Un nouveau Dan Simmons en anglais
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Dan Simmons pour moi c'était Hypérion, Endymion, Nuit d'été, l'échiquier du mal...Etc.
Des romans que j'avais beaucoup appréciés.
Je suis en train de lire son dernier livre (enfin le dernier paru en France) Flashback et franchement je suis vraiment surpris de la part d'un livre de Dan Simmons.
Je ne m'attendais pas à ce qu'il partage les idées républicaines/Tea Party/Neo con.
Et je ne m'attendais encore moins à ce qu'il les affiche ouvertement et sans aucune subtilités dans son livre.
Je trouve ça déroutant d'exprimer de manière si explicite et appuyée des messages politiques dans un livre de SF. J'avais déjà trouvé ça bizarre dans Starship troopers lorsque Heinlein critique la théorie Marxiste sur la valeur et maintenant voir ça chez Simmons, je trouve ça un peu déplacé. Un peu comme si dans un livre de SF on retrouve le programme du PS/UMP/FN.
En fait ce n'est pas tant le message politique dans un livre de SF/anticipation (il y a des précédents: Orwell, Jean Raspail avec le Camp des saints je crois, Heinlein...) mais que cela vient de Simmons, j'avoue que je suis déçu de sa part.
Sinon pour le reste en lui même, si vous faites ou pouvez faire abstraction des messages politiques, c'est plutôt un bon livre.....sinon vous ressentirez comme un certain malaise à la lecture.....
Des romans que j'avais beaucoup appréciés.
Je suis en train de lire son dernier livre (enfin le dernier paru en France) Flashback et franchement je suis vraiment surpris de la part d'un livre de Dan Simmons.
Je ne m'attendais pas à ce qu'il partage les idées républicaines/Tea Party/Neo con.
Et je ne m'attendais encore moins à ce qu'il les affiche ouvertement et sans aucune subtilités dans son livre.
Je trouve ça déroutant d'exprimer de manière si explicite et appuyée des messages politiques dans un livre de SF. J'avais déjà trouvé ça bizarre dans Starship troopers lorsque Heinlein critique la théorie Marxiste sur la valeur et maintenant voir ça chez Simmons, je trouve ça un peu déplacé. Un peu comme si dans un livre de SF on retrouve le programme du PS/UMP/FN.
En fait ce n'est pas tant le message politique dans un livre de SF/anticipation (il y a des précédents: Orwell, Jean Raspail avec le Camp des saints je crois, Heinlein...) mais que cela vient de Simmons, j'avoue que je suis déçu de sa part.
Sinon pour le reste en lui même, si vous faites ou pouvez faire abstraction des messages politiques, c'est plutôt un bon livre.....sinon vous ressentirez comme un certain malaise à la lecture.....
Il me semble difficile d'en faire abstraction, tout de même. S'ils (EDIT : les messages politiques) sont moins brutalement affichés dans d'autres romans, j'ai tendance à croire qu'ils sont présents dans tous.
Maintenant, libre à chaque lecteur de trier les "bonnes" idées des "mauvaises". Mais, de mon point de vue, les "mauvaises" me feraient revenir illico sur les "bonnes" pour être certain d'avoir bien interprété à la première lecture.
Faut du temps...
Maintenant, libre à chaque lecteur de trier les "bonnes" idées des "mauvaises". Mais, de mon point de vue, les "mauvaises" me feraient revenir illico sur les "bonnes" pour être certain d'avoir bien interprété à la première lecture.
Faut du temps...
- bormandg
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Sinon prétendre être surpris par les positions affichées par Simmons dans Flashback exige de ne pas avoir suivi ce que Simmons a ouvertement affiché depuis plusieurs années, en particulier les différentes polémiques qu'il a lancées à chaque fois que quelqu'un a osé contester ses prises de position idéologiques sur son blog.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Tu veux dire, à chaque fois que quelqu'un a insinué que ses prises de position idéologique affichées n'étaient pas ses véritables prises de position idéologique? On comprend que ce soit énervant!bormandg a écrit : à chaque fois que quelqu'un a osé contester ses prises de position idéologiques sur son blog.
