Monsters
Modérateurs : Estelle Hamelin, Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
Mouais, dans mon souvenir, de bonnes images, de bonnes idées, quelques personnages d'arrière-plan intéressants, une invitation à la méditation... mais avec deux zozos au premier plan dont on se demande vraiment pourquoi on devrait s'intéresser à eux. Ils sont pas futés, pas très sympas, et ils représentent la fausse mauvaise conscience du capitalisme.
Cela dit, je ne regrette pas d'avoir vu ce film, qui aurait pu faire un excellent moyen métrage.
Cela dit, je ne regrette pas d'avoir vu ce film, qui aurait pu faire un excellent moyen métrage.
Ce dont on ne peut parler, il faut le faire.
On se demande même pas, selon moi. Ils n'ont absolument aucun intérêt sauf à être suivis par la caméra dans les décors qu'ils traversent.silramil a écrit :deux zozos au premier plan dont on se demande vraiment pourquoi on devrait s'intéresser à eux.
Ce film me fait toujours penser au type qui montre la lune du doigt...
j'en dis plutôt du bien, tu constateras.
Je m'étonne surtout du besoin de plaquer une amourette et des pseudo enjeux humains là dedans à partir de personnages décalés : ce sont des Américains qui n'ont presque aucune idée de ce que vivent les Mexicains... il aurait été intéressant de faire de l'un des personnages un connaisseur, qui dise un peu ses quatre vérités à la minette (laquelle aurait pu se montrer un peu moins naïve, etc.).
Même si je ne suis pas favorable à la démarche de type "si le réalisateur avait fait autrement", je trouve que pour ce film on a tellement de temps pour méditer et spéculer sur le monde, assez intéressant, mis en place, qu'on se met facilement à le remplir de personnages malheureusement absents de l'écran...
Je m'étonne surtout du besoin de plaquer une amourette et des pseudo enjeux humains là dedans à partir de personnages décalés : ce sont des Américains qui n'ont presque aucune idée de ce que vivent les Mexicains... il aurait été intéressant de faire de l'un des personnages un connaisseur, qui dise un peu ses quatre vérités à la minette (laquelle aurait pu se montrer un peu moins naïve, etc.).
Même si je ne suis pas favorable à la démarche de type "si le réalisateur avait fait autrement", je trouve que pour ce film on a tellement de temps pour méditer et spéculer sur le monde, assez intéressant, mis en place, qu'on se met facilement à le remplir de personnages malheureusement absents de l'écran...
Ce dont on ne peut parler, il faut le faire.
Résumons :
Un film présenté comme une confrontation entre humains et aliens, mais ce n’est pas le sujet du film
Un film centré sur le relations entre 2 personnages ni crédibles, ni attachants, mais ce n’est pas le sujet du film
Ce qui est important, cela serait la ballade proposé mais :
- la cause de la balade est limite WTF
(un milliardaire demande à 1 journaliste d’exfiltrer sa fille en vacances… pouvait pas envoyer 1 jet, 1 yacht, 1 équipe de professionnels ?)
- points de départ et d’arrivée sont là juste pour montrer ET et belles images (les pyramides mayas à la frontière du Texas lol)
Si c’est la ballade qui était importante, autant construire ce film comme un road-movie (Stake Land, The Dead).
Je ne renie pas mon appartenance à la masse stallonienne, et j’avoue volontiers que les réalisations qui misent avant (mais cela ne m’a pas empêché de bien apprécier Aguirre par exemple). Mais je suis suffisamment cinéphile pour identifier un truc bancal et mal fichu.
L’ensemble bénéficie certes d’une belle photographie, les images sont belles et les FX bien utilisés dans les 10 dernières minutes. Mais si le but était de montrer l’adaptation des aleins au milieu terrien et l’adaptation des humains aux changements d’écosystème, et bien on pouvait le faire tellement mieux !
Au hasard :
- montrez la vie des passeurs et des clandestins qui risquent chaque jour leur peau (fait et survolé)
- montrez la vie d’une équipe de militaire garde frontières (fait et survolé)
- montrez la vie des autochtones qui ont refusé la quarantaine et la déportation (fait et survolé)
- montrez le travail d’une équipe scientifique essayant de comprendre le pourquoi du comment
Au lieu cela, on suit les tribulations sans intérêts d’un journaliste qui veut le Pullitzer (très original) et d’une fille à papa qui est présente pour justifier l’avancement du schmilblick (très original)
Si on voulait faire cinématographiquement du Lucius Sheppard, il y avait des manières bien plus intelligentes et bien plus efficaces de le faire.
