Offensive parlementaire contre le prix unique du livre
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Très intéressant, ce p'tit camembert...
Ca me permet de mieux comprendre comment réussit à survivre un autre genre d'entreprise : le petit éditeur qui fait de l'impression à la commande, vend sur le net et compte sur ses auteurs pour faire à peu près tout le boulot (non, je ne balance personne).
En gros :
La part éditeur... c'est pour l'éditeur, quoi de plus normal.
La part fabricant, c'est pour l'éditeur aussi car c'est lui qui fabrique (technologies numériques, une grosse machine : je ne connais pas les détails mais ça a l'air beaucoup plus simple à gérer que de la "vraie" imprimerie).
La part diffuseur, c'est pour l'éditeur (y'a pas de diffusion).
La part distributeur, c'est pareil car y'a pas de distribution (les livres sont quand même répertoriés sur les bases de données type Electre : je suppose que cela doit se payer, donc quelques frais en vue pour l'éditeur sur ce plan).
La part détaillant, c'est le plus souvent pour l'éditeur aussi, vu que les livres n'arrivent pas en librairie (des fois, quand même, un client très bien informé et particulièrement motivé entre dans une librairie et commande le livre en question ; dans ce cas-là, il y a une part détaillant. D'autres fois, il est vrai, un client achète le livre sur Amazon ou Alaplage, et là on peut considérer que la commission prélevée sur la vente constitue la part détaillant, mais on reste très loin des 30%).
Quant à la part auteur... c'est pour l'éditeur aussi ! Du moins pour les 100 premiers livres vendus (après, l'auteur touche 10% mais y a-t-il toujours un après? C'est un contrat de type L'Harmattan, comme on m'a appris dans une autre discussion de ce forum, et il semble que la chose ne soit pas légale mais bon).
Donc, au bout du compte, si j'ai bien tout compris, il n'y a guère que la TVA qui échappe à l'éditeur, c'est ça ?
Par conséquent, ce genre d'éditeur réussit à rentabiliser son activité sur de touts petits tirages (100 exemplaires ? 200 ? Je ne sais vraiment pas où se situe le seuil).
Eh bien malgré tout ça, je considère quand même que ce genre d'éditeur est très utile, parce que 100 ou 200 exemplaires d'un texte en circulation, c'est infiniment mieux qu'un manuscrit affrontant seul la moisissure au fond d'un tiroir. AMHA
Ca me permet de mieux comprendre comment réussit à survivre un autre genre d'entreprise : le petit éditeur qui fait de l'impression à la commande, vend sur le net et compte sur ses auteurs pour faire à peu près tout le boulot (non, je ne balance personne).
En gros :
La part éditeur... c'est pour l'éditeur, quoi de plus normal.
La part fabricant, c'est pour l'éditeur aussi car c'est lui qui fabrique (technologies numériques, une grosse machine : je ne connais pas les détails mais ça a l'air beaucoup plus simple à gérer que de la "vraie" imprimerie).
La part diffuseur, c'est pour l'éditeur (y'a pas de diffusion).
La part distributeur, c'est pareil car y'a pas de distribution (les livres sont quand même répertoriés sur les bases de données type Electre : je suppose que cela doit se payer, donc quelques frais en vue pour l'éditeur sur ce plan).
La part détaillant, c'est le plus souvent pour l'éditeur aussi, vu que les livres n'arrivent pas en librairie (des fois, quand même, un client très bien informé et particulièrement motivé entre dans une librairie et commande le livre en question ; dans ce cas-là, il y a une part détaillant. D'autres fois, il est vrai, un client achète le livre sur Amazon ou Alaplage, et là on peut considérer que la commission prélevée sur la vente constitue la part détaillant, mais on reste très loin des 30%).
Quant à la part auteur... c'est pour l'éditeur aussi ! Du moins pour les 100 premiers livres vendus (après, l'auteur touche 10% mais y a-t-il toujours un après? C'est un contrat de type L'Harmattan, comme on m'a appris dans une autre discussion de ce forum, et il semble que la chose ne soit pas légale mais bon).
