3615 Nos lifes à nous

Modérateurs : Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m

Avatar du membre
dracosolis
Messages : 7417
Enregistré le : mar. févr. 07, 2006 8:08 pm
Contact :

Message par dracosolis » sam. juil. 14, 2012 9:12 pm

Soslan a écrit :Ici il pleut à torrent.
Je me réveille d'un rêve où quand je n'étais pas un fan de la première heure de Black Sabbath dans les années 70, j'étais Héraclès voulant échapper à une malédiction d'Héra le forçant à tuer le sept fils d'une famille, accueilli par une autre famille dans sa maison du ciel, qui l'aidait avec de la compote de lune, de la compote d'étoile (j'ai goûté, c'était délicieux) et de chemins téléchargeables allant du ciel à la terre.
j'aime beaucoup les chemins téléchargeables :D
Antéchrist N°4
Idéologue Relativiste à mi-temps
Antéchrist N°4 :

Avatar du membre
Lensman
Messages : 20391
Enregistré le : mer. janv. 24, 2007 10:46 am

Message par Lensman » sam. juil. 14, 2012 9:18 pm

Aujourd'hui, j'a ramassé (ente autres) une vieille édition (Aimery Somogy, 1946) de Le Bar du Crépuscule d'Arthur Kœstler. C'est de la SF (si).

Oncle Joe

Avatar du membre
Tétard
Messages : 541
Enregistré le : dim. mai 25, 2008 4:28 pm

Message par Tétard » dim. juil. 15, 2012 2:25 am

Pour rebondir sur certains débats sempiternels (c'est moi qui souligne) :
Barry N. Malzberg est né en 1939, Après une quinzaine de romans et une soixantaine de nouvelles qui l'avaient placé aux premiers rangs des auteurs américains de science-fiction moderne, il semble aujourd'hui décidé à ne plus écrire. Dans un article retentissant intitulé Rage, douleur, aliénation et autres aspects de la carrière d'auteur de science-fiction, il expliquait en avril 1976 pourquoi ce genre littéraire, qui lui a tant apporté puisqu'il lui a permis de s'exprimer, l'a en même temps enfermé dans un ghetto aux yeux de la critique et du public. Impossible en effet aux Etats-Unis, dénonce Malzberg, de se faire considérer comme un écrivain « sérieux » si on a choisi la voie de la SF. Impossible d'être regardé comme autre chose qu'un amuseur... A noter qu'à cet égard l'opinion européenne, et surtout française, est devenue plus évoluée : de plus en plus, dans notre pays, la science-fiction est évaluée comme un des genres majeurs de notre temps.
Ah.

( http://www.noosfere.org/icarus/livres/n ... livre=4515 )
On offre de face la vérité à son égal : on la laisse entrevoir de profil à son maître.
(Chamfort, Eloge de La Fontaine)

Avatar du membre
Lensman
Messages : 20391
Enregistré le : mer. janv. 24, 2007 10:46 am

Message par Lensman » dim. juil. 15, 2012 8:28 am

Tétard a écrit :Pour rebondir sur certains débats sempiternels (c'est moi qui souligne) :
Barry N. Malzberg est né en 1939, Après une quinzaine de romans et une soixantaine de nouvelles qui l'avaient placé aux premiers rangs des auteurs américains de science-fiction moderne, il semble aujourd'hui décidé à ne plus écrire. Dans un article retentissant intitulé Rage, douleur, aliénation et autres aspects de la carrière d'auteur de science-fiction, il expliquait en avril 1976 pourquoi ce genre littéraire, qui lui a tant apporté puisqu'il lui a permis de s'exprimer, l'a en même temps enfermé dans un ghetto aux yeux de la critique et du public. Impossible en effet aux Etats-Unis, dénonce Malzberg, de se faire considérer comme un écrivain « sérieux » si on a choisi la voie de la SF. Impossible d'être regardé comme autre chose qu'un amuseur... A noter qu'à cet égard l'opinion européenne, et surtout française, est devenue plus évoluée : de plus en plus, dans notre pays, la science-fiction est évaluée comme un des genres majeurs de notre temps.
Ah.

( http://www.noosfere.org/icarus/livres/n ... livre=4515 )
Déjà, Georges dirait que ce n'est pas un "genre", mais bon, moi, ça ne me dérange pas de dire que c'est un genre, je rappelle juste cette objection (intéressante et justifiée, mais obsolète, à mon sens) pour mémoire....

