Wall E
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- jlavadou
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Si j'ai dit "occidental", c'est parce que je connais mal ce qui se passe ailleurs, je ne voulais pas généraliser abusivement. Maintenant si c'est pareil partout, ça ne change rien pour moi : oui, je pense que c'est une qualité pour un film de pointer les défauts d'une société, en l'occurrence la surconsommation et le mélange entre politique et industrie. Quelle que soit la cible du film. Et quand un film allie critique sociale et bon scénario/belle réalisation, c'est encore mieux. Ce que fait Wall E.oomu a écrit :je ne vois toujours pas en quoi "être violent" contre le mode de vie occidental est une qualité pour un film. (indice : ils vivent pareil en orient, ils mangent et consomment, pour ceux qui ont en la chance. genre Japon, Corée, Maroc, Chine...).
Je ne vais pas me répéter, lis mes réponses à Erion. Oui Pixar font sans doute ce qu'ils veulent faire. Je dis juste que, s'ils faisaient autrement, ça me plairait mieux à moi. Je sais que ce n'est pas une info d'une importance capitale, hein, j'ai juste donné mon *avis*. Je ne remets pas en cause leur travail."Mais je persite et signe : si un jour Pixar s'affranchit des règles du film pour enfants, cela cessera d'être excellent pour devenir génial, de mon point de vue. "
non. cela ne serait plus pixar. vous sous-estimez vraiment combien ces gens font les histoires qu'ils aiment et combien ils pensent que leur public est la FAMILLE.
Sinon dans un message précédent, tu dis :
Eh bien justement, il n'y a pas de bons sentiments dégoulinants dans Totoro, du moins je ne le perçois pas comme ça. C'est juste un film bourré de joie, de bonheur, et c'est pour moi beaucoup plus universel comme message et beaucoup moins naïf qu'un héros sauvant sa belle amoureuse. Donc pour moi, Totoro ratisse plus large que les Disney ou Pixar. C'est juste du pur bonheur en image, on va chercher des sentiments beaucoup plus naturels et moins stéréotypés. En plus c'est un film où il n'y a aucun danger, aucune menace, donc pas de grosses ficelles pour que les "héros" s'en sortent. Or dans les Disney et Pixar, il y a toujours des trucs énormes pour résoudre les situations compliquées.et les Totoros c'est pour les tout petits au japon
Cela dit je le répète : j'ai adoré Wall E (au point de le voir 2 fois), et à part Cars, j'ai aimé tous les Pixar.
- Aikau le bô
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Wall-E c’est beau, très beau ! Honnêtement, le travail d’animation du robot vaut à lui seul le détour. Le scénario ? Très original (pour des américains) par certains côtés –écologie, développement, surconsommation – et parfaitement/ désespérément/tragiquement banal par d’autres – accepter la différence, histoire d’amour entre le pouilleux gentil et la princesse hautaine (vous avez dit Titanic ?), etc.
Soyons clair : c’est à mon goût le meilleur des Pixar. La première partie quasiment sans dialogue est tout simplement excellente.
Il y a juste un truc qui ne peut pas passer : les gamins, les nains, les gnomes et autres demi-portions (mais naaannn, c’est juste pour taquiner
). Je fais partie de la génération qui a grandit avec les dessins animés, entre autres les mangas ( mais pas que). J’ai grandi avec mais ne suis PLUS un enfant depuis longtemps. Mes goûts ont changés pour s’orienter vers celui des ADULTES, alors que les dessins animés, eux, sont resté orientés vers les enfants. Ok, pas de problème, on peut toujours me parler des différents niveaux de lecture d’une œuvre. D’ailleurs, cela fait déjà un moment que les studios s’emploient à produire des films pour les enfants regardable aussi avec une vision d’adulte.
Mais franchement, soyons honnêtes, ces films sont avant tout pour les enfants…et moi j’en ai un peu marre… Voir un dessin animé pour enfant bien foutu de temps à autres ? Pas de problème ! Mais ne voir QUE des DA pour enfants avec exceptionnellement un Princess Mononoke ou un Tombeau des lucioles… marre…
C’est drôle. Autant les éditeurs de jeux vidéos ont compris (ok, sont en trains de comprendre) que si c’est bien des enfants qui ont commencé de jouer il y a fort fort longtemps, ces enfants ont grandi, sont des adultes et veulent des jeux ADULTES - même si un Mario Kart, à l’occasion, c’est quand même la classe – autant les sudios de production cinématographique ont du mal de s’y mettre…
Au fait, je le redis, Wall-E c’est vraiment bien !
