Offensive parlementaire contre le prix unique du livre
Modérateurs : Estelle Hamelin, Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
- crazy guide
- Messages : 1455
- Enregistré le : jeu. avr. 24, 2008 1:16 pm
- Localisation : De moins en moins sur Terre
- Contact :
Désolé de te contredire orcusnf, mais j'ai bien dis, très peu d'employés et des dizaines d'employés pour une entreprise qui vend, théoriquement, sur toute la planète c'est très peu. Tu as des dizaines d'employés dans chaque fnac ou virgin. Ce qui, france entière reprèsente plusieurs centaines de personnes dans les magasins, plus tout les services qui deviennent necessaires dans ces cas là (RH, compta employés, ...)
Hier j'ai acheté un paquet de chips 2 euros et quelque, c'est pas cher par rapport à un livre ! Oui mais c'est cher pour un paquet de chips. A ce point-là, je ne sais plus comment expliquer mon point de vue autrement. Un livre, c'est moins cher qu'une Laguna, aussi. Ou qu'un porte-avions. Donc il n'y a pas de raison de vouloir baisser le prix du livre, CQFD.Pascal a écrit :Et la baguette, elle était à combien ? Parce que si tu estimes que comparer le prix d'un objet neuf aujourd'hui (un livre de poche) au prix d'un autre objet neuf aujourd'hui (un jeu vidéo) n'est pas significatif, tu accepteras peut-être de comparer le prix de deux objet différents il y a vingt ans et de voir celui qui a le plus augmenté ? Mais peut-être pas.Florent a écrit :Je vais faire mon vieux con mais quand j'étais petit, un poche c'était autour de 30 balles, soit moins de 5 euros
Aujourd'hui tout est (trop) cher, parce que des entreprises s'engraissent sur le dos des consommateurs, et elles le font toutes (je ne parle pas des éditeurs, bien sûr). Donc hausser les épaules en se disant "bah, le reste est cher, alors pourquoi pas les livres" en faisant des comparaisons sans rapport, c'est un aveu d'échec.
Sinon, il y a 15 ans, une cartouche de jeu Super Nintendo valait 500 francs (75 euros). Mais un livre de poche ne valait jamais 50 francs (7,5 euros), au grand maximum il en valait 40.
« J’ai un projet, devenir fou. »
Charles Bukowski
Charles Bukowski
-
- Messages : 2278
- Enregistré le : mer. oct. 24, 2007 10:35 am
- Localisation : St Léonard
- Contact :
Selon une des enquête Piza de l'OCDE (des enquêtes périodiques d'évaluation du niveau éducatif effectués dans les pays de l'OCDE), en France 40% des adultes ont un niveau de littératie faible. Même si la proportion de véritables illettrés est faible, nous avons une proportion importante d'individu qui savent lire et écrire mais qui ont d'énormes difficultés de compréhension d'un texte simple. Il n'y a que la Pologne en Europe qui ait des chiffres plus mauvais.Il évoque également la nécessité de développer le lectorat avec plusieurs mesures :
Cette proportion importante de non lecteurs absolus fait que les ventes de livres seront faibles pendant encore un bout de temps. Et ce phénomène a tendance aussi a tirer les prix vers le haut.
Bienvenu chez Pulp Factory :
http://pulp-factory.ovh
Le blog impertinent des littératures de l'imaginaire :
http://propos-iconoclastes.blogspot.com
http://pulp-factory.ovh
Le blog impertinent des littératures de l'imaginaire :
http://propos-iconoclastes.blogspot.com
- Epikt
- Messages : 234
- Enregistré le : mar. mars 06, 2007 12:04 am
- Localisation : PapichanLand
- Contact :
Ahah !Patrice a écrit :Je viens de publier un bouquin chez un éditeur hongrois. Un livre à caractère scientifique, mais édité en français.
Le prix a été fixé par l'éditeur à 36€. Le même éditeur concède une marge libraire de 25%.
