3615 Nos lifes à nous
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Il y a toujours cette mention grotesque dans les livres prétendument jeunesse.Gérard Klein a écrit :Elle est toujours en vigueur?Lensman a écrit :A bas la loi de 1949 sur les publications pour la jeunesse!
Oncle Joe
Elle n'a pas été abolie?
Ou elle n'est pas tombée en désuétude?
Qu'un juriste (Nébal) nous éclaire!
Sur le fond, je plussoie. Et je pense même qu'il faut l'abolir rétrospectivement dès 1948.
Je me souviens qu'elle n'était pas sur les Bob Morane (publiés en Belgique...)
Oncle Joe
http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.d ... e=20110518Gérard Klein a écrit :Elle est toujours en vigueur?Lensman a écrit :A bas la loi de 1949 sur les publications pour la jeunesse!
Oncle Joe
Elle n'a pas été abolie?
Ou elle n'est pas tombée en désuétude?
Qu'un juriste (Nébal) nous éclaire!
Sur le fond, je plussoie. Et je pense même qu'il faut l'abolir rétrospectivement dès 1948.
Soslan, je te remercie (et très sincèrement) pour ce post, et je suis d'accord avec toi (et vice versa) sur les fonctions de l'enseignement.Nébal a écrit :Je n'ai pas pris à parti Anne, et n'avais certainement pas idée de lui faire la leçon ; je suis certain qu'elle connaît son métier mieux que moi.Soslan a écrit :Développe, ça suggérerait qu'il y aurait tout un développement idéologique à faire là-dessus. C'est juste la façon de prendre à parti Anne et de lui faire la leçon sur sa façon de gérer ses élèves, qui m'agacent profondément. Briser les tabous, sur le sexe ou autre, dans l'enseignement n'est pas un devoir, ça me fait toujours marrer qu'on considère comme tel des pratiques qui demandent une forte dose d'audace, quand ce n'est pas de témérité. Ça fait vraiment pseudo-rebelle qui insinue qu'on est un mouton quand on pas les burnes exigées.Nébal a écrit :...
Tout arrive.
Non, je n'ai pas enseigné dans le secondaire. Juste un bref passage dans le supérieur, et j'étais un très mauvais prof.
Mais j'ai lu lesdits bouquins à cet âge-là, qui me paraît l'âge idéal (je ne pourrais probablement pas les relire maintenant, alors qu'à l'époque j'avais adoré), et je ne m'en porte pas plus mal maintenant.
Mais développe, je t'en prie.
Je n'ai fait qu'exprimer mon point de vue sur la question. Et je ne crois pas que cela relève du devoir d'un prof que de briser les tabous, "sur le sexe ou autre", je voulais juste supposer que c'était de l'ordre du possible. D'ailleurs je ne parlais pas tant du prof que des élèves...
Si ça suffit à faire de moi un pseudo-rebelle à tes yeux, ben, tant pis, hein, mais je t'assure que je m'en remettrai...
Le seul truc sur lequel je ne suis pas d'accord, c'est la prise à parti de Nébal avec qui, pour une fois, nous avons eu une discussion cordiale.
A croire qu'il y a soudain un micro-climat karmique!
Je dis pas que ça m'inquiète pas un peu, hin... ^^
Si je dois aller plus loin, Draco a la même tendance à penser qu'on doit briser les tabous quand on est enseignant, sans voir que tabou il n'y pas. Je pense que Nébal et elle parlent dimension sociale, quand je parle respect de la sphère privée, eux s'appuyant sur l'idée de révolte, moi sur celle de pudeur, les deux étant défendables, of course.
Après, je suis très prudente car le professeur qui défend une telle théorie ne se rend pas compte des dérives qu'elle peut entrainer: si chaque prof fait la même chose, en abordant des sujets qui impliquent réellement une perception très intime et individuelle...
Bon bref, tout ça pour dire que je ne me sens pas agressée par Nébal et que je vais peut-être faire venir un exorciste du coup. (^^)
Modifié en dernier par Anne le ven. oct. 14, 2011 8:26 am, modifié 1 fois.
Je crois que tu as mal regardé jdb : le carmilla en PDF est un recueil dont 3 nouvelles sont traduites par Elisabeth Gille, ce qui explique que le livre soit marqué traduit par AD et EG.JDB a écrit : Pour la traduction, d'après nooSFere, il en existe plusieurs :
-- Alain Dorémieux, chez Denoël -- nooSFere affirme qu'elle est révisée par Elisabeth Gille dans certaines éditions, mais j'en doute
Après des années de cérémonie du Thé, il n’y a rien de meilleur que de vomir de la Bière.
Je recommande "On tue à chaque page" , la loi de 1949 sur ls publications destinées à la jeunesse, de Thierry Crépin et Thierry Groensteen (Editions du Temps, Musée de la bande dessinée, Paris, 1999). On se demande comment se fait-il que cette loi n'a pas été abrogée depuis le temps, et comment les éditeurs osent encore la mentionner avec servilité dans leurs livres "jeunesse". Je trouve cela honteux de la part de la profession.