Soyons clair : c’est à mon goût le meilleur des Pixar. La première partie quasiment sans dialogue est tout simplement excellente.
Il y a juste un truc qui ne peut pas passer : les gamins, les nains, les gnomes et autres demi-portions (mais naaannn, c’est juste pour taquiner

Mais franchement, soyons honnêtes, ces films sont avant tout pour les enfants…et moi j’en ai un peu marre… Voir un dessin animé pour enfant bien foutu de temps à autres ? Pas de problème ! Mais ne voir QUE des DA pour enfants avec exceptionnellement un Princess Mononoke ou un Tombeau des lucioles… marre…
C’est drôle. Autant les éditeurs de jeux vidéos ont compris (ok, sont en trains de comprendre) que si c’est bien des enfants qui ont commencé de jouer il y a fort fort longtemps, ces enfants ont grandi, sont des adultes et veulent des jeux ADULTES - même si un Mario Kart, à l’occasion, c’est quand même la classe – autant les sudios de production cinématographique ont du mal de s’y mettre…

Si la science est l'unique aspect déterminant de la SF, et que la psychologie est une science, alors Madame Bovary est de la SF
Sauf que tu cites Miyazaki, qui reste et demeure (avec Takahata) une exception dans l'animation japonaise (qui fait des entrées). 95% de l'animation japonaise correspond aux "grosses ficelles" que tu dénonces. C'est pourquoi on réagissait à ton "l'animation japonaise". C'est un peu comme si tu disais que Bill Plympton représentait l'animation américaine.jlavadou a écrit :[
Eh bien justement, il n'y a pas de bons sentiments dégoulinants dans Totoro, du moins je ne le perçois pas comme ça. C'est juste un film bourré de joie, de bonheur, et c'est pour moi beaucoup plus universel comme message et beaucoup moins naïf qu'un héros sauvant sa belle amoureuse. Donc pour moi, Totoro ratisse plus large que les Disney ou Pixar. C'est juste du pur bonheur en image, on va chercher des sentiments beaucoup plus naturels et moins stéréotypés. En plus c'est un film où il n'y a aucun danger, aucune menace, donc pas de grosses ficelles pour que les "héros" s'en sortent. Or dans les Disney et Pixar, il y a toujours des trucs énormes pour résoudre les situations compliquées.
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Ne dis surtout jamais ça devant Mini-Transhumain.jlavadou a écrit :et à part Cars, j'ai aimé tous les Pixar.
Bruno - http://systar.hautetfort.com
@Jivadou :
>Eh bien justement, il n'y a pas de bons sentiments dégoulinants dans Totoro, du moins je
>ne le perçois pas comme ça. C'est juste un film bourré de joie, de bonheur, et c'est pour
>moi beaucoup plus universel comme message et beaucoup moins naïf qu'un héros
>sauvant sa belle amoureuse. Donc pour moi, Totoro ratisse plus large que les Disney
>ou Pixar
On a pas du voir le même film. Totoro est des plus "bon sentiments" film de Miyazaki, avec tout le village qui court chercher les enfants, Le chat bus et son enOOOOORME sourire qui ronronne, la gamine qui veut sa maman etc. Loin de moi l'idée de rabaisser le film : l'absurde et le merveilleux se conjugue parfaitement dans des scène tel l'arrêt de bus sous la pluie.
Après, oui, il a une autre sensibilité qu'un film américain, Miyazaki est japonais, bien de son pays et de son époque (la contestation 60-70, post communiste) et on peut dire que Miyazaki a toujours écrit le même film
"une personne légèrement en marge tombe sur le robot/créature géante et vole dans le ciel, youhouu!"
dans le genre "bon sentiment gnagna", "le service de livraison de Kiki" est tout de même un des plus chargés. C'est aussi un véritable bonheur que de voir ce film.
C'est d'ailleurs tout le point de Pixar : ces films sont une joie
>C'est juste du pur bonheur en image, on va chercher des sentiments beaucoup plus
>naturels et moins stéréotypés. En plus c'est un film où il n'y a aucun danger, aucune
>menace, donc pas de grosses ficelles pour que les "héros" s'en sortent. Or dans les
La Maman est annoncée comme mourante. C'est le "twist" pour donner au film une résolution, un poids dramatiques que sinon il aurait pas. Cela tombe d'ailleurs quasiment d'un coup, comme le seul point en déséquilibre du film (oui monsieur, Moi j'apprécie tellement les oeuvres de Hayao Miyazaki que je peux les critiquer)
La ficelle, c'est que la grande soeur se dit "ha mais je connais un géant magique qui peut tout faire, youhouhou!" et hop, on retrouve la petite soeur. Moi aussi je voudrais un géant magique dans un arbre.