Maintenant, une grosse librairie spécialisée française le vend 65€. Allez comprendre...
C'est ce qu'il se passe en France sur les biens culturels qui ne sont pas soumis à un prix unique fixé par l'éditeur, les DVD par exemple. Les grandes enseignes comme la FNAC ou Virgin y sont passées spécialistes.
Prenons un DVD auquel l'éditeur fixe le prix (de manière indicative)(sur lequel il base aussi le prix que le distributeur facture au "libraire") à, disons, 25€.
Pendant deux semaines il sera en "prix vert" à 24.99€. Avec sur l'étiquette la mention d'un prix de 30€, pour bien nous rappeler que la FNAC nous fait une fleur en rongeant sur sa marge pour nous offrir la culture moins chère.
Au bout de deux semaine il est à 30€. La FNAC se fait 5€ de plus sur le dos de l'éditeur (qui lui calcule son prix par rapport au prix indicatif, pas celui pratiqué) et sur celui du client (qui l'a dans le cul).
Alors qu'on me dise que supprimer le prix unique pour le laisser à la discrétion du vendeur fera baisser le prix des livres, j'en suis pas convaincu, ça me fait même doucement marrer.
PS : un livre de poche coute autant qu'une pinte de bière, ou l'inverse. Qu'est-ce qui est cher ?
« Je m’en fiche. Dans ma tête je peux aller où je veux. C’est moi qui décide.
Je n’ai qu’à décider, et je peux aller où je veux... Ailleurs, n’importe où. »
Je n’ai qu’à décider, et je peux aller où je veux... Ailleurs, n’importe où. »
Tu raisonnes comme si le prix d'un livre n'était constitué que de son coût d'impression, et que ce dernier n'aurait jamais augmenté depuis fouyaya longtemps, et aussi que le comportement des acheteurs n'aurait pas évolué depuis 15 à 20 ans.Florent a écrit : Aujourd'hui tout est (trop) cher, parce que des entreprises s'engraissent sur le dos des consommateurs, et elles le font toutes (je ne parle pas des éditeurs, bien sûr). Donc hausser les épaules en se disant "bah, le reste est cher, alors pourquoi pas les livres" en faisant des comparaisons sans rapport, c'est un aveu d'échec.
Sinon, il y a 15 ans, une cartouche de jeu Super Nintendo valait 500 francs (75 euros). Mais un livre de poche ne valait jamais 50 francs (7,5 euros), au grand maximum il en valait 40.
Rien de tout cela n'est vrai.
Stocker des livres, les distribuer, les mettre en place, ce sont des coûts qui ont beaucoup changé et pas dans le sens d'une réduction.
Les loisirs se sont diversifiés, amoindrissant la part de la lecture au profit d'autre chose (DVD, jeux vidéos).
Tu mêles tout ça et voilà pourquoi on ne peut absolument plus comparer les deux époques. Trop de facteurs ont changé.
Je n'ai pas les chiffres pour l'édition SF sur 15 ans, mais je connais plutôt bien ce qui s'est passé pour les manga en France sur 20 ans. A l'origine, un manga s'achetait, en moyenne 5 à 6 euros en 90-95, on arrive aujourd'hui à du 7 à 8 euros de moyenne. Les raisons ? :
- Meilleure traduction/adaptation. Payer un bon traducteur coûte cher.
- Augmentation du coût d'achat des licences. Les japonais font monter les enchères à cause de la concurrence, certaines licences sont si élevées que même des gros éditeurs comme Kana renoncent.
- Augmentation générale de la fabrication. Le retravail des planches est plus soigné, même s'il n'est pas exceptionnel.
- Gestion des stocks. Il n'existe pas de pilonnage régulier de mangas parce qu'ils faut être en mesure de mettre à disposition tous les volumes d'une série, ce qui fait que le manga a une gestion très lourde des stocks et qu'elle s'amplifie au fil des années.
