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Je n'en suis qu'au tiers de Billy Millgan, mais ça me fait penser dans sa construction à L'adversaire d'Emmanuel Carrère (sauf que c'est nettement moins bien écrit)
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- Charlotte
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Je pensais la même chose que toi, mais comme je n'ai pas lu ni Billy Milligan ni L'adversaire, j'avais un poil peur d'être à côté de la plaque.gutboy a écrit :Je n'en suis qu'au tiers de Billy Millgan, mais ça me fait penser dans sa construction à L'adversaire d'Emmanuel Carrère (sauf que c'est nettement moins bien écrit)
Ce n'est pas la première fois qu'un fait divers inspire un auteur, il y a bien sûr Jean-Claude Romand avec L'adversaire (livre et film) et au moins une pièce de théâtre (La Villa de Minyana). Cela reste des fictions parce que l'auteur comble des vides, prête des intentions à son personnage, donne à lire / voir sa vision de l'affaire.
L'affaire des sœurs Papin a également fasciné et notamment Genet (Les Bonnes) et il me semble qu'il y a eu plusieurs films sur le sujet
Je suis en retaaaaaaaaaaaaaaard, je suis en retaaaaaaaaaaaaaaard !
Comme d'hab', quoi. Donc :
- Jean-Luc BIZIEN, Mastication. Abominablement lourd, stupide et de mauvais goût. Sympa, quoi !
- Kristine Kathryn RUSCH, Les Disparus. Ecrit (et traduit ?) avec les pieds du facteur et l'histoire est plate ; il y a pourtant des choses très intéressantes dedans sur le "choc des cultures" (le vrai, avec des extraterrestres dedans), un peu à la manière "ethno-SF" d'Ursula Le Guin et de Jack Vance, envisagée sous l'angle judiciaire, et ça se lit bien passées les premières pages plutôt laborieuses. Reste que 20 €, c'est cher...
- Bifrost, n° 48. (Oui, je suis vraiment en retaaaaaaaaard) La nouvelle de L.L. Kloetzer est sympathique, celle de Daniel Walther assez consternante (et très Elvifrance), celle de Jeffrey Ford pas mal tout en laissant un peu perplexe ; le dossier Daniel Walther m'a laissé assez froid ; chouettes articles de Fredéric Jaccaud et Roland Lehoucq, comme d'hab'.
- Ursula LE GUIN, Le monde de Rocannon. Plus tourné vers le divertissement (quasi heroic fantasy) que les autres romans du "cycle de L'Ekumen", du coup ça m'a fait davantage penser à Vance. C'est fort sympathique et ça se lit tout seul.
- Ursula LE GUIN, Planète d'exil. Plus riche et intéressant que le précédent, tout en restant très efficace et divertissant ; chouette réflexion sur l'ethnocentrisme et l'acculturation. Je crois qu'Ursula Le Guin est en train de devenir un de mes auteurs de SF fétiches...
Comme d'hab', quoi. Donc :
- Jean-Luc BIZIEN, Mastication. Abominablement lourd, stupide et de mauvais goût. Sympa, quoi !

- Kristine Kathryn RUSCH, Les Disparus. Ecrit (et traduit ?) avec les pieds du facteur et l'histoire est plate ; il y a pourtant des choses très intéressantes dedans sur le "choc des cultures" (le vrai, avec des extraterrestres dedans), un peu à la manière "ethno-SF" d'Ursula Le Guin et de Jack Vance, envisagée sous l'angle judiciaire, et ça se lit bien passées les premières pages plutôt laborieuses. Reste que 20 €, c'est cher...
- Bifrost, n° 48. (Oui, je suis vraiment en retaaaaaaaaard) La nouvelle de L.L. Kloetzer est sympathique, celle de Daniel Walther assez consternante (et très Elvifrance), celle de Jeffrey Ford pas mal tout en laissant un peu perplexe ; le dossier Daniel Walther m'a laissé assez froid ; chouettes articles de Fredéric Jaccaud et Roland Lehoucq, comme d'hab'.
- Ursula LE GUIN, Le monde de Rocannon. Plus tourné vers le divertissement (quasi heroic fantasy) que les autres romans du "cycle de L'Ekumen", du coup ça m'a fait davantage penser à Vance. C'est fort sympathique et ça se lit tout seul.
- Ursula LE GUIN, Planète d'exil. Plus riche et intéressant que le précédent, tout en restant très efficace et divertissant ; chouette réflexion sur l'ethnocentrisme et l'acculturation. Je crois qu'Ursula Le Guin est en train de devenir un de mes auteurs de SF fétiches...

