bormandg a écrit :Erion a écrit :Je veux pas être méchant, mais y'a plus de 2000 ans, y'a un gars qui est censé avoir foutu un sacré merdier en disant "aimez vous les uns les autres" et "tendons la joue gauche". Bon, personnellement, il a mal fini (manque de conviction sans doute), mais il a légérement modifié la carte politique en occident.
Perso je doute de l'existence du personnage dont la légende remonte, au moins, à l'occupation grecque de la Palestine (manuscrits datant de plusieurs siècles avant Saul de tarse). La récupération de la légende par icelui et son utilisation prouvent que l'action non violente n'a pas été inventée par gandhi. Mais de là à prétendre qu'il n'y a aucune autre option que la non-violence et le militarisme, c'est certainement une simplification excessive.
1- J'ai écrit "censé", justement pour signaler que je ne considérais pas ça comme un fait historique avéré, même au travers de ce qu'en dit Flavius Josèphe.
2- Quand on a un roman avec que des militaires, où le fait d'être passé par l'armée est l'unique moyen pour pouvoir voter et décider de ses dirigeants, l'argument "Heinlein n'était pas militariste" ne tient pas. C'est pas de la résistance, c'est pas de la révolte, c'est même pas défendre sa liberté (puisque c'est éviter l'anéantissement de l'espèce humaine). Et l'argument des "salauds d'officiers face aux hommes de terrain" c'est le plus souvent utilisé au bénéfice de l'armée.
3- Et enfin, je ne vois pas en quoi c'est un problème que l'oeuvre d'Heinlein ait des aspects militaristes. Y'a un projet de canonisation ? C'est pas une littérature aussi révoltante que celle de Pournelle. Qu'il ait une tendresse pour la chose militaire, c'est un aspect mineur de son oeuvre, mais c'est un aspect réel. Tout ce qu'il a écrit ne tourne pas autour de ça, ce n'est même pas le principal intérêt de ses romans, alors ça sert à quoi de monter sur ses grands chevaux ? Parce que des idiots vont dire que la SF est à chier parce qu'elle est militariste cf Heinlein ? Et alors ? Est-ce si important que ça d'être apprécié par des idiots au point qu'on réécrive la réalité ? Faut-il être obsédé au dernier degré par l'image que l'on donne pour en arriver là.