Ce qui fait que même si le marché du manga est en hausse régulière et qu'on a pas encore assisté à des faillites d'éditeurs, les prix augmentent.
Je pourrais aussi te rétorquer, puisque tu prends le manga comme exemple et, chouette, c'est un sujet que je connais, que la France est le second pays au monde, après le Japon, où se vendent le plus de mangas.
Or j'ai appris, au cours de mes études, qui accordaient une large part à l'économie, que plus on vendait quelque chose en grande quantité, plus on pouvait baisser le coût de production grâce aux économies d'échelle.
Mais, oui, le prix du papier a augmenté. Pourquoi, on ne sait pas trop, ça fait partie de ces matières premières dont le coût augmente sans que personne ne semble se poser trop de questions. Enfin si, on sait, plus de demande que d'offre, et pas assez d'arbres à couper, mais bon on sait bien que c'est une vieille technique économique pour faire grimper les prix de vente (organiser volontairement la rarification, de la spéculation, quoi). Enfin bref, peu importe.
Je sais aussi que, si on vend beaucoup de mangas en France, il y a aussi beaucoup (trop ?) d'éditeurs qui se partagent le gâteau. Donc pour ne pas être de mauvaise foi, je prends celui qui se vend le mieux : Naruto. Le prix de chaque tome ? 6 euros. Est-ce que c'est trop cher, pas assez ? Je suppose que c'est le prix d'équilibre calculé par l'éditeur. Bon, ça ne me choque pas, mais gardons à l'esprit qu'un manga c'est du noir et blanc, que le papier n'est pas forcément de bonne qualité, la trad pas toujours au top.
Mais un livre, c'est autre chose. Déjà, le travail sur la maquette est beaucoup plus limité que pour une BD. Si l'auteur est français, pas de trad. Pas de license à payer. Et ce n'est pas les 10% versés à l'auteur qui justifient le prix. Tu payes par contre une couverture, souvent moche. Et tu ne payes pas la pub, puisqu'elle est interdite pour les livres.
Tu prends donc un livre de poche écrit par un français célèbre, chez un gros éditeur, il est vendu 7 euros, soit le même prix que le manga, quelque soit la notoriété et les ventes du dit manga... L'avant-dernier Dantec, en poche, c'est de la SF, mais qu'on ne me dise pas qu'il va faire des ventes ridicules : eh bien avec sa couverture à 2 euros, pas de trad à payer, un éditeur solide derrière, il est tout de même vendu plus de 8 euros.
Or j'ai appris, au cours de mes études, qui accordaient une large part à l'économie, que plus on vendait quelque chose en grande quantité, plus on pouvait baisser le coût de production grâce aux économies d'échelle.
Mais, oui, le prix du papier a augmenté. Pourquoi, on ne sait pas trop, ça fait partie de ces matières premières dont le coût augmente sans que personne ne semble se poser trop de questions. Enfin si, on sait, plus de demande que d'offre, et pas assez d'arbres à couper, mais bon on sait bien que c'est une vieille technique économique pour faire grimper les prix de vente (organiser volontairement la rarification, de la spéculation, quoi). Enfin bref, peu importe.
Je sais aussi que, si on vend beaucoup de mangas en France, il y a aussi beaucoup (trop ?) d'éditeurs qui se partagent le gâteau. Donc pour ne pas être de mauvaise foi, je prends celui qui se vend le mieux : Naruto. Le prix de chaque tome ? 6 euros. Est-ce que c'est trop cher, pas assez ? Je suppose que c'est le prix d'équilibre calculé par l'éditeur. Bon, ça ne me choque pas, mais gardons à l'esprit qu'un manga c'est du noir et blanc, que le papier n'est pas forcément de bonne qualité, la trad pas toujours au top.
Mais un livre, c'est autre chose. Déjà, le travail sur la maquette est beaucoup plus limité que pour une BD. Si l'auteur est français, pas de trad. Pas de license à payer. Et ce n'est pas les 10% versés à l'auteur qui justifient le prix. Tu payes par contre une couverture, souvent moche. Et tu ne payes pas la pub, puisqu'elle est interdite pour les livres.
