Et j'ajouterai que, si c'est ton message, tu n'as pas de raisons d'en changer parce que, quelque part sur le forum d'ActuSF, quelques-uns pensent que l'auteur est un petit oiseau à l'ego fragile.Omnibus a écrit :Et je ne peux pas émettre ces objections sans mettre en cause, au moins indirectement, les convictions ou le raisonnement de l'auteur. Ce qu'il risque fort de lire est "ce que tu as écris est con" et, au fond, c'est le message que je suis en train de transmettre.
Le microcosme, les forums et la critique
Modérateurs : Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
L'idée défendue par certains ici est : on a tout à fait le droit de dire ce qu'on pense d'un bouquin, en bien comme en mal. Je suis entièrement d'accord avec ça, malgré le résumé à la con de Nébal (coucou, au fait, content de te revoir aussi). Je pense qu'on peut tout dire sans pulvériser le gus en face. Si le critique a du talent (en plus de son sens de l'analyse), je crois que c'est là qu'il devrait se trouver. Si le but du critique est effectivement de flinguer l'auteur, c'est autre chose et ça ne demande ni talent ni sens de l'analyse.Omnibus a écrit :Par contre, essayer de dire que les idées qui sont développées, qui justifient parfois l'existence du livre, essayer de dire que ces idées sont simplistes ou ridicules en ménageant l'ego de l'auteur me semble impossible. Parce que ce sont ses idées, parce que c'est sa réflexion, parce que dans une certaine mesure, c'est son intelligence que je critique.
Et je ne peux pas émettre ces objections sans mettre en cause, au moins indirectement, les convictions ou le raisonnement de l'auteur. Ce qu'il risque fort de lire est "ce que tu as écris est con" et, au fond, c'est le message que je suis en train de transmettre.
Mais pourquoi cette levée de boucliers pour défendre certains critiques (CERTAINS ! T'ENTENDS NEBALOUNICHOU ? CERTAINS ! quoi que... certains très bons critiques ne sont pas à l'abris de pondre des papiers très très cons, hein, ça s'est déjà vu...) quand on leur fait un reproche ?
Il est tolérable voire juste de flinguer un auteur mais pas un critique ? C'est quoi cette connerie ? Le critique, puisqu'il l'est, peut tout dire mais les autres non ?
Roland, si tu espères que ton bouquin sera lu comme tu le souhaites, c'est que tu t'en fous pas tant que ça, hein... Et au vu de certaines de tes réactions par ici, ce serait même pas du tout, que tu t'en fous...
Finalement, ce sujet finit par donner raison à Nébal : "on ne peut rien dire". Pas en tant que critique selon lui mais encore moins en tant qu'intervenant de base sur un forum. Et le lecteur... Boarf. Mais qu'est-ce qu'on s'en cogne du lecteur !
Bullshit.
- dracosolis
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c'est une question de proximité au fond et personne ne veut l'entendre, on dirait.
personne ne dit qu'on doit interdire la critique mais que ceux-ci lorsqu'ils font ça sous le nez des auteurs peuvent et doivent s'attendre à un retour de bâton.
Et que ça pourrait être sympa d'y mettre les formes dans ces cas-là.
Que par ailleurs on peut critiquer négativement sans tomber dans le mépris ni la condescendance.
Et éventuellement reconnaître qu'on s'est gouré quand c'est le cas.
Mais bon, on dirait que d'aucuns perçoivent la moindre critique contre la critique avec autant de sensibilité qu'un auteur de l’Atalante*...
so cute.
* très joli, j'adopte.
personne ne dit qu'on doit interdire la critique mais que ceux-ci lorsqu'ils font ça sous le nez des auteurs peuvent et doivent s'attendre à un retour de bâton.
Et que ça pourrait être sympa d'y mettre les formes dans ces cas-là.
Que par ailleurs on peut critiquer négativement sans tomber dans le mépris ni la condescendance.
Et éventuellement reconnaître qu'on s'est gouré quand c'est le cas.
Mais bon, on dirait que d'aucuns perçoivent la moindre critique contre la critique avec autant de sensibilité qu'un auteur de l’Atalante*...
so cute.
