Franchement épaté par le résultat, et l'énergie dégagée par le trio (Clément, Cédric et Valérian, donc) l'emporte largement sur les petits désagréments sonores inhérents au fait de jouer dans un bar. Le public était là, réceptif et réactif.
Il m'a semblé que les acteurs ont véritablement réussi à s'approprier les textes du recueil pour en révéler l'esprit, forçant le trait parodique et la veine comique quand nécessaire (Valérian savoureux en prêtre mystique dans "Les nouvelles béatitudes" de Claude Ecken), ou soulignant la violence ou le sordide si le texte si prêtait (long monologue poignant de Cédric en flic désabusé dans "Mim" de Thomas Day). Le public ne s'y est pas trompé, qui se marrait franchement face aux outrances ou ne pipait mot face au sordide ainsi révélés.
Les textes sélectionnés, qui n'avaient pourtant pas été conçus initialement pour cet exercice de théâtre, s'enchaînent avec une logique des plus agréables jusqu'à former un ensemble cohérent. Très bel effort de Clément qui s'est chargé de l'adaptation (et qui par ailleurs livre en début de pièce un succulent "suicide de la démocratie" de Hugo Bellagamba).
PS : Mention spéciale pour la pauvre Charlotte Volper, méchamment prise à parti en conductrice victime d'un flic abusif (Cédric, terrifiant !) dans la restitution de mon "Sécurité / Impunité". * gloups * Charlotte, je te dois une bière pour t'avoir - indirectement - infligé ça


sTeF