Tu prends donc un livre de poche écrit par un français célèbre, chez un gros éditeur, il est vendu 7 euros, soit le même prix que le manga, quelque soit la notoriété et les ventes du dit manga... L'avant-dernier Dantec, en poche, c'est de la SF, mais qu'on ne me dise pas qu'il va faire des ventes ridicules : eh bien avec sa couverture à 2 euros, pas de trad à payer, un éditeur solide derrière, il est tout de même vendu plus de 8 euros.
« J’ai un projet, devenir fou. »
Charles Bukowski
Charles Bukowski
- Epikt
- Messages : 234
- Enregistré le : mar. mars 06, 2007 12:04 am
- Localisation : PapichanLand
- Contact :
Pour indication je copie-colle la partie qui nous intéresse du post de Jérôme sur la situation du livre en France en 2007 :
Mais comme c'est toujours ce qu'on consomme le plus qui augmente le plus, même en comparant le +2.9% de la littérature avec l'augmentation du prix des pâtes (un chiffre ?), je suis pas certain que le livre soit celui qui augmente le plus.
Faudrait avoir des chiffres sur une période plus longue pour que cela soit représentatif, mais pour 2007 +0.9% quand l'inflation est à +1.5% (ce qui est peu), voilà qui est raisonnable.le CNL a écrit :LE PRIX DES LIVRES en 2007
+0,9% (toutes catégories confondues)
+2,9% en littérature générale
- 0,8% pour les livres scolaires et parascolaires, les encyclopédies et les dictionnaires
+1,5% pour les livres de jeunesse, les livres pratiques et les autres types d’ouvrages
(+1,5% pour l’indice général des prix à la consommation)
Mais comme c'est toujours ce qu'on consomme le plus qui augmente le plus, même en comparant le +2.9% de la littérature avec l'augmentation du prix des pâtes (un chiffre ?), je suis pas certain que le livre soit celui qui augmente le plus.
« Je m’en fiche. Dans ma tête je peux aller où je veux. C’est moi qui décide.
Je n’ai qu’à décider, et je peux aller où je veux... Ailleurs, n’importe où. »
Je n’ai qu’à décider, et je peux aller où je veux... Ailleurs, n’importe où. »
Arf, les économies d'échelles ne fonctionnent pas comme ça dans l'édition.
Naruto se vend, certes, mais as-tu une idée quelconque du coût d'achat de la licence ???? Dune est la plus grosse vente d'A&D, mais la marge n'est absolument pas démentielle parce que le coût des droits bouffe une grande partie des bénéfices possibles.
Pour en revenir aux livres. Certes, un auteur français, c'est pas un coût de trad, mais c'est aussi beaucoup moins de ventes, à promotion égale (question de notoriété). Pour qu'un auteur français se vende autant qu'un auteur anglo-saxon, il faut faire un effort de promotion qui empêche de faire une marge substantielle.
Les livres, c'est pas comme des carottes. Les titres/auteurs ne sont pas interchangeables et équivalents. Ce n'est pas parce que le prix du roman d'un auteur français sera moins cher qu'il se vendra plus. Y'a pas d'intention d'achat en terme de rapport qualité/prix : "bon, je vous achète du Alexis Aubenque à 3 euros, c'est pas terrible, mais c'est pas cher"
Et enfin, les éditeurs EQUILIBRENT les comptes. Ils ne raisonnent pas titre par titre (bon, parfois, on en doute, mais grosso modo, ca revient à ça). Pour un Dantec, combien de livres qui ont des ventes minuscules ? Si l'éditeur ne dégage pas une marge sur un livre qui se vend beaucoup, sur quoi va-t-il se payer ? Sur des recueils de poésie ?
