui ont marqué l'Histoire ne sont pas forcément les meilleures, mais les plus "communicantes" à un moment-clé.
Ca n'est pas triste, hein. L'humain a envie de croire à des trucs grandioses, genre que l'Art qui survit au temps est forcément trop cool parce que ça le déprimerait d'imaginer que c'est affreusement périssable.
Bref, perso, je n'accorde pas plus d'importance que ça au hasard. Même si la culture, c'est bien, hein, surtout à un premier rencard, pour pas trop passer pour un barbare.
Sans ironie.
Nous ne sommes pas si en désaccord que cela...Sybille a écrit :Ou personne n'a envie de démonter une cathédrale parce que c'est lourd et que ça fait plein de pierres.Lensman a écrit :Ce qui compte, c'est la multiplicité d'interlocuteurs très différents, sur plusieurs générations, qui, pour des raisons très variées parfois impossibles à formuler clairement, trouve qu'il est un bon compositeur... et ça n'a pas beaucoup de rapport, tout au contraire, avec la notion d'Absolu (enfin, telle que je la conçois, d'ailleurs fort difficilement...)
Je veux parier (avec moi-même puisque c'est invérifiable) que des tas d'oeuvres géniales ont disparu et que les oeuvres qui ont marqué l'Histoire ne sont pas forcément les meilleures, mais les plus "communicantes" à un moment-clé.
Ca n'est pas triste, hein. L'humain a envie de croire à des trucs grandioses, genre que l'Art qui survit au temps est forcément trop cool parce que ça le déprimerait d'imaginer que c'est affreusement périssable.
Bref, perso, je n'accorde pas plus d'importance que ça au hasard. Même si la culture, c'est bien, hein, surtout à un premier rencard, pour pas trop passer pour un barbare.
Sans ironie.
Il est bien possible que, à moment donné, dans le futur, Beethoven soit oublié, tout comme Kubrick, et que l'on ait de nouveaux "classiques"... c'est même l'inverse qui serait surprenant (et tristounet...). Certains "classiques" sont oubliés, d'autres prennent la place (je mets de côté le problème des cataclysmes qui détruisent les civilisations... on n'a plus grand chose de l'Atlantide...)
Mais dans l'espace de temps qui nous est donné à vivre (je mets de côté la Singularité, qui va nous rendre immortels...), on fait avec l'état des lieux, tel qu'il est... dans ce court laps de temps, il y a tout de même, il me semble, un corpus de classique qui fonctionne à peu près.
J'y mets, et beaucoup de gens très variés et de goûts plus affinés que le mien, y mettent Kubrick.
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