Le droit d'auteur en question aux Etats Unis

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Lensman
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Message par Lensman » jeu. mai 24, 2007 4:04 pm

Je voulais parler des nouvelles façon d'être éditeur...
Oncle Joe

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Eric
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Message par Eric » jeu. mai 24, 2007 4:18 pm

Pourquoi une nouvelle façon d'être éditeur ?

Tu recevras toujours un manuscrit plus ou moins brut de décoffrage, qu'il faudra toujours plus ou moins remettre d'aplomb, puis corriger, puis composer, voire même pour lequel il faudra peut-être commander une illustration (pourquoi pas, hein ?) et enfin mettre à la vente.

Ça me semble assez proche du travail actuel d'un éditeur. Il suffira juste de s'adapter aux contraintes du format.

Maintenant, si tu fais allusion à ceux qui publient sans le concours d'un éditeur, ils n'ont pas attendu l'e.book pour profiter des évolutions de la technique, sans pour autant que ça sorte du "très marginal".

En fait, une autre sous-espèce de coprophages qui pourrait pâtir cruellement de l'e.book, ce sont les éditeurs à compte d'auteur. CEux-là, si ça les mets sur la paille, on ne va pas pleurer.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.

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Le_navire
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Message par Le_navire » jeu. mai 24, 2007 5:48 pm

A mon avis, la plus grosse mutation se fera au niveau de la "librairie". Je mets des guillemets, parce que le nouveau libraire n'aura pas grand chose à voir avec l'ancien. Il ressemblera bien plus à un de nos gestionnaires de sites littéraires, et il feront leur place comme ça, en servant de "trieur" qualité. Ce qui les obligera à lire les bouquins et à avoir des chroniqueurs reconnus - bon ,le fric va circuler, là aussi ,c'est évident. Le danger, c'est qu'ils se feront sans doute rémunérer par les éditeurs, qui seront alors tentés de répercuter les coûts sur les lecteurs, et on en revient au problème du piratage si les tarifs sont trop élevés...

L'éditeur fera aussi son métier différement, cependant, s'il veut surnager. On va probablement assister à une course poursuite à la nouveauté. Où on vera inclure de l'image, du son, de la vidéo, pour faire du neuf avec du vieux, et rester branché. Avec le risque de finir par faire du n'importe quoi pourvu que ça mousse, mais ce n'est hélas pas nouveau (l'art contemporain en est un bon exemple). (et l'e-paper va évoluer, Eric, même si aujourd'hui, il n'est pas encore au point pour ce qui est des images et de la couleur...)




(sinon, je suis d'accord, absolument d'accord avec ceux qui voient l'e-book comme incontournable. Et leurs arguments sont les miens...et ce sera pour le meilleur comme pour le pire)
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"

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orcusnf
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Message par orcusnf » jeu. mai 24, 2007 5:56 pm

et si on adoptait plutôt le système imaginé par barjavel dans ravage, c'est à dire à dire des professionnels chargés de lire les textes !!
http://www.fantastinet.com l'actualité de la littérature de l'imaginaire

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Gui
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Message par Gui » jeu. mai 24, 2007 8:11 pm

Tu veux dire des directeurs de collection ? :D
Eons a écrit :
Eric a écrit :
Gui a écrit :Bref, si le prix du livre baisse de façon trés significative, je ne pense pas que le piratage deviendra un réel probléme...
Bon, là, clairement, je n'y crois pas. La nature humaine est ainsi faite que, si tu peux trouver la même chose gratuitement sur eMule, tu ne vas pas aller payer.
Certains éditeurs, comme VPM en Allemagne, ont déjà un service juridique qui passe son temps à traquer les pirates... Même quand il n'y a pas de version e-book, certains numérisent les titres papier et les proposent en PDF !
Voilà comment je lis des mangas indisponibles chez nous (en occident je veux dire...), mais ce sont les seuls : les autres, je les achète, y compris aux states s'il faut quand il n'y a qu'une version anglaise - et avec les douanes, des fois c'est sportif pour les recevoir dans sa boite aux lettres

Eric -> je te suis à propos de la nature humaine mais il faut aussi considérer le produit dont on parle : le livre n'a pas le même facteur "cool" que le dernier blockbuster ou le dernier album des trisos de la Star Ac', du coup je ne suis pas certain que l'e-book attirera autant de sources/seeders que les autres médias ce qui en retour (auto)limitera le piratage. A la limite, à part les Dan Brown et autres Bernard Werber, probablement très peu de livres se retrouveront disponibles au téléchargement illégal...

