Offensive parlementaire contre le prix unique du livre

Modérateurs : Estelle Hamelin, Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m

Répondre
Avatar du membre
Lensman
Messages : 20391
Enregistré le : mer. janv. 24, 2007 10:46 am

Message par Lensman » ven. juin 06, 2008 12:35 pm

Florent:
De toute façon, tu dépenseras tout ce que tu peux en livres: les éditeurs, marchands, etc, peuvent faire ce qu'ils veulent, c'est sans conséquence, car ta dépense sera toujours la même...
C'est gênant juste pour toi, qui n'a pas assez (en quantité) à lire...
La vie est dure!
Oncle Joe

Avatar du membre
Erion
Messages : 5025
Enregistré le : sam. oct. 21, 2006 10:46 am

Message par Erion » ven. juin 06, 2008 12:39 pm

Cela dit, il y a pire que pas avoir d'argent pour acheter des livres...

... Pas avoir assez de rayonnages et de m2 pour les entreposer.

Avatar du membre
crazy guide
Messages : 1455
Enregistré le : jeu. avr. 24, 2008 1:16 pm
Localisation : De moins en moins sur Terre
Contact :

Message par crazy guide » ven. juin 06, 2008 1:05 pm

Erion a écrit :Cela dit, il y a pire que pas avoir d'argent pour acheter des livres...

... Pas avoir assez de rayonnages et de m2 pour les entreposer.
Non, c'est : ne pas avoir de livres à acheter.

J'ai passé une grande partie de ma vie dans des pays dis en voie de developpement, et bien quelque soient tes moyens le catalogue complet de toutes les maisons d'édition réunies dans un tel pays rougirait devant celui de Bragelonne toute seule. Peu de livres, uniquement ceux autrisés par le pouvoir (on est au dela de la censure) donc quelques romans classiques et des ouvrages de propagande. C'est dur de se construire un imaginaire dans cette situation...

Et de revenir sur ma marotte : il faut obtenir plus de place pour les auteurs dans les médias et ne pas laisser les 10 ou 15 auteurs à la mode truster tout l'espace. Je sais : c'est facile à dire.... :cry:

Avatar du membre
orcusnf
Messages : 2406
Enregistré le : mer. mai 24, 2006 8:55 pm
Localisation : Stuttgart
Contact :

Message par orcusnf » ven. juin 06, 2008 1:59 pm

Le problème florent, c'est qu'on ne peut pas baisser le prix des livres. Auteur, éditeur, imprimeur ou libraire ( indépendant s'entend) gagnent peu. Et même les majors de l'édition, quand il font des bénéfices records, s'en servent souvent pour compenser les pertes d'autres livres ou chercher de la nouveauté. Les seuls gagnants, ce sont les grandes surfaces, et la loi de réforme de l'économie les avantage de plus en plus...
http://www.fantastinet.com l'actualité de la littérature de l'imaginaire

Avatar du membre
Lensman
Messages : 20391
Enregistré le : mer. janv. 24, 2007 10:46 am

Message par Lensman » ven. juin 06, 2008 2:19 pm

Pour les lecteurs peu fortunés, il y a aussi les bibliothèques (le réseau est vaste, et le choix est souvent plus varié que les gens qui ne les fréquentent guère - comme moi... - se l'imaginent), et il y a le marché de l'occasion, certes un peu aléatoire, mais tout de même de plus en plus facile d'accès, grâce au Net.
Honnêtement, on ne peut pas vraiment se plaindre, même si, bien sûr, ce serait plus sympa que tout soit un peu moins cher.
Oncle Joe

Avatar du membre
Florent
Messages : 1855
Enregistré le : jeu. janv. 17, 2008 6:46 pm

Message par Florent » ven. juin 06, 2008 2:21 pm

On en revient au tout début de la conversation, où je m'interrogeais sur le fait que, parmi les maillons de la chaîne de l'édition, il y a sûrement des gagnants qui essayent de se faire discrets, et qui pourraient faire des efforts sur leurs marges pour faire baisser le prix du livre.

Je ne sais plus qui m'a répondu que, ce maillon là, c'étaient les grandes surfaces ou les sites comme Amazon (puis quelqu'un d'autre l'a contredit ; oui je sais, la discussion est complexe).

Mais de toute façon, si on enlevait la loi Lang, et que ceux-là renonçaient à une partie de leur marge, le résultat serait que les grandes surfaces seraient les seules à pouvoir vendre leurs livres moins chers, et donc tout le monde achèterait chez eux.

