Très mauvaise nouvelle
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- dracosolis
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pour ceux qui peuvent s'y rendre :
les obsèques de Rô auront lieu Vendredi 10 août
14 h 30 : départ des Pompes Funèbres de Saint Christoly de Blaye (place de l'église).
15 h 30 : arrivée au crématorium de Montussan (4 route de la Loubère, 33450 Montussan, sur la route entre Bordeaux et Libourne, sortie no 3, http://www.crematorium-montussan.com/ ).
les obsèques de Rô auront lieu Vendredi 10 août
14 h 30 : départ des Pompes Funèbres de Saint Christoly de Blaye (place de l'église).
15 h 30 : arrivée au crématorium de Montussan (4 route de la Loubère, 33450 Montussan, sur la route entre Bordeaux et Libourne, sortie no 3, http://www.crematorium-montussan.com/ ).
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J'ouvre un petit carnet de souvenirs pour ceux qui veulent mettre un petit mot en souvenir justement de Roland. Vous pouvez le faire soit via les commentaires soit en m'envoyant votre texte. C'est à cette adresse.
Voici quelques hommages et articles également, celui du Nouvel Obs (sur le site internet), celui de mythologica, myboox, Le Figaro, 20 Minutes...
Et puis voici trois photos envoyées par Claude Ecken. Elles ont été prises à Peyresq cette année.



Voici quelques hommages et articles également, celui du Nouvel Obs (sur le site internet), celui de mythologica, myboox, Le Figaro, 20 Minutes...
Et puis voici trois photos envoyées par Claude Ecken. Elles ont été prises à Peyresq cette année.



Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
L'image qui me revient avec le plus de force, ce n'est pas un choc littéraire, encore moins musical, c'est la convivialité. Du temps où j'habitais à Paris, soit entre 1986 et 1994--et même avant, parfois, lorsque je descendais depuis Dunkerque (don't ask)--j'ai participé à cette cérémonie typique du fandom francilien qu'était la Microcon. Le but : réunir le plus grand nombre de fans dans un lieu donné (pas très grand, en général) et boire le plus de bière possible tout en blaguant et en déconnant. Ca se passait souvent chez Michel Pagel, qui habitait alors à Longpont sur Orge, près de Montlhéry, mais il arrivait aussi que ça se passe chez Roland*.
J'ai connu sa piaule à Garches, où la soirée s'est finie façon dortoir (je devais être descendu de Dunkerque, donc c'était entre 81 et 86), avec André-François Ruaud et Bruno Bordier (entre autres, peut-être). J'ai connu sa piaule à Bourg la Reine, et aussi celle du Plessis Robinson. Et toujours le même hôte hilare, accueillant, bavard.
Plus tard, il est venu manger chez nous lorsque nous habitions Fontenay sous Bois, dans la proche banlieue. Ce jour-là, Natacha, qui était toute petite, a failli passer entre l'escalier menant aux combles aménagées et le mur qu'il ne collait pas de trop près. Je crois que c'est Roland, assis à table juste en dessous de l'escalier, qui s'est levé d'un bond pour l'attraper et l'empêcher de se coincer. Il avait l'oeil.
Rien à voir avec son oeuvre, rien à voir avec ses goûts. Un petit instantané de l'homme, de l'ami, du père.
Fuck you!
JDB
___________________
* Lire Espion de l'étrange, de Karel Dekk, alias Serge Lehman, qui décrit une de ces soirées avec cheleur et affection.
J'ai connu sa piaule à Garches, où la soirée s'est finie façon dortoir (je devais être descendu de Dunkerque, donc c'était entre 81 et 86), avec André-François Ruaud et Bruno Bordier (entre autres, peut-être). J'ai connu sa piaule à Bourg la Reine, et aussi celle du Plessis Robinson. Et toujours le même hôte hilare, accueillant, bavard.
Plus tard, il est venu manger chez nous lorsque nous habitions Fontenay sous Bois, dans la proche banlieue. Ce jour-là, Natacha, qui était toute petite, a failli passer entre l'escalier menant aux combles aménagées et le mur qu'il ne collait pas de trop près. Je crois que c'est Roland, assis à table juste en dessous de l'escalier, qui s'est levé d'un bond pour l'attraper et l'empêcher de se coincer. Il avait l'oeil.
