Dan Brown, il a même pas copié m'sieur !
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tu préfère quoi ? que les gens ne lisent pas ou qu'ils se commencent par lire du Borwn et découvre autre chose ?Eric a écrit :D'accord. Le DVC a marché parce qu'il était racoleur et pas trop casse tête.
Maintenant il ne faut pas non plus faire de l'élitisme facile. Tous les gens qui l'ont acheté et aimé ne sont pas forcément des beaufs.
La vraie question c'est de savoir ce qui devrait envie aux gens de lire autre chose que de la bouillie prémâchée (parce que c'est ça Lévy et Brown).
Est-ce que par exemple la manière dont la littérature est enseignée à l'école donne vraiment envie à la majorité des gamins de continuer à lire après ? Et si ils le font en se jetant sur le DVC, qu'est qui serait susceptible de les amener à lire autre chose de plus intéressant ?
et je te dis remercie de dire que je suis pas une beauf

de même, on peut cracher sur Harry Potter mais je pense qu'il mettre toute une génération à la lecture
I have a cunning plan
"Je me suis permis de féconder votre caviar" docteur Zoiberg - futurama
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Oui, c'ets quand même le positif à l'affaire. Et en plus Harry Potter est bien écris. Maintenant, si ça ramène 5% des lecteurs d'Harry vers la littérature c'est classe. Faudrait juste pas qu'ils aillent lire Marc Levy après...céline B a écrit :de même, on peut cracher sur Harry Potter mais je pense qu'il mettre toute une génération à la lecture
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'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
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- Eric
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Mais c'est justement ça le problème. Les gens peuvent lire le DVC, mais le vrai problème est de leur faire lire après autre chose, et c'est là que des éditeurs proposant des auteurs un rien plus pertinents auraient peut-être une carte à jouer. Maintenant ça demande un peu d'investissement dont le retour n'est pas nécessairement payant, mais il est faux de dire que les petits éditeurs partent forcément perdant(même si c'est plus vrai en Blanche). Je pense par exemple à Anna Gavalda qui vend par brouettes entières et qui est publiée chez La Dillettante. Il y a aujourd'hui des moyens de faire de la com ciblée et intelligente sans pour autant dépenser des milles et des cents, seulement communication et marketing reste des gros mot chez pas mal d'éditeurs. Côté face c'est toujours mal vu de dire qu'un livre est aussi un produit à vendre, mais pourtant le fait est, et je peux vous dire que côté pile, un éditeur ça parle pourtant beaucoup d'argent. Sans tomber dans les excès du marché US ou GB, il y a un moyen terme à trouver.céline B a écrit :tu préfère quoi ? que les gens ne lisent pas ou qu'ils se commencent par lire du Brown et découvre autre chose ?
Je ne crache pas sur Harry Potter, mais je crois que le problème est sensiblement différent. Si en lisant HP un gamin vient à la lecture, il y a de forte chance si la mécanique est bien enclenchée qu'il soit nettement plus curieux que ses aînés, et qui lui n'hésitera pas à essayer d'autres pistes de lectures.céline B a écrit :de même, on peut cracher sur Harry Potter mais je pense qu'il mettre toute une génération à la lecture
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
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J'en ai un peu marre d'entendre ce contre-argument : "il faut bien commencer par quelque chose". Au début, je me disais, soit, il faut un début à tout. Mais en fait, je me rends compte que ça ne rime à rien. On fait ici le procès de la littérature Auchan, mais on fait par ailleurs aussi le procès de la télé. On a souvent dit aussi que la télé s'était super, un vecteur d'information, les gens peuvent apprendre plein de chose en restant devant son poste.
Qui peut aujourd'hui dire que TF1 fait augmenter l'instruction des ménages ? Tout le monde dit qu'il regarde Arte, mais l'audience de cette fameuse chaine nous montre bien le contraire ! Si on comme par nous attirer par de la "culture poubelle", on reste dedans, on ne va pas chercher ailleurs.
Bon, le Da Vinci Code, Harry Potter, c'est de la litttérature poubelle ou pas ? Je n'ai pas envie d'en discuter, je n'ai pas lu le DVC. Je n'ai pas envie de me prendre pour une élité. Tout ce que je sais, c'est les livres, j'en lis plus d'un par mois, je suis donc hors normes. Après, je laisse les autres en discuter.