Modifié en dernier par Nébal le lun. févr. 18, 2008 12:41 pm, modifié 3 fois.
Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
Ah? Tiens? Surprenant.Lensman a écrit :Dernière lecture en cours: "La pluie du Siècle" d'Alastair Reynolds. Pour l'instant, une belle daube. La fin va peut-être être plus intéressante, mais j'ai un doute...
Oncle Joe
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« Planète d’exil » est l’un des livres que je préfère de UK Le Guin, content qu’il t’ait plus!
« Le monde de Roccamon » est effectivement plus «fruste», mais très agréable à lire quand même – surtout dans sa première partie (Le collier de Selmé)- qui est pour moi poétique et très émouvante.
De toute façon Le Guin – c’est bien !
« Le monde de Roccamon » est effectivement plus «fruste», mais très agréable à lire quand même – surtout dans sa première partie (Le collier de Selmé)- qui est pour moi poétique et très émouvante.
De toute façon Le Guin – c’est bien !
J'ai fini Un monde d'azur, de Vance, c'est vraiment bien. Encore un auteur à approfondir.
J'aime bien cette SF très simple, où l'auteur place des humains dans un contexte très dépouillé et les "observe".
Là par exemple, il y a une analyse extrêmement fine et juste du phénomène religieux, dans le sens où il s'apparente à
1. l'idolatrie
2. l'élaboration d'un système de castes, dont une est censée faire l'intermédiaire entre le "bas peuple" et la divinité. (Avec le côté manipulation que ça comporte, bien sur).
Et puis toute la redécouverte par les exilés des bases de la technologie, c'est très bon, très intéressant.
Ensuite j'ai essayé de lire Les amants étrangers de Philip José Farmer, ça faisait un moment que je passais devant à la médiathèque donc finalement je l'ai pris, mais ça m'a pas trop intéressée. J'ai lu 70 pages et puis j'ai feuilleté rapide la fin, juste pour savoir
Et là je sais pas quoi commencer. Peut-être Au carrefour des étoiles de Simak, que j'avais pris suite aux recommandations de certains sur le forum.
Mais j'ai pris aussi Les langages de Pao, de Vance, j'hésite entre les deux.
J'aime bien cette SF très simple, où l'auteur place des humains dans un contexte très dépouillé et les "observe".
Là par exemple, il y a une analyse extrêmement fine et juste du phénomène religieux, dans le sens où il s'apparente à
1. l'idolatrie
2. l'élaboration d'un système de castes, dont une est censée faire l'intermédiaire entre le "bas peuple" et la divinité. (Avec le côté manipulation que ça comporte, bien sur).
Et puis toute la redécouverte par les exilés des bases de la technologie, c'est très bon, très intéressant.
Ensuite j'ai essayé de lire Les amants étrangers de Philip José Farmer, ça faisait un moment que je passais devant à la médiathèque donc finalement je l'ai pris, mais ça m'a pas trop intéressée. J'ai lu 70 pages et puis j'ai feuilleté rapide la fin, juste pour savoir

Et là je sais pas quoi commencer. Peut-être Au carrefour des étoiles de Simak, que j'avais pris suite aux recommandations de certains sur le forum.
Mais j'ai pris aussi Les langages de Pao, de Vance, j'hésite entre les deux.
- Eons
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Comme il s'agit plus d'un recueil que d'un roman, ça n'a pas dû t'aider beaucoup.sophie a écrit :Ensuite j'ai essayé de lire Les amants étrangers de Philip José Farmer, ça faisait un moment que je passais devant à la médiathèque donc finalement je l'ai pris, mais ça m'a pas trop intéressée. J'ai lu 70 pages et puis j'ai feuilleté rapide la fin, juste pour savoir

Comme les deux sont très bons, tire le premier au hasard...sophie a écrit :Et là je sais pas quoi commencer. Peut-être Au carrefour des étoiles de Simak, que j'avais pris suite aux recommandations de certains sur le forum.
Mais j'ai pris aussi Les langages de Pao, de Vance, j'hésite entre les deux.

Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
- Stéphane
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Ma dernière lecture est Au bout du labyrinthe de Philip K. Dick.
Globalement, c'est l'histoire de différentes personnes qui se retrouvent sur une planète déserte où ils sont les sujets d'une expérience secrète. Ils meurent un à un, sans explications. Ils pensent trouver les réponses à leurs questions dans un édifice étrange se dressant dans le désert.
C'est un très bon livre, avec des interrogations sur la nature divine (dans l'univers du livre, Dieu est réel et les personnages rencontrent des manifestations de Dieu), un vrai mystère qu'on essaie de dévoiler avec les personnages... jusqu'à la fin.
Attention, je parle de la fin !
Globalement, c'est l'histoire de différentes personnes qui se retrouvent sur une planète déserte où ils sont les sujets d'une expérience secrète. Ils meurent un à un, sans explications. Ils pensent trouver les réponses à leurs questions dans un édifice étrange se dressant dans le désert.
C'est un très bon livre, avec des interrogations sur la nature divine (dans l'univers du livre, Dieu est réel et les personnages rencontrent des manifestations de Dieu), un vrai mystère qu'on essaie de dévoiler avec les personnages... jusqu'à la fin.
Attention, je parle de la fin !
Un avis très mitigé, donc. J'aime pas quand les fins de romans son mauvaises !La fin est bidon. Même si le roman date de 1970 (bien avant ma naissance, donc c'est assez vieux), je pense que l'idée que les personnages se trouvaient dans un environnement artificiel généré par ordinateur par leur association mentale n'est pas originale (détrompez-moi si c'est Dick qui a inauguré cette idée dans ce roman ou dans un autre plus ancien et je reviendrai sur mon avis).
Donc j'ai été très déçu par la fin, même si il faut reconnaître que Dick conclue sur la nature psychotique de l'homme (les personnages choisissent à nouveau l'univers de Delmak-O où ils peuvent assouvir leur soif de violence) et le pouvoir de son esprit (avec Morley qui est enlevé par l'intercesseur).

Ben c'est un peu reprocher à Dick de faire du Dick, là...
Même si, honnêtement, ce roman est parmi ceux que j'aime le moins dans la production du génial auteur, justement parce qu'il ne surprend guère dans son traitement.
Même si, honnêtement, ce roman est parmi ceux que j'aime le moins dans la production du génial auteur, justement parce qu'il ne surprend guère dans son traitement.
Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
- Eons
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Non, Dick n'a pas inventé le concept. J'ai traduit un roman allemand de 1968 dans lequel il y avait déjà immersion en réalité virtuelle (terme que j'ai utilisé dans la VF même si le principe portait un autre nom dans la VO). Et je ne crois pas non plus que c'était le premier.Stéphane a écrit :Attention, je parle de la fin !La fin est bidon. Même si le roman date de 1970 (bien avant ma naissance, donc c'est assez vieux), je pense que l'idée que les personnages se trouvaient dans un environnement artificiel généré par ordinateur par leur association mentale n'est pas originale (détrompez-moi si c'est Dick qui a inauguré cette idée dans ce roman ou dans un autre plus ancien et je reviendrai sur mon avis).
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Heu...Eons a écrit :Non, Dick n'a pas inventé le concept. J'ai traduit un roman allemand de 1968 dans lequel il y avait déjà immersion en réalité virtuelle (terme que j'ai utilisé dans la VF même si le principe portait un autre nom dans la VO). Et je ne crois pas non plus que c'était le premier.Stéphane a écrit :Attention, je parle de la fin !La fin est bidon. Même si le roman date de 1970 (bien avant ma naissance, donc c'est assez vieux), je pense que l'idée que les personnages se trouvaient dans un environnement artificiel généré par ordinateur par leur association mentale n'est pas originale (détrompez-moi si c'est Dick qui a inauguré cette idée dans ce roman ou dans un autre plus ancien et je reviendrai sur mon avis).
L'oeil dans le ciel, 1957 ; Le Dieu venu du Centaure, 1965. Pour les plus flagrants. Sachant que selon les lectures qu'on en fait, c'est aussi vrai, toujours avant 1968, pour Le temps désarticulé, pour Le maître du haut-chateau... pour la plupart des bouquins de Dick en fait, et je ne parle même pas des nouvelles (je ne me souviens plus de la date de la nouvelle ayant inspiré Total Recall...).
Je ne prétends pas que Dick a inventé le thème, c'est possible, mais je n'en sais rien. Mais là, du coup, le contre-exemple n'est pas très probant...
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N'oubliez pas Simulacron 3 de Daniel F. Galouye, qui date de 1964, où les personnages découvrent que leur univers n'est qu'une simulation informatique...
J'avais également lu une nouvelle de Stanislaw Lem, dans Nouvelles aventures d'Ijon Tichy je crois, dans laquelle un scientifique avait inventé une machine qui générait des mondes virtuels peuplés de consciences. Cette nouvelle date apparemment de 1960.
Il y a peut-être des références plus anciennes ? Pas L'oeil dans le ciel en tout cas : il ne s'agit pas à proprement parler d'un univers virtuel informatique, mais d'univers parallèles, mentaux, on ne sait pas trop.
J'avais également lu une nouvelle de Stanislaw Lem, dans Nouvelles aventures d'Ijon Tichy je crois, dans laquelle un scientifique avait inventé une machine qui générait des mondes virtuels peuplés de consciences. Cette nouvelle date apparemment de 1960.
Il y a peut-être des références plus anciennes ? Pas L'oeil dans le ciel en tout cas : il ne s'agit pas à proprement parler d'un univers virtuel informatique, mais d'univers parallèles, mentaux, on ne sait pas trop.