Matthieu a écrit :Slashdot est un site web populaire chez les geeks. Ca s'appelle slashdot, comme ca quand tu indiques son adresse en anglais ça fait : "http semicolumn slash slash www dot slashdot dot com"
Son motto est "News for Nerds. Stuff that Matters" Ca parle surtout d'informatique, de science, politique autour du copyright, des brevets. Ca marche un peu comme un blog, avec une actu, lien vers un autre site avec un résumé (en général mal fichu), et un forum de commentaires, plusieurs milliers par article.
Un "slashdotter" est quelqu'un d'actif sur le forum de slashdot. Typiquement c'est un geek, hacker wannabe, gamer, libéral / libertaire, pro logiciel-libre, anti-brevet.
Le site était plutôt sympatique il y a quelques années, mais il a baissé depuis. Les contributeurs ne font plus que ressasser toujours les vieux mèmes. Même le fondateur a fini par quitter le navire.
Voilà, c'est exactement ça.
Le Slashdot effect tire son nom de la popularité du site : aux débuts d'Internet grand public (il y a une quinzaine d'années) il suffisait qu'un lien soit posté sur /. pour que des dizaines de milliers de connexions arrivent en quelques secondes (les gens allaient lire l'article lié) ce qui mettait les serveurs à genoux.
J'ai beaucoup suivi ce site il y a dix-quinze ans, mais au bout d'un moment c'est devenu une sorte de repaire de trolls qui ne font que répéter les mêmes choses, au point qu'il est impossible d'y tenir un discours qui sorte de la « ligne » non pas du parti, mais de la foule... y compris sur des points totalement idiots (type la guerre emacs contre vi, le fait que seuls les losers programment en Java, etc.)
Randall Waterhouse dans Cryptonomicon est l'archétype de ce que veut être le slashdotter quand il sera grand : c'est un programmeur de génie qui bosse comme admin système dans une université (ce qui n'a aucun sens), il utilise six systèmes d'exploitation différents sur son PC portable (à l'époque très chers et donc rares), il envoie bouler le management, etc.
Bref dans ce bouquin il y a un absence de distanciation par rapport au fond culturel dont l'auteur est issu (et moi aussi, mais c'est une autre histoire) qui m'a profondément gêné.