Heu, pourquoi "pas du tout"? Je précisais justement que l'on reconnait rapidement la (possible) valeur d'un roman. Nous sommes parfaitement d'accord: à supposer même que ce soit le résultat d'une loi (à savoir: "les "bons" premiers romans sont rarement épais"), le constat ne sert à rien, il est parfaitement inutile de connaître la taille d'un manuscrit pour savoir si ça va être bon ou mauvais... Et donc, pour l'éditeur, c'est un constat qui n'est pas utile, dans le cadre de son métier, j'entends.Eons a écrit :Lensman a écrit :Et de toute façon, ça ne sert à rien : au pire, même, cela pourrait décourager de tenter de lire un gros manuscrit, qui s'avèrerait peut-être excellent, c'est tout. Typiquement l'usage absurde des pseudo-statistiques...Pas du tout : on est généralement fixé dès les première pages si on va lire jusqu'au bout ou rejeter. Ceci indépendamment du volume total.
Mes "statistiques" sont un constat en sortie, pas un filtre en entrée.
Cela dit, cela peut pousser les apprentis auteurs à plutôt envoyer des manuscrits qui ne sont pas épais, car ils pourront (à tort..) penser que l'éditeur (qui leur dit faire ce constat) a un a priori contre les romans épais (on est dans le psychologique tordu, là...). C'est intéressant si la politique de l'éditeur en question est de ne pas publier du tout de romans épais. Cependant, dans ce cadre, il serait évidemmentt plus simple de dire simplement qu'il n'accepte pas de manuscrit dépassent tant de signes...
Tout à fait un autre problème: est-ce que le numérique facilite le tri des manuscrits?
Traditionnellement, en effet, les auteurs envoient des gros tas de papier. Or, la lecture du début du manuscrit permet à l'éditeur d'éliminer l'immense majorité des trucs qu'il n'est pas susceptible d'accepter. Est-ce que, pour un éditeur d'aujourd'hui, il n'est pas plus simple de demander aux auteurs d'envoyer leur manuscrit (ou le premier tier, mais en numérique, ça a peu d'importance) sous forme numérique et par le Net, et d'envoyer le manuscrit papier seulement si l'éditeur le leur demande effectivement, une fois le début lu.
Je pose la question, car il y a quelques années, j'ai été assez traumatisé en voyant les masse de papier colossale que recevait un éditeur, alors qu'un coup d'oeil sur une très, très grande partie de l'énorme pile permettait de l'éliminer? autrement dit, pour le "premier tri", j'ai l'impression que le manuscrit papier est inutile. Cela ferait un bon gaspillage en moins et des économies pour tout le monde.
On t'envoie des manuscrits numériques? Tu les acceptes ou pas, pour telle ou telle raison?
Oncle Joe