Il faut rappeler que l'édition, c'est une industrie, pas une entreprise philantropique. Pas la peine d'invoquer la perversité de l'éditeur (faut-il préciser que capitalisme et morale n'ont rien à faire ensemble ?) qui ne travaillerait que pour arnaquer le lecteur. Il est là pour gagner de l'argent, et tant qu'on ne nationalisera pas l'édition, il en sera toujours ainsi.
Naruto se vend, certes, mais as-tu une idée quelconque du coût d'achat de la licence ???? Dune est la plus grosse vente d'A&D, mais la marge n'est absolument pas démentielle parce que le coût des droits bouffe une grande partie des bénéfices possibles.
Pour en revenir aux livres. Certes, un auteur français, c'est pas un coût de trad, mais c'est aussi beaucoup moins de ventes, à promotion égale (question de notoriété). Pour qu'un auteur français se vende autant qu'un auteur anglo-saxon, il faut faire un effort de promotion qui empêche de faire une marge substantielle.
Les livres, c'est pas comme des carottes. Les titres/auteurs ne sont pas interchangeables et équivalents. Ce n'est pas parce que le prix du roman d'un auteur français sera moins cher qu'il se vendra plus. Y'a pas d'intention d'achat en terme de rapport qualité/prix : "bon, je vous achète du Alexis Aubenque à 3 euros, c'est pas terrible, mais c'est pas cher"
Et enfin, les éditeurs EQUILIBRENT les comptes. Ils ne raisonnent pas titre par titre (bon, parfois, on en doute, mais grosso modo, ca revient à ça). Pour un Dantec, combien de livres qui ont des ventes minuscules ? Si l'éditeur ne dégage pas une marge sur un livre qui se vend beaucoup, sur quoi va-t-il se payer ? Sur des recueils de poésie ?
Il faut rappeler que l'édition, c'est une industrie, pas une entreprise philantropique. Pas la peine d'invoquer la perversité de l'éditeur (faut-il préciser que capitalisme et morale n'ont rien à faire ensemble ?) qui ne travaillerait que pour arnaquer le lecteur. Il est là pour gagner de l'argent, et tant qu'on ne nationalisera pas l'édition, il en sera toujours ainsi.
Je suis d'accord, mais le sujet c'est "les livres sont-ils trop chers ?". Quand tu admets que sur un titre, l'éditeur augmente sa marge en sachant qu'il le vendra plus que ses autres titres, afin de créer un équilibre financier par rapport à ceux qui ne se vendent pas, je crois que ça répond à la question : oui, ce titre en particulier est vendu trop cher, par rapport à son coût de production. Simplement parce que le consommateur qui achète ce livre, lui, il s'en fout du business interne de l'éditeur et de ses livres qui ne se vendent pas. Ca n'est pas son problème. Mais le résultat, c'est qu'il paye son Dantec trop cher. Alors l'achètera à 90 cents sur Price Minister.
« J’ai un projet, devenir fou. »
Charles Bukowski
Charles Bukowski
- Transhumain
- Messages : 1246
- Enregistré le : mar. févr. 07, 2006 11:23 am
- Contact :
Erion a raison de distinguer entre d'une part le prix du livre, qui effectivement est à mon avis beaucoup trop élevé (il faut dire aussi que ce qui jadis paraissait directement en poche paraît aujourd'hui en grand format à plus de 20€...), et d'autre part l'accès au livre, qui avec le réseau de bibliothèques publiques est le plus souvent gratuit. Les médiathèques des grandes villes ont généralement des rayons bien fournis, y compris en SF (surtout pour les classiques), et les habitants des zones rurales bénéficient souvent de dépôts ou de bibliobus des bibliothèques départementales de prêt.
Je crois que tu ne m'as pas lu.Florent a écrit :Hier j'ai acheté un paquet de chips 2 euros et quelque, c'est pas cher par rapport à un livre ! Oui mais c'est cher pour un paquet de chips. A ce point-là, je ne sais plus comment expliquer mon point de vue autrement. Un livre, c'est moins cher qu'une Laguna, aussi. Ou qu'un porte-avions. Donc il n'y a pas de raison de vouloir baisser le prix du livre, CQFD.