Mais à la place on a tiré en longueur pour faire un film peu intéressant et ennuyeux (en plus d’être incohérent).
Mais bon, de toutes les manières je ne faisais pas partie du public qui aurait pu se prendre au jeu.
@ silmaril
Grosso modo totalement d'accord avec toi.
L'univers esquissé est plus original et plus intéressant que ce qui est proposé d'habitude.
Mais les choix scénaristiques et narratifs (relation entre les 2 personnages principaux) rendent le tout insipide.
On sent quand même qu'il y avait largement matière à un très bon court/moyen métrage en se concentrant sur les autochtones plutôt que sur ces 2 naufragés bobos.
(difficile ne pas se focaliser sur eux, car on ne voit qu'eux et on n'entend qu'eux)
Un film présenté comme une confrontation entre humains et aliens, mais ce n’est pas le sujet du film
Un film centré sur le relations entre 2 personnages ni crédibles, ni attachants, mais ce n’est pas le sujet du film
Ce qui est important, cela serait la ballade proposé mais :
- la cause de la balade est limite WTF
(un milliardaire demande à 1 journaliste d’exfiltrer sa fille en vacances… pouvait pas envoyer 1 jet, 1 yacht, 1 équipe de professionnels ?)
- points de départ et d’arrivée sont là juste pour montrer ET et belles images (les pyramides mayas à la frontière du Texas lol)
Si c’est la ballade qui était importante, autant construire ce film comme un road-movie (Stake Land, The Dead).
Je ne renie pas mon appartenance à la masse stallonienne, et j’avoue volontiers que les réalisations qui misent avant (mais cela ne m’a pas empêché de bien apprécier Aguirre par exemple). Mais je suis suffisamment cinéphile pour identifier un truc bancal et mal fichu.
L’ensemble bénéficie certes d’une belle photographie, les images sont belles et les FX bien utilisés dans les 10 dernières minutes. Mais si le but était de montrer l’adaptation des aleins au milieu terrien et l’adaptation des humains aux changements d’écosystème, et bien on pouvait le faire tellement mieux !
Au hasard :
- montrez la vie des passeurs et des clandestins qui risquent chaque jour leur peau (fait et survolé)
- montrez la vie d’une équipe de militaire garde frontières (fait et survolé)
- montrez la vie des autochtones qui ont refusé la quarantaine et la déportation (fait et survolé)
- montrez le travail d’une équipe scientifique essayant de comprendre le pourquoi du comment
Au lieu cela, on suit les tribulations sans intérêts d’un journaliste qui veut le Pullitzer (très original) et d’une fille à papa qui est présente pour justifier l’avancement du schmilblick (très original)
Si on voulait faire cinématographiquement du Lucius Sheppard, il y avait des manières bien plus intelligentes et bien plus efficaces de le faire.
Ou on aurait pu faire un court-métrage bien fichu et intriguant qui n’aurait pas constitué un malentendu.« Sans eux, on aurait pu avoir un documentaire mais je pense que le coût aurait été exorbitant et les promoteurs auraient refusé le projet. »
Mais à la place on a tiré en longueur pour faire un film peu intéressant et ennuyeux (en plus d’être incohérent).
Mais bon, de toutes les manières je ne faisais pas partie du public qui aurait pu se prendre au jeu.
@ silmaril
Grosso modo totalement d'accord avec toi.
L'univers esquissé est plus original et plus intéressant que ce qui est proposé d'habitude.
Mais les choix scénaristiques et narratifs (relation entre les 2 personnages principaux) rendent le tout insipide.
On sent quand même qu'il y avait largement matière à un très bon court/moyen métrage en se concentrant sur les autochtones plutôt que sur ces 2 naufragés bobos.
(difficile ne pas se focaliser sur eux, car on ne voit qu'eux et on n'entend qu'eux)
J'avais noté.silramil a écrit :j'en dis plutôt du bien, tu constateras.
