thibault.delavaud a écrit :C'est un débat très intéressant et pour moi, le débat existe essentiellement pour cette raison :
les écrivains de science-fiction, contrairement aux écrivains "traditionnels", écrivent d'abord pour les histoires et les univers qu'ils inventent et n'ont pas forcément de considération artistique. C'est pourquoi un certain nombre de livres de science-fiction sont mal écrits ou maladroits dans leur structure et langage. Ceci est applicable à d'autres genres : policier, fantasy, romans de gare, sentimentaux...
Après, cela ne veut pas dire que tous les écrivains de SF n'ont pas de préoccupation artistique et veulent seulement écrire des histoires divertissantes mais il y en eu et il y en a toujours.
Pour ma part, je m'inscris en faux. J'ai écrit toutes mes nouvelles, une soixantaine, avec une préoccupation artistique, parfois poussée un peu loin: je pense à ma nouvelle Un Chant de pierre, un peut trop lyrique à mon go^put d'aujourd'hui.
Et même dans mon roman Les Seigneurs de la guerre, il y a un souci formel même s'il n'est pas évident pour un lecteur de Sf qui va s'attacher à une histoire volontairement décousue.
Je trouve que beaucoup d'écrivains de science-fiction, classés comme tels et l'acceptant ont été ou sont de véritables artistes.
Je trouve que beaucoup d'auteurs de littgén, même primés et considérés sont des écrivaillons.
Et pour la musique, c'est un peu la même chose. Certes, je suis du côté du récepteur. Mais autant j'apprécie peu la musique fonctionnelle des films de sf, autant certains œuvres de Bartok, Webern, Varèse, Ligetti, etc. me font automatiquement venir à l'esprit des images de science-fiction, ou disons cosmiques.Ils n'ont évidemment pas composé de la musique de science-fiction, mais ils ont essayé, dans leur modernité, de rendre quelque chose qui soit à la musique dite classique ce que la sf est à la littgén.
C'est évident aussi, voire tellement évident côté pop.
Mon immortalité est provisoire.