Message
par Lensman » mer. déc. 07, 2011 12:48 pm
Bon,, j'attends toujours que l'on me donne des exemples sérieux de revues non américaines basées sur la spécialisation des productions fictionnelles d'un genre donné dans la période 1920-50.
Gérard, tu as fait une remarque sur les "jeunes gens" trop peu nombreux en France, après 14-18, mais tu n'as pas (encore) répondu à ma questtion: qui donc, si c'est un facteur important, lisait les innombrables publications populaires d'aventure publées en France entre les deux guerres? C'est une question sérieuse. (Et ce ne sont pas les filles, NON, qui lisaient les romans d'aventure...).
Pour moi, les publications de vieille SF étaient "noyées" dans l'ensemble, ça c'et un problème . Il faut d'ailleurs souvent lire complètement (ciel!) les textes des fascicules et romans d'aventure français pour y trouver la SF, ce n'est pas toujours repérable, loin de là, au moyen de la couverture ou du titre! Alors qu'aux USA, il y avait des revues que l'amateur pouvait immédiatement repérer, d'un simple clin d'oeil. La communication, c'est fondamental dans le développement d'un genre (pardon, Georges).
Ensuite, tu as prononcé le mot "qualité" (si, si). Là, je le comprends au sens "qualité littéraire".
Comme je l'ai fait remarquer, pas mal de critiques se plaisent à souligner la médiocrité de la plupart des textes parus dans les pulps de SF. sans doute, mais cela me semble sans importance pour la structuration du genre (par... bon, j'arrête..). Les jeunes lecteurs y trouvent leur pitance, le type d'imaginaire qu'il recherche, s'enthousiasment, forment des clubs... Les exigences de qualité, disons, littéraires, viendront plus tard, et encore, ces exigences ne viendront que d'une partie du public de la SF.
On peut même se dire que le fait que la "qualité littéraire" ait été au second plan a peut-être eu un effet positif. Si les éditeurs de pulps avaient eu des critières de qualité littéraire élevés, ils n'auraient pas pu remplir leurs revues!
Evidemment, quand on écrit ça, les cheveux se hérissent sur la tête de pas mal de critiques français (*) (enfin, pour ceux qui ont des cheveux). Mais j'assume.
Oncle Joe
(*) Mais aussi américains, qui voient dans l'épisode des pulps un truc vulgaire et commercial, qui nuit à la bonne image de la SF sérieuse. Je plains ces pauvres malheureux, dans leur pathétique quête de reconnaissance.
Modifié en dernier par
Lensman le mer. déc. 07, 2011 2:02 pm, modifié 1 fois.