Rien à voir avec son oeuvre, rien à voir avec ses goûts. Un petit instantané de l'homme, de l'ami, du père.
Fuck you!
JDB
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* Lire Espion de l'étrange, de Karel Dekk, alias Serge Lehman, qui décrit une de ces soirées avec cheleur et affection.
“Miss Judith Lee, vous êtes l’une des choses les plus étranges de ce monde très étrange.”
- Jean Millemann
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Il y a quelque chose qui m'échappe. Stupidement, je voudrais comprendre... Il se passe quoi, là ? Oh, Roland, toi qui déconnais ici (et ailleurs), t'es où ? C'est quoi, le sens de cette farce ? Tu as décidé d'émanciper le fandom ?
Merde, tu fais chier, le Roland Charles. Tu fous une zone, c'est pas croyable. Ca fait quoi, près de 20 ans qu'on se connaît, et ce genre de vanne à la con, c'est interdit, entre vieux potes. Alors, c'est quand que tu reviens, pour maîtriser une partie de Vampire, avec Gilles qui fume des cigarettes au C4, avec Jean-Marc qui tente des trucs que personne ne comprend, avec Jean-Pierre qui, fort du succès de son couscous, vend des pieux dans la rue à 2 heures du matin en beuglant ses slogans publicitaires ?
C'est avec toi que j'ai découvert le fandom, merde ! Et pile quand je commençais à me dire qu'il était fréquentable (ou presque), tu lâches tout ? J''espère que tu te rends compte que tu viens de faire un paquet d'orphelins.
Alors ouais, frangin, tu avais pris un coup de vieux, avec ta barbe poivre et sel dont tu jaunissais la moustache avec de la fumée qui fait rire. Mais si le monde avait changé autour de nous; toi, tu n'avais pas beaucoup changé, même si tu avais entre temps appris à écrire. Reviens, mon pote, je suis prêt s'il le faut à réorganiser un festival, réussi ou non, à remonter une antho ou un one-shot.
Mais tu fermes ta gueule. Pour une fois. Sauf que là, c'est plus la peine. L'agression visuelle de tes fringues colorées me manque... Et n'essaye pas de devenir transparent, on connaît le truc depuis que tu as fait s'écraser cette orc géant en plein milieu de la partie de JdR.
Alors, c'est vrai ? T'es parti pour de bon ? Salaud. Salue Fuzz de ma part, et prépare le terrain. Quand je serai là, je te ferai écouter le dernier CD de mon gamin, on causera jusqu'au bout de l'éternité, et on emmerdera tous les cons.
Porte-toi bien, mon pote. Et pour une fois, sois violent, balance une poignée de phalanges à la camarde de ma part.
Merde, tu fais chier, le Roland Charles. Tu fous une zone, c'est pas croyable. Ca fait quoi, près de 20 ans qu'on se connaît, et ce genre de vanne à la con, c'est interdit, entre vieux potes. Alors, c'est quand que tu reviens, pour maîtriser une partie de Vampire, avec Gilles qui fume des cigarettes au C4, avec Jean-Marc qui tente des trucs que personne ne comprend, avec Jean-Pierre qui, fort du succès de son couscous, vend des pieux dans la rue à 2 heures du matin en beuglant ses slogans publicitaires ?
C'est avec toi que j'ai découvert le fandom, merde ! Et pile quand je commençais à me dire qu'il était fréquentable (ou presque), tu lâches tout ? J''espère que tu te rends compte que tu viens de faire un paquet d'orphelins.
Alors ouais, frangin, tu avais pris un coup de vieux, avec ta barbe poivre et sel dont tu jaunissais la moustache avec de la fumée qui fait rire. Mais si le monde avait changé autour de nous; toi, tu n'avais pas beaucoup changé, même si tu avais entre temps appris à écrire. Reviens, mon pote, je suis prêt s'il le faut à réorganiser un festival, réussi ou non, à remonter une antho ou un one-shot.
