A l'occasion de la sortie du Hobbit, on le retrouve en interview sur le site de l'UPEC.
A quand remonte votre premier contact avec Tolkien, en tant que lecteur et en tant qu’universitaire ?
Comme beaucoup d’autres lecteurs, j’ai découvert Tolkien vers 15 ans, par la lecture du « Seigneur des anneaux ». J’ai ensuite choisi ce livre comme sujet d’étude pour ma maîtrise. Puis, parallèlement à ma thèse, effectuée elle sur Marcel Proust, j’ai commencé à écrire sur Tolkien. J’ai publié mon premier ouvrage sur lui en 2001 : j’ai envoyé par la poste le manuscrit de « Sur les rivages de la terre du milieu » aux éditions Bourgois, qui publient Tolkien en français depuis les années 1970.
A mes yeux, il s’agit d’un auteur encore sous-estimé, car jusqu’à présent rangé dans des catégories (littérature de l’imaginaire, de jeunesse ou science fiction notamment) qui éloignent des lecteurs potentiels, comme toutes les étiquettes. Mais la situation a changé depuis une dizaine d’années : Tolkien attire désormais un public transgénérationnel, des enfants, des adolescents, des parents, mais aussi des grands-parents qui le font découvrir à leur tour. Chacun a son Tolkien ! Un numéro du « magazine littéraire » va lui être consacré en janvier 2013, qui devrait aussi permettre de le faire découvrir à un nouveau public.