Donc voilà, on tourne un peu en rond dans cette histoire. Le truc, c'est que le prix du livre ne va pas stagner, il va augmenter, comme tout le reste, et qu'au bout du compte plus personne n'achètera de livres neufs, sauf le livre hype du moment dont tout le monde parle et qu'on veut lire avant les autres. C'est toujours la même logique : on ne prête qu'aux riches.

Marc Levy gagnera toujours des droits d'auteur, la FNAC se fera toujours du blé, mais le petit auteur, le petit éditeur et le petit libraire l'auront dans l'os, quoi qu'il arrive, car leurs livres seront surtout achetés sur le marché de l'occasion, qui ne leur rapporte rien.
« J’ai un projet, devenir fou. »

Charles Bukowski

Avatar du membre
crazy guide
Messages : 1455
Enregistré le : jeu. avr. 24, 2008 1:16 pm
Localisation : De moins en moins sur Terre
Contact :

Message par crazy guide » ven. juin 06, 2008 2:32 pm

Certes, sauf que pour arriver sur le marché d el'occasion il faut bien que quelqu'un ait put l'acheter neuf, à la base.

J'ai aussi eu des années difficiles (financièrement) et c'est vraiq ue les bouqin d'occas' sur les marchés et la bibliothéque municipale m'ont bien aidé. Je dirais même plus : Cela m'a "obligé" à sortir de mes habitudes et à découvrir de nouvelles choses. le choix étant plus limité dans mon domaine de prédilection de l'époque j'ai souvent du "dévier" vers du policier, de la philo, du politique et, en fin de compte, je pense que c'était une bonne chose. Et puis a l'époque, comme je ne travaillais pas (ou peu, d'où les difficultés financières) lire presque 70 livres par an pour un abonnement de 5 francs c'était merveilleux...

Sinon, je remarque (et là c'est un peu aussi pour faire de la provoc') que tout le monde ici veut que le prix des bouquins baissent, mais que, en même temps tout le monde hurle quand un appel à texte spécifie que les auteurs de nouvelles ne seront pas rétribués alors que, même s'ils devaient être payés les montants seraient ridicules... :twisted:

Avatar du membre
Erion
Messages : 5025
Enregistré le : sam. oct. 21, 2006 10:46 am

Message par Erion » ven. juin 06, 2008 2:34 pm

Y'a aussi une autre solution... Augmenter le pouvoir d'achat. Bon, je sais, c'est pas un concept à la mode, hein.
Mais tiens, je parlais des carottes, mais on en est pas si loin que ça. Libérer les prix pour que Leclerc joue les philantropes à la télé, ca revient, bien souvent à pressurer le producteur (paysan, artisan, industriel) qui doit donc serrer ses coûts et donc soit il touche à la qualité, soit il licencie, soit il n'augmente pas les salaires de ses employés. Ce qu'on peut gagner d'un côté, on le perd de l'autre.

Avatar du membre
Florent
Messages : 1855
Enregistré le : jeu. janv. 17, 2008 6:46 pm

Message par Florent » ven. juin 06, 2008 2:46 pm

T'inquiète, notre président est sur le coup, on peut lui faire confiance ATCHA !




(J'éternue toujours quand je mens)
« J’ai un projet, devenir fou. »

Charles Bukowski

Avatar du membre
Lensman
Messages : 20391
Enregistré le : mer. janv. 24, 2007 10:46 am

Message par Lensman » ven. juin 06, 2008 2:51 pm

crazy guide:
Il y a deux cas de figures.
Quand les livres sont faits pour gagner de l'argent (c'est une honnête activité comerciale), il est logique que tous les éléments de la chaîne soient rétribués correctement, cela me semble une base...
Quand on fait de la "small press ou "du fanzinat avec les copains, juste pour s'amuser, c'est un autre problème. Là, on peut ne pas payer, car c'est une pure entreprise ludique.
Il peut bien sûr y avoir des passerelles entre ces deux mondes, mais il faut éviter de mêler les deux types de fonctionnement.
Oncle Joe

Avatar du membre
crazy guide
Messages : 1455
Enregistré le : jeu. avr. 24, 2008 1:16 pm
Localisation : De moins en moins sur Terre
Contact :