Mais je vous en prie, arrêtez de dire qu'il faut bien commencer par ça...
Qui peut aujourd'hui dire que TF1 fait augmenter l'instruction des ménages ? Tout le monde dit qu'il regarde Arte, mais l'audience de cette fameuse chaine nous montre bien le contraire ! Si on comme par nous attirer par de la "culture poubelle", on reste dedans, on ne va pas chercher ailleurs.
Bon, le Da Vinci Code, Harry Potter, c'est de la litttérature poubelle ou pas ? Je n'ai pas envie d'en discuter, je n'ai pas lu le DVC. Je n'ai pas envie de me prendre pour une élité. Tout ce que je sais, c'est les livres, j'en lis plus d'un par mois, je suis donc hors normes. Après, je laisse les autres en discuter.
Mais je vous en prie, arrêtez de dire qu'il faut bien commencer par ça...
Epistolier, pour moi le débat ne se situe pas à ce niveau.
Mais beaucoup de personne pense encore que les livres, c'est pour eux, c'est trop intello. donc loin de moi, l'idée de cracher sur la littéarture que tu appelles Auchan.
tout le monde a le droit de lire ce qu'il veut. Mais des bouquins qui ont un gros succès comme le DVC ou Harry Potter peuvent réconciler les gens avec la lecture.
Ensuite, c'est clair que c'est mieux si ils peuvent être aiguillés sur des bouquins plus intéressants et dans leur gout.
c'est tout à fait le rôle d'un libraire ou d'un site de chronique.
en même temps, lire de la merde est un droit !!!
Mais beaucoup de personne pense encore que les livres, c'est pour eux, c'est trop intello. donc loin de moi, l'idée de cracher sur la littéarture que tu appelles Auchan.
tout le monde a le droit de lire ce qu'il veut. Mais des bouquins qui ont un gros succès comme le DVC ou Harry Potter peuvent réconciler les gens avec la lecture.
Ensuite, c'est clair que c'est mieux si ils peuvent être aiguillés sur des bouquins plus intéressants et dans leur gout.
c'est tout à fait le rôle d'un libraire ou d'un site de chronique.
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- Eric
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Et pourtant Epistolier, il faut bien commencer par quelque chose.
J'ai des potes, ou de la famille, pour qui, ouvrir un livre reste quelque chose d'assez exceptionnel. Lorsque je vais chez eux, je suis content lorsque je vois au moins un ou deux bouquins de chez France Loisirs quelque part, plutôt que seulement l'Auto journal, Modes &Travaux ou Voici. Dans le métro, je préfère voir quelqu'un lire DVC que Femme Actuelle. Maintenant le problème est là. Nous faisons partie des chanceux qui avons eu, à un moment donné de notre vie, quelque chose qui nous a fait tomber dans la lecture, et plus encore en a fait quelque chose d'important pour nous. Du coup, on va voir des libraires qui nous conseillent, ou mieux encore, on va sur des sites intelligents pour se faire conseiller avec goût et esprit. C'est ce genre de conseils qui me semblent importants.
Quand PPD ou ce connard de Durand parlent d'un bouquin à la télé, un bouquin qui ne soit pas nécessairement un des gros best sellers du moment, et bien oui, la TV a rempli son rôle. Pas nécessairement celui de source de culture, mais celui de source d'information. J'aimerais bien être aussi préscripteur que PPD, mais en attendant que ça arrive, c'est toujours mieux que rien.
L'autre bonne source de conseils, c'est vous ! Soyez prosélytes. Vous avez la chance de lire beaucoup, et d'aimer ça. Profitez-en pour le faire savoir.
J'ai des potes, ou de la famille, pour qui, ouvrir un livre reste quelque chose d'assez exceptionnel. Lorsque je vais chez eux, je suis content lorsque je vois au moins un ou deux bouquins de chez France Loisirs quelque part, plutôt que seulement l'Auto journal, Modes &Travaux ou Voici. Dans le métro, je préfère voir quelqu'un lire DVC que Femme Actuelle. Maintenant le problème est là. Nous faisons partie des chanceux qui avons eu, à un moment donné de notre vie, quelque chose qui nous a fait tomber dans la lecture, et plus encore en a fait quelque chose d'important pour nous. Du coup, on va voir des libraires qui nous conseillent, ou mieux encore, on va sur des sites intelligents pour se faire conseiller avec goût et esprit. C'est ce genre de conseils qui me semblent importants.