Oncle Joe
Oncle Joe
- Lisore
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- Localisation : Loin de toute librairie digne de ce nom :(
Non non. Plutôt de la structure du roman, dans la dernière partie. Vordenburg le chasseur de vampire semble un peu sorti de nulle part et la fin fait vraiment "collée" sur l'histoire, comme si Le Fanu avait voulu s'en débarasser. Et la "mère" de Carmilla est trop vite évacuée (comme ça, pouf!) à mon goût.Gérard Klein a écrit :Tu parles de la traduction?Lisore a écrit :Mouais. Le roman aurait quand même mérité une bonne relecture et quelques corrections pour être excellent, tout de même (attention, je n'ai pas dit que je n'aimais pas, Carmilla est de loin ma vampire préférée).JDB a écrit :PS : Et Carmilla est un chef-d'oeuvre.
Ça peut se lire en anglais. Ça doit même se trouver gratis (pro Deo).
Enfin, ce n'est qu'un ressenti, bien sûr. A la lecture, j'ai ressenti une impression de "pas fini", mais qui n'engage que moi.
...!
Je suis abonné.
Il y a quelques années, un élève cache dans son sac un bouquin. La couverture avait attiré mon regard, un truc sobre recouvert de croix gammées. Je lui demande de me le montrer. Je cite le titre de mémoire : La vie merveilleuse d'Adolf Hitler.
Je lui demande sa motivation. Un intérêt pour la Seconde Guerre mondiale, le bouquin ayant été pris dans la bibliothèque familiale.
(Suite à cet épisode, ses camarades lui ont cassé la gueule)
Hier, un élève me propose une copie de Mein Kampf qu'il a copié sur sa clé usb. Je lui demande aussi sa motivation. Intérêt pour le personnage d'Hitler. Il me confie qu'il fréquente certains sites sur le web. Il me dit qu'Hitler a aussi fait des choses bien. Je n'ai pas osé lui demander quoi... Je manque de curiosité.
Soyons pédagogue.
Il y a quelques années, un élève cache dans son sac un bouquin. La couverture avait attiré mon regard, un truc sobre recouvert de croix gammées. Je lui demande de me le montrer. Je cite le titre de mémoire : La vie merveilleuse d'Adolf Hitler.
Je lui demande sa motivation. Un intérêt pour la Seconde Guerre mondiale, le bouquin ayant été pris dans la bibliothèque familiale.
(Suite à cet épisode, ses camarades lui ont cassé la gueule)
Hier, un élève me propose une copie de Mein Kampf qu'il a copié sur sa clé usb. Je lui demande aussi sa motivation. Intérêt pour le personnage d'Hitler. Il me confie qu'il fréquente certains sites sur le web. Il me dit qu'Hitler a aussi fait des choses bien. Je n'ai pas osé lui demander quoi... Je manque de curiosité.
Soyons pédagogue.
- dracosolis
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je suis morte du cortex
alors je vais essayer de faire simple
perso j'aborde les œuvres AU programme dans leur dimension littéraire et si un questionnement d'ordre sexuel ou autre surgi en cours de route, j'y réponds toujours, ne serait-ce que par euphémisme, ne serait que par "va lire ça"..
Mais le cul n'est pas un thème en soi que j'aborde pour l'aborder, je me contente de ne pas l'éviter, c'est tout.
jamais je ne ferai lire "Entretiens" en classe parce que ce n'est pas un texte très intéressant ni très indispensable littérairement parlant, mais le fond cul ne me gène pas, je trouve que le fond cul de Bovary, ou de certains Maupassant (les bijoux par exemple), est bien pire, si on va par là.
ça ne me gênerait pas de l’intégrer dans un conseil de lecture externe à destination des troisième et des quatrièmes.
Parce que si le gamin a un souci avec sa sexualité, il fera son miel de la question (j'ai vu trop de gamins se prendre en pleine gueule leur différence sans la comprendre et après des années de vie dans l'oasis de paix des genres du collège où j'étais jadis-- le seul et unique collège de ma vie où j'ai vu des gosses homos ou travestis qui vivaient leur vie sans qu'on les emmerde) sinon il n'y verra rien de plus qu'une banale aventure.
La période de latence est super protectrice en fait avec ceux qui ne se posent pas la question.
l'Héritier a lu Plaguers, en troisième, et dieu sait que j'y aborde la théorie des genres son préféré c'est Fred. Je ne l'ai pas trouvé trauma, mais faut dire que l'Héritier est ... mon héritier^^
Il y a une dimension très protectrice dans ton attitude vis à vis de cette question Anne (cf Le mot tabous, qué tabou? y'a des hommes et des femmes et ils ont des enfants, et c'est fun, et parfois ils n'en font pas parce que ce sont des hommes et des hommes ou des femmes et des femmes, cf le perso d'eugénie danglars dans le comte de monte cristo) que je ne partage pas, que je ne partagerai jamais sans doute pour des raisons de génération et de différence d'éducation. Moi je ne le fais pas, non pas pour protéger, parce que contrairement au social ambiant je SAIS que la sexualité commence à 12 ans à peu près, et sans doute avant, mais parce que j'estime que l'adulte n'a pas à s'imposer dans un questionnement intime délicat, mais pas tellement plus délicat que des dizaines d'autres liés à l’identité intime (la religion par exemple)
de mon point de vue, parler de cul en classe ou ailleurs, n'a rien de rebelle, ni de pseudo, c'est même au programme du collège. Je trouve criminel parfois de ne pas répondre à certaines questions, c'est tout.
