Juste pour apporter ma pierre à l'édifice :Jean-Claude Dunyach a écrit : le "droit de suite" qui obligerait un auteur à rester chez le même éditeur pour son prochain livre n'est pas légal, même si on le retrouve dans certains contrats. On peut s'en aller à tout moment là où l'herbe est plus verte et les avances plus confortables.
Au sujet de ce fameux "droit de suite", dans tous les contrats que j'ai pu lire (et ça fait plusieurs centaines, dans 3 maisons différentes), il s'agit d'une clause engageant l'auteur à présenter son prochain manuscrit de même type d'ouvrage (et là c'est généralement précisé : album illustré, roman, ouvrage de vie pratique... par exemple) en première lecture à la maison d'édition avec laquelle il signe ledit contrat. Si cette maison refuse ce manuscrit, il est ensuite libre de le présenter ailleurs.
Cela dit, cette clause (légale ou non, je ne sais pas) est barrée par environ 50% des auteurs sans qu'il y ait négociation, en tous cas dans tous les cas dont j'ai été témoin.
Il est tacitement admis par l'éditeur que l'auteur peut décider de réserver ses futures productions à qui il voudra, et donc qu'il peut barrer cette clause sans discussion.
Au sujet des matrices de contrat plus généralement : dans les maisons d'éditions chez qui j'ai bossé, la plupart des éditeurs se plaignent des matrices "antiques" qu'il doivent utiliser, il est souvent question de les "remettre à jour" mais soit il n'y a pas de service juridique, soit le service juridique est déjà la tête dans le guidon comme tous le monde.
Chez Hachette, pour les maisons d'illustré, ils ont changé les matrices au début des années 2000 je pense, mais la clause de droit de suite existe toujours.
Voilà c'était juste un témoignage, je serai curieuse de voir ces contrats nouvelle génération d'Ayerdhal dont vous parliez plus haut !