Kiki est exactement équilibré pareil. Vers la fin du film, la petite héroine se créé son propre drame, histoire de nous réveiller un peu quoi !
>Disney et Pixar, il y a toujours des trucs énormes pour résoudre les situations
>compliquées.
ha ça, et pourtant non. Objection votre honneur !
D'abord, Pixar joue sur des sentiments universels : l'amour (filial ou non), l'amitié, la peur d'être jeté, etc Leurs films ne suivent pas une formule préétablie mais ont des "poncifs" comme ceux de Miyazaki
Ainsi Ratatouille n'a pas de "méchant final", Marvin, le père de Nemo n'a personne contre qui lutter à la fin, Toy Story est un road movie, Monstres et Compagnie a lui un méchant final, pas si méchant
etc.
Evidemment que ces films ont leur poncifs (typiquement : des personnages secondaires rejetés, au mode de vie alternatif, une course poursuite délirante)
Vous dites avoir aimé Wall-e, c'est justement parce qu'à la manière d'un ghibli, on est vraiment porté par la sincérité de l'histoire.
Wall-e veut juste tenir la main de Eve, et Pazu veut juste sauver Sheeta (Laputa). Y a pas à se tortiller, la raison vient d'elle même et tout le reste va s'y plier.
Alors bien sur que Wall-e a ses défauts, ainsi le second acte impose le "drame" à résoudre, alors que dans Le voyage de Chihiro (Miyazaki) le drame et sa résolution est posée dés le début du film et sous-tend tous les actes de l'héroïne (ce qui en fait un des films les plus logiques de Ghibli)
Mais je ne pense pas qu'on puisse, sans une bonne part de mauvaise foi, critiquer Pixar et dire aimer Ghibli dans la même phrase. Les 2 compagnies ont visé l'universel : des films pour enfants et adultes : la famille.
Ghibli a quelques films totalement "adultes" : Omohide Poroporo et définitivement adolescents : "Mimi o sumaseba"
Ces films sont une exception, une totale exception dans un marché de l'animation japonaise presque entièrement dévolu à l'adolescent.
On critique les américains, comme si ils étaient le dernier peuple sur terre à ne pas avoir de culture, à être des vendus au Dieu Hollywood tout en $ mais c'est faux, vain, un fantasme pour bien nous sentir.
L'animation japonaise est arrivée comme un boulet de canon (disons plus exactement : sa seconde venue) et le public français découvre émerveillé, mais une fois qu'on a digéré, ingéré la culture populaire japonaise, on est en mesure de réaliser à la fois le foisonnement des idées mais comment le marché les tient , bien en laisse. Comment presque tout les animes n'ont que des questionnements adolescents.
Pour un "Perfect Blue" (de Satoshi Kon), on a 1000 gundams. je n'ai rien contre Gundam, comme je n'avais rien contre Dumbo, mais au 20eme gundam, je craque. et Pourtant, "Code Geass", une série de 2007 de Sunrise, est clairement un "gundam-like", mais qu'est ce que cette série est bonne !
On trouve toujours des gens pour faire du talentueux, du nouveau, du transcendant malgré les limites des éditeurs, des studios et du public.
Et à mon sens, c'est ce que Pixar a encore réussi avec Wall-e
et on espère que Ghibli y arrivera encore avec leur prochain film.
>Eh bien justement, il n'y a pas de bons sentiments dégoulinants dans Totoro, du moins je
>ne le perçois pas comme ça. C'est juste un film bourré de joie, de bonheur, et c'est pour
>moi beaucoup plus universel comme message et beaucoup moins naïf qu'un héros
>sauvant sa belle amoureuse. Donc pour moi, Totoro ratisse plus large que les Disney
>ou Pixar
On a pas du voir le même film. Totoro est des plus "bon sentiments" film de Miyazaki, avec tout le village qui court chercher les enfants, Le chat bus et son enOOOOORME sourire qui ronronne, la gamine qui veut sa maman etc. Loin de moi l'idée de rabaisser le film : l'absurde et le merveilleux se conjugue parfaitement dans des scène tel l'arrêt de bus sous la pluie.