C'est amusant (enfin, si l'on est dans de bonnes dispositions...), c'est le genre (sic) de déclaration que l'on voyait très souvent sur les 4e de couverture dans les publications SF qui se veulent un peu "intellectuelles" des années soixante-dix (surtout le début des années soixante-dix, il me semble). On pourrait en faire une anthologie, qui pourrait presque mettre mal à l'aise... On peut sans doute dire que se sont des déclarations "auto-réalisatrices", relevant de la propagande -— le mot n'a pas bonne presse, alors disons promotion (hum...), valorisation (c'est mieux?) — de l'époque, menée par des éditeurs (au sens large du mot) et des auteurs qui y croyaient (ce n'est pas de la propagande hypocrite à la 1984, qui assène des trucs que le propagandiste sait faux (mais il peut avoir confié le travail à de sous-propagandistes "sincères"... c'est le mieux, ça!)... c'est le type de propagande que je préfère, personnellement, celui de la tromperie assumée, mais ce n'est qu'un goût personnel dans ce domaine controversé, celui de la qualité de la propagande...).
La SF, "littérature d'aujourd'hui " (ce qui veut dire "littérature de demain", c'est la même chose...), était un discours répandu... dans un groupe très restreint, mais actif, et sincère, et exigeant, et de qualité (je ne vais pas refaire la liste des éditeurs, critiques, auteurs du temps qui se sont investis dans la SF, à l'époque, il suffit de relire quelques vieux Fiction...)
A noter dans cette citation la notion de "genre majeur", qui induit immédiatement celle de "genres mineurs"... On s'inscrit dans la bonne vieille rhétorique de la culture "officielle" au prestigieux et puissant sens français du terme, sens français qui fascine beaucoup aussi ailleurs... et qui nécessite une échelle de valeur qui se veut "absolue" (un 1984 "sympathique" quelque part, quand on joue le jeu, car les artistes reconnus sont VRAIMENT honorés, reconnus, subventionnés, etc...)
Mais ça a raté (pour la SF). Il y avait trop de concurrence...

Oncle Joe, hilare

PS: café et pain grillé beurré, en écoutant (plutôt que regardant) les émissions de propagande religieuse à la télé. Intéressants discours sur les tapis sacrés tibétains, la polygamie pas si bien acceptée que ça en islam, la confrontation justice-morale dans la torah, etc...

Avatar du membre
Lensman
Messages : 20391
Enregistré le : mer. janv. 24, 2007 10:46 am

Message par Lensman » dim. juil. 15, 2012 8:54 am

Les orthodoxes me fatiguent, avec leur côté illuminés permanents (j'admire cependant quelques beaux élans musicaux). Je vais plutôt aller jeter un coup d'œil aux Puces, because il ne pleut pas encore!

Oncle Joe

Avatar du membre
dracosolis
Messages : 7417
Enregistré le : mar. févr. 07, 2006 8:08 pm
Contact :

Message par dracosolis » dim. juil. 15, 2012 9:46 am

moi c'est ma mère qui me fatigue avec son côté jeanne d'arc pas dénué d'orthodoxie, un café et une tentative de me remettre à mon fichu article sur la sf à l'école
Antéchrist N°4
Idéologue Relativiste à mi-temps
Antéchrist N°4 :

Avatar du membre
Soslan
Messages : 3051
Enregistré le : sam. juin 13, 2009 1:22 pm
Localisation : Lille (ou presque)
Contact :

Message par Soslan » dim. juil. 15, 2012 10:12 am

Finalement, Orange me prélève bien des factures en principe déjà payées. Cette fois, je vais pas y couper, à l'arrachage de cheveux au téléphone.
"La Lune commence où avec le citron finit la cerise" (André Breton)

http://karelia.over-blog.com/
Et pour ne pas faire que ma propre promo :
http://musardises.moonfruit.fr/

Avatar du membre
dracosolis
Messages : 7417
Enregistré le : mar. févr. 07, 2006 8:08 pm
Contact :

Message par dracosolis » dim. juil. 15, 2012 10:17 am

Soslan a écrit :Finalement, Orange me prélève bien des factures en principe déjà payées. Cette fois, je vais pas y couper, à l'arrachage de cheveux au téléphone.
orange , mettez un peu de kafka dans votre quotidien :D
Antéchrist N°4
Idéologue Relativiste à mi-temps
Antéchrist N°4 :

Avatar du membre
Lensman
Messages : 20391
Enregistré le : mer. janv. 24, 2007 10:46 am