Donc, au bout du compte, si j'ai bien tout compris, il n'y a guère que la TVA qui échappe à l'éditeur, c'est ça ?
Par conséquent, ce genre d'éditeur réussit à rentabiliser son activité sur de touts petits tirages (100 exemplaires ? 200 ? Je ne sais vraiment pas où se situe le seuil).
Eh bien malgré tout ça, je considère quand même que ce genre d'éditeur est très utile, parce que 100 ou 200 exemplaires d'un texte en circulation, c'est infiniment mieux qu'un manuscrit affrontant seul la moisissure au fond d'un tiroir. AMHA
- crazy guide
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En fait il peut même garder la TVA dans certains cas puisque celle-ci n'est pas toujours récupérée dans les toutes petites entreprises (Je crois que c'est en fonction d'un montant annuel). Il lui suffit d'avoir suffisament d'entités légales pour bien répartir ses gains et ne jamais dépasser les plafonds...
Mais, et je suis d'accords avec toi : Il vaut mieux être édité peu que pas du tout. Avoir été édité une fois donne plus de poids aux soumissions suivantes dans d'autres maisons puisque certaines demandent la liste de tout ce qu'on a publié, y compris dans des fanzines de lycée, alors 80 exemplaires d'un vrai livre !
Mais, et je suis d'accords avec toi : Il vaut mieux être édité peu que pas du tout. Avoir été édité une fois donne plus de poids aux soumissions suivantes dans d'autres maisons puisque certaines demandent la liste de tout ce qu'on a publié, y compris dans des fanzines de lycée, alors 80 exemplaires d'un vrai livre !
- Eons
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AUX !
Vrai... à condition d'atteindre le seuil de rentabilité (il y a des frais fixes).Deleatur a écrit :La part éditeur... c'est pour l'éditeur, quoi de plus normal.
FAUX !Deleatur a écrit :La part fabricant, c'est pour l'éditeur aussi car c'est lui qui fabrique (technologies numériques, une grosse machine : je ne connais pas les détails mais ça a l'air beaucoup plus simple à gérer que de la "vraie" imprimerie).
1) Faut avoir les moyens de s'équiper avec le matériel - pas donné.
2) Il y a un coût en fournitures et en matériel.
3) en général, on s'adresse plutôt à un imprimeur équipé.
Vrai et faux : dans le meilleur des cas, faut assumer les frais d'envoi. Et Amazon prend 35%.Deleatur a écrit :La part diffuseur, c'est pour l'éditeur (y'a pas de diffusion).
La part distributeur, c'est pareil car y'a pas de distribution (les livres sont quand même répertoriés sur les bases de données type Electre : je suppose que cela doit se payer, donc quelques frais en vue pour l'éditeur sur ce plan).
La part détaillant, c'est le plus souvent pour l'éditeur aussi, vu que les livres n'arrivent pas en librairie (des fois, quand même, un client très bien informé et particulièrement motivé entre dans une librairie et commande le livre en question ; dans ce cas-là, il y a une part détaillant. D'autres fois, il est vrai, un client achète le livre sur Amazon ou Alaplage, et là on peut considérer que la commission prélevée sur la vente constitue la part détaillant, mais on reste très loin des 30%).
Et il y a aussi des frais fixes genre SP...
HS : j'aime bien la coquille "alaplage".

FAUX !Deleatur a écrit :Quant à la part auteur... c'est pour l'éditeur aussi ! Du moins pour les 100 premiers livres vendus (après, l'auteur touche 10% mais y a-t-il toujours un après? C'est un contrat de type L'Harmattan, comme on m'a appris dans une autre discussion de ce forum, et il semble que la chose ne soit pas légale mais bon).
Faut pas généraliser ce genre de cas. Tous les éditeurs honnêtes doivent des sous à l'auteur dès le premier exemplaire vendu.