Après, oui, il a une autre sensibilité qu'un film américain, Miyazaki est japonais, bien de son pays et de son époque (la contestation 60-70, post communiste) et on peut dire que Miyazaki a toujours écrit le même film
"une personne légèrement en marge tombe sur le robot/créature géante et vole dans le ciel, youhouu!"
dans le genre "bon sentiment gnagna", "le service de livraison de Kiki" est tout de même un des plus chargés. C'est aussi un véritable bonheur que de voir ce film.
C'est d'ailleurs tout le point de Pixar : ces films sont une joie
>C'est juste du pur bonheur en image, on va chercher des sentiments beaucoup plus
>naturels et moins stéréotypés. En plus c'est un film où il n'y a aucun danger, aucune
>menace, donc pas de grosses ficelles pour que les "héros" s'en sortent. Or dans les
La Maman est annoncée comme mourante. C'est le "twist" pour donner au film une résolution, un poids dramatiques que sinon il aurait pas. Cela tombe d'ailleurs quasiment d'un coup, comme le seul point en déséquilibre du film (oui monsieur, Moi j'apprécie tellement les oeuvres de Hayao Miyazaki que je peux les critiquer)
La ficelle, c'est que la grande soeur se dit "ha mais je connais un géant magique qui peut tout faire, youhouhou!" et hop, on retrouve la petite soeur. Moi aussi je voudrais un géant magique dans un arbre.
Kiki est exactement équilibré pareil. Vers la fin du film, la petite héroine se créé son propre drame, histoire de nous réveiller un peu quoi !
>Disney et Pixar, il y a toujours des trucs énormes pour résoudre les situations
>compliquées.
ha ça, et pourtant non. Objection votre honneur !
D'abord, Pixar joue sur des sentiments universels : l'amour (filial ou non), l'amitié, la peur d'être jeté, etc Leurs films ne suivent pas une formule préétablie mais ont des "poncifs" comme ceux de Miyazaki
Ainsi Ratatouille n'a pas de "méchant final", Marvin, le père de Nemo n'a personne contre qui lutter à la fin, Toy Story est un road movie, Monstres et Compagnie a lui un méchant final, pas si méchant
etc.
Evidemment que ces films ont leur poncifs (typiquement : des personnages secondaires rejetés, au mode de vie alternatif, une course poursuite délirante)
Vous dites avoir aimé Wall-e, c'est justement parce qu'à la manière d'un ghibli, on est vraiment porté par la sincérité de l'histoire.
Wall-e veut juste tenir la main de Eve, et Pazu veut juste sauver Sheeta (Laputa). Y a pas à se tortiller, la raison vient d'elle même et tout le reste va s'y plier.
Alors bien sur que Wall-e a ses défauts, ainsi le second acte impose le "drame" à résoudre, alors que dans Le voyage de Chihiro (Miyazaki) le drame et sa résolution est posée dés le début du film et sous-tend tous les actes de l'héroïne (ce qui en fait un des films les plus logiques de Ghibli)
Mais je ne pense pas qu'on puisse, sans une bonne part de mauvaise foi, critiquer Pixar et dire aimer Ghibli dans la même phrase. Les 2 compagnies ont visé l'universel : des films pour enfants et adultes : la famille.
Ghibli a quelques films totalement "adultes" : Omohide Poroporo et définitivement adolescents : "Mimi o sumaseba"
Ces films sont une exception, une totale exception dans un marché de l'animation japonaise presque entièrement dévolu à l'adolescent.
On critique les américains, comme si ils étaient le dernier peuple sur terre à ne pas avoir de culture, à être des vendus au Dieu Hollywood tout en $ mais c'est faux, vain, un fantasme pour bien nous sentir.
L'animation japonaise est arrivée comme un boulet de canon (disons plus exactement : sa seconde venue) et le public français découvre émerveillé, mais une fois qu'on a digéré, ingéré la culture populaire japonaise, on est en mesure de réaliser à la fois le foisonnement des idées mais comment le marché les tient , bien en laisse. Comment presque tout les animes n'ont que des questionnements adolescents.
Pour un "Perfect Blue" (de Satoshi Kon), on a 1000 gundams. je n'ai rien contre Gundam, comme je n'avais rien contre Dumbo, mais au 20eme gundam, je craque. et Pourtant, "Code Geass", une série de 2007 de Sunrise, est clairement un "gundam-like", mais qu'est ce que cette série est bonne !