Quand PPD ou ce connard de Durand parlent d'un bouquin à la télé, un bouquin qui ne soit pas nécessairement un des gros best sellers du moment, et bien oui, la TV a rempli son rôle. Pas nécessairement celui de source de culture, mais celui de source d'information. J'aimerais bien être aussi préscripteur que PPD, mais en attendant que ça arrive, c'est toujours mieux que rien.
L'autre bonne source de conseils, c'est vous ! Soyez prosélytes. Vous avez la chance de lire beaucoup, et d'aimer ça. Profitez-en pour le faire savoir.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
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Je n'ai jamais dit que ce n'était pas bien de commencer par ça. Au contraire, je respecte ces personnes qui lisent, quoi que ce soit (et même les autres), là n'est pas la question.
Ce que je critique, c'est ceux qui veulent faire croire que c'est un commencement, mais surtout que c'est une situation qui va évoluer. Je veux bien croire qu'on commence par lire un petit Dan Brown, et on va finir par lire de la haute littérature quelques années plus tard (s'il y a vraiment une littérature de haute volée, et une littérature de bas étage).
Si le DVC est une sous-merde, pourquoi faut-il se réjouir ? On se réjouit parce qu'il y a une progression, avant c'était Femme Actuelle ? Dans ce cas, oui, mais pas dans la perspective de lectures "plus saines" dans l'avenir !
Le DVC est peut-être un livre qui permet à des gens qui trouvent la lecture trop intello qu'une littérature est faite pour eux, qu'il y a des livres pour tout le monde. S'il y a une élite littéraire, ce ne sont pas les lecteurs du DVC qui vont la rejoindre...
Ce que je critique, c'est ceux qui veulent faire croire que c'est un commencement, mais surtout que c'est une situation qui va évoluer. Je veux bien croire qu'on commence par lire un petit Dan Brown, et on va finir par lire de la haute littérature quelques années plus tard (s'il y a vraiment une littérature de haute volée, et une littérature de bas étage).
Si le DVC est une sous-merde, pourquoi faut-il se réjouir ? On se réjouit parce qu'il y a une progression, avant c'était Femme Actuelle ? Dans ce cas, oui, mais pas dans la perspective de lectures "plus saines" dans l'avenir !
Le DVC est peut-être un livre qui permet à des gens qui trouvent la lecture trop intello qu'une littérature est faite pour eux, qu'il y a des livres pour tout le monde. S'il y a une élite littéraire, ce ne sont pas les lecteurs du DVC qui vont la rejoindre...
- Eric
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Je vois. Et c'est vrai, qu'on a tendance à voir le DVC comme un bouquin d'initiation, alors qu'en fait il y a de fortes chance que ça ne soit pas le cas. Simplement un roman de plus dans un océan de Bridget Jones, de Werber et de Grangier. A savoir un produit de grande consommation de plus qui aura eu sa vie de consommable avant péremption chez des gens pour qui lire ou faire du sudoku revient un peu au même, à savoir un petit jogging pour les neurones.
C'est ça ?
C'est ça ?
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
Moi j'ai deux points de vue sur la question, relativement contradictoires du fait de mes projets professionnels, mais c'est pas grave, j'assume 
D'un côté, comme je veux monter une librairie polar, je me dis, le DVC c'est du pain béni. C'est un truc, parmi d'autres du même genre, qui augmente les ventes ( à ceci près quand même qu'il faudrait vérifier si les librairies indépendantes bénéficient vraiment des ventes du DVC, ou si celles-ci sont concentrées sur les Fnac et Leclerc).
Donc, le DVC machine à pognon, si je suis dans la course en tant que commerçante, ça m'intéresse.
Mais, l'autre point de vue, c'est le côté idéologique.
