Offensive parlementaire contre le prix unique du livre
Modérateurs : Estelle Hamelin, Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
Frédéricque : tu as tout à fait raison, mais je me permets d'ajouter
- Personne n'attaque les éditeurs. Au pire, j'ai dit que Grande Junction à 8E c'était cherot, mais pas plus
Jusqu'à présent, les regards suspicieux et méfiants allaient surtout vers la grande distribution et les grandes enseignes culturelles. D'ailleurs il suffit de jeter un oeil sur ton camembert (enfin, façon de parler) pour voir où passe le plus gros de l'argent payé par le consommateur.
- Sur les petits libraires qui sont de bons conseils, c'est un autre débat, mais je trouve cette vision très naïve (je ne dis pas que tu es naïve, je parle d'une façon générale). Le petit libraire sympa qui te conseille et qui a tout en stock dans sa petite boutique, j'habite dans une ville de 50 000 habitants et il n'y en a pas un. En librairie on a un Chapitre, avec des gens qui pourraient aussi bien vendre des petits pois. Et c'est là que je me fournis, parce qu'ils sont bien lotis en nouveautés. En plus, généralement, les gens savent ce qu'ils veulent acheter, donc les conseils j'y crois moyen, et généralement ces petits libraires ne sont pas trop branchés SF. Je dis ça parce qu'on parle toujours de ce fameux petit libraire qu'on doit protéger, mais j'ai du mal à le visualiser
, alors j'imagine un type genre Philippe Noiret dans une boutique qui ferme tard. Des fois je regarde les photos de dédicaces postées sur le forum et je me dis "ah oui, ça existe encore !", comme celle qui vient d'ouvrir, mais à mon avis, et paradoxalement, ça concerne les (très) grandes villes. Heureusement que les livres sont vendus sur le net ou dans les grandes surfaces pour les gens qui habitent dans des patelins.
- Personne n'attaque les éditeurs. Au pire, j'ai dit que Grande Junction à 8E c'était cherot, mais pas plus

- Sur les petits libraires qui sont de bons conseils, c'est un autre débat, mais je trouve cette vision très naïve (je ne dis pas que tu es naïve, je parle d'une façon générale). Le petit libraire sympa qui te conseille et qui a tout en stock dans sa petite boutique, j'habite dans une ville de 50 000 habitants et il n'y en a pas un. En librairie on a un Chapitre, avec des gens qui pourraient aussi bien vendre des petits pois. Et c'est là que je me fournis, parce qu'ils sont bien lotis en nouveautés. En plus, généralement, les gens savent ce qu'ils veulent acheter, donc les conseils j'y crois moyen, et généralement ces petits libraires ne sont pas trop branchés SF. Je dis ça parce qu'on parle toujours de ce fameux petit libraire qu'on doit protéger, mais j'ai du mal à le visualiser

« J’ai un projet, devenir fou. »
Charles Bukowski
Charles Bukowski
Dans le joli camembert qui précède, la part des auteurs est largement surestimée. Elle tourne plus généralement aux alentours de 6-7 %. Les 10 ou 12 % peuvent être atteints mais au-delà de paliers de ventes qu'il est en général utopique d'espérer franchir.
J'ai de merveilleux petits signets sur lesquels l'auteur bougon en dédicace peut inscrire, pour l'édification du lecteur, la somme qui lui revient sur le prix d'achat. J'évite toutefois d'en faire usage, parce que le lecteur, ça le déprime. Il veut le petit mot d'un auteur, pas d'un mendiant.
Tout cela pour dire, que l'auteur, il mouille ses dessous en voyant se profiler un amendement comme celui proposé par le maintenant fameux Dionis de Séjour.
Jérôme.
J'ai de merveilleux petits signets sur lesquels l'auteur bougon en dédicace peut inscrire, pour l'édification du lecteur, la somme qui lui revient sur le prix d'achat. J'évite toutefois d'en faire usage, parce que le lecteur, ça le déprime. Il veut le petit mot d'un auteur, pas d'un mendiant.
Tout cela pour dire, que l'auteur, il mouille ses dessous en voyant se profiler un amendement comme celui proposé par le maintenant fameux Dionis de Séjour.
Jérôme.
A l'exception notable de LF Céline qui touchait quelque chose comme 15%...
Mais il me semble que la part du distributeur est plus importante, quelque chose 20%. Et pour la part du détaillant (détaillant -_-'), ça va de 25% à 40%, et pour une petite librairie, c'est plutôt 25-34 et que 35-40.
Mais puisqu'on parle de vendre des bouquins comme des yaourt, ce qui serait vraiment intéressant, ce serait d'avoir le diagramme équivalent pour les yaourts.
Edit : effectivement, en comptant la part diffuseur, ça fait bien 20%.
Mais il me semble que la part du distributeur est plus importante, quelque chose 20%. Et pour la part du détaillant (détaillant -_-'), ça va de 25% à 40%, et pour une petite librairie, c'est plutôt 25-34 et que 35-40.
Mais puisqu'on parle de vendre des bouquins comme des yaourt, ce qui serait vraiment intéressant, ce serait d'avoir le diagramme équivalent pour les yaourts.
Edit : effectivement, en comptant la part diffuseur, ça fait bien 20%.
Are you my mummy ?
- Eons
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Et surtout de Frédéric Dard qui avait réussi à négocier 27%.Clément a écrit :A l'exception notable de LF Céline qui touchait quelque chose comme 15%...
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
- Fredericque
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J'ai vu des éditeurs qui ne versaient que 5% de droits d'auteurs. Après, c'est en fonction des moyens. Mais je ne sais pas si dans ce diagramme, les BD comptent aussi, car les droits d'auteurs sont plus que diversifiés dans cette branche. Vous imaginez bien qu'on ne donne pas 10% à un auteur de Boule et Bill ou de Lanfeust que pour une BD d'un auteur pas connu. C'est très variable.
Pour les correcteurs, effectivement, j'ai galéré pour trouver un professionnel dans le domaine, mais j'ai pu contacter une ancienne prof qui s'est mise en indépendante pour faire ce métier en freelance. Donc, ça existe encore ! ^^
Florent, ne t'inquiète pas, ce n'était pas du tout méchant et pas du tout visé comme post. J'en ai profité pour expliquer un peu le circuit

