Et en même temps, il y a mille autres grands auteurs qui n'ont jamais vécu la vie d'Hemingway ou Bukowski et sont capables de parler des mêmes choses.Florent a écrit : Tout ce que je peux conseiller c'est de lire des auteurs des auteurs dont la vie est liée vicéralement à l'oeuvre, comme Hemingway et Bukowski, pour comprendre de quoi je veux parler.
Le problème c'est que tu fais du "avoir vécu" un préalable obligatoire, alors que non, on peut très bien faire sans. Désolé.
Zola n'a pas eu à être mineur pour écrire Germinal.
Tout ceci me rappelle une anecdote sur le tournage de Marathon Man, avec Dustin Hoffman et Laurence Olivier.
Il s'agit de la scène où chacun doit courir.
Dustin Hoffman fait la première prise. Il le fait façon Actor's studio, c'est à dire qu'avant la prise, il fait le tour du paté de maison, il doit paraître essoufflé. La prise commence, il est parfait, génial, tout le monde applaudit.
Arrive la prise avec Laurence Olivier. Il a passé toute la journée à fumer le cigare en lisant le journal sur son siège. La prise commence. Il doit paraître essoufflé en courant.
Il est parfait, génial, tout le monde applaudit.
Et sinon, concernant le fantasme pédophile. Je n'ai pas dit que tout le monde voulait sodomiser un enfant. Mais que les fantasmes autour des adolescentes sont naturels et EXPLOITES par la société. Il en va ainsi des photos de mode, du cinéma, et ainsi de suite. Je parle même pas du manga qui exploite tellement le filon à longueur de temps que ca en devient ridicule (aka lolicon, lolita complex. Z'avez saisi la référence ?).
Je n'ai jamais eu aucun désir pour une ado, ou une enfant, mais le sentiment peut me traverser. Si ma mémoire est bonne, Lolita ne joue pas l'enfant, mais l'adulte. C'est donc un sentiment totalement naturel, qui ne fait pas de l'individu qui le ressent un monstre absolu.
En revanche, celui qui cède au fantasme, qui en fait une pulsion, oui, c'est un monstre (qui doit être mis hors d'état de nuire, traité si possible, ou toute autre version compatible avec l'Humanité).
N'avez-vous jamais eu des envies de frapper quelqu'un ? de tuer quelqu'un ? Ce sont des sentiments naturels. Heureusement, vous êtes des êtres sensés, vous pouvez dominer vos pulsions, et vous ne passez pas à l'acte.
Donc, oui, un auteur peut utiliser les tendances pédophiles pour en faire un sujet de roman sans être accusé de pédophilie pour autant. Il suffit d'aller chercher en soi, d'aller chercher dans la société autour de soi, y'a quand même matière.