En outre, il n'y a pas que l'auteur, mais aussi l'illustrateur et parfois aussi un traducteur.
En général, c'est plus proche de 500. Et il ne suffit pas de les tirer, il faut aussi les vendre.Deleatur a écrit :Par conséquent, ce genre d'éditeur réussit à rentabiliser son activité sur de touts petits tirages (100 exemplaires ? 200 ? Je ne sais vraiment pas où se situe le seuil).
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
Bref, la vie est dure pour tout le monde...
Je pense que ça n'a pas beaucoup de sens de chercher des "profiteurs" dans ces systèmes (sauf quelques très rares cas flagrants). De manière générale, chacun essaie de faire tourner la baraque du mieux qu'il peut, avec des réussites très variables.
Réussir à faire vivre des gens en publiant des livres, c'est un exploit..
Oncle Joe
Je pense que ça n'a pas beaucoup de sens de chercher des "profiteurs" dans ces systèmes (sauf quelques très rares cas flagrants). De manière générale, chacun essaie de faire tourner la baraque du mieux qu'il peut, avec des réussites très variables.
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Deleatur : Si je ne me trompe pas, ce genre de contrat est effectivement illégal. Il ne passerait pas 5 seconde devant une cour. Une amie qui a fait un peu de droit commercial m'a expliqué qu'un contrat pouvait être rompu du moment qu'il donnait tout à une partie et rien à l'autre, ou dans le même esprit. C'est ce qui se passe pour les contrats Free par exemple. En cas de panne de Free, tout est assumé par le client et non le fournisseur, ce qui donne "trop" à un et "pas assez" à l'autre.
Une personne de ma connaissance a été publiée sur trucchose.com et n'a pas eu de mal à récupérer ses droits, du fait qu'ils prenaient beaucoup trop pour ce qu'ils proposaient. C'est peut-être ce genre de contrat qu'on a là. Mais vu qu'ils doivent être très rares, peu d'auteurs doivent connaître ces petites choses qui changent un contrat légal en contrat illégal. Et ça passe tout debout.
(sauf pour trucchose.com qui ont des milliers de réclamations d'auteurs lésés)
Mieux vaut se faire éditer un peu que pas du tout, je suis d'accord. Mais j'en placerai une autre : mieux vaut s'éditer soi-même que se faire escroquer alors. Avec toutes les possibilités d'impression de livres à la demande qu'on peut voir chez les petites imprimeurs ou même sur le net, autant ne pas se priver. Je parle bien sûr pour les contrats à compte d'auteur qui demandent rétribution pour faire travailler l'éditeur.
Une couverture sublime n'est pas nécessaire. Le titre et le nom de l'auteur avec le prix et si possible un code à barre (ISBN), c'est tout ce qu'il faut légalement. Et ça ne coute pas un rond. C'est moins beau, c'est sûr, mais au moins, les sous ne sont pas avalé par un pseudo éditeur. Et l'auteur aura en plus l'expérience d'avoir édité lui-même son œuvre. C'est une expérience qui permet d'évoluer dans l'écriture plus qu'il n'y parait.
Une personne de ma connaissance a été publiée sur trucchose.com et n'a pas eu de mal à récupérer ses droits, du fait qu'ils prenaient beaucoup trop pour ce qu'ils proposaient. C'est peut-être ce genre de contrat qu'on a là. Mais vu qu'ils doivent être très rares, peu d'auteurs doivent connaître ces petites choses qui changent un contrat légal en contrat illégal. Et ça passe tout debout.

Mieux vaut se faire éditer un peu que pas du tout, je suis d'accord. Mais j'en placerai une autre : mieux vaut s'éditer soi-même que se faire escroquer alors. Avec toutes les possibilités d'impression de livres à la demande qu'on peut voir chez les petites imprimeurs ou même sur le net, autant ne pas se priver. Je parle bien sûr pour les contrats à compte d'auteur qui demandent rétribution pour faire travailler l'éditeur.