Je ne connais pas tout du circuit, donc je ne m'avancerai pas de trop, pourtant, les librairies, contrairement aux éditeurs, ont des locaux à payer et du personnel à rémunérer (+ charges et tout et tout). Je pense que les petites éditeurs et les petites libraires doivent être au même niveau de ce côté là.
Pour le reste : un imprimeur, c'est un artisan, donc, une entreprise qui est taxée plus que les commerçants (éditeurs et libraires). Les diffuseurs et distributeurs... là, je ne sais pas trop quels sont leurs charges et tout et tout.
Mais je doute que lancer la pierre à quelqu'un soit une bonne chose. Tout le circuit doit pouvoir vivre. J'ai peut-être été dans l'erreur en parlant de privilégier les librairies contre les sites web et les grandes surfaces. Le fait est que le livre est moins consommé au profit des jeux vidéo (par exemple). C'est une question de culture et d'éducation, aussi. Les parents mettent leurs enfants devant la télé ou les jeux-vidéo pour les faire se taire et rester calme, plutôt que de les faire sortir ou lire un livre. C'est ce qu'on voit depuis 30 ans en France, et tout le monde le sait parfaitement. Les deux parents travaillent maintenant, donc plus de temps à passer avec les enfants. En plus, on n'a pas envie de s'embêter avec les gosses, donc : devant le lobotomiseur et on est tranquille !
Tout comme la sensibilisation au circuit du livre des lecteurs, la sensibilisation à l'éducation par les livres est aussi une solution, mais une solution de fond. C'est quelque chose de très long et très dur à mettre en place, mais ça permet de moduler sans heurt les habitudes dans le bon sens

Après tout, la société a modulé les français pour les rendre dépendant de la consommation, pourquoi ne pas faire nous aussi de la "modulation" ^^
Mais on part dans un problème de société plus grand ici. Revenons donc à cette magnifique loi qu'est la loi Lang. D'ailleurs, je propose de changer la durée du prix fixe pour la mettre à 3 ans ! Alors, elle n'est pas belle la vie ?

- Epikt
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Attention, ne pas confondre diffuseur (les représentants, celui qui fait l'article des bouquins auprès des libraires) et le distributeur (celui qui stocke les bouquins, facture au libraire,...). L'un plus l'autre fait effectivement à peu de choses près 20% HT, un peu plus peut-être.Clément a écrit :Mais il me semble que la part du distributeur est plus importante, quelque chose 20%.
[...]
Edit : effectivement, en comptant la part diffuseur, ça fait bien 20%.
D'ailleurs en tapant ce "HT" je réalise que le schéma de Fredericque est bizarre, c'est la première fois que je vois la TVA incluse dans ce genre de schéma.
« Je m’en fiche. Dans ma tête je peux aller où je veux. C’est moi qui décide.
Je n’ai qu’à décider, et je peux aller où je veux... Ailleurs, n’importe où. »
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- Fredericque
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J'ai juste repris le graphique du SNE. (pas taper!) ^^Epikt a écrit :Attention, ne pas confondre diffuseur (les représentants, celui qui fait l'article des bouquins auprès des libraires) et le distributeur (celui qui stocke les bouquins, facture au libraire,...). L'un plus l'autre fait effectivement à peu de choses près 20% HT, un peu plus peut-être.Clément a écrit :Mais il me semble que la part du distributeur est plus importante, quelque chose 20%.
[...]
Edit : effectivement, en comptant la part diffuseur, ça fait bien 20%.
D'ailleurs en tapant ce "HT" je réalise que le schéma de Fredericque est bizarre, c'est la première fois que je vois la TVA incluse dans ce genre de schéma.
J'ai aussi trouvé ça bigarre, sachant que le pourcentage est normalement calculé sur le prix HT, mais ce sont les chiffres officiels du SNE. Je ne pouvais pas me les attribuer en les modifiant. Perso, je calcule aussi en HT. Peut-être que le SNE n'a pris que les éditions en micro-entreprisse pour ces chiffres ? Ca me paraît douteur tout de même.
Edit : voici le graphique

Florent : J'étais noté par les prof en primaire à -40/20 ! Je fais moins de fautes, mais je sais que j'en laisse à chaque fois. Il suffit de regarder mon site. Je le corrige ou on me le corrige généreusement à chaque fois, il reste toujours des fautes (c'est déprimant). Donc voilà :p
Je ne te lance pas la pierre, je ne critique pas, bien au contraire (j'aimerai bien que ce soit fait gratis par des amis, ça baisserai le prix de mes livres) et je t'admire, car pour ne pas faire de faute dans un roman, faut être balèze !

Des fois j'ai du mal à te comprendre... Ou alors j'ai un humour trop décalé, je ne sais pas. Je suis réellement relecteur, à titre indépendant, sur une gamme de jeux de rôles. J'ai aussi écrit un roman, mais ce sont 2 choses différentes. Et je ne fais pas référence à tes fautes. On est samedi, il est tard pour moi.
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Charles Bukowski
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- Epikt
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C'est pas comme ça quand je tapeFredericque a écrit :J'ai juste repris le graphique du SNE. (pas taper!) ^^

(et m'est avis que ton post était bien clair et très utile, donc)
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