Mais tu fermes ta gueule. Pour une fois. Sauf que là, c'est plus la peine. L'agression visuelle de tes fringues colorées me manque... Et n'essaye pas de devenir transparent, on connaît le truc depuis que tu as fait s'écraser cette orc géant en plein milieu de la partie de JdR.
Alors, c'est vrai ? T'es parti pour de bon ? Salaud. Salue Fuzz de ma part, et prépare le terrain. Quand je serai là, je te ferai écouter le dernier CD de mon gamin, on causera jusqu'au bout de l'éternité, et on emmerdera tous les cons.
Porte-toi bien, mon pote. Et pour une fois, sois violent, balance une poignée de phalanges à la camarde de ma part.
Comme pour Jean-Daniel, ce sont, pour moi, ces microcons qui remontent à la surface.
Fan depuis toujours, Roland avait une manière extraordinaire d’accueillir tous les amateurs, du plus extraverti au plus timide, de l’érudit pédant (si, ça existe…) au lecteur débutant le plus modeste, de l’intello fondu de Delany au collectionneur de Météor. Deux ou trois questions, deux ou trois remarques, et c’était l’empathie. Empathie, oui, c’est bien le terme. Roland mettait toujours le doigt sur ce qui reliait les passionnés de science-fiction, tous les passionnés, et toute la science-fiction. Comment faisait-il ? C’était sa nature, avec une gentillesse fondamentale, une écoute des autres mais aussi une culture vaste et profonde, celle de l’autodidacte furieux. Il était difficile d’être plus avide de savoir que Roland, avec cette volonté d’aller au fond des idées. Il en surprenait plus d’un par la rigueur et la pertinence de ses jugements, ce qui semblait jurer avec son look délirant. Il ne fallait pas se fier aux apparences…
Oncle Joe
Fan depuis toujours, Roland avait une manière extraordinaire d’accueillir tous les amateurs, du plus extraverti au plus timide, de l’érudit pédant (si, ça existe…) au lecteur débutant le plus modeste, de l’intello fondu de Delany au collectionneur de Météor. Deux ou trois questions, deux ou trois remarques, et c’était l’empathie. Empathie, oui, c’est bien le terme. Roland mettait toujours le doigt sur ce qui reliait les passionnés de science-fiction, tous les passionnés, et toute la science-fiction. Comment faisait-il ? C’était sa nature, avec une gentillesse fondamentale, une écoute des autres mais aussi une culture vaste et profonde, celle de l’autodidacte furieux. Il était difficile d’être plus avide de savoir que Roland, avec cette volonté d’aller au fond des idées. Il en surprenait plus d’un par la rigueur et la pertinence de ses jugements, ce qui semblait jurer avec son look délirant. Il ne fallait pas se fier aux apparences…
Oncle Joe
- bormandg
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Je ne peux que plussoyer les précédents messages, n'ayant rien d'original à rajouter.
Vais essayer d'assister à la disparition physique de Roland, en espérant le retrouver plus tard dans la psychosphère.
Vais essayer d'assister à la disparition physique de Roland, en espérant le retrouver plus tard dans la psychosphère.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
- dracosolis
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Comme je ne suis pas un jeune auteur des années 90, comme je n’ai dans ma vie joué que deux ou trois fois à des jeux de rôles ou des jeux vidéos*, comme je ne suis entrée dans le fandom qu’en 2001**, comme j’ignorais même jusque là qu’ils existait des fous pour faire des critiques sur les livres de SF que je lisais en cachette de ma mère, comme je ne lisais pas Le Fleuve Noir***, Roland C. Wagner n’a eu aucune influence ni sur mon écriture, ni sur mes lectures. Rigoureusement aucune. Lui, je l’ai lu dans ces eaux-là (celles de 2004) en me demandant qui était « ce petit jeune qui écrivait aussi bien qu’Ayerdhal et Jean-Claude Dunyach ».
On ne peut pas être plus naïve. Plus newbie.