Une couverture sublime n'est pas nécessaire. Le titre et le nom de l'auteur avec le prix et si possible un code à barre (ISBN), c'est tout ce qu'il faut légalement. Et ça ne coute pas un rond. C'est moins beau, c'est sûr, mais au moins, les sous ne sont pas avalé par un pseudo éditeur. Et l'auteur aura en plus l'expérience d'avoir édité lui-même son œuvre. C'est une expérience qui permet d'évoluer dans l'écriture plus qu'il n'y parait.
Eons : non, non, je ne généralise pas. Ma connaissance de l'édition n'est pas assez poussée pour que je me le permette. Je parlais d'un éditeur en particulier, que je connais bien vu que c'est le mien. Dans ce cas précis, c'est bien zéro droit sur les 100 premiers livres vendus. Si l'auteur veut des SP, il s'en charge à ses propres frais. Et l'éditeur ne tire que ce qu'il a reçu en commande, donc pas de stocks ni de retours. Quant à la part fabrication, elle génère bien sûr des frais de machine et de fourniture. Mais elle doit aussi générer un certain profit, qui revient bien à l'éditeur puisque dans ce cas précis l'éditeur imprime également.
Mais mon message n'avait pas du tout pour but de crier à l'arnaque car en effet, pour un auteur, mieux vaut être édité peu (et même mal) que pas du tout.
Ce type d'édition existe, voilà tout. C'est une façon de faire de l'édition sans politique éditoriale, et on est évidemment loin de l'éditeur passionné qui s'engage pour chacun de ses bouquins. N'empêche que ça peut permettre à certains livres d'exister un peu, ce qui n'est pas si mal.
Ce qui m'amène à te répondre, Frédéricque : on peut bien sûr essayer de faire casser ce type de contrat. Mais selon toute vraisemblance, le livre disparaît alors une fois pour toutes du paysage, ce qui n'est pas exactement le but. (à moins bien sûr qu'un autre éditeur se soit fait connaître pour reprendre le livre... Il n'est pas interdit de rêver).
Ceci dit, c'est vrai que l'auto-édition est une alternative sérieuse mais les tarifs ne sont quand même pas donnés.
Mais mon message n'avait pas du tout pour but de crier à l'arnaque car en effet, pour un auteur, mieux vaut être édité peu (et même mal) que pas du tout.
Ce type d'édition existe, voilà tout. C'est une façon de faire de l'édition sans politique éditoriale, et on est évidemment loin de l'éditeur passionné qui s'engage pour chacun de ses bouquins. N'empêche que ça peut permettre à certains livres d'exister un peu, ce qui n'est pas si mal.
Ce qui m'amène à te répondre, Frédéricque : on peut bien sûr essayer de faire casser ce type de contrat. Mais selon toute vraisemblance, le livre disparaît alors une fois pour toutes du paysage, ce qui n'est pas exactement le but. (à moins bien sûr qu'un autre éditeur se soit fait connaître pour reprendre le livre... Il n'est pas interdit de rêver).
Ceci dit, c'est vrai que l'auto-édition est une alternative sérieuse mais les tarifs ne sont quand même pas donnés.
- crazy guide
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Alors peut-être que l'avenir des "petits" auteurs sera numérique. Des livres à télécharger sur le blog de l'auteur contre quelques euros. Blog lui même référencé sur des site communautaires, sortes de maisons d'édition auto gérées par les auteurs.
Reste à savoir si la qualité sera au rendez-vous.
J'ai fait l'expérience d'acheter un livre d'une maison dédition qui semble pratique le minimalisme en terme de service aux auteurs et j'avoue que j'en tire les points suivants:
- Un correcteur orthographique automatique c'est pas suffisant pour tout dégager, même si ça évite le pire.
