il a de mauvaises fréquentationsje trouve ton optique très "sociologique" pour une analyse littéraire
(suivez mon regard^^)
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Je ne prétends pas savoir ce qu'est la réalité, mais je sais comment nous intégrons cette notion : la preuve du pudding, c'est qu'il se mange. Personne ne s'interroge sur ce que c'est que le pudding, ni sur ses conditions d'existence : si on en a et qu'on aime ça, on le mange. La réalité subsiste en dehors de nous et elle ne dépend pas de notre conscience. Nous dépendons de notre conscience et de nos sens pour y avoir accès, donc pour nous faire une idée de son existence, mais cela ne la rend pas relative, simplement difficile d'accès.Monsieur W. a écrit :
Mais cela dit, c'est comme ça que les choses fonctionnent, non ? Il n'existe pas de réalité objective qui nous surplombe tous, au lieu de ça, on tâtonne, on enquête, jusqu'à ce qu'une réalité parmi d'autres soit acceptée socialement.
Il faut faire attention, car je m'intéresse à des pratiques incarnées par les textes et des lectures programmées par les textes... je ne prétends pas proposer une étude sociologique, dont je n'ai pas le début d'un protocole scientifique.En tout cas je trouve ton optique très "sociologique" pour une analyse littéraire, quand tu dis, par exemple, vouloir : « déterminer de manière exhaustive ce que signifie écrire et lire de la science-fiction » (p.42). Je trouve ça très sociologique comme perspective. J'essai de rédiger une fiche sur les apports sociologique de ton livre. Mais ce n'est pas un exercice évident, le passage entre deux disciplines.
Je tiens à ma distinction entre réel et réalité, donc craignant de n'avoir pas été lu, je me cite:Monsieur W. a écrit :Non non, je ne suis qu'un pauvre doctorant en sociologie.
Mais cela dit, c'est comme ça que les choses fonctionnent, non ? Il n'existe pas de réalité objective qui nous surplombe tous, au lieu de ça, on tâtonne, on enquête, jusqu'à ce qu'une réalité parmi d'autres soit acceptée socialement.
Bref, on s'égard peut-être. En tout cas je trouve ton optique très "sociologique" pour une analyse littéraire, quand tu dis, par exemple, vouloir : « déterminer de manière exhaustive ce que signifie écrire et lire de la science-fiction » (p.42). Je trouve ça très sociologique comme perspective. J'essai de rédiger une fiche sur les apports sociologique de ton livre. Mais ce n'est pas un exercice évident, le passage entre deux disciplines.
Je ne vois pas en quoi... ça décrit ce que ça peut décrire. Qu'il y ait quelque chose (sic) ou rien derrière, ça n'en dit rien. Si ça en disait quelque chose, ce serait absurde: le système finirait par se décrire complètement lui-même, ce qui ferait rire tous les logiciens. Je n'ai jamais compris où se situait le problème. "Poser la réalité comme telle", c'est juste un choix fait arbitrairement, un cadre qui permet de réfléchir, parce que je ne vois pas trop comment faire autrement. La réalité, à ce stade, n'est pas une question:c 'est s'il y avait une réponse à cette pseudo-question que ce serait n'importe quoi ! Ce type de question n'a pas de sens.Gérard Klein a écrit :Ah Ah Ah !!! (rire sardonique)Lensman a écrit : j'admets avoir besoin d'imaginer qu'il y a une réalité posée, y compris si elle est changeante (cela ferait partie de ses caractéristiques). Mais j'ai besoin de la poser comme telle.
Oncle Joe
Tu vas avoir des problèmes avec la théorie quantique..
Oui, mais je parlais de la catégorie des textes qu'il n'étudie pas, ceux "soumis à vérification".par exemple, on peut admettre dans le cadre d'un roman que des astronefs vont plus vite que la lumière. Cela n'infirme pas la relativité dans notre réalité et n'y autorise pas, jusqu'à plus informé, un astronef à dépasser la vitesse de la lumière. Le roman ou la nouvelle n'a pas changé la réalité ni rendu compter de ce que nous subodorons du réel."