Roland pour moi, ça a d’abord été le membre d’un forum que j’ai contacté par messages privés pour lui dire de bien vouloir se calmer. Rô, à ce moment-là, était entré dans une de ses phases de noire colère dont il était capable, et il le faisait savoir partout. Avec fracas.**** J’allais apprendre que c’était un état de fait relativement récurrent. Je suppose que Rô fut assez étonné de se faire tirer les oreilles comme un galopin par une inconnue à lunettes. Assez en tout cas pour ne pas m’envoyer bouler et finir la conversation sur le thème « C’est lui qui a commencé, Madame ! ». C’est là qu’on a ri, qu’on a commencé à causer minimum une fois par semaine, que j’ai continué à lui tirer les oreilles sporadiquement.**** * Putain, ça fait 10 ans maintenant, j’ai l’impression que c’était hier, quand je pense à ceux qui le connaissaient depuis son adolescence…
Même si je l’ai croisé IRL*** *** à cette époque-là, je n’avais jamais fait le lien entre cet homme que je voyais de loin et le sale gosse que je calmais quelquefois online.*** *** *
Finalement, je me dis que moi aussi je l’ai connu adolescent, vu qu’il n’a jamais vraiment cessé de l’être.
Et ça c’était chouette, vu que comme il me le disait récemment « Toi, Jeanne, tu auras toujours seize ans », je crois me souvenir que Sylvie a rajouté un truc du genre que ça me ferait toujours trois ans de plus que lui, à moins que ce soit Lucie Chenu ou MF, sais plus. Voilà, c’était un formidable compagnon de cour de récré et de beuverie.
Même si c’est pour Rô que j’ai écrit La vieille Anglaise, pour une antho qu’il n’a jamais sortie, même s’il m’a fait monter pour la première fois sur une scène de festival, même si on a discuté pendant des heures de bouquins, de narratologie, de littérature, de rock, de physique et de métaphysique, même si Rêves de gloire m’a assise les yeux dans le vague, même si depuis je rêve d’aller à la Pointe Pescade, ce ne sera pas pour ça que je me souviendrai de lui.
Je me souviendrai des fous rires et des engueulades, de sa mauvaise foi de fer et son intégrité de titane, je me souviendrais de la vraie amitié et de ses yeux qui frisaient, de cette façon incroyablement tendre et douce qu’il avait d’être ami avec les filles, en toute masculinité et sans la moindre ambigüité macho, de cet amour qu’il avait pour sa compagne. Je me souviendrai de ça, parce que les icones, Rô, il avait horreur de ça.
Et que je l’aimais.
* Avec un pistolet sur la tempe ou la promesse de pizzas décongelées
** Et par des voies largement tortueuses
***Ben non, pas à ce moment-là. C’est ballot hein ? J’aurais pu avoir « l’Odyssée de l’espèce » en édition originale.
**** Sur le forum où je croisais, ça ne se faisait pas. (Enfin pas trop, pas en mélangeant l’œuvre et l’homme.) Et je tenais à ce que ça dure.
**** *Y’avait de quoi faire.
*** ***In Real Life
*** *** * Il n’y a pas d’autre mot.
*** *** **Avouons que quelquefois je l’ai chaudement encouragé aussi^^
On ne peut pas être plus naïve. Plus newbie.
Roland pour moi, ça a d’abord été le membre d’un forum que j’ai contacté par messages privés pour lui dire de bien vouloir se calmer. Rô, à ce moment-là, était entré dans une de ses phases de noire colère dont il était capable, et il le faisait savoir partout. Avec fracas.**** J’allais apprendre que c’était un état de fait relativement récurrent. Je suppose que Rô fut assez étonné de se faire tirer les oreilles comme un galopin par une inconnue à lunettes. Assez en tout cas pour ne pas m’envoyer bouler et finir la conversation sur le thème « C’est lui qui a commencé, Madame ! ». C’est là qu’on a ri, qu’on a commencé à causer minimum une fois par semaine, que j’ai continué à lui tirer les oreilles sporadiquement.**** * Putain, ça fait 10 ans maintenant, j’ai l’impression que c’était hier, quand je pense à ceux qui le connaissaient depuis son adolescence…
Même si je l’ai croisé IRL*** *** à cette époque-là, je n’avais jamais fait le lien entre cet homme que je voyais de loin et le sale gosse que je calmais quelquefois online.*** *** *
Finalement, je me dis que moi aussi je l’ai connu adolescent, vu qu’il n’a jamais vraiment cessé de l’être.