Message par crazy guide » ven. juin 06, 2008 3:04 pm

Lensman a écrit :crazy guide:
Il y a deux cas de figures.
Quand les livres sont faits pour gagner de l'argent (c'est une honnête activité comerciale), il est logique que tous les éléments de la chaîne soient rétribués correctement, cela me semble une base...
Quand on fait de la "small press ou "du fanzinat avec les copains, juste pour s'amuser, c'est un autre problème. Là, on peut ne pas payer, car c'est une pure entreprise ludique.
Il peut bien sûr y avoir des passerelles entre ces deux mondes, mais il faut éviter de mêler les deux types de fonctionnement.
Oncle Joe
C'était bien mon propos (je sais, je ne suis pas bon en explication de textes, même des miens)
Troisième cas d efigure : la petite maison d'édition, qui en fait un métier (donc, doit gegner de l'argent) mais qui édite uniquement des choses qu'elle aime sans calculs marketing compliqués (ça doit exister, non?)

Avatar du membre
Lensman
Messages : 20391
Enregistré le : mer. janv. 24, 2007 10:46 am

Message par Lensman » ven. juin 06, 2008 3:10 pm

crazy guide:
La petite maison d'édition, ça existe, mais ça vit très difficilement, et les disparitions sont nombreuses, à cause, justement, des problèmes financiers.
Quoi qu'il en soit, la maison d'édition doit proposer un contrat type à ses auteurs, illustrateurs, etc et s'y tenir. Ce n'est pas facile, je te l'accorde...
Oncle Joe

Avatar du membre
céline B
Messages : 779
Enregistré le : dim. janv. 22, 2006 11:08 pm

Message par céline B » ven. juin 06, 2008 3:56 pm

Florent a écrit :Je donne simplement un avis de consommateur qui aime lire et qui doit vivre avec 400 euros par mois. J'irai toujours vers le moins cher, considérant que ça n'est pas à moi de supporter le marché du livre sur mes frêles épaules en achetant tous mes livres au prix fort (ce que je fais tout de même parfois), mais à ses acteurs de trouver des solutions.
essaie les bibilothèques, c'est tout plein de livres gratuits :lol:
coment ça je sors ?
m'en fout, j'ai 40° de fièvre, j'ai le droit de dire des conneries.
et personne il m'a dit le prix d'un pratchett d'avant :p
I have a cunning plan
"Je me suis permis de féconder votre caviar" docteur Zoiberg - futurama
Venez découvrir mon univers: www.domaine-cypreyhall.com

Avatar du membre
orcusnf
Messages : 2406
Enregistré le : mer. mai 24, 2006 8:55 pm
Localisation : Stuttgart
Contact :

Message par orcusnf » ven. juin 06, 2008 11:15 pm

florent a écrit :Donc voilà, on tourne un peu en rond dans cette histoire. Le truc, c'est que le prix du livre ne va pas stagner, il va augmenter, comme tout le reste, et qu'au bout du compte plus personne n'achètera de livres neufs, sauf le livre hype du moment dont tout le monde parle et qu'on veut lire avant les autres. C'est toujours la même logique : on ne prête qu'aux riches.
encore heureux qu'il monte, sinon le pouvoir d'achat des auteurs et consorts va diminuer ! C'est presque une loi de la nature qui fait que tout augmente, sauf qu'en ce moment, la croissance ne se répercute pas sur les salaires...
http://www.fantastinet.com l'actualité de la littérature de l'imaginaire

Avatar du membre
Fredericque
Messages : 141
Enregistré le : sam. mai 31, 2008 2:58 am
Localisation : 2, rue Boutaric - appt.96
Contact :

Message par Fredericque » sam. juin 07, 2008 1:42 am

crazy guide a écrit :Troisième cas d efigure : la petite maison d'édition, qui en fait un métier (donc, doit gegner de l'argent) mais qui édite uniquement des choses qu'elle aime sans calculs marketing compliqués (ça doit exister, non?)

Oui, moi :D
Sauf que je fais aussi des produits dérivés justement parce que je mourrais en tant que maison d'édition au bout de 3 mois. Je connais les réalités du métier, et loin de me faire peur, j'ai décidé de jouer une partie de l'entreprise "culture et passion" (qui me plombe) et une autre "sousous" (qui me rapporte). Au final, j'arrive à me tirer prévisionnellement un salaire dans deux ans, avec deux ans de RMI pour survivre. Donc, comme je le disais, les métiers du livres sont plus la plupart des métiers de passionnés. Ce n'est pas pour enc... tout le monde que les prix sont chers, mais pour pouvoir en vivre tout simplement. Faire de la culture son métier, c'est comme être artiste, c'est payé au lance pierre ... AIE

Bon, le message va être assez long, mais je vais tenter d'éclairer certains esprit sur le prix du livre, le début et la fin, la chaine du livre. J'avais essayé de faire ce travail sur mon site, mais comme il n'est pas encore fini, il n'y a qu'une partie de faite. Et cela fait aussi parti de la "sensibilisation" des lecteurs ;)
Je vous remets ce que j'ai mis sur le site, ça vous évitera de devoir changer de site.