* très joli, j'adopte.
Est-ce que quelqu'un a déjà envisagé de mesurer l'impact des critiques dans l'Imaginaire ?
Je veux dire, les "romans de la rentrée" de la blanche sont critiqués sur des télés, des radios avec des millions d'auditeurs. On en parle dans la presse d'information qui touche des centaines de milliers de lecteurs. En plus, une bonne partie de ces romans sont achetés pour la façade - le bonus de vente d'un Goncourt ne correspond pas forcément à un bonus de lecture, c'est connu.
Donc, les critiques peuvent - pourraient - avoir sur la littérature blanche un impact significatif.
Par contre, le roman de SF / F / F est acheté essentiellement pour être lu. Les critiques sont diffusées dans des officines a diffusion limitée, sinon aux aficionados, du moins aux lecteurs potentiels qui cherchent des livres à lire.
A partir de là, on peut raisonnablement supposer que le lecteur (intelligent ou non) achètera un livre :
- dont il a entendu parler, par la promotion OU par les critiques,
- dont il pense qu'il a des chances de lui plaire (et là, comme ça a été dit, l'avis de quelques critiques de confiance peut ponctuellement jouer).
Et pas, comme dans la blanche (et j'en lis aussi, et je fonctionne différemment selon le genre) parce qu'il a plu a Garcin, Ezine, ou Crépu, et déplu a Viviant ou Martin.
Quelle proportion des acheteurs de l'Imaginaire vont se laisser "prescrire" leurs lecture ? à votre avis ?
Je veux dire, les "romans de la rentrée" de la blanche sont critiqués sur des télés, des radios avec des millions d'auditeurs. On en parle dans la presse d'information qui touche des centaines de milliers de lecteurs. En plus, une bonne partie de ces romans sont achetés pour la façade - le bonus de vente d'un Goncourt ne correspond pas forcément à un bonus de lecture, c'est connu.
Donc, les critiques peuvent - pourraient - avoir sur la littérature blanche un impact significatif.
Par contre, le roman de SF / F / F est acheté essentiellement pour être lu. Les critiques sont diffusées dans des officines a diffusion limitée, sinon aux aficionados, du moins aux lecteurs potentiels qui cherchent des livres à lire.
A partir de là, on peut raisonnablement supposer que le lecteur (intelligent ou non) achètera un livre :
- dont il a entendu parler, par la promotion OU par les critiques,
- dont il pense qu'il a des chances de lui plaire (et là, comme ça a été dit, l'avis de quelques critiques de confiance peut ponctuellement jouer).
Et pas, comme dans la blanche (et j'en lis aussi, et je fonctionne différemment selon le genre) parce qu'il a plu a Garcin, Ezine, ou Crépu, et déplu a Viviant ou Martin.
Quelle proportion des acheteurs de l'Imaginaire vont se laisser "prescrire" leurs lecture ? à votre avis ?
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"Il aura fallu des millions d'années à l'espèce humaine pour descendre des arbres et seulement dix de plus pour se mettre en vitrine." R. Powers
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- dracosolis
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Je n'en ai pas la moindre idée et là pour le coup c'est pas l'option achat qui entre dans mes préoccupations.