Et ça c’était chouette, vu que comme il me le disait récemment « Toi, Jeanne, tu auras toujours seize ans », je crois me souvenir que Sylvie a rajouté un truc du genre que ça me ferait toujours trois ans de plus que lui, à moins que ce soit Lucie Chenu ou MF, sais plus. Voilà, c’était un formidable compagnon de cour de récré et de beuverie.
Même si c’est pour Rô que j’ai écrit La vieille Anglaise, pour une antho qu’il n’a jamais sortie, même s’il m’a fait monter pour la première fois sur une scène de festival, même si on a discuté pendant des heures de bouquins, de narratologie, de littérature, de rock, de physique et de métaphysique, même si Rêves de gloire m’a assise les yeux dans le vague, même si depuis je rêve d’aller à la Pointe Pescade, ce ne sera pas pour ça que je me souviendrai de lui.
Je me souviendrai des fous rires et des engueulades, de sa mauvaise foi de fer et son intégrité de titane, je me souviendrais de la vraie amitié et de ses yeux qui frisaient, de cette façon incroyablement tendre et douce qu’il avait d’être ami avec les filles, en toute masculinité et sans la moindre ambigüité macho, de cet amour qu’il avait pour sa compagne. Je me souviendrai de ça, parce que les icones, Rô, il avait horreur de ça.
Et que je l’aimais.
* Avec un pistolet sur la tempe ou la promesse de pizzas décongelées
** Et par des voies largement tortueuses
***Ben non, pas à ce moment-là. C’est ballot hein ? J’aurais pu avoir « l’Odyssée de l’espèce » en édition originale.
**** Sur le forum où je croisais, ça ne se faisait pas. (Enfin pas trop, pas en mélangeant l’œuvre et l’homme.) Et je tenais à ce que ça dure.
**** *Y’avait de quoi faire.
*** ***In Real Life
*** *** * Il n’y a pas d’autre mot.
*** *** **Avouons que quelquefois je l’ai chaudement encouragé aussi^^
tu sais j’aurais préféré et toi aussi peut-être que je reste dans le silence mais monsieur Roland il est parti et dans mon plan de la réalité d’où je viens c’était pas comme ça et comme je suis triste parce qu’on peut pas jump d’un plan à l’autre ni revenir en arrière ou quoi et que la science fiction c’est trop pourrite parce que c’est tout pas vrai eh ben on doit affronter la tristesse et tout
donc voilà monsieur Roland il s’est barré et ça fait quand même un peu super chier tu vois
moi tu vois je le connaissais que par la sf que il a écrit et aussi les forums et aussi visagelivre où des fois on échangeait des mots sur des murs ou quoi mais c’était genre un mec que je respectais et que je kiffais et que des fois aussi tu pouvais dire oh dis monsieur Roland t’abuses un peu
et là on peut dire mec t’abuses grave parce que tu nous laisse un peu comme des cons et que le monde de la sf il est triste parce que t’es parti mais il sera aussi triste plus tard parce que tu seras toujours pas là et que les rigolos-colère dans la sf y’en a genre aucun ou p’tet juste que je comprends pas leur humour
sinon je peux dire que monsieur Roland c’était un peu comme un grand grand frère de quinze ans de plus tu vois ou un mentor un truc comme ça un mec que je dirais que si j’aurais été écrivaine de la sf j’aurais bien aimé être monsieur Roland
une fois pour une nouvelle pourrite il m’avait conseillé de faire un pas de côté et donc j’ai fait comme il a dit j’ai fait le pas de côté j’ai fait le tour de mon doigt et aussi caca et elle était hyper mieux toujours pourrite mais moins
alors tu sais quoi mois je voirais bien dans un futur pas très lointain aux zutopiales ou zimaginales ou truc-en-ales une armée de gens et de gensses avec des borsalinos verts sur la tête un peu comme on voit fleurir sur visagelivre mais ça serait en vrai
ça ferait comme une invasion absurde qui ferait ton sur ton avec la vie
au revoir monsieur Roland
donc voilà monsieur Roland il s’est barré et ça fait quand même un peu super chier tu vois
