PS : Et dire qu'il y en a encore pour dire la Hard-science, c'est trop hermétique.

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La SF, comme tout texte, est un ensemble de signes. Or la théorie des signes, c'est ce qu'on appelle la sémiotique, grosso modo.Fabien Lyraud a écrit :
Au niveau sémiotique il y a relation entre le plan du contenu et celui de l'expression. En théorie le plan des idées est le plan du contenu et celui des images le plan de l'expression. Mais en SF certains auteurs arrivent à inverser le paradigme et faire primer l'image et l'idée n'est plus qu'au service de l'image. Finalement les relations sémiotiques entre les deux plans sont assez brouillées quelque part. Et c'est vrai que la sémiotique de la SF mériterait vraiment d'être traitée. Cela apporterait un éclairage interessant sur le genre à mon avis.
A toi aussi, bonne année!Papageno a écrit :Voila, ça me va - merci , merci - j'ai tous compris - t'es un maitre!
Ps: Au fait : bonne année a toi - qui je l'espère sera plein de polémiques passionnées.
Bonjour,Le cyberpunk pour moi est un pétard mouillé. Les univers virtuels commencent avec le "Simulacron 3" de Galouye. Et Jeury dans son "temps incertain" est déjà dans le ton de ce que sera le cyberpunk. Les Phords de Garichankar sont déjà une incarnation de la matrice. La France avait dix ans d'avance sur les USA, mais, on n'avait pas extrapolé l'avénement de la micro informatique. L'apport de Gibson c'est l'intégration de la culture des hackers avec ses mythes et ses fantasmes dans la SF et on me dira que c'est déjà beaucoup.
C’est tout à fait juste. Mais on peut ajouter que ces mêmes figures dominantes méconnaissent (dans leur grande majorité) cruellement les sources de leur « appartenance ». La « génération Matrix » (à décliner dans sa version « génération code en C + plaque chauffante à port USB ») ne sait pas, dans sa grande majorité, ce qu’elle doit à des auteurs comme Gibson, Walter Jon Williams ou Sterling, en ce qui concerne l’évolution des idées, non seulement dans les champs de la SF, mais plus encore dans les notions de réappropriation, d’utilisation et de réaménagement du réseau avec la plus grande liberté possible.Les idées cyber se sont banalisées parce qu'aujourd'hui le geek ou le nerd sont des figures dominantes chez les cadres et les diplomés anglosaxons. C'est la société qui a intégré cette culture là, la Sf a suivi.
Mais je persiste et signe. Ces enjeux sociologiques ils sont déjà chez Jeury, dix ans auparavant. Donc les cyberpunks n'ont rien inventé de ce coté là.Bien plus que mythes et fantasmes littéraires, ne pas oublier les enjeux sociologiques, toujours actuels, du mouvement.
Et pour les quelques scènes en extérieur, il pleut.Transhumain a écrit :Dans Neuromancien ou Comte Zéro, comme dans d'autres Gibson, les personnages se débattent dans des labyrinthes inextricables où la lumière ne filtre jamais vraiment, parce que c'est un monde froid, mort, où les valeurs anciennes ont été remplacées par celles de la Technique et de l'économie de marché.
Comment Transhu ? Tu n'est donc pas sensible à la "poétique des fils électriques et autre contreplaqué" ?Transhumain a écrit :Et le lecteur, lui aussi se débat pour ne pas décrocher d'intrigues incompréhensibles - et finit par abandonner. Mais ça c'est une autre affaire.
Si, certaines phrases de Gibson sont superbes, comme la célèbre ouverture de Neuromancien. Mais sur 300 pages, ça commence à faire lourd. Alors ne parlons pas d'un recueil de mille pages...Tatayet a écrit : [Comment Transhu ? Tu n'est donc pas sensible à la "poétique des fils électriques et autre contreplaqué" ?
jEn VO, le style de Gibson passe très bien.Transhumain a écrit :Si, certaines phrases de Gibson sont superbes, comme la célèbre ouverture de Neuromancien. Mais sur 300 pages, ça commence à faire lourd. Alors ne parlons pas d'un recueil de mille pages...Tatayet a écrit : [Comment Transhu ? Tu n'est donc pas sensible à la "poétique des fils électriques et autre contreplaqué" ?
+1Fabien Lyraud a écrit :Le cyberpunk pour moi est un pétard mouillé
-> prochain thread polémique: la traduction...Roland C. Wagner a écrit :jEn VO, le style de Gibson passe très bien.Transhumain a écrit :Si, certaines phrases de Gibson sont superbes, comme la célèbre ouverture de Neuromancien. Mais sur 300 pages, ça commence à faire lourd. Alors ne parlons pas d'un recueil de mille pages...Tatayet a écrit : [Comment Transhu ? Tu n'est donc pas sensible à la "poétique des fils électriques et autre contreplaqué" ?
Je me souviens avoir abandonné Neuromancien après une centaine de pages, et je me suis posé la question : était-ce à cause du style de l'auteur ou à cause de la traduction ?Nébal a écrit :En français aussi, Gibson, ça passe très bien