Moi, ce qui m'étonne, c'est qu'on "veuille à tout prix" que l'histoire de ces deux fantoches ou de ce qu'ils pensent prenne plus de place. Dans ce film, on en apprend plus sur les ET tombés-là par hasard et sur ce que leur arrivée implique pour la planète. En tout cas, c'est ce que j'ai vu. La réflexion, sans être nouvelle (quoique, au cinoche...) m'a paru intéressante, la fadeur des deux acteurs principaux ne faisant que la renforcer.silramil a écrit :Je m'étonne surtout du besoin de plaquer une amourette et des pseudo enjeux humains là dedans à partir de personnages décalés : ce sont des Américains qui n'ont presque aucune idée de ce que vivent les Mexicains... il aurait été intéressant de faire de l'un des personnages un connaisseur, qui dise un peu ses quatre vérités à la minette (laquelle aurait pu se montrer un peu moins naïve, etc.)
Mais je trouve bien que ce film soit perçu de bien des manières différentes. Celle qui est la mienne me parait séduisante, celles données par d'autres me paraissent pas terrible (c'est d'ailleurs ce qu'ils en disent).
Mais si j'ai pu voir ce que j'y ai vu, c'est que ça y était, non ?
EDIT : Ah, j'ai pas le temps de lire le développement d'Albéric mais il semblerait de prime abord qu'il m'ait mal lu (ah, ah...).
Bon... Spoilons :
C'est tout ce qu'il y a d’intéressant dans ce film. Et, si on ne fait pas une fixette sur les deux pâlichons qui énervent tant de monde, les éléments sont assez nombreux pour développer l'idée tout au long du film.Aldaran, au comptoir du troquet d'en face a écrit :Je ne le classerais pas avec ceux qui traitent d'invasion extraterrestre. Certes, une race extraterrestre tombe sur le Mexique, certes, les humains font tout pour circonscrire ce qu'ils considèrent comme une invasion, certes, ils n'y arrivent pas aussi efficacement qu'ils le voudraient si on en croit l'état déplorable de la frontière construite à cet effet...
Mais je ne vois pas d'autre action plus vindicative que celle de... vivre, venant de ces créatures extraterrestres.
Pour moi, le sujet, ce n'est pas une invasion de la Terre ou une étude ratée de cette zone de quarantaine, mais une vie étrangère qui tombe sur la planète par erreur et dont le mode de vie est tel qu'il va botter le cul des terriens sur leur propre terrain. Et ils ont du mal à avaler la pilule.
Voilà voilà. Bon, c'est apéro time, désolé, Albéric, de ne pas prendre plus de temps (aujourd'hui) pour lire ton développement.
Mouhahahha, ces langues de putes !
Bon. J'ai lu l'intervention d'Albéric et, involontairement, j'avais répondu : lui aussi fait une fixette sur les deux pâlichons sans intérêt. Je ne trouve pas qu'ils soient mis trop en avant, moi. En tout cas, ils ne m'ont pas empêché de voir le film comme je l'ai décrit plus haut.
Pour une fois qu'on a une oeuvre ou le petit humain et ses aspirations ridicules ne servent que de prétexte à montrer quelque chose qui le dépasse, merde alors, vous me la coupez, là. Au cinoche, c'est pas si souvent quand même...
Bon. J'ai lu l'intervention d'Albéric et, involontairement, j'avais répondu : lui aussi fait une fixette sur les deux pâlichons sans intérêt. Je ne trouve pas qu'ils soient mis trop en avant, moi. En tout cas, ils ne m'ont pas empêché de voir le film comme je l'ai décrit plus haut.
Pour une fois qu'on a une oeuvre ou le petit humain et ses aspirations ridicules ne servent que de prétexte à montrer quelque chose qui le dépasse, merde alors, vous me la coupez, là. Au cinoche, c'est pas si souvent quand même...
- bormandg
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Pour Prometheus, il faut, mais c'est facile: il n'y a ni personnages intéressants ni intrigue.silramil a écrit :C'est vrai que dès lors qu'on regarde un film sans faire attention aux personnages principaux ou à l'intrigue, on peut y voir de très belles choses. Un peu comme pour Prometheus, en fait.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."