Une autre remarque concernant l'analogie avec les portables (pas venant de toi, je fais un amalgame volontaire...) : le téléphone c'est la communication, le livre c'est l'isolation par définition, aussi je ne crois pas qu'on nous resservira les mêmes stratégies marketing où, en gros, on te refourgue le dernier cri pour peu que tu renouvelles ton abonnement pour une période X. En fait, j'ai plutôt l'impression que ça restera un truc "de luxe" (façon de parler : je veux dire par là que ça ne se démocratisera pas aussi vite et aussi bien à cause de la nature même du produit...) donc un marché restreint pendant un moment, sans même considérer l'aversion naturelle des gens pour le livre sans papier dont ce sujet nous donne un bel aperçu

Ce que je voulais dire, et je n'ai pas pu préciser par manque de temps, d'autant plus que j'avais déjà écris pas mal, c'est qu'il y a tout plein de livres neufs (les "grands formats" donc...) que le public ne peut pas se payer pour cause de prix prohibitif. D'ailleurs, ces bouquins sont tellement chers qu'en règle générale je ne les tourne même pas pour voir combien ils coutent, sans même évoquer le problème du rangement... Pour les revenus minimums, l'e-book peut avoir beaucoup d'avantages, avec une bien plus grande démocratisation de la culture et de la connaissance en premier lieu (j'y reviens plus loin...)

Ce que les gens du cinéma ont fini par comprendre d'ailleurs : je n'achète pas les films que je n'ai pas vu en version collector de compét' à 25€ mais j'attends simplement la version "simple" à 10€ alors que je pourrais la télécharger gratos. Pour à peine plus qu'une place de ciné, j'ai le machin chez moi - "pour toujours" comme on dit - que je peux mater tranquillement sur mon divan avec du monde autour de moi au lieu de me casser le dos sur ma chaise de bureau tout seul comme un con. Ce comportement est beaucoup plus répandu qu'on croit, c'est pour cette raison que j'insiste sur cette histoire de prix : peu de gens aiment télécharger en fin de compte, beaucoup préfèrent donner à un artiste méritant, et j'ai l'impression que c'est surtout vrai pour l'objet littéraire qui a toujours plus ou moins une aura de "sacré" en quelque sorte. Mais encore faut-il avoir les moyens de donner...

Quant à l'occaze, si on trouve des jeux vidéo ou des softs d'occasion, je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas le cas pour les livres, sauf si les éditeurs refusent de les sortir sur version disquette/CD/jenesaiskoi (ce qui peut très bien arriver, justement pour éviter de revoir les livres circuler dans un réseau qui ne leur rapportera rien, mais c'est une autre histoire...)

Et pour ce qui est des libraires, je crois avoir lu quelque part que Amazon est le premier au monde : il me semble que cette profession cessera simplement d'avoir pignon sur rue, au sens strict du terme, pour s'adapter à la nouvelle donne (ce qui lui évitera de payer un local d'ailleurs, alors si ça se trouve c'est pas plus mal pour ceux-là...)

Finalement, et j'en profite pour aborder une question évoquée par Dunyach sur je ne sais plus quel forum, la lecture ne concerne pas uniquement les gens en quête de distraction : les scolaires, les étudiants, les chercheurs,... tous ces gens qui ont toujours besoin d'avoir un paquet pas croyable de documentation sous la main y trouveront leur compte, leur dos aussi d'ailleurs. Rien que dans ces domaines-là, qui me semblent nombreux et lucratifs, le piratage sera certainement minime vu que ce sont des sujets très spécifiques et la plupart du temps incompréhensibles pour le grand public

Je vous laisse : j'ai faim :P
I've imagined many things... For example, what kind of dreams would you have in a spaceship flying at the speed of light...? With time drawn out infinitely, it might be a terrifying, unending dream...
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Jean Millemann
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Message par Jean Millemann » jeu. mai 24, 2007 8:17 pm

