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par Lensman » sam. juin 02, 2012 7:04 pm
J'ai aussi cette impression, à savoir que certains livres deviennent vraiment trop chers. Il est vrai qu'à chaque fois, les éditeurs arrivent à me démontrer que ces tarifs sont absolument obligatoires, et à chaque fois, je suis assez convaincu par leurs arguments. Mais c'est un peu comme les explications en mécanique quantique: j'ai l'impression de comprendre, mais au bout d'un moment, j'ai l'impression que je ne comprends plus, et je dois relire les explications, etc, etc, sans que jamais arriver à une compréhension générale satisfaisante. La différence, c'est que mon absence de compréhension de la mécanique quantique est sans importance pour cette dernière, alors que le fait que des lecteurs jugent trop chers des livres, même à tort, et les achètent donc moins (pas mal de jeunes et d'étudiants tirent durement la langue, financièrement, attention...), me semble en revanche un problème important pour les éditeurs.
Dans l'ancien temps, en gros (j'écris: en gros), on avait l'édition grand format (pour les lecteurs aisés, ou pas aisés mais qui faisaient une folie, par passion), puis, souvent, une édition en poche, beaucoup moins chère. Ce monde d'une simplicité biblique a hélas disparu... c'est la vie!
Oncle Joe
PS: ma remarque sur le prix des livres peut surprendre, puisque je défends toujours l'idée que le prix s'oublie, et la qualté reste ! Mais je parle, alors, de livres d'art, ou de livres qui seront, d'après moi, des références. Pour les romans, je ne fonctionne pas du tout de la même manière: les grands formats m'encombrent chez moi, et je m'en débarrasse dès que je le peux(si le roman ne m'intéresse pas plus que ça, tout bien pesé, ou si je trouve un poche plus maniable). Parce que je ne les trouve pas "beaux", généralement, même s'ils peuvent avoir une illustration de couverture qui me plait. L'illustration de couverture, pour tout dire, j'attends de la retrouver dans un album d'art.
Mes pérégrinations dans les vide-greniers me montrent des stocks énormes, énormes, pitoyables, de ces "grands formats", qui s'abiment vite, sont encombrants. Personne n'en veut, les libraires d'occasion s'enfuient en courant ou poussent des cris déchirants quand des clients viennent leur proposer. Soyons clair: Ces libres sont globalement trop grands, encombrants, laids, souvent. et peu solides, pour la plupart. Un vieux J'ai Lu du milieu des années 70 a plus d'allure, un vieux PDF aussi, même les vieux Pocket période noire r sont solides, agréables à tenir. C'est tout de même paradoxal: de vieux livres de poche d'il y a plus de trente ans tiennent mieux le coup, et sont plus élégants que des nouveautés grand formats, boursoufflées et vite condamnées à la décharge.
Le monde du roman grand format devient laid.Il l'a sans doute toujours été, quelque part, mais là, on touche le fond. Et c'est un fou du livre qui vous le dit. Attention ! La fin du monde est proche !
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Lensman le sam. juin 02, 2012 7:23 pm, modifié 3 fois.