et par ailleurs je ne doute pas qu'Anne y réponde à ce moment-là
edit :
il m'est arrivé une SEULE fois d'en faire une question militante.
dans un bahut où nous savions qu'une de nos gamines ne finirait pas l'année car elle partait le jour de son anniv se marier et ne reviendrait pas :
j'ai fait une séquence sur la nouvelle (Maupassant, et d'autres) traitant des rapports de pouvoir homme femme au sein du couple, du mariage arrangé. je n'ai jamais abordé le sujet de front mais mon point était l'indépendance féminine, comment l'obtenir, comment la conserver.
J'ai fait cette séquence là POUR cette môme là qui pleurait en cours depuis 2 ans.
je suis morte du cortex
alors je vais essayer de faire simple
perso j'aborde les œuvres AU programme dans leur dimension littéraire et si un questionnement d'ordre sexuel ou autre surgi en cours de route, j'y réponds toujours, ne serait-ce que par euphémisme, ne serait que par "va lire ça"..
Mais le cul n'est pas un thème en soi que j'aborde pour l'aborder, je me contente de ne pas l'éviter, c'est tout.
jamais je ne ferai lire "Entretiens" en classe parce que ce n'est pas un texte très intéressant ni très indispensable littérairement parlant, mais le fond cul ne me gène pas, je trouve que le fond cul de Bovary, ou de certains Maupassant (les bijoux par exemple), est bien pire, si on va par là.
ça ne me gênerait pas de l’intégrer dans un conseil de lecture externe à destination des troisième et des quatrièmes.
Parce que si le gamin a un souci avec sa sexualité, il fera son miel de la question (j'ai vu trop de gamins se prendre en pleine gueule leur différence sans la comprendre et après des années de vie dans l'oasis de paix des genres du collège où j'étais jadis-- le seul et unique collège de ma vie où j'ai vu des gosses homos ou travestis qui vivaient leur vie sans qu'on les emmerde) sinon il n'y verra rien de plus qu'une banale aventure.
La période de latence est super protectrice en fait avec ceux qui ne se posent pas la question.
l'Héritier a lu Plaguers, en troisième, et dieu sait que j'y aborde la théorie des genres son préféré c'est Fred. Je ne l'ai pas trouvé trauma, mais faut dire que l'Héritier est ... mon héritier^^
Il y a une dimension très protectrice dans ton attitude vis à vis de cette question Anne (cf Le mot tabous, qué tabou? y'a des hommes et des femmes et ils ont des enfants, et c'est fun, et parfois ils n'en font pas parce que ce sont des hommes et des hommes ou des femmes et des femmes, cf le perso d'eugénie danglars dans le comte de monte cristo) que je ne partage pas, que je ne partagerai jamais sans doute pour des raisons de génération et de différence d'éducation. Moi je ne le fais pas, non pas pour protéger, parce que contrairement au social ambiant je SAIS que la sexualité commence à 12 ans à peu près, et sans doute avant, mais parce que j'estime que l'adulte n'a pas à s'imposer dans un questionnement intime délicat, mais pas tellement plus délicat que des dizaines d'autres liés à l’identité intime (la religion par exemple)
de mon point de vue, parler de cul en classe ou ailleurs, n'a rien de rebelle, ni de pseudo, c'est même au programme du collège. Je trouve criminel parfois de ne pas répondre à certaines questions, c'est tout.
et par ailleurs je ne doute pas qu'Anne y réponde à ce moment-là
edit :
il m'est arrivé une SEULE fois d'en faire une question militante.
dans un bahut où nous savions qu'une de nos gamines ne finirait pas l'année car elle partait le jour de son anniv se marier et ne reviendrait pas :
j'ai fait une séquence sur la nouvelle (Maupassant, et d'autres) traitant des rapports de pouvoir homme femme au sein du couple, du mariage arrangé. je n'ai jamais abordé le sujet de front mais mon point était l'indépendance féminine, comment l'obtenir, comment la conserver.
J'ai fait cette séquence là POUR cette môme là qui pleurait en cours depuis 2 ans.
Modifié en dernier par dracosolis le ven. oct. 14, 2011 9:04 am, modifié 4 fois.
- dracosolis
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Pour l"écologie, aussi, les nazis ont beaucoup fait (c'est même pas une blague).dracosolis a écrit :en général la réponse est :kibu a écrit :fréquente certains sites sur le web. Il me dit qu'Hitler a aussi fait des choses bien. Je n'ai pas osé lui demander quoi... Je manque de curiosité.
Soyons pédagogue.
les autoroutes
« J’ai un projet, devenir fou. »
Charles Bukowski
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