Je vois que nous avons les mêmes références.En sociologie, Bruno Latour (et bien d'autres) se sont fait une spécialité de débusquer de telles situations tout à fait concrètes.
Je pinaille, mais cet emploi me paraît très problématique : comment tu parviens à déterminer la façon dont "on" se "représentait" le "monde" lors de l'écriture ou de la lecture ? Il faudrait définir tout ces termes sérieusement. L'usage de cette notion me paraissait très floue à la lecture du livre.Sachant que j'emploie l'expression "monde de référence" pour dire, en gros, "le monde tel qu'on se le représente/tait" lors de l'écriture ou de la lecture.
Au risque de passé pour un relativiste, je pense qu'effectivement, vouloir accéder à la réalité "ultime" me semble un doux rêve que l'on ne pourrait atteindre (sinon ce serait la fin de l'histoire, toussa toussa).J'ignorais qu'il y avait encore une école de pensée (sérieuse) qui s'imaginait que l'idée d'atteindre la connaissance de la "réalité ultime" avait un sens.
En fait, cela ne correspond qu'à une démarche d'élucidation du contexte, ce qui n'est pas très compliqué sur le plan métaphysique, même si c'est virtuellement infini.Monsieur W. a écrit :Je pinaille, mais cet emploi me paraît très problématique : comment tu parviens à déterminer la façon dont "on" se "représentait" le "monde" lors de l'écriture ou de la lecture ? Il faudrait définir tout ces termes sérieusement. L'usage de cette notion me paraissait très floue à la lecture du livre.Sachant que j'emploie l'expression "monde de référence" pour dire, en gros, "le monde tel qu'on se le représente/tait" lors de l'écriture ou de la lecture.
Les mathématiques ne traitent pas du réel donc elles sont hors jeu. Sauf pour les réalistes, comme Gödel, qui pensent qu'il y a bien un surréel mathématique, position que je ne suis pas loin d'adopter (après avoir été plutôt constructiviste-intuitioniste). Mais ce réel mathématique n'a aucun rapport avec le réel physique. Tout au plus une petite partie des mathématiques permet de parler de façon très économique et assez rigoureuse du réel, de décrire une partie du réel physique. C'est une application des mathématiques.Lensman a écrit :Je ne vois pas en quoi... ça décrit ce que ça peut décrire. Qu'il y ait quelque chose (sic) ou rien derrière, ça n'en dit rien. Si ça en disait quelque chose, ce serait absurde: le système finirait par se décrire complètement lui-même, ce qui ferait rire tous les logiciens. Je n'ai jamais compris où se situait le problème. "Poser la réalité comme telle", c'est juste un choix fait arbitrairement, un cadre qui permet de réfléchir, parce que je ne vois pas trop comment faire autrement. La réalité, à ce stade, n'est pas une question:c 'est s'il y avait une réponse à cette pseudo-question que ce serait n'importe quoi ! Ce type de question n'a pas de sens.Gérard Klein a écrit :Ah Ah Ah !!! (rire sardonique)Lensman a écrit : j'admets avoir besoin d'imaginer qu'il y a une réalité posée, y compris si elle est changeante (cela ferait partie de ses caractéristiques). Mais j'ai besoin de la poser comme telle.
Oncle Joe
Tu vas avoir des problèmes avec la théorie quantique..
J'ignorais qu'il y avait encore une école de pensée (sérieuse) qui s'imaginait que l'idée d'atteindre la connaissance de la "réalité ultime" avait un sens. Si cela avait un sens, il faudrait abandonner les mathématiques, qui disent que ce n'est pas une question. Tout ce que l'on peut faire, c'est postuler la réalité, parce que cela nous arrange pour réfléchir. C'est tout à fait suffisant, il y a de quoi faire !
Oncle Joe