Ah, peut-être, si. Mais alors, pas bien : La baguette. La baguette. La baguette.Florent a écrit :Sinon, il y a 15 ans, une cartouche de jeu Super Nintendo valait 500 francs (75 euros). Mais un livre de poche ne valait jamais 50 francs (7,5 euros), au grand maximum il en valait 40.
Il y a 15 ans, la technique de fabrication était sensiblement la même qu'aujourd'hui. Pareil pour le livre. Tu parles par ailleurs d'une augmentation du prix du papier, on peut faire le parallèle avec l'augmentation de la farine. Donc comparons les deux. Ton exemple n'est pas valide car dans le cas de la cassette de jeu il y a évolution technologique et augmentation sensible de la diffusion. Désolé, mais tant que tu ne m'auras pas montré que le livre de poche a plus augmenté en 15-20 ans que la baguette, tu ne m'auras pas convaincu. C'est mon côté pénible...
Encore mieux : un jeu dont la technologie a grandement évolué en 15 ans passe de 75 euros à 70, donc son prix baisse et il est plus performant. Or si les prix des composants baissent, je ne pense pas que Nintendo ait décidé de verser dans l'altruisme au fil du temps.
Le livre, lui, ben reste un collage de pages imprimées, et son prix augmente. Bizarre.
Le livre, lui, ben reste un collage de pages imprimées, et son prix augmente. Bizarre.
« J’ai un projet, devenir fou. »
Charles Bukowski
Charles Bukowski
- Epikt
- Messages : 234
- Enregistré le : mar. mars 06, 2007 12:04 am
- Localisation : PapichanLand
- Contact :
Comme si on ne payait que l'auteur...Florent a écrit :Et ce n'est pas les 10% versés à l'auteur qui justifient le prix.
(et la pub pour les bouquin n'est pas interdite, d'où ça sort ça ???)
En très très gros (qu'on vienne pas me chipoter 2% par ci par là, hein) :
auteur : ~10%
fabrication : 15-20% (au grand max)
édition : 10-20%
diffusion : ~10%
distribution : 10-15%
librairie : 25-40%
En mélangeant un peu on tombe sur 100%. C'est même bien pour la boite quand ça tombe sur moins de 100% car faire un peut de bénèf c'est cool.
On remarque aussi que plus de 50% du prix se fait "après" l'éditeur.
On pourrait se dire que pour baisser le prix du livre on pourrait baisser les commisions des intermédiaires et la marge du libraire. Pas de bol, cf mon exemple plus haut, la dérégularisation du prix aurait plutôt pour conséquence d'augmenter cette marge, sans rapporter plus à l'éditeur.
Résultat on a des bestsellers qui sont vendu peanuts d'un coté, et du l'autre des livres à l'audience plus restreinte qui sont hyper chers. 1/ Sans vouloir faire mon gros connard élitiste, la qualité se trouve souvent dans ces derniers, et 2/ c'est pas en creusant l'écart de prix entre ce qui se vend et ce qui se vend pas qu'on favorisera le développement de la culture et de sa diversité.Florent a écrit :oui, ce titre en particulier est vendu trop cher, par rapport à son coût de production. Simplement parce que le consommateur qui achète ce livre, lui, il s'en fout du business interne de l'éditeur et de ses livres qui ne se vendent pas. Ca n'est pas son problème.
Dès qu'on raisonne la culture en termes de chiffres on se fout le doigt dans l'oeil, voir on devient absurde (cf l'autre qui veut privilégier les spectacles qui attirent du public pour l'attribution de subventions :/ )
« Je m’en fiche. Dans ma tête je peux aller où je veux. C’est moi qui décide.
Je n’ai qu’à décider, et je peux aller où je veux... Ailleurs, n’importe où. »
Je n’ai qu’à décider, et je peux aller où je veux... Ailleurs, n’importe où. »