Eric a écrit :C'est marrant comme les vieux tropismes ont la vie dure. L'édition est l'un des derniers domaines où la numérisation arrive, et comme dans tous ceux qui y sont passés avant, on retrouve les mêmes arguments.
Ouais... Sauf que l'on enregistre du son depuis à peine un siècle. Et que il reste encore probablement pas mal de trucs à inventer concernant le son. Par contre, l'écriture... Ca existe depuis combien de temps, l'enregistrement de l'écrit ? 3.000 ans ? 4.000 ans ?

Eric a écrit :Sur la question de savoir si tout le monde pourra se dire éditeur, je vous répondrai avec l'exemple des ingés sons qui, au début des années 90, voyaient d'un très mauvais œil l'arrivée des premiers direct-to-disk (c.a.d des ordos sur lequel le son est numérisé directement à la prise de son, et peut ensuite être traité de manière assez poussée). Leur principal argument était : "N'importe qui va pouvoir devenir ingénieur du son !".
Si dans l'absolu, c'est vrai, dans les faits non seulement ça ne l'est pas (parce que avoir Pro Tools chez soi ne fait pas forcément de vous un ingénieur du son), mais surtout, il s'en est suivi une véritable hausse du niveau des productions par de jeunes ingés son. Car ceux qui surnageait dans cette masse d'amateurs plus ou moins autodidactes étaient vraiment très bons. Résultat, ça a pas mal dépoussiéré un milieu qui ronronnait doucement entre illuminati un peu gras du bide à force de tout le temps faire la même chose.
Oui, mais non. Tout le monde utilise régulièrement un traitement de texte dans sa vie de tous les jours. Et entre celui qui sert ici pour poster et Pro Tools, ou Fruity Loops, ou que sais-je, il y a une sacré marge. Les logiciels spécifiques à l'enregistrement ou au bidouillage du son n'ont rien à voir avec ceux qui traitent du texte écrit. Et tout le monde peut se prétendre écrivain, il suffit d'avoir un traitement de texte basique. La preuve ? Ca vous arrive de jeter de un oeil sur les bouquins qui sortent, les nouveaux auteurs, toussa ? Et les livres des stars (qui sont par ailleurs quasi systématiquement écrits par des nègres) ne font rien pour arranger l'affaire. Et t'as jeté un oeil sur les mises en page des derniers bouquins (et je ne te parle même pas des fautes, flagrantes et de plus en plus nombreuses, qui se retrouvent dans le bouquin fini) ? Mon beau-père était imprimeur, issu de l'école Estienne. Depuis quelques années, les mises en page le font doucement marrer.
Eric a écrit :Il s'est passé exactement la même chose dans le domaine de l'image, et il se passera vraisemblablement la même chose dans l'édition. Le fait de pouvoir mettre sur internet ses textes n'a pas pour autant tué ni le métier d'écrivain, ni celui d'éditeur. Aucune raison que l'e.book le fasse. Et même si vous disposez d'un bon correcteur orthographique, d'un logiciel de mise en page, et de l'encodeur au bon format, ça ne suffit pas à faire de vous Gérard Klein. Soyons sérieux.
Ouais. Tu connais un bon photographe célèbre ? Et quelle est la proportion de photographes que tu connais en regard du nombre d'auteurs ? Rien que ça, déjà, ça situe le niveau du débat. Non pas que je fasse dans l'élitisme, mais bon... Restons sérieux. Quel est le nombre de bouquins inédits qui sortent tous les ans ? Quelle est la moyenne de lecture du pékin moyen ?
Si l'on suit ton raisonnement, on devrait arriver à un sacré écrémage, genre y'a que la qualité qui s'en sort. Va faire un tour sur les listes de best-sellers, et dis-moi si TOUS les bouquins y figurent UNIQUEMENT pour leurs qualités littéraires ? Allez, tiens, rigolons un brin, Steevy Boulaya sorti un bouquin dans lequel il explique en intro que, même une BD, il arrive pas à la finir, c'est trop long. Alors OK, y'a des photos dedans le bouquin qu'il aurait écrit, mais bon... Il a vendu plus de ces bouquins de Gérard Klein, soyons sérieux, enfin.