Oncle Joe
- bormandg
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à chaque fois que quelqu'un a osé insinuer qu'il n'avait pas écrit La Vérité Révélée absolue et incontestable... 

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Remarque, pour cela, il n'y pas besoin de "prétendre" : cela doit être l'attitude naturelle d'une très, très grande majorité de lecteurs, lesquels se moquent totalement de son blog, quand bien même (et encore) ils en connaitraient l'existence... ce type de polémique ne regarde que très peu de gens (au regard du nombre de lecteurs de Simmons!), même sur les forums, d'ailleurs.bormandg a écrit :Sinon prétendre être surpris par les positions affichées par Simmons dans Flashback exige de ne pas avoir suivi ce que Simmons a ouvertement affiché depuis plusieurs années, en particulier les différentes polémiques qu'il a lancées à chaque fois que quelqu'un a osé contester ses prises de position idéologiques sur son blog.
Je suis tenté de dire: heureusement... (noter que j'ai écris "tenté"...)
Oncle Joe
- bormandg
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Avant Flashback, cette tentation était encore pardonnable.Lensman a écrit :Remarque, pour cela, il n'y pas besoin de "prétendre" : cela doit être l'attitude naturelle d'une très, très grande majorité de lecteurs, lesquels se moquent totalement de son blog, quand bien même (et encore) ils en connaitraient l'existence... ce type de polémique ne regarde que très peu de gens (au regard du nombre de lecteurs de Simmons!), même sur les forums, d'ailleurs.bormandg a écrit :Sinon prétendre être surpris par les positions affichées par Simmons dans Flashback exige de ne pas avoir suivi ce que Simmons a ouvertement affiché depuis plusieurs années, en particulier les différentes polémiques qu'il a lancées à chaque fois que quelqu'un a osé contester ses prises de position idéologiques sur son blog.
Je suis tenté de dire: heureusement... (noter que j'ai écris "tenté"...)
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"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Comme je n'ai pas lu Flashback...bormandg a écrit :Avant Flashback, cette tentation était encore pardonnable.Lensman a écrit :Remarque, pour cela, il n'y pas besoin de "prétendre" : cela doit être l'attitude naturelle d'une très, très grande majorité de lecteurs, lesquels se moquent totalement de son blog, quand bien même (et encore) ils en connaitraient l'existence... ce type de polémique ne regarde que très peu de gens (au regard du nombre de lecteurs de Simmons!), même sur les forums, d'ailleurs.bormandg a écrit :Sinon prétendre être surpris par les positions affichées par Simmons dans Flashback exige de ne pas avoir suivi ce que Simmons a ouvertement affiché depuis plusieurs années, en particulier les différentes polémiques qu'il a lancées à chaque fois que quelqu'un a osé contester ses prises de position idéologiques sur son blog.
Je suis tenté de dire: heureusement... (noter que j'ai écris "tenté"...)
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Mais à lire les débuts d'impressions d' Eléanore-clo, on peut se demander si ce livre n'aurait pas quelque chose de touchant (d'une certaine manière), en entérinant la fin d'une certaine vision du monde. Sans doute avec moins de distance que dans Le guépard de Giuseppe Tomasi di Lampedusa/Visconti (pour le film...). Un peu brute (sic) de décoffrage, à l'américaine, quoi !
Oncle Joe
Un peu comme chez Bradbury ?Lensman a écrit : Mais à lire les débuts d'impressions d' Eléanore-clo, on peut se demander si ce livre n'aurait pas quelque chose de touchant (d'une certaine manière), en entérinant la fin d'une certaine vision du monde. Sans doute avec moins de distance que dans Le guépard de Giuseppe Tomasi di Lampedusa/Visconti (pour le film...). Un peu brute (sic) de décoffrage, à l'américaine, quoi !
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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En ce qui me concerne, oui c'est de la surprise car je n'étais pas au courant de ces polémiques. Je ne les ai découvert qu'avec la lecture de Flashback et une rapide recherche sur le net.bormandg a écrit :Sinon prétendre être surpris par les positions affichées par Simmons dans Flashback exige de ne pas avoir suivi ce que Simmons a ouvertement affiché depuis plusieurs années, en particulier les différentes polémiques qu'il a lancées à chaque fois que quelqu'un a osé contester ses prises de position idéologiques sur son blog.