Message par Lensman » dim. juil. 15, 2012 12:02 pm

Etre persuadé (en juste ou en faux, c'est sans aucune importance, à ce niveau) que l'on a raison contre un avis répandu chez les autres imbéciles est souvent une situation délicate d'un point de vue social. Est-on obligé de faire des concessions en admettant que l'on peut tout de même se tromper, au moins d'une certaine manière? Mais utiliser ce procédé, c'est au fond proférer un pur mensonge, et ça met mal à l'aise aussi... D'un autre côté, la pure intransigeance n'est pas non plus une excellente politique, de part les frottements désagréables que ça peut provoquer, qui finissent par influer désagréablement sur d'autre domaines a priori non concernés par la discussion initiale... Que la vie sociale est compliquée! (Mais des fois, on se bidonne bien, tout de même, cf., ici, les débats sur les versions disponibles de Doctor Who... Exterminate! )

Oncle Joe

Avatar du membre
bormandg
Messages : 11906
Enregistré le : lun. févr. 12, 2007 2:56 pm
Localisation : Vanves (300 m de Paris)
Contact :

Message par bormandg » dim. juil. 15, 2012 12:17 pm

Lensman a écrit :
Tétard a écrit :Pour rebondir sur certains débats sempiternels (c'est moi qui souligne) :
Barry N. Malzberg est né en 1939, Après une quinzaine de romans et une soixantaine de nouvelles qui l'avaient placé aux premiers rangs des auteurs américains de science-fiction moderne, il semble aujourd'hui décidé à ne plus écrire. Dans un article retentissant intitulé Rage, douleur, aliénation et autres aspects de la carrière d'auteur de science-fiction, il expliquait en avril 1976 pourquoi ce genre littéraire, qui lui a tant apporté puisqu'il lui a permis de s'exprimer, l'a en même temps enfermé dans un ghetto aux yeux de la critique et du public. Impossible en effet aux Etats-Unis, dénonce Malzberg, de se faire considérer comme un écrivain « sérieux » si on a choisi la voie de la SF. Impossible d'être regardé comme autre chose qu'un amuseur... A noter qu'à cet égard l'opinion européenne, et surtout française, est devenue plus évoluée : de plus en plus, dans notre pays, la science-fiction est évaluée comme un des genres majeurs de notre temps.
Ah.

( http://www.noosfere.org/icarus/livres/n ... livre=4515 )
Déjà, Georges dirait que ce n'est pas un "genre", mais bon, moi, ça ne me dérange pas de dire que c'est un genre, je rappelle juste cette objection (intéressante et justifiée, mais obsolète, à mon sens) pour mémoire....

C'est amusant (enfin, si l'on est dans de bonnes dispositions...), c'est le genre (sic) de déclaration que l'on voyait très souvent sur les 4e de couverture dans les publications SF qui se veulent un peu "intellectuelles" des années soixante-dix (surtout le début des années soixante-dix, il me semble). On pourrait en faire une anthologie, qui pourrait presque mettre mal à l'aise... On peut sans doute dire que se sont des déclarations "auto-réalisatrices", relevant de la propagande -— le mot n'a pas bonne presse, alors disons promotion (hum...), valorisation (c'est mieux?) — de l'époque, menée par des éditeurs (au sens large du mot) et des auteurs qui y croyaient (ce n'est pas de la propagande hypocrite à la 1984, qui assène des trucs que le propagandiste sait faux (mais il peut avoir confié le travail à de sous-propagandistes "sincères"... c'est le mieux, ça!)... c'est le type de propagande que je préfère, personnellement, celui de la tromperie assumée, mais ce n'est qu'un goût personnel dans ce domaine controversé, celui de la qualité de la propagande...).
La SF, "littérature d'aujourd'hui " (ce qui veut dire "littérature de demain", c'est la même chose...), était un discours répandu... dans un groupe très restreint, mais actif, et sincère, et exigeant, et de qualité (je ne vais pas refaire la liste des éditeurs, critiques, auteurs du temps qui se sont investis dans la SF, à l'époque, il suffit de relire quelques vieux Fiction...)
A noter dans cette citation la notion de "genre majeur", qui induit immédiatement celle de "genres mineurs"... On s'inscrit dans la bonne vieille rhétorique de la culture "officielle" au prestigieux et puissant sens français du terme, sens français qui fascine beaucoup aussi ailleurs... et qui nécessite une échelle de valeur qui se veut "absolue" (un 1984 "sympathique" quelque part, quand on joue le jeu, car les artistes reconnus sont VRAIMENT honorés, reconnus, subventionnés, etc...)
Mais ça a raté (pour la SF). Il y avait trop de concurrence...