Quoiqu'il en soit,ce qui fait vendre un bouquin, de nos jours, c'est pas ses qualités. C'est :
1. La notoriété de l'auteur (ou, plus exactement, du people qui se fait passer pour un auteur) ;
2. La promo télé du dit bouquin, seule garante de chiffres de vente ;
3. Le pognon que l"éditeur a mis dans la promo.

Il y a, je veux bien le croire, des contre-exemples. Mais cela reste des épiphénomènes (Harry Potter, par exemple, même si il suffit de voir comment la promo a évolué, depuis le premier tome paru jusqu'à maintenant, pour voir que, là encore, le marketing a frappé aussi fort qu'il le pouvait pour récupérer le phénomène).

Et avec l'e-book, dans le bordel généralisé qu'est l'édition actuellement, je doute que les choses s'arrangent. On va, c'est sûr, matraquer en pub pour que l'e-book devienne indispensable. Et on va tous y passer, probablement. Mais je ne trouve pas pour autant que ce soit si génial que ça, comme truc.

Juste un truc, pour finir, histoire de cracher les dernières gouttes de mon venin. En 1994, j'ai tapé "Fumeterre" sur un Apple 2e. J'ai tout sauveardé sur disquettes 5". Mais mes disquettes, à présent, elles servent plus. Elles se sont effacées. Et pour avoir travaillé dans la vidéo, je peux vous dire que le problème des formats est un sérieux problème en ce qui concerne l'archivage. Alors si la lecture doit devenir comme la vidéo, et les écrits se perdrent comme se perdent les vidéos tournées en UMATIC... Peut-être qu'alors le livre sera vraiment en train de mourir.

Me demande pas d'applaudir à la sortie de l'e-book, gamin. C'est plus de mon âge. Et je veux pas crever sans avoir cru jusqu'au bout qu'écrire, c'est un métier.

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Davidian
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Message par Davidian » jeu. mai 24, 2007 8:57 pm

Jean Millemann a écrit :Allez, tiens, rigolons un brin, Steevy Boulaya sorti un bouquin dans lequel il explique en intro que, même une BD, il arrive pas à la finir, c'est trop long.
Je ne te crois pas, il n'aurait jamais dit ça. Pas Steevy.



:D

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Message par orcusnf » jeu. mai 24, 2007 9:30 pm

Davidian a écrit :
Jean Millemann a écrit :Allez, tiens, rigolons un brin, Steevy Boulaya sorti un bouquin dans lequel il explique en intro que, même une BD, il arrive pas à la finir, c'est trop long.
Je ne te crois pas, il n'aurait jamais dit ça. Pas Steevy.
:D
d'ailleurs, il y précise aussi qu'il n'a pas réussi à relire l'intro du livre qu'on a écrit pour lui, et qu'il n'a eu la patience de se charger que des remerciements à son nègre.
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Message par Patrice » jeu. mai 24, 2007 9:31 pm

Salut,
A la limite, à part les Dan Brown et autres Bernard Werber, probablement très peu de livres se retrouveront disponibles au téléchargement illégal...
Sur eMule, j'ai déjà trouvé quatre romans des Strougatski en anglais, espagnol et je ne sais plus quelle langue parce que je ne m'y suis pas intéressé sur le coup. Or je ne comparerais pas les Strougatski à Dan Brown ou Bernard Werber...

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Eric
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Message par Eric » jeu. mai 24, 2007 11:41 pm

Gui, je suis complètement d'accord avec toi. C'est pourquoi je pense que les éditeurs seront sans doute ceux pour qui la numérisation sera le moins dévastateur. Et si on pirate les merdes citées par Jean, ce sera sans doute plus par réflexe, avec la quasi-certitude, en plus, qu'ils ne seront pas lus.

