Excellent cru que cette édition 2011.
Le dialogue Jacques Sadoul / Yves Frémion était un grand et beau moment. À chaque édition, la rencontre avec le Grand Ancien invité d'honneur est à la hauteur de ce que l'on peut en attendre : un voyage dans le temps, haut en couleurs, joyeusement hanté par les fantômes des auteurs et des collections disparus — et jamais totalement dénué de déformations qu'il est impossible d'attribuer précisément aux méandres de la mémoire ou à la mauvaise foi. Évoquant la naissance du CLA, Sadoul nous a donc raconté comment il avait conduit Maurice Renault à s'intéresser à la science-fiction sans jamais mentionner la revue Fiction, l'exploit mérite d'être signalé.
La conférence de Jacques Baudou sur le fantastique était d'un intérêt constant, même si j'ai regretté l'absence quasi totale de propos théorique : évoquer le fantastique en termes d'histoire littéraire et en dégager les principaux thèmes, les principaux personnages, les principaux effets, c'est intéressant en soi ; mais il me semble que le fantastique, c'est également une mécanique (pour le pas dire une structure), et il n'en a guère été question… mais on ne peut pas tout dire.
Je serai plus mesuré sur la conférence consacrée au steampunk, que j'avoue avoir fui après quelques minutes d'un ennui qui ne présageait rien de bon hormis le sommeil… Mais peut-être les profanes y ont-ils trouvé leur compte.
Ce qui est toujours aussi plaisant, à Sèvres, c'est de trouver rassemblés comme sur une place de village les auteurs, illustrateurs, associations que l'on aime, avec le coin librairie, le coin café, les expositions au sous-sol… On en a vite fait le tour (5 minutes si l'on prend son temps) et l'on se surprend à y rester la journée entière tant l'atmosphère est conviviale.
8e rencontres de l'imaginaire de Sèvres
Modérateurs : Estelle Hamelin, Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m, Mathilde Marron, sebastieng
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Une première salve de photos ici. il y en aura d'autres demain.
Malheureusement, les progrès de la science sont souvent comme une hache dans les mains d’un criminel pathologique - Albert Einstein