Je commence donc par mettre un graphique que j'ai fait à partir des données du SNE il y a quelques années (je crois 2 ou 3 ans). Les chiffres n'ont presque pas changés.

--------------------

En règle générale, voilà le parcours :
1 - L'auteur va démarcher un certain nombre d'éditeurs dans le domaine de son manuscrit.
2 - L'éditeur, après avoir reçu et lu les manuscrits envoyés, va sélectionner un manuscrit.
3 - L'éditeur va convenir d'un contrat avec l'auteur pour faire publier son œuvre, moyennant certaines rectifications et corrections.
4 - L'éditeur va envoyer le manuscrit à un correcteur qui va éliminer toutes les fautes de frappe, de grammaire, d'orthographe, de conjugaison, de syntaxe, de formulation... avant de retourner le manuscrit à l'auteur pour vérifier que tout lui convient (on ne peut modifier une œuvre sans le consentement de l'auteur).
5 - L'éditeur va commander l'illustration de la couverture auprès d'un illustrateur ou graphiste.
6 - L'éditeur va faire faire la mise en page (le synopsis et autres para-textes également) du manuscrit et l'enregistrer sous un format imprimable.
7 - L'éditeur va envoyer le ficher à l'imprimeur qui va produire physiquement le livre en un certain nombre d'exemplaires tous identiques, selon les caractéristiques demandées par l'éditeur (grammage des pages, qualité du support, couleur de la couverture, façonnage de la côte...).
8 - L'éditeur va confier ces stocks à un distributeur qui aura pour but d'acheminer physiquement le livre auprès des différents points de vente (librairies, centres commerciaux, magasins spécialisés... Mais avant.
9 - L'éditeur va sous-traiter la diffusion qui consiste à présenter et faire la publicité du livre auprès des différents points de vente. C'est après seulement que les libraires commanderont auprès du distributeur, et que celui-ci livrera les livres.
10 - Le lecteur verra le livre en rayon et pourra l'acheter ainsi.
(l'éditeur est un peu partout car il est au centre du circuit, mais chacun a son rôle)

Image

Il est évident que ce n'est qu'une généralité. Certains éditeurs, au lieu de lire eux-mêmes les manuscrits (à cause du grand nombre) passeront par des lecteurs de confiance ou comités de lecteurs. Certains éditeurs font aussi imprimeur, et d'autres ajoutent à leur potentiel l'imprimeur, le diffuseur et le distributeur. Certains ont des auteurs chez eux. Ce n'est donc qu'une représentation simple des intermédiaires qu'il peut y avoir entre l'auteur qui écrit son œuvre, et les lecteurs qui l'achètent en magasin.

---------------

Depuis quelques années, une loi a été votée sur le prix du livre en France, prix qui devra dorénavant être unique partout sur le sol français. Tous les mêmes livres doivent, depuis, être au même prix dans tous les points de vente, excepté quelques tolérances (5% de remises des libraires, ...), ce qui permet aux auteurs, éditeurs et intermédiaires du livre de pouvoir vivre de leur métier.
Ce dernier tableau montre la répartition générale du prix du livre entre les différents acteurs du circuit du livre.

Image

----------------

Je précise que sur le pourcentage de l'éditeur, on doit aussi y retirer les charges qu'il supporte (parce que c'est l'éditeur) :
- Lecture (s'il y a des employés, et donc charges d'employé et de local)
- Correction
- Illustration
- maquettiste
- Publicité (produits promotionnels, catalogue, cadeaux, articles dans les mag, radio, critique littéraires...)
- Salon, dédicaces, ... (défraiements des auteurs)
- Frais de retours (les retours doivent être remboursés, et l'éditeur payent un pourcentage du prix des livres retourné pour dédommager le distributeur).
- Dépôts de manuscrits et d'illustrations pour les droits
- Frais de gestion de l'entreprise (bah oui, c'est pas pour le voisin et ça rentre aussi dans le prix du livre pour les éditeurs qui ne vendent que des livres, c'est-à-dire presque tous).