Pendant longtemps j'ai pensé ce qu'on dit souvent "c'est bien de toute façon si les gens lisent, c'est l'essentiel". Maintenant je n'en suis plus si sure. Sans juger les personnes sur ce qu'elles lisent pour autant, il me semble que ce qui est important ça n'est pas que les gens lisent, dans l'absolu, car s'ils ne lisent que des trucs "politiquement corrects" qui surfent sur une mode, une vague, qui n'ont aucun fond, et ne font qu'entretenir un système de pensée...alors cette lecture n'a pas plus d'interet d'un point de vue général, et bien sur selon les idées que j'ai (par rapport notamment au capitalisme, à la consommation etc...), que l'abrutissement devant certains films bien pensants ou l'assujettissement à la dernière pub Nike.
Et le DVC me semble franchement être un bouquin tout ce qu'il y a de bien pensant, même si on a l'illusion qu'il est dérangeant parce qu'il parle de trucs qui font chier l'église catholique.
Rien de révolutionnaire là-dedans, rien de nouveau sous le soleil.
Après, je ne dis pas que la littérature doit forcément être révolutionnaire, ça peut aussi être un plaisir, un divertissement, ça doit même l'être à la base. La lecture n'est pas vouée à n'être qu'un truc idéologique ennuyeux pour intellos.
Mais c'est comme le cinéma. On peut regarder tous les films qu'on veut, y compris des bouses infames ou des trucs horriblement moralisateurs et bien pensants, et y prendre un certain plaisir, l'essentiel est d'avoir le recul nécessaire dessus et de ne pas se laisser prendre au piège des trucs pernicieux qu'il y a derrière.
Que le DVC amène à la lecture, au sens de la lecture comme moyen de réflexion et de distanciation sur le réel, je n'en suis pas sure. Tout au plus, peut-être amène-t-il à la lecture d'autres bouquins qui lui sont semblables, dans le contenu et dans la forme.
Et je dis "peut-être", parce que pour moi, le DVC est plus probablement à classer dans cette catégorie de bouquins qu'un certain nombre de gens lisent parce que tout le monde l'a lu et qu'il faut le lire (comme les prix Goncourt), voire même que des gens achètent pour l'avoir dans leur bibliothèque mais qu'ils ne liront jamais. LE bouquin de l'année, seul et unique. Qui entretiendra les conversations jusqu'au prochain Goncourt.

D'un côté, comme je veux monter une librairie polar, je me dis, le DVC c'est du pain béni. C'est un truc, parmi d'autres du même genre, qui augmente les ventes ( à ceci près quand même qu'il faudrait vérifier si les librairies indépendantes bénéficient vraiment des ventes du DVC, ou si celles-ci sont concentrées sur les Fnac et Leclerc).
Donc, le DVC machine à pognon, si je suis dans la course en tant que commerçante, ça m'intéresse.
Mais, l'autre point de vue, c'est le côté idéologique.
Pendant longtemps j'ai pensé ce qu'on dit souvent "c'est bien de toute façon si les gens lisent, c'est l'essentiel". Maintenant je n'en suis plus si sure. Sans juger les personnes sur ce qu'elles lisent pour autant, il me semble que ce qui est important ça n'est pas que les gens lisent, dans l'absolu, car s'ils ne lisent que des trucs "politiquement corrects" qui surfent sur une mode, une vague, qui n'ont aucun fond, et ne font qu'entretenir un système de pensée...alors cette lecture n'a pas plus d'interet d'un point de vue général, et bien sur selon les idées que j'ai (par rapport notamment au capitalisme, à la consommation etc...), que l'abrutissement devant certains films bien pensants ou l'assujettissement à la dernière pub Nike.
Et le DVC me semble franchement être un bouquin tout ce qu'il y a de bien pensant, même si on a l'illusion qu'il est dérangeant parce qu'il parle de trucs qui font chier l'église catholique.
Rien de révolutionnaire là-dedans, rien de nouveau sous le soleil.
Après, je ne dis pas que la littérature doit forcément être révolutionnaire, ça peut aussi être un plaisir, un divertissement, ça doit même l'être à la base. La lecture n'est pas vouée à n'être qu'un truc idéologique ennuyeux pour intellos.
Mais c'est comme le cinéma. On peut regarder tous les films qu'on veut, y compris des bouses infames ou des trucs horriblement moralisateurs et bien pensants, et y prendre un certain plaisir, l'essentiel est d'avoir le recul nécessaire dessus et de ne pas se laisser prendre au piège des trucs pernicieux qu'il y a derrière.