- Un travail de réecriture par un pro des mots et des phrases est une bonne chose car le bouquin avait une vraie bonne histoire mais on avait plus l'impression de lire un scénar qu'un roman et c'est dommage parce que ça gache le plaisir.
- J'espère que l'auteur touchera quand même ses droits d'auteur (l'année prochaine si j'ai bien compris) parce que même si ca couvre à peine les frais d'éléctricité de son ordi ca devrait quand même l'encourager à continuer (faut espèrer parce qu'il a de bonnes idées et de l'humour)
Reste à savoir si la qualité sera au rendez-vous.
J'ai fait l'expérience d'acheter un livre d'une maison dédition qui semble pratique le minimalisme en terme de service aux auteurs et j'avoue que j'en tire les points suivants:
- Un correcteur orthographique automatique c'est pas suffisant pour tout dégager, même si ça évite le pire.
- Un travail de réecriture par un pro des mots et des phrases est une bonne chose car le bouquin avait une vraie bonne histoire mais on avait plus l'impression de lire un scénar qu'un roman et c'est dommage parce que ça gache le plaisir.
- J'espère que l'auteur touchera quand même ses droits d'auteur (l'année prochaine si j'ai bien compris) parce que même si ca couvre à peine les frais d'éléctricité de son ordi ca devrait quand même l'encourager à continuer (faut espèrer parce qu'il a de bonnes idées et de l'humour)
Deleatur, ce que tu décris ressemble plus à de l'auto-édition qu'à de la micro-édition, non ?
et
et
Marrant, j'ai toujours pensé le contraire. Quand je vois certains bouquins, sans aucun travail éditorial, bourré de fautes, et sans aucun placement, je me dis que ça peut plus contribuer à détruit la carrière de l'auteur qu'autre chose.mieux vaut être édité peu (et même mal) que pas du tout.
Are you my mummy ?
- Eons
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Il ne faut pas confondre quantité et qualité. Si cette dernière n'est pas au rendez-vous, mieux vaut s'abstenir, en effet. Mais si l'éditeur fait correctement son boulot, mieux vaut peu que pas du tout.Clément a écrit :Marrant, j'ai toujours pensé le contraire. Quand je vois certains bouquins, sans aucun travail éditorial, bourré de fautes, et sans aucun placement, je me dis que ça peut plus contribuer à détruit la carrière de l'auteur qu'autre chose.mieux vaut être édité peu (et même mal) que pas du tout.
Le "(et même mal)" de Deleatur est en effet de mauvais aloi.
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
- crazy guide
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D'accords avec Eons sur la qualité nécéssaire du travail effectué par l'éditeur.
Mais la réalité des charges financières que représentent les travaux de correction, réecriture, et autres maquettes (sans parler du boulot de communication promotion) n'élimine-t-elle pas automatiquement les éditeurs à très faible tirage.
En gros, quand on tire à moins de 100 exemplaire est-ce qu'on a les moyens de payer un correcteur digne de ce nom ?
PS : Correcteur qui me serait bien utile même pour mes posts....
Mais la réalité des charges financières que représentent les travaux de correction, réecriture, et autres maquettes (sans parler du boulot de communication promotion) n'élimine-t-elle pas automatiquement les éditeurs à très faible tirage.
En gros, quand on tire à moins de 100 exemplaire est-ce qu'on a les moyens de payer un correcteur digne de ce nom ?
PS : Correcteur qui me serait bien utile même pour mes posts....

- Eric
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+1
Je pense tout particulièrement à un bouquin d'un auteur qui passe d'ailleurs dans temps à autres sur le forum : Les Sources du Temps, d'Alain Leboutet. sorti chez France Europe Editions (???).
Un roman bourré de défauts de structures, trop long d'une bonne centaine de page, pas relu, pas corrigé, mal imprimé et laidement mis en couverture, mais pourtant attachant, avec un vrai potentiel. Rageant même de le lire tant on voit ce qu'un éditeur sérieux aurait du faire.