Ce que je connaissais de Simmons, c'était ses livres, ceux que j'ai cité et honnêtement (naïvement ?), je ne voyais pas spécialement de messages politiques ouvertement marqués dedans.
En fait je suis en cours de lecture de Flashback et j'ai l'impression que ça n'arrête plus les message politiques, que ça revient régulièrement, genre la répétition est une forme de pédagogie.
Ca devient un peu pénible....
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Bonsoir
Je viens de terminer le livre.
La fin est vraiment splendide : dégoulinante de suspens, de bonnes intentions. De plus, Dan Simmons taquine le lecteur en jouant sur la construction du livre.
Au final, je suis indécise.
On retrouve toutes les caractéristiques de l'auteur : des personnages solides et fouillés, une narration rapide comme un torrent de montagne, une violence omniprésente, l'individualisme comme vecteur de progrès, un "happy-end" ambigu...
Après, les idées véhiculées sont celles des chrétiens fondamentalistes américains. On peut être d'accord ou pas d'accord avec elles. Le vrai sujet me semble plutôt de savoir où s'arrête le conte et où commence le manifeste ? Déjà, il y a bien longtemps, on pouvait lire Le Chêne et le Roseau sous deux angles : fable rurale et superbe portrait de la nature ou métaphore de Fouquet et de Louis XIV ?
Cordialement
Eléanore-clo
Je viens de terminer le livre.
La fin est vraiment splendide : dégoulinante de suspens, de bonnes intentions. De plus, Dan Simmons taquine le lecteur en jouant sur la construction du livre.
Au final, je suis indécise.
On retrouve toutes les caractéristiques de l'auteur : des personnages solides et fouillés, une narration rapide comme un torrent de montagne, une violence omniprésente, l'individualisme comme vecteur de progrès, un "happy-end" ambigu...
Après, les idées véhiculées sont celles des chrétiens fondamentalistes américains. On peut être d'accord ou pas d'accord avec elles. Le vrai sujet me semble plutôt de savoir où s'arrête le conte et où commence le manifeste ? Déjà, il y a bien longtemps, on pouvait lire Le Chêne et le Roseau sous deux angles : fable rurale et superbe portrait de la nature ou métaphore de Fouquet et de Louis XIV ?
Cordialement
Eléanore-clo
Bonjour,
je m'inscris pour participer à cette discussion.
Je suis fan des oeuvres de SF précédentes de Dan Simmons. Hypérion,notamment, et ilium sont pour moi des petits bijoux d'anticipation.J'avoue avoir un peu tiqué sur Olympos,qui laisse pas mal entrevoir les idées très à droite de Dan Simmons. Ce n'était pas forcément très présent dans l'histoire, mais suffisamment pour me faire tiquer.
Et dernièrement, j'ai lu Flashback. Je crois avoir rarement été aussi déçu par un livre d'un auteur que j'apprécie. Déjà, rien qu'en occultant le côté idéologique, c'est un mauvais livre. Certes, l'écriture est plutôt fluide, et on en attend pas moins d'un auteur aussi chevronné, mais à côté de ça on se retrouve avec un torrent de clichés et une construction de l'histoire finalement assez curieuse. Je m'attendais à ce qu'il exploite beaucoup plus le Flashback, à ce qu'il joue beaucoup plus sur la notion de réalité et de virtuel. De ce point de vue là, je trouve qu'il fait le strict minimum, se contentant de dérouler une enquête finalement assez classique. Il y a aussi pas mal d'incohérences ou de facilités prises. Je ne rentre pas dans les détails pour ne pas spoiler mais c'est parfois assez affligeant. Sans rentrer dans la polémique, je trouve déjà que c'est plutôt un mauvais livre, sans être totalement raté pour autant.
Maintenant le côté idéologique est carrément nauséabond. Simmons étale à de nombreux endroits, dans de parfois longs passages, son idéologie à droite toute. Qui plus est, il se répète à de nombreuses reprises, insiste, faisant passer son intrigue au second plan. Sa vision est de plus on ne peut plus manichéenne.