On trouve toujours des gens pour faire du talentueux, du nouveau, du transcendant malgré les limites des éditeurs, des studios et du public.
Et à mon sens, c'est ce que Pixar a encore réussi avec Wall-e
et on espère que Ghibli y arrivera encore avec leur prochain film.
J'ai enfin eu l'occasion de voir Wall-E au ciné, et je suis atterré par les commentaires qui ont eu lieu sur "dommage que pixar ait pas poussé vers un ton plus adulte". J'ai eu beau réfléchir, je vois pas où ils auraient pu donner une tonalité plus adulte.
L'essentiel du film, son moteur principal, c'est l'histoire d'amour entre Wall-E et Eve. POINT. Les humains, c'est le décor. Mais ce qui donne les scènes les plus émouvantes et les plus touchantes, c'est tout ce qui développe les relations des deux robots. Il y a beaucoup de petits détails très subtils sur les réseaux cognitifs et le développement de personnalité, mais c'est pas la peine de les mettre en avant.
Pour moi, c'est totalement le film de SF que je voulais voir. Très poétique, limpide.
L'essentiel du film, son moteur principal, c'est l'histoire d'amour entre Wall-E et Eve. POINT. Les humains, c'est le décor. Mais ce qui donne les scènes les plus émouvantes et les plus touchantes, c'est tout ce qui développe les relations des deux robots. Il y a beaucoup de petits détails très subtils sur les réseaux cognitifs et le développement de personnalité, mais c'est pas la peine de les mettre en avant.
Pour moi, c'est totalement le film de SF que je voulais voir. Très poétique, limpide.
- crazy guide
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- Enregistré le : jeu. avr. 24, 2008 1:16 pm
- Localisation : De moins en moins sur Terre
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Te mine pas, pour beaucoup "plus adulte" ça veut dire "avec du sesque" parce que c'est la seule différence entre leur enfance et leur vie adulte...Erion a écrit :J'ai enfin eu l'occasion de voir Wall-E au ciné, et je suis atterré par les commentaires qui ont eu lieu sur "dommage que pixar ait pas poussé vers un ton plus adulte". J'ai eu beau réfléchir, je vois pas où ils auraient pu donner une tonalité plus adulte.
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Oui, je sais, c'est de la provoc'
- Transhumain
- Messages : 1246
- Enregistré le : mar. févr. 07, 2006 11:23 am
- Contact :
Ah, parce que les Américains ne sont pas doués pour les scénarios ? Pardon, mais c'est un cliché sans fondement.Aikau le bô a écrit :Le scénario ? Très original (pour des américains)
Par ailleurs, Wall-E est un bon film, auquel certes les petits ne comprennent pas grand chose, mais qui n'en vise pas moins le jeune public. Je n'y vois pas une grande subtilité Erion, y compris, et surtout, sur les "réseaux cognitifs". Si les robots y développent une personnalité, c'est qu'ils sont d'emblée humanisés. L'anthropomorphisme ici atteint des sommets. Wall-E est censé être une machine, c'est, en dépit d'une morphologie assez différente (encore que), un être humain. Mais heureusement, les scénaristes n'ont jamais totalement oublié qu'il s'agit de robots, avec leurs spécificités fonctionnelles. Dommage que le robot dont Wall-E tombe amoureux se soit appelé Eve : en le sexualisant, on a ôté à ce couple sa neutralité. Mais ça a un sens, bien entendu, cette référence biblique.