Parce qu'il faut être clair AUCUN D'ENTRE NOUS, AUCUN de ceux qui critiquent à NOTRE niveau les bouquins n'a, selon moi, les moyens d'infléchir significativement* une vente, pas même Bifrost**
sinon ça détesterait bien moins ce pauvre Henri ^^
sinon, je ne sais pas, mes options de lecture et d'achat fonctionnent sans la critique depuis toujours et je n'en lis qu'a posteriori
moi ce qui marche, c’est le pitch, les trois premières pages, ce que je sais de l'auteur et ou la collection
"machin a aimé" ne marche que quand machin m'en a parlé perso
* mot clé
** allons disons qu'avec bifrost on peut gagner ou perdre dix lecteurs et ce sera le bout du monde
Parce qu'il faut être clair AUCUN D'ENTRE NOUS, AUCUN de ceux qui critiquent à NOTRE niveau les bouquins n'a, selon moi, les moyens d'infléchir significativement* une vente, pas même Bifrost**
sinon ça détesterait bien moins ce pauvre Henri ^^
sinon, je ne sais pas, mes options de lecture et d'achat fonctionnent sans la critique depuis toujours et je n'en lis qu'a posteriori
moi ce qui marche, c’est le pitch, les trois premières pages, ce que je sais de l'auteur et ou la collection
"machin a aimé" ne marche que quand machin m'en a parlé perso
alors je me suis mise à rêver un scénar où les ET débarquent sur Terre, se font sans frémir les croisades, l'inquisition, la shoah et fort Alamo, et même Céline Dion, puis ils tombent sur ça et ils commencent à tirer...Nébal a écrit :http://www.youtube.com/watch?v=zNzb4rqOR3E
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** allons disons qu'avec bifrost on peut gagner ou perdre dix lecteurs et ce sera le bout du monde
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3 pages seulement, ils t'ont entendu.bormandg a écrit :BBL, évitez de me mettre 6 pages dans la vue.

Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
Le lecteur, c'est celui qui est le plus tranquille dans cette affaire. Pour un lecteur, au fond, c'est lui-même le critique idéal...Aldaran a écrit :Mais qu'est-ce qu'on s'en cogne du lecteur !
Bullshit.
Je donne le mode d'emploi: il lit le livre, et ensuite, il se demande si ça lui a plu ou non, et pourquoi. Il se fait alors un petit compte rendu mental.
Et le tour est joué !
Oncle Joe
- dracosolis
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Pour info, une critique sur noosfere avec affichage sur la première page dépasse rarement les 500 consultations. Si ca influence 5 pelés, c'est le bout du monde, j'imagine.dracosolis a écrit :Je n'en ai pas la moindre idée et là pour le coup c'est pas l'option achat qui entre dans mes préoccupations.
Parce qu'il faut être clair AUCUN D'ENTRE NOUS, AUCUN de ceux qui critiquent à NOTRE niveau les bouquins n'a, selon moi, les moyens d'infléchir significativement* une vente, pas même Bifrost**
Je crois qu'il faut un paquet de critiques positives ou négatives de plusieurs sources pour que l'influence se ressente vraiment sur les ventes.
Après des années de cérémonie du Thé, il n’y a rien de meilleur que de vomir de la Bière.
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Sylvaner a écrit : Quelle proportion des acheteurs de l'Imaginaire vont se laisser "prescrire" leurs lecture ? à votre avis ?
Cette part me paraît relativement faible. De quoi peut-être aider un auteur débutant à confirmer l'essai si cela se passe bien du côté des critiques, mais pas de quoi déterminer un succès commercial.
May the Frog be with you !
* Avec mes salutations les plus fantaisistes *
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Si on compte qu'une bonne part de ces acheteurs provient du fandom, et qu'au sein de celui-ci, on achète moins "les bouquins qui ont des bonnes critiques" que "les bouquins dont on a bu une bière avec l'auteur au dernier festival", chuis assez d'accord avec Thomas.Thomas John a écrit :Sylvaner a écrit : Quelle proportion des acheteurs de l'Imaginaire vont se laisser "prescrire" leurs lecture ? à votre avis ?
Cette part me paraît relativement faible. De quoi peut-être aider un auteur débutant à confirmer l'essai si cela se passe bien du côté des critiques, mais pas de quoi déterminer un succès commercial.
Sinon, une contrepèterie à tiroirs permet à "critique latent" de devenir "qui tend la trique". Mais je ne vois pas le rapport avec les ordures.
"Oph n'est pas un lézard, mais elle présente d'autres atouts."
– Laurent Whale & Jean Millemann
eul' crédit photo !
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eul' crédit photo !
Je crois que tu t'es trompé.Sylvaner a écrit :Je veux dire, les "romans de la rentrée" de la blanche sont critiqués sur des télés, des radios avec des millions d'auditeurs.
Soit les guillemets devraient encadrer critiqués en lieu et place de romans de la rentrée, soit tes doigts ont fourché et tu as tapé critiqués alors que tu voulais taper publireportés ou promotionnés...
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
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