Je suis loin d'avoir tout listé, mais c'est pour dire que les frais des éditeurs sont astronomiques comparé à ce qu'il se mettent dans la poche. Juste pour que ce soit très concret pour tout ceux qui ne connaissent pas.
Prévisionnellement, au bout d'un an d'exercice, j'ai 104 000 euros de chiffre d'affaire (+27 000€ d'apport) ? Cool, vous me direz. Sauf que j'ai 130 000€ de charge. Résultat des courses, il me reste 1000€ de bénéfice à la fin de l'année, je peux toujours me faire de la soupe à l'eau avec des croutons de pain (sous les ponts, bien sur).
J'ai un peu plus la deuxième année, et je peux me rémunérer faiblement la troisième année.

Au final, un éditeur moyen ne doit pas se mettre plus que la TVA dans sa poche, et encore (dites-moi si je me trompe).

Après, si l'éditeur augmente ses prix, ça peut-être pour plusieurs choses :
- faire plus de publicité
- faire plus de publication
- rembourser un prêt (souvent pour les petits éditeurs, encore plus souvent pour les nouveaux)
- Rembourser une mauvaise vente
- embaucher du personnel (embaucher, c'est bien mais ça coût la peau du derrière pour les petits!)
- ...

Juste déterminer comme ça qu'un éditeur met son prix trop haut, je ne trouve pas ça visionnaire. Avant de juger, il faut déjà connaître. Mais on est là pour apprendre ;) (je dis beaucoup de conneries moi aussi)

Donc, ne pas faire flamber le logo de l'éditeur en place publique si le prix d'un livre ne vous revient pas. C'est mal ^^ L'éditeur sait très bien ce qu'il fait. Ce marché étant l'un des plus dur au monde, économiquement, on n'y va pas QUE pour faire du fric (il y en a quand même besoin, les RMIstes ne me contrediront pas), mais surtout par passion.

Il y a des prix trop élevés, je veux bien le reconnaître (tout les éditeurs ne sont pas sincères dans l'établissement des prix de leurs livres), mais attention à ne pas mettre tout le monde dans le même panier. On a souvent tendance à remarquer le pire dans quelque chose, et vouloir y mettre tout le monde.

Mais j'ai une proposition pour faire baisser le prix du livre :
- Enlever les enfants de l'imprimeur et les rendre contre l'impression des livres.
- Menacer le distributeur de mettre le feu à tout son stock quand il dormira s'il ne fait pas sa distribution gratuitement.
^^
Alors ? ^^

Si on baisse le prix du livre comme le veulent les lecteurs :
1 - les auteurs pointent au chômage (en fait, c'est déjà le cas car ils ne vivent pas de leur plume pour la plupart)
2 - les petits éditeurs meurent (ceux qui permettent la diversité culturelle)
3 - les petites librairies meurent (celles qui proposaient de vrais conseils et un connaisseur dans le domaine)
4 - on lit des livres "formatés" à la demande du public, plus d'originalité ou de littérature régionale ou alternative.


Au début, la modification de la loi Lang partait des deux ans de prix fixes à 6 mois. Dans une telle situation, qu'est-ce qui empêchera le libraire de dire "moi, petit libraire, je te prends ton livre très culturel mais pas "vendeur" à toi, petit éditeur, mais que dans 6 mois et uniquement à 50%, parce que faut pas exagérer, il est à 55% sur truc.com et à 51% chez Mégarfour, donc si je veux survivre, je dois faire mieux, même si ça doit te plomber" ?

Les libraires n'auront pas le choix, les éditeurs non plus, ce sera inéluctable. Et vous connaissez tous la suite : mort de l'éditeur, mort du libraire, mort du circuit. Je ne parle pas de l'auteur, car on éditera plus d'auteur, faut pas déconner. Uniquement de la traduction de textes TRES connus à l'étranger, des valeurs sûrs. Notre culture ? Mais c'est quoi ce mot. Avant de penser culture, faut déjà penser fric. Je ne vous fait pas la suite, hein ?

Après tout, comme notre cher président l'a dit : "Vous avez le droit de faire littérature ancienne, mais le contribuable n'a pas forcément à payer vos études"


Je crois qu'ici tout est dit...
Modifié en dernier par Fredericque le sam. juil. 05, 2008 1:30 pm, modifié 2 fois.
Site perso : www.farahdouibi.fr
Image

Répondre

Retourner vers « Les infos sur la Science Fiction, la Fantasy et le fantastique en général »