Oncle Joe, hilare
+42 exposant factorielle 42! 8) :lol: :lol: :lol: :lol:
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."

Avatar du membre
bormandg
Messages : 11906
Enregistré le : lun. févr. 12, 2007 2:56 pm
Localisation : Vanves (300 m de Paris)
Contact :

Message par bormandg » dim. juil. 15, 2012 12:20 pm

A part ça, bilan des Puces du jour: deux volumes de C. Flammarion sur "DEieu dans la nature"; c'est certainement la lecture appropriée ce jour... 8)
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."

Avatar du membre
dracosolis
Messages : 7417
Enregistré le : mar. févr. 07, 2006 8:08 pm
Contact :

Message par dracosolis » dim. juil. 15, 2012 1:27 pm

Lensman a écrit :Etre persuadé (en juste ou en faux, c'est sans aucune importance, à ce niveau) que l'on a raison contre un avis répandu chez les autres imbéciles est souvent une situation délicate d'un point de vue social. Est-on obligé de faire des concessions en admettant que l'on peut tout de même se tromper, au moins d'une certaine manière? Mais utiliser ce procédé, c'est au fond proférer un pur mensonge, et ça met mal à l'aise aussi... D'un autre côté, la pure intransigeance n'est pas non plus une excellente politique, de part les frottements désagréables que ça peut provoquer, qui finissent par influer désagréablement sur d'autre domaines a priori non concernés par la discussion initiale... Que la vie sociale est compliquée! (Mais des fois, on se bidonne bien, tout de même, cf., ici, les débats sur les versions disponibles de Doctor Who... Exterminate! )

Oncle Joe
bé je suis pas sûre d'être d'accord avec toi, pas complètement en tout cas :
tu oublies le cas de figure (ô combien rare je te l'accorde), de la personne en phase avec l'univers, qui accepte vraiment l'idée de pouvoir se tromper, sans "fausse concession", sans user de procédé, j'en connais.
pas des masses parmi nous faut bien le dire^^
Antéchrist N°4
Idéologue Relativiste à mi-temps
Antéchrist N°4 :

Avatar du membre
Lensman
Messages : 20391
Enregistré le : mer. janv. 24, 2007 10:46 am

Message par Lensman » dim. juil. 15, 2012 1:35 pm

Pour ma part, un numéro de Le Petit Journal illustré de la jeunesse de 1905 avec de la vieille SF amusante dedans, ce qui ne surprendra personne, et, à 2 euros, ce qui est raisonnable, le volume Les Chefs d'œuvre du Kitsch (Planète, 1971), de Didier Nova (avec une présentation de Jacques Sternberg, qui dirigeait la collection). On y repèrera quelques illustrations de SF et fantastique (venant souvent des pulps), mais l'ensemble de la vision vaut vraiment son pesant de gingembre confit...

Oncle Joe

Avatar du membre
Tétard
Messages : 541
Enregistré le : dim. mai 25, 2008 4:28 pm

Message par Tétard » dim. juil. 15, 2012 2:21 pm

Au marché Brançion, un passant en train de dévaliser l'un des stands S-F a tenté de me "vendre" la série des Fulgur; j'ai vaillamment résisté, en me contentant de Cybériade de Stanislas Lem, dans sa première version pdf. Aïe, je m'aperçois que les éditions suivantes sont issues d'une autre traduction, contiennent 80 pages supplémentaires pour un sommaire réduit, et que Noosfere ne recense qu'une seule traduction du premier traducteur (Makowski)...
On offre de face la vérité à son égal : on la laisse entrevoir de profil à son maître.
(Chamfort, Eloge de La Fontaine)

Avatar du membre
Tétard
Messages : 541
Enregistré le : dim. mai 25, 2008 4:28 pm

Message par Tétard » dim. juil. 15, 2012 2:24 pm

Lensman a écrit :
Déjà, Georges dirait que ce n'est pas un "genre", mais bon, moi, ça ne me dérange pas de dire que c'est un genre, je rappelle juste cette objection (intéressante et justifiée, mais obsolète, à mon sens) pour mémoire....

...

Oncle Joe, hilare
Merci pour ce commentaire éclairé et éclairant (si, si). Question supplémentaire : pourquoi l'objection à l'emploi du terme "genre" te paraît-elle obsolète ?
On offre de face la vérité à son égal : on la laisse entrevoir de profil à son maître.
(Chamfort, Eloge de La Fontaine)

Répondre

Retourner vers « Du fond de la salle (pour parler d'autre chose) »