Euh, tu permets qu'on puisse interpréter un film sans le réduire à un seul et unique élément ? L'histoire d'amour est un moteur, pas le seul, puisqu'il s'agissait à l'évidence pour les scénaristes de montrer à leur jeune public combien le mode de vie qu'ils adoptent avec leurs parents contribue à faire de leur planète une poubelle (au fait, PIxar/Disney ne sont-ils pas les champions absolus des produits dérivés fabriqués par de la main d'oeuvre bon marché et poussant à la consommation à outrance ?) ?...), et combien la rencontre avec l'autre est primordiale. D'ailleurs, l'histoire d'amour n'a de sens qu'inscrite dans ce contexte précis, où les hommes jouent un rôle essentiel : Eve et Wall-E ne vont, bien sûr, jamais fonder une famille, ils ne sont que les guides involontaires d'une humanité à bout de souffle, qui ne tient même plus debout et qui a déposé sa survie entre les mains des robots. Leur vie dans le vaisseau se voulait un paradis : c'est un enfer climatisé où règne la paresse et l'assouvissement immédiat de tous les désirs (du moins ceux qu'ils n'ont pas oubliés : les individus ne se regardent plus, ne se touchent plus). Des guides, disais-je : Wall-E travaille. Il dépose la vie dans les entrailles d'Eve. Il allume une étincelle entre un homme et une femme de l'Axiom, prénommés John (Jean, comme le Baptiste ou l'apôtre) et Mary (Marie, qu'on ne présente plus). La fin du film est édifiante : c'est en retrouvant les valeurs traditionnelles de l'effort, du travail (à la lumière tout de même des leçons du passé), mais aussi de l'amour, du contact avec l'autre et avec la terre, que du désert d'ordures surgira le jardin d'Eden (d'où ce nom d'Eve, celle qui en protégeant en son sein l'unique plante apparue sur Terre, est donc celle qui donnera la vie, celle dont dépendra toute la végétation, toute la vie à venir). En mordant dans le fruit défendu, Eve avait été chassée, avec Adam, d'Eden. Désormais, les hommes étaient capables de choisir entre le bien et le mal. C'est en choisissant le bien - tout du moins le bien selon Pixar, mais ne faisons pas la fine bouche -, c'est-à-dire en plaçant leurs responsabilités morales au-dessus de l'assouvissement de leurs désirs, que les exilés de l'Axiom recréeront leur Eden perdu (mais rien n'est gagné d'avance : dans Wall-E le nouveau fruit défendu pourrait bien être une... pizza).Erion a écrit : L'essentiel du film, son moteur principal, c'est l'histoire d'amour entre Wall-E et Eve. POINT.
Je ne suis pas sûr, vraiment, que tout cela soit très "subtil" (même si apparemment les conservateurs US ont pris le film pour un brûlot gauchiste !). Mais avec ce sous-texte biblique et les références SF (ET, Chaplin, 2001 Odyssée de l'espace, etc.), ça travaille l'inconscient collectif. De quelle manière, ça reste à voir.
Transhumain a écrit :Eve et Wall-E ne vont, bien sûr, jamais fonder une famille, ils ne sont que les guides involontaires d'une humanité à bout de souffle, qui ne tient même plus debout et qui a déposé sa survie entre les mains des robots.
Bien que Wall-E dépose la vie dans les entrailles d'Eve, même les plus petits auront compris que sa technique ne lui fournira pas une famille. En revanche, il me semble que c'est bel et bien d'une famille dont ces deux charmants robots héritent : de gros poupons joufflus ne tenant encore pas sur leurs jambes et qui, découvrant l'étroitesse de la crèche dans laquelle ils vivent, veulent à tout prix en sortir pour découvrir le monde.Transhumain a écrit :Wall-E [...] dépose la vie dans les entrailles d'Eve.
Ce serait rigolo de voir un Wall-E 2, avec des enfants devenus ados et reprochant violemment à papa Wall-E et maman Eve de les avoir mis dans une poubelle pareille...
perso, je préfère que les films pixar soient plus adultes en général. Concernant l'histoire de Wall-E, ça ne s'y prêtait pas !! Je me suis bien doutée en voyant la bande annonce que ça ne serait pas mon pixar préféré !Erion a écrit :J'ai enfin eu l'occasion de voir Wall-E au ciné, et je suis atterré par les commentaires qui ont eu lieu sur "dommage que pixar ait pas poussé vers un ton plus adulte". J'ai eu beau réfléchir, je vois pas où ils auraient pu donner une tonalité plus adulte.
et quand je dis plus adultes, c'est pas avec du sesque mais avec de l'humour un peu plus subtil ! crazy guide tu n'es qu'une bande d'obsédé à toi tout seul

je dirais rien concernant ce qui a été dit sur les films de Ghibli et surtout sur Totoro je risquerai de m'énerver et c'est pas bon pour ma tension

OH MON DIEU !!!



Modifié en dernier par céline B le jeu. août 21, 2008 4:00 pm, modifié 2 fois.
I have a cunning plan
"Je me suis permis de féconder votre caviar" docteur Zoiberg - futurama
Venez découvrir mon univers: www.domaine-cypreyhall.com
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Céline, y a une faute de frappe qui rend ton post très étrange... (une vague histoire de sesque...)
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