Que le DVC amène à la lecture, au sens de la lecture comme moyen de réflexion et de distanciation sur le réel, je n'en suis pas sure. Tout au plus, peut-être amène-t-il à la lecture d'autres bouquins qui lui sont semblables, dans le contenu et dans la forme.
Et je dis "peut-être", parce que pour moi, le DVC est plus probablement à classer dans cette catégorie de bouquins qu'un certain nombre de gens lisent parce que tout le monde l'a lu et qu'il faut le lire (comme les prix Goncourt), voire même que des gens achètent pour l'avoir dans leur bibliothèque mais qu'ils ne liront jamais. LE bouquin de l'année, seul et unique. Qui entretiendra les conversations jusqu'au prochain Goncourt.
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Eric : C'est ça 
C'est vraiment un problème, de savoir ce que devrait lire les gens. Si une certaine masse ne peut lire de livre d'élite (par opposition aux bouses affames qu'on décrit tant), je ne pense pas qu'il faut vouloir en faire une cible. En fait, dans notre société, on voudrait que tous les hommes et femmes soient égaux, alors que c'est loin d'être le cas. On veut mettre tout le monde dans les études supérieures, mais au final, ce n'est pas mieux qu'avant. On commence à s'en rendre compte, on tente de promouvoir l'apprentissage et tutti quanti.
Dans cette affaire, il y a deux choses. Tout le monde devrait lire, les gens lisent de moins en moins, et il y a l'affaire de savoir quoi lire. Il y a eu un transfert de l'occupation principale des gens, avant on lisait beaucoup parce qu'il n'y avait que ça, mais c'était toujours du "populaire". Après le désir de lire de trucs "bien", qui ne soient pas des bouses infâmes comme on dit, c'est autre chose, et je ne pense pas qu'on y eut grand chose.
Enfin, il y a aussi un juste milieu à avoir. Aujourd'hui, nous sommes dans l'ère de l'instantanné, lire est devenu pour une certaine majorité éprouvant, car il faut rester longtemps fixé sur une même chose. Apparemment, le DVC fonctionne car le suspense est entretenu, les chapitres sont courts, il est calqué sur le fonctionnement de ses lecteurs
. Ce n'est plus du DVC en particulier dont il faudrait parler, mais vraiment de la lecture et des lecteurs en général. Au Japon, les mangas hebdomadaires ne font plus recettes, car une semaine, c'est trop long à attendre. Les médias ont vraiment transformé en profondeur notre société. Maintenant, va savoir dans quel sens il faut évoluer, jusqu'à quel point il faut aller chercher le lecteur, et dans quel autre sens il faut adapter les autres supports pour que la culture de l'instantanné soit tout de même plus constructive.

C'est vraiment un problème, de savoir ce que devrait lire les gens. Si une certaine masse ne peut lire de livre d'élite (par opposition aux bouses affames qu'on décrit tant), je ne pense pas qu'il faut vouloir en faire une cible. En fait, dans notre société, on voudrait que tous les hommes et femmes soient égaux, alors que c'est loin d'être le cas. On veut mettre tout le monde dans les études supérieures, mais au final, ce n'est pas mieux qu'avant. On commence à s'en rendre compte, on tente de promouvoir l'apprentissage et tutti quanti.
Dans cette affaire, il y a deux choses. Tout le monde devrait lire, les gens lisent de moins en moins, et il y a l'affaire de savoir quoi lire. Il y a eu un transfert de l'occupation principale des gens, avant on lisait beaucoup parce qu'il n'y avait que ça, mais c'était toujours du "populaire". Après le désir de lire de trucs "bien", qui ne soient pas des bouses infâmes comme on dit, c'est autre chose, et je ne pense pas qu'on y eut grand chose.
Enfin, il y a aussi un juste milieu à avoir. Aujourd'hui, nous sommes dans l'ère de l'instantanné, lire est devenu pour une certaine majorité éprouvant, car il faut rester longtemps fixé sur une même chose. Apparemment, le DVC fonctionne car le suspense est entretenu, les chapitres sont courts, il est calqué sur le fonctionnement de ses lecteurs
