Si je peux me permettre, les "fondation' d'Asimov demandent quelques notions de mathémathiques statistiques pour comprendre comment fonctionne la psychohistoire (ça peut être utile pour comprendre le(s) bouquin(s))Aldaran a écrit :Si tu peux préciser... Jusqu'à présent, aucune SF n'a exigé de moi un tel tribut (sauf celle d'Egan mais, dans son cas, le Bac S est loin d'être suffisant).Stéphane a écrit :De plus, certaines SF nécessitent de s'intéresser aux sciences, voire de s'y connaître un minimum (avoir fait des études scientifiques, au moins bac S).
Programme de parutions Pygmalion/J'ai lu 2e semestre 2008
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- crazy guide
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De mon temps (s'écrit-elle d'une voix que l'âge fait trembloter) le mot "fantasy" n'existait pas, et ce qu'on considère maintenant comme tel était classifié SF. Fantastique à la rigueur. On trouvait de tout en SF, des romans d'anticipation, des nouvelles complètement farfelues dans lesquelles une femme accouchait tous les mois d'un nouvel enfant, des extraterrestres interfertiles avec les Terriens, des voyages dans le temps...
Depuis, la science a fait de tels progrès qu'on "sait" (ça, c'est le passage qui me fait toujours rire !) que de telles choses sont impossibles. On a vu aussi certaines autres, décrites en SF, se réaliser : la robotique, par exemple, l'Internet, tout ça... Alors, certains se sont mis dans la tête que la SF devait décrire un futur plausible. Et comme le futur plausible est plutôt emmerdant, voire complètement flippant (à ce propos, lire l'excellent Appel d'air
), la majorité des lecteurs qui lisait de la SF pour se faire plaisir ont glissé vers la fantasy : au moins, il arrive que le héros sauve le monde, au moins, il arrive qu'on y trouve des romans drôles, au moins, on peut rire et pleurer et s'émerveiller de la poésie du langage (lire l'excellent Contes Myalgiques de Nathalie Dau, prix Imaginales 2008)
Et puis comme il reste un petit noyau d'irréductibles sciencefictionneux, il s'écrit et se publie toujours de la SF, documentée, plausible, "prédictive"... Mais elle ne fait plus rêver, non, elle fait souvent cauchemarder.
Et pour ma part, comme j'ai des goûts éclectiques et que les querelles de clochers me font ouvrir de grands yeux ébahis, je lis des deux. Et même que parfois je ne fais pas bien la différence, et même qu'il y a des chefs d'oeuvre qui glissent dans des interstices entre les étiquettes, qui se jouent des tables de libraires, des livres qui font la fête la nuit et bisquent les lecteurs, et surtout les critiques les confondent avec des QCM
Depuis, la science a fait de tels progrès qu'on "sait" (ça, c'est le passage qui me fait toujours rire !) que de telles choses sont impossibles. On a vu aussi certaines autres, décrites en SF, se réaliser : la robotique, par exemple, l'Internet, tout ça... Alors, certains se sont mis dans la tête que la SF devait décrire un futur plausible. Et comme le futur plausible est plutôt emmerdant, voire complètement flippant (à ce propos, lire l'excellent Appel d'air

Et puis comme il reste un petit noyau d'irréductibles sciencefictionneux, il s'écrit et se publie toujours de la SF, documentée, plausible, "prédictive"... Mais elle ne fait plus rêver, non, elle fait souvent cauchemarder.
Et pour ma part, comme j'ai des goûts éclectiques et que les querelles de clochers me font ouvrir de grands yeux ébahis, je lis des deux. Et même que parfois je ne fais pas bien la différence, et même qu'il y a des chefs d'oeuvre qui glissent dans des interstices entre les étiquettes, qui se jouent des tables de libraires, des livres qui font la fête la nuit et bisquent les lecteurs, et surtout les critiques les confondent avec des QCM