moi tu vois je le connaissais que par la sf que il a écrit et aussi les forums et aussi visagelivre où des fois on échangeait des mots sur des murs ou quoi mais c’était genre un mec que je respectais et que je kiffais et que des fois aussi tu pouvais dire oh dis monsieur Roland t’abuses un peu
et là on peut dire mec t’abuses grave parce que tu nous laisse un peu comme des cons et que le monde de la sf il est triste parce que t’es parti mais il sera aussi triste plus tard parce que tu seras toujours pas là et que les rigolos-colère dans la sf y’en a genre aucun ou p’tet juste que je comprends pas leur humour
sinon je peux dire que monsieur Roland c’était un peu comme un grand grand frère de quinze ans de plus tu vois ou un mentor un truc comme ça un mec que je dirais que si j’aurais été écrivaine de la sf j’aurais bien aimé être monsieur Roland
une fois pour une nouvelle pourrite il m’avait conseillé de faire un pas de côté et donc j’ai fait comme il a dit j’ai fait le pas de côté j’ai fait le tour de mon doigt et aussi caca et elle était hyper mieux toujours pourrite mais moins
alors tu sais quoi mois je voirais bien dans un futur pas très lointain aux zutopiales ou zimaginales ou truc-en-ales une armée de gens et de gensses avec des borsalinos verts sur la tête un peu comme on voit fleurir sur visagelivre mais ça serait en vrai
ça ferait comme une invasion absurde qui ferait ton sur ton avec la vie
au revoir monsieur Roland
ouais d'accord doc mais c'est quoi un gigowatt ?
le blog de fall-e avec une croute au genou
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Certains ont pu croire amusant de se moquer de Fall-E, mais son hommage à Roland Wagner a une sincérité et une émotion qui mérite d'être soulignée.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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Je connaissais à peine Roland, l'homme. Comme je l'ai dis précedemment on ne s'était parlé que deux fois. Mais j'ai vraiment l'impression d'avoir perdu un membre de ma famille. Ca fait drôle. Roland c'était un peu notre petit cousin espiègle, un peu grande gueule. On était d'accord ou pas avec lui, mais on le respectait.
Et puis je pense à toutes les oeuvres qui ne verront pas le jour. On va avoir un manque énorme. Qui va écrire un grand roman de Sf sur le langage, un thème qui lui tenait à coeur et qu'il avait traité en nouvelle ? Si l'auteur nous manquera, l'historien de la SF française avec son immense érudition sur le fandom français nous manquera lui aussi. J'ai l'impression d'un vide immense, qui ne sera pas comblé pendant longtemps.
Et puis je n'oublie pas ces bons moments que j'ai passé à lire les romans de Roland. Et ceux là je pourrais les prolonger en lisant ses oeuvres que je ne connais pas. Mais Roland avait une voix singulière qui n'appartenait qu'à lui. Il n'a pas donné naissance à un courant, ni à une école. Il ne représentait que lui. Et c'est pour ça qu'il agaçait parfois. Roland s'en est allé. J'espère que d'autres prendront sa relève. C'est ce qu'il aurait voulu.
Et puis je pense à toutes les oeuvres qui ne verront pas le jour. On va avoir un manque énorme. Qui va écrire un grand roman de Sf sur le langage, un thème qui lui tenait à coeur et qu'il avait traité en nouvelle ? Si l'auteur nous manquera, l'historien de la SF française avec son immense érudition sur le fandom français nous manquera lui aussi. J'ai l'impression d'un vide immense, qui ne sera pas comblé pendant longtemps.
Et puis je n'oublie pas ces bons moments que j'ai passé à lire les romans de Roland. Et ceux là je pourrais les prolonger en lisant ses oeuvres que je ne connais pas. Mais Roland avait une voix singulière qui n'appartenait qu'à lui. Il n'a pas donné naissance à un courant, ni à une école. Il ne représentait que lui. Et c'est pour ça qu'il agaçait parfois. Roland s'en est allé. J'espère que d'autres prendront sa relève. C'est ce qu'il aurait voulu.
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