Le calcul d'Alain Leboutet, avec qui j'avais un peu correspondu à l'époque, était que, à tout le moins, ça lui ferait une bonne carte de visite. Le point de vue se tenait. Sauf que... il est difficile de passer outre une carte de visite, hélas, bâclée. Je dis "hélas", parce qu'en l'occurence, l'auteur n'y est pour rien. C'est juste qu'il est tombé sur un mauvais éditeur, qui a mal fait son travail.
Et l'ironie du sort c'est que, aussi mal distribué soit ton roman, tu peux être certain qu'il réapparaît toujours sur les bureaux des personnes qui ne devraient pas l'avoir.
Je pense tout particulièrement à un bouquin d'un auteur qui passe d'ailleurs dans temps à autres sur le forum : Les Sources du Temps, d'Alain Leboutet. sorti chez France Europe Editions (???).
Un roman bourré de défauts de structures, trop long d'une bonne centaine de page, pas relu, pas corrigé, mal imprimé et laidement mis en couverture, mais pourtant attachant, avec un vrai potentiel. Rageant même de le lire tant on voit ce qu'un éditeur sérieux aurait du faire.
Le calcul d'Alain Leboutet, avec qui j'avais un peu correspondu à l'époque, était que, à tout le moins, ça lui ferait une bonne carte de visite. Le point de vue se tenait. Sauf que... il est difficile de passer outre une carte de visite, hélas, bâclée. Je dis "hélas", parce qu'en l'occurence, l'auteur n'y est pour rien. C'est juste qu'il est tombé sur un mauvais éditeur, qui a mal fait son travail.
Et l'ironie du sort c'est que, aussi mal distribué soit ton roman, tu peux être certain qu'il réapparaît toujours sur les bureaux des personnes qui ne devraient pas l'avoir.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
Houla... Quand je disais "et même mal", je ne parlais que des limites de la diffusion/distribution, pas de la qualité littéraire du livre, sur laquelle il est évidemment hors de question de transiger.
Sur ce sujet-là, Clément a raison : pour mon bouquin, je me plaçais plus dans une démarche d'auto-édition dans la mesure où je savais que l'éditeur ne me proposerait, en fait de relecture, que le passage au correcteur automatique. Et donc, il était évident dès le départ que j'avais à fournir de moi-même un gros travail de remise à plat, d'élimination de passages inutiles, de développements supplémentaires, de relectures plus tatillonnes les unes que les autres, etc. Bref, le travail de réécriture que m'aurait demandé le "vrai" éditeur qui aurait pris mon livre, plus le travail du correcteur à qui l'éditeur l'aurait confié.
Ca n'a rien d'évident de bosser sans le regard critique d'un professionnel : il faut trouver tout seul les défauts de son bébé, et le risque est en effet certain de livrer un objet inachevé.
Mais du coup il devient tout aussi difficile de dire un jour que le livre est cette fois terminé... En ce qui me concerne, ça m'a pris plus de 6 mois.
Sur ce sujet-là, Clément a raison : pour mon bouquin, je me plaçais plus dans une démarche d'auto-édition dans la mesure où je savais que l'éditeur ne me proposerait, en fait de relecture, que le passage au correcteur automatique. Et donc, il était évident dès le départ que j'avais à fournir de moi-même un gros travail de remise à plat, d'élimination de passages inutiles, de développements supplémentaires, de relectures plus tatillonnes les unes que les autres, etc. Bref, le travail de réécriture que m'aurait demandé le "vrai" éditeur qui aurait pris mon livre, plus le travail du correcteur à qui l'éditeur l'aurait confié.
Ca n'a rien d'évident de bosser sans le regard critique d'un professionnel : il faut trouver tout seul les défauts de son bébé, et le risque est en effet certain de livrer un objet inachevé.
Mais du coup il devient tout aussi difficile de dire un jour que le livre est cette fois terminé... En ce qui me concerne, ça m'a pris plus de 6 mois.