- jlavadou
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Ah bon ?... Personnellement je me fiche de savoir comment marche la psychohistoire. Ce qui est intéressant, c'est comment et dans quel but on l'utilise, pas comment elle fonctionne. Je ne suis d'ailleurs pas sûr qu'Asimov ait lui-même tenté d'en expliquer les rouages, mathématiquement parlant (mais ma lecture date, j'ai peut-être oublié).crazy guide a écrit :Si je peux me permettre, les "fondation' d'Asimov demandent quelques notions de mathémathiques statistiques pour comprendre comment fonctionne la psychohistoire (ça peut être utile pour comprendre le(s) bouquin(s))
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Je ne sais pas mais je crois qu'il faut être d'abord intéressé par la lecture ^^ Les études scientifiques on peut s'en passer même si ça peut aider... je me souviens avoir lu et apprecié La cité des permutants de Egan (mais ce fut dur oui, ouh la la, et je n'ai pas tout compris loin s'en faut...) et je n'ai pourtant pas de formation poussée en maths ou autre. Si on se documente un peu avec quelques articles de vulgarisation ou des bouquins bien expliqués, ça peut suffire à saisir l'essentiel (ou au moins d'en avoir l'impression ; et en plus on est moins bête après).Aldaran a écrit :Si tu peux préciser... Jusqu'à présent, aucune SF n'a exigé de moi un tel tribut (sauf celle d'Egan mais, dans son cas, le Bac S est loin d'être suffisant).Stéphane a écrit :De plus, certaines SF nécessitent de s'intéresser aux sciences, voire de s'y connaître un minimum (avoir fait des études scientifiques, au moins bac S).
On est pas obligé de savoir jongler avec des équations pour lire de la SF, heureusement. Enfin pas à ma connaissance, d'ailleurs existe-t-il des romans de SF qui ne soient lisibles que par des scientifiques de haut niveau ?
Pas besoin de connaissances scientifiques super développées, désolé... Avoir arrêté les sciences dites "dures" en Seconde et être aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain une quiche en maths ne m'empêche pas de lire Egan ou Baxter. C'est une question de curiosité, et d'adresse de l'auteur pour savoir faire passer des théories scientifiques le cas échéant 'ach'ment complexes dans ses textes sans faire fuire le béotien...
Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
Mais tout à fait ! C'est pour ça que je continue à lire de la SF aussi, que j'ai publié STYx, de Jean-Michel Calvez, qui est tout sauf un roman "rassurant".Lensman a écrit :Lucie:
Mais ça peut être fort agréable, de cauchemarder... Je me souviens avec émotion de mes découvertes (à leur sortie en France) de "Tous à Zanzibar" de Brunner ou de "Génocides" de Disch, qui n'étaient pas spécialement écrits pour faire rêver...
Le vieil Oncle Joe
Et puis bien sûr, c'est très caricatural de dire que la SF est pessimiste et la fantasy optimiste, ce sont juste des grandes lignes. Mais je crois réellement que ça explique en partie la désaffection du public de la SF au profit de la fantasy. Le besoin de rêve
- dracosolis
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et oncle Joe ?
le coup de la place en librairie de mon point de vue ça marche pas...
pourquoi ?
parce qu'en fait la sf, même avec sa place minime actuelle, est deux fois plus représentée sur les étals que de mon temps
(voire trois)
(ah l'heureux temps ou un vieux perry rhodan se battait en duel avec demain les chiens chez le libraire de mon village)
(et là chez mon libraire y'a egan et stephenson, si, entre hp, eragon et dieu sait quoi)
et pourquoi?
parce que qu'on le veuille ou non, la fantasy, bonne fille, l'entraine dans son sillage...
(et je suis sûre des chiffres je vis avec un traducteur
et chaque fois on sait qu'on a des chances d'avoir plus que l'à-valoir si c'est de la fantasy)

le coup de la place en librairie de mon point de vue ça marche pas...
pourquoi ?
parce qu'en fait la sf, même avec sa place minime actuelle, est deux fois plus représentée sur les étals que de mon temps
(voire trois)
(ah l'heureux temps ou un vieux perry rhodan se battait en duel avec demain les chiens chez le libraire de mon village)
(et là chez mon libraire y'a egan et stephenson, si, entre hp, eragon et dieu sait quoi)
et pourquoi?
parce que qu'on le veuille ou non, la fantasy, bonne fille, l'entraine dans son sillage...
(et je suis sûre des chiffres je vis avec un traducteur
et chaque fois on sait qu'on a des chances d'avoir plus que l'à-valoir si c'est de la fantasy)
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Merci pour cette précision, j'aime bien Pierre Bordage et je n'ai pas lu ce livre.Si je peux me permettre une toute petite remarque : Griots célestes de Pierre Bordage, c'est de la SF. C'est peut-être un des textes les moins directement accessibles de Bordage, mais aussi l'un des plus intéressants, amha.
si c'est de la SF , alors je le met sur la liste de mais prochain achats.
Je suis totalement d'accord avec ça. Je lis de la SF ET de la Fantasy parce que, grand enfant que je suis, j'adore qu'on me raconte des histoires. Pour les concepts scientifiques, réalistes ou non, bien expliqués ou mal, je vais chercher ailleurs (et comme je suis fainéant en plus d'être gamin, j'attends toujours les post de Bull avec impatience).jlavadou a écrit :Ah bon ?... Personnellement je me fiche de savoir comment marche la psychohistoire. Ce qui est intéressant, c'est comment et dans quel but on l'utilise, pas comment elle fonctionne. Je ne suis d'ailleurs pas sûr qu'Asimov ait lui-même tenté d'en expliquer les rouages, mathématiquement parlant (mais ma lecture date, j'ai peut-être oublié).
Mais le sujet auquel je répondais au départ était : "pourquoi la Fantasy se vend plus que la SF ?". Je reste convaincu que les images imprégnées dans la "mémoire commune" (doit y avoir une autre façon de l'appeler) reprises dans la Fantasy trouvent une résonance plus importante chez les lecteurs. Pardon si mon idée sur ce phénomène (idée qui n'engage que moi et ne veut pas du tout démontrer une préférence quelconque pour un genre ou l'autre) a dérivé sur cet amical duel entre les genres, ça n'était pas du tout mon souhait.
Comme dirait Brousaille : c'est bien, ici.
- Thibaud E.
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Wow ! ça marche ! ActuSF me fait vendre plus de livres !Papageno a écrit :Merci pour cette précision, j'aime bien Pierre Bordage et je n'ai pas lu ce livre.Si je peux me permettre une toute petite remarque : Griots célestes de Pierre Bordage, c'est de la SF. C'est peut-être un des textes les moins directement accessibles de Bordage, mais aussi l'un des plus intéressants, amha.
si c'est de la SF , alors je le met sur la liste de mais prochain achats.
