reprise de mon avis de 2006 quand un compte d'auteur a fait suffisament de bourrage d'urne pour se retrouver au second tour du prix Merlin (quand la base de vote est faible, ça peut facilement arriver)
En revanche, vraie question à laquelle réfléchir : la présence des livres à compte d'auteur dans la liste initiale (N.B. : je distingue compte d'auteur et auto-édition). Parce que là, ça me scie un peu de voir un livre à compte d'auteur au deuxième tour... OK passer par le compte d'auteur n'enlève pas la valeur intrinsèque du livre, mais à mon avis, ça lui enlève beaucoup de crédibilité, et peut certainement enlever de la crédibilité au prix.
Et en plus c'est [un livre qui a été publié] chez l'un des plus gros arnaqueurs de la place... Je le ressens presque comme du pousse-au-crime, cet éditeur va l'avoir belle de faire miroiter des espoirs d'édition à 5000 euros l'arnaque, et même des espoirs de prix !
Pour les prochaines fois, je recommande vivement que l'organisation se penche sérieusement là-dessus. Je sais qu'il y a du pour et du contre à accepter le compte d'auteur (ne pas pénaliser un auteur qui s'est déjà fait arnaqué, par exemple).
Je donne mon avis pour ce qu'il vaut : non au compte d'auteur, en SP, ou en sélection de prix, pour ne pas encourager les éditeurs-arnaqueurs à se faire passer pour de vrais éditeurs en utilisant les critiques et les prix.
Je sais, ce n'est pas rendre service aux auteurs qui se sont faits avoir, mais tant pis. Je veux ardemment que les gens arrêtent de se faire avoir, et si le bruit se répend qu'être édité chez [compte d'auteur arnaqueur] ferme définitivement des portes, je pense que ça aura des vrais effets dissuasifs. Je choisis la lutte contre le compte d'auteur et la protection des auteurs, préférentiellement à la pénalisation supplémentaire des auteurs déjà édités par ce biais. C'est dommage, c'est pas vraiment de leur faute à eux, mais faut pas continuer d'encourager les arnaqueurs.
En cas de manquement grave, dans mon boulot, on fait fermer l'entreprise, et tant pis pour les employés qui se retrouvent au chômage : y'a un moment, faut trancher dans le vif pour éradiquer le mal à la racine.