Jean, si tu as bien suivi, j'ai justement dit qu'écrire c'était un métier - et plus même - un art. Maintenant, je te concède que mon analyse s'anglait plutôt sur notre chapelle. J'ai de plus en plus tendance avec le temps à sortir de mon champ de vision ce qui ne m'intéresse pas (c'est pourquoi je te suis reconnaissant de m'avoir appelé "gamin", ça fait un bien fou). "Ignorer, c'est détruire", comme le répète un de nos concurrent et néanmmoins ami du Cafard. En même temps, est-ce que les œuvres de Steevy Boulet ont encore à voir avec un livre, si ce n'est une parenté de format totalement incidente.

Mais je te rejoins sur pas mal de point, comme la conservation des formats, et surtout comme l'illusion que tout le monde peut se croire écrivain. C'est ce qui rend cet art si ingrat. Mais les exemples que, majoritairement, tu cites, sont simplement des coups, du consommable. Dans la majorité des cas, l'illusion d'être écrivain n'a même pas effleuré l'esprit des prétendus auteurs.


P.S 1 :
Et que il reste encore probablement pas mal de trucs à inventer concernant le son.
Ben pas tant que ça en fait...

P.S 2 :
et si on adoptait plutôt le système imaginé par barjavel dans ravage, c'est à dire à dire des professionnels chargés de lire les textes !!
Il n'y a rien d'autre à adopter concernant Ravage, qu'une saine habitude de jeter à la poubelle tous les exemplaires qui croiseraient votre route.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.

Simon
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Message par Simon » ven. mai 25, 2007 12:49 am

Gui a écrit : Eric -> je te suis à propos de la nature humaine mais il faut aussi considérer le produit dont on parle : le livre n'a pas le même facteur "cool" que le dernier blockbuster ou le dernier album des trisos de la Star Ac', du coup je ne suis pas certain que l'e-book attirera autant de sources/seeders que les autres médias ce qui en retour (auto)limitera le piratage. A la limite, à part les Dan Brown et autres Bernard Werber, probablement très peu de livres se retrouveront disponibles au téléchargement illégal...
C'est raté. On trouve sur IRC à peu près tout ce qu'on veut en ebook, en anglais. Ce n'est certes pas dans les compétences de tout les internautes mais c'est déjà la. Si le livre électronique, les pda ou tout autre support hifi venaient à démocratiser l' "e-reading" (doit on plutôt se demander quand ?), il me semble inévitable qu'il y ait en circulation plus d'ebooks de langues diverses et également que ceux-ci investissent en plus grande part les plateformes d'échange plus connues du public.

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Eons
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Message par Eons » ven. mai 25, 2007 8:42 am

Jean Millemann a écrit :Chépavous, mais en ce qui me concerne, je ne crois pas à l'e-book.
Déjà, faut l'allumer. Ensuite, faut qu'il y ait des batteries fiables (et si vous mettez des accus, comme je le fais dans mon appareil photo, faut pas que ces derniers soient vides).
Première erreur : ne pas confondre e-book et lecteur d'e-book. Un livre numérique, ça peut se lire directement sur l'ordi de la maison et même sur certains téléphones portables.
Jean Millemann a écrit :Ensuite, faudra vous fader la pub avant de pouvoir seulement consulter l'index de ce que vous avez comme lectures potentielles à ce moment précis.
Deuxième erreur : pas plus de pub dans les e-book que dans les bouquins papier, peut-être même moins. Et comme ce n'est pas de la vidéo, rien à se farcir. Les livres numériques Eons n'ont aucune pub dadans, sauf les gratuits qui ont le catalogue - à la fin, pas au début.
Jean Millemann a écrit :C'est seulement après avoir sélectionné sur une liste (qui probablement sera payante) que vous pourrez télécharger le texte (et squizzant la pub au passage).
Troisième erreur. Un e-book est d'abord un livre. Donc on le chosit dans le catalogue comme on regarde sur le rayon du libraire - gratuitemement. On paie ce qu'on achète, et une fois téléchargé on l'a sous la main en permanence.
Jean Millemann a écrit :Et enfin commencer à lire. Ou relire. Ou continuer votre lecture du machin commencé la veille. Et ce en espérant que le bouzin ne tombera pas en panne. Et bien évidemment, pourrez pas lire à la plage, ou dans le métro (risque qu'on vous fauche votre e-book), ou le fourrer dans la poche arrière de votre jean quand vous ferez du vélo.
Quatrième erreur : mais si, puisque un simple téléphone portable avec grand écran convient parfaitement...
Jean Millemann a écrit :Et faudra pas oublier non plus, chaque mois, de payer l'abonnement.
Cinquième erreur : Quel abonnement ? Celui de ton téléphone portable ? Rien à voir...