Le côté nauséabond ne s'arrête pas à l'idéologie retranscrite. Il continue avec les personnages, y compris le personnage principal. La plupart ont une morale plus que douteuse, sans que jamais leurs actes ne soient remis en question. Il ne s'agirait pas forcément de condamner les actes moralement répréhensibles, mais au moins de s'interroger dessus. Dans Flashback, Simmons ne prend jamais le temps de s'arrêter pour se demander ce qui légitime les actions de ses héros.
Dernier point négatif, le dernier paragraphe enlève toute l'ambiguité que le récit aurait pu avoir et, je trouve, enlève tout doute sur les intentions de l'auteur.
je m'inscris pour participer à cette discussion.
Je suis fan des oeuvres de SF précédentes de Dan Simmons. Hypérion,notamment, et ilium sont pour moi des petits bijoux d'anticipation.J'avoue avoir un peu tiqué sur Olympos,qui laisse pas mal entrevoir les idées très à droite de Dan Simmons. Ce n'était pas forcément très présent dans l'histoire, mais suffisamment pour me faire tiquer.
Et dernièrement, j'ai lu Flashback. Je crois avoir rarement été aussi déçu par un livre d'un auteur que j'apprécie. Déjà, rien qu'en occultant le côté idéologique, c'est un mauvais livre. Certes, l'écriture est plutôt fluide, et on en attend pas moins d'un auteur aussi chevronné, mais à côté de ça on se retrouve avec un torrent de clichés et une construction de l'histoire finalement assez curieuse. Je m'attendais à ce qu'il exploite beaucoup plus le Flashback, à ce qu'il joue beaucoup plus sur la notion de réalité et de virtuel. De ce point de vue là, je trouve qu'il fait le strict minimum, se contentant de dérouler une enquête finalement assez classique. Il y a aussi pas mal d'incohérences ou de facilités prises. Je ne rentre pas dans les détails pour ne pas spoiler mais c'est parfois assez affligeant. Sans rentrer dans la polémique, je trouve déjà que c'est plutôt un mauvais livre, sans être totalement raté pour autant.
Maintenant le côté idéologique est carrément nauséabond. Simmons étale à de nombreux endroits, dans de parfois longs passages, son idéologie à droite toute. Qui plus est, il se répète à de nombreuses reprises, insiste, faisant passer son intrigue au second plan. Sa vision est de plus on ne peut plus manichéenne.
Le côté nauséabond ne s'arrête pas à l'idéologie retranscrite. Il continue avec les personnages, y compris le personnage principal. La plupart ont une morale plus que douteuse, sans que jamais leurs actes ne soient remis en question. Il ne s'agirait pas forcément de condamner les actes moralement répréhensibles, mais au moins de s'interroger dessus. Dans Flashback, Simmons ne prend jamais le temps de s'arrêter pour se demander ce qui légitime les actions de ses héros.
Dernier point négatif, le dernier paragraphe enlève toute l'ambiguité que le récit aurait pu avoir et, je trouve, enlève tout doute sur les intentions de l'auteur.
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- Enregistré le : jeu. déc. 15, 2005 4:12 pm
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Dan Simmons, une décadence... tout est dans le titre !
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
- bormandg
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Sauf qu'on ne saurait appeler décadence le fait d'appliquer sa méthode pontifiante précédemment réservée à un étalage d'érudition à de la propagande politique; le terme n'est pas juste. Le fait est que cette qualité (au sens neutre du terme) didactique est présente dans tout l'oeuvre de Simmons, mais devient choquante quand il s'en sert en politique et non plus en exégèse littéraire. Mais le changement d'usage est-il une décadence? Vouloir appliquer en discussion politique une méthode mise au point dans des oeuvres de pure littérature, est-ce descendre? Que le lecteur soit en droit de ne pas accepter le didactisme politique dans un roman, surtout appliqué à des idées contestables, rien d'anormal. Mais de là à prétendre que l'auteur perd ses qualités littéraires en les dévoyant... Le dévoiement n'est pas la disparition.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."