Interview de Stéphane Marsan

[Anne]

Charlotte ou l'art de la prétérition!

[DO]

La citation totale :

Question : On a l'impression que c'est vraiment pas évident de trouver de nouveaux (et bons) auteurs français ? Arrives-tu à identifier le problème ?
"En effet, ça demande un temps fou et pas mal de chances. Les français ont du mal à penser à l'efficacité de leur récit, à se concentrer sur une seule histoire, à analyser les ressorts d'un genre pour les restituer.... Normal on a 30 ans de retard sur les Anglo-saxons. Ca viendra! "

Voilà

Moi j'adhère totalement.
Et pourtant, ça n'a pas empêché Brage de publier la daube Epée de Vérité, pauvre "Seigneur des anneaux" de bas étage, aux dialogues d'une mièvrerie de référence et aux rebondissements dignes du "Manège enchanté".
Quant à chercher de nouveaux auteurs... Comment les trouve-t-on? On ouvre le livre et on trouve un texte si chiadé qu'il n'y a rien à ajouter? un best-seller tombé du ciel ?
Si on ne soutient pas les jeunes auteurs prometteurs depuis leur premier jet, on ne risque pas d'en faire de véritables auteurs. Voilà la principale différence avec les anglo-saxons. Et c'est là qu'on a trente ans de retard.

[jerome]

Moi j'adhère totalement.
Si on ne soutient pas les jeunes auteurs prometteurs depuis leur premier jet, on ne risque pas d'en faire de véritables auteurs. Voilà la principale différence avec les anglo-saxons. Et c'est là qu'on a trente ans de retard.

En même temps, sur les jeunes auteurs, on a aussi un soucis économique. Il y en a quand même assez peu qui obtiennent les faveur du public. Et puis avant, on pouvait commencer en faisant quelques nouvelles ici et là. Mais les sommaires de Bifrost et de Galaxies sont de plus en plus vérouillés, les Emblèmes de l'Oxymore peinent à poursuivre leurs routes et les anthologies sont de moins en moins nombreuses (ça ne se vend pas, tout simplement). C'est pas simpe aujourd'hui pour un jeune auteur. Mais les raisons sont tout aussi économique que de prise de risque...