Jean, toute ton éducation est à refaire, tu es bourré d'a priori complètement farfelus !
Eric a écrit :Pourquoi une nouvelle façon d'être éditeur ?

Tu recevras toujours un manuscrit plus ou moins brut de décoffrage, qu'il faudra toujours plus ou moins remettre d'aplomb, puis corriger, puis composer, voire même pour lequel il faudra peut-être commander une illustration (pourquoi pas, hein ?) et enfin mettre à la vente.

Ça me semble assez proche du travail actuel d'un éditeur. Il suffira juste de s'adapter aux contraintes du format.
En revanche, Éric a tout bon.

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Lensman
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Message par Lensman » ven. mai 25, 2007 9:08 am

Je formule une partie de ma question (trop générale) autrement: vu l'avenir (probable) de l'e-book, quelle sera (dans le futur) la différence entre un grand et un petit éditeur? (entre Laffont et Eons). Jusqu'ici, il me semble que la force de la diffusion était un avantage formidable pour le grand éditeur. Cela va-t-il changer, à votre avis?
Oncle Joe

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Eric
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Message par Eric » ven. mai 25, 2007 12:13 pm

Hier soir, je m'étais connecté trop rapidement pour reprendre point par point ce que disais Jean, mais Eons a dit tout pareil que qu'est-ce que je pensais.
vu l'avenir (probable) de l'e-book, quelle sera (dans le futur) la différence entre un grand et un petit éditeur? (entre Laffont et Eons). Jusqu'ici, il me semble que la force de la diffusion était un avantage formidable pour le grand éditeur. Cela va-t-il changer, à votre avis?
Et là par contre, c'est une excellente question d'Oncle Joe.

A mon avis, pour rebondir sur l'argumentation de Le_navire, je pense que la diff se fera essentiellement via les libraires en ligne, style Amazon. A priori, tous les bouquins y sont à égalité de représentation, mais dans les faits, ça n'est pas le cas. Ils dépendent des stocks dispos, et de la volonté de mise en avant du site. Si l'e.book va éliminer le problème des stocks, la vente sera toujours soumise à la promo que les libraires voudront bien faire sur leur devanture visuelle.

Mais en revanche, ça soulève un autre point. Puisque un e.book n'est au fond qu'un fichier, comment se fera la redistribution libraire / éditeur. Parce que si dans l'absolu, les éditeurs pourront facilement vendre directement leurs productions, je pense que les librairies en ligne ne vont plus être que des portails qui centraliseront l'offre. Alors à quelles conditions. Négocieront-ils une licence pour un nombre prédéterminé de téléchargements, ce qui assurerait un minimum à l'éditeur, ou bien reverseront-ils un pourcentage sur chaque achat, et si oui, de quel ordre ?

L'autre point intéressant pour les petits éditeurs (et les gros aussi d'ailleurs), ça sera des sites comme nous. Pas le Cafard, qui est un site perso et compte bien le rester, mais une structure commerciale comme la nôtre peut parfaitement jouer le rôle de libraire en ligne. En lieu et place des liens Amazon, il nous suffirait de mettre en téléchargement le livre sur la page de la chronique. D'un côté c'est risqué pour l'éditeur si la chronique est mauvaise, mais d'un autre côté, c'est la certitude de toucher un public motivé, passionné, et prêt à acheter tout de suite.

Je pense que l'e.book est une carte à jouer pour les petits éditeurs. Ce que Eons a bien compris.
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Message par Lensman » ven. mai 25, 2007 12:47 pm

Eric a le don de décrypter mes questions confuses, et d'y répondre toujours avec clarté (si, si!).
Je pense qu'effectivement, il va se jouer quelque chose de passionnant quand à ces sortes de "portails de compétance" sur le choix des livres proposés. Ceci dit, bien sûr, quand l'e-book et ses supports commodes seront vraiment répandus.

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