Tonton a parlé d'auteurs, pas de divinités...Aldaran a écrit :Aaaaaaaaah... C'est comme pour AEVV, si je comprends bien ?Lensman a écrit :Il y a des auteurs réputés avec lesquels, parfois, on n'a aucun atome crochu...
Oncle Joe
Robert Silverberg
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- dracosolis
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Lu pour la première fois (honte sur moi) "l'Homme dans le labyrinthe" la semaine dernière.
Je ne sais pas si j'ai un défaut du sens du goût ou quelque chose d'équivalent, mais aucune lecture contemporaine ne m'a autant plu/touché/marqué.
Je ne dis pas qu'il n'y a pas de bons livres actuellement (l'année dernière par exemple a été particulièrement riche au moins 3-4 grands grands livres).
Mais aucun aussi concis/précis/efficace que "L'Homme dans le Labyrinthe".
Une idée, un concept. Poussés jusqu'au bout. Avec un univers autour crée pour aider l'histoire et pas le contraire. Et sans faille interne.
Après, on aime ou pas l'intrigue principale, et donc aime ou pas le livre.
Mais je ne retrouve pas aussi bien mes "repères" dans ces livres de n pages avec trois histoires en même temps, une fin de chapitre avec systématiquement un suspens intenable etc...
Je dois être trop "Old School", moi.
Sinon, le livre de Silverberg qui figure dans mon panthéon personnel est "Le Grand Silence". Ce livre est un bijou.
Je ne sais pas si j'ai un défaut du sens du goût ou quelque chose d'équivalent, mais aucune lecture contemporaine ne m'a autant plu/touché/marqué.
Je ne dis pas qu'il n'y a pas de bons livres actuellement (l'année dernière par exemple a été particulièrement riche au moins 3-4 grands grands livres).
Mais aucun aussi concis/précis/efficace que "L'Homme dans le Labyrinthe".
Une idée, un concept. Poussés jusqu'au bout. Avec un univers autour crée pour aider l'histoire et pas le contraire. Et sans faille interne.
Après, on aime ou pas l'intrigue principale, et donc aime ou pas le livre.
Mais je ne retrouve pas aussi bien mes "repères" dans ces livres de n pages avec trois histoires en même temps, une fin de chapitre avec systématiquement un suspens intenable etc...
Je dois être trop "Old School", moi.
Sinon, le livre de Silverberg qui figure dans mon panthéon personnel est "Le Grand Silence". Ce livre est un bijou.
Oui, mais ça m'intrigue. J'aimerais bien comprendre. Parce que j'ai l'impression de passer à côté de quelque choseLensman a écrit : je pense qu'il n'est pas utile de s'acharner.
..
Oncle Joe
Donc, je vais faire des efforts.
Mais dans les deux, trois ans qui viennent, hein.
Pas dans les 10 minutes.
Là, y a Dufour, Sharpe, VanderMeer et Ishida sur ma table de nuit. Alors, Silverberg, malgré tout, il attendra bien un peu.
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Bof, il y a tellement d'autres bons auteurs a lire, alors comme dit Oncle Joe, inutile de s'acharner, si vraiment tu n'aime pas! à moins d'être maso. !Oui, mais ça m'intrigue. J'aimerais bien comprendre. Parce que j'ai l'impression de passer à côté de quelque chose
En plus, tu précise que la littérature New-age t'agace - or Silverberg, fait souvent (pas toujours) dans ce style - du moins, si j'ai bien compris la définition de New-age donnée par Wikipédia. C'est aussi le cas d'un grand nombre d'autres écrivains de SF des années 60/70 d'ailleurs, et même encore pour ceux d'aujourd'hui.. Le personnage de Diane Lawton dans "Spin", par exemple, est typique.
- Eric
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Mais où est-ce que vous êtes allé pêcher un rapport entre Silverberg et le New Age ???
Silverberg est un auteur du doute et des conflits de l'intime. Toute une partie de son œuvre (celle qui, pour moi, est la plus intéressante), se centre sur la part obscure qui est en chacun de nous, et sur la difficulté à accepter notre part d'ombre pour réveler la lumière. C'est le thème de L'Homme dans le Labyrinthe, notamment, mais aussi de L'Homme programmé, qui a vieilli dans la forme, mais dont le fond reste d'une dureté et d'une violence incroyable. Et bien qu'il s'en défende, Silverberg est assez typique de l'intellectuel juif new-yorkais (même si il vît depuis plus de trente ans en Californie) : curieux, détaché, un brin cynique, très intellectuel et, au final, très européen.
Donc vraiment, rien à voir avec ses conneries de New-Age.
Silverberg est un auteur du doute et des conflits de l'intime. Toute une partie de son œuvre (celle qui, pour moi, est la plus intéressante), se centre sur la part obscure qui est en chacun de nous, et sur la difficulté à accepter notre part d'ombre pour réveler la lumière. C'est le thème de L'Homme dans le Labyrinthe, notamment, mais aussi de L'Homme programmé, qui a vieilli dans la forme, mais dont le fond reste d'une dureté et d'une violence incroyable. Et bien qu'il s'en défende, Silverberg est assez typique de l'intellectuel juif new-yorkais (même si il vît depuis plus de trente ans en Californie) : curieux, détaché, un brin cynique, très intellectuel et, au final, très européen.
Donc vraiment, rien à voir avec ses conneries de New-Age.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
justi a écrit :Oui, mais ça m'intrigue. J'aimerais bien comprendre. Parce que j'ai l'impression de passer à côté de quelque choseLensman a écrit : je pense qu'il n'est pas utile de s'acharner.
..
Oncle Joe
Donc, je vais faire des efforts.
Mais dans les deux, trois ans qui viennent, hein.
quote]
Je suis censé être un grand passionné de musique classique, et pendant des... années, j'ai essayé d'apprécier l'opéra italien. Rien à faire! J'ai craqué, je n'essaie plus...
Courage!
Oncle Joe
Eric a écrit :Mais où est-ce que vous êtes allé pêcher un rapport entre Silverberg et le New Age ???
Silverberg est un auteur du doute et des conflits de l'intime. Toute une partie de son œuvre (celle qui, pour moi, est la plus intéressante), se centre sur la part obscure qui est en chacun de nous, et sur la difficulté à accepter notre part d'ombre pour réveler la lumière. C'est le thème de L'Homme dans le Labyrinthe, notamment, mais aussi de L'Homme programmé, qui a vieilli dans la forme, mais dont le fond reste d'une dureté et d'une violence incroyable. Et bien qu'il s'en défende, Silverberg est assez typique de l'intellectuel juif new-yorkais (même si il vît depuis plus de trente ans en Californie) : curieux, détaché, un brin cynique, très intellectuel et, au final, très européen.
Donc vraiment, rien à voir avec ses conneries de New-Age.


« J’ai un projet, devenir fou. »
Charles Bukowski
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Il y a quand même certains points communs troublants
Une sorte «d’exploration collective du psychisme», de «philosophie de la rédemption».(1)
Exemple : Les «Les profondeurs de la terre», ou encore la communion des esprits dans «Le fils de l’homme » (l’accord des étoiles) ou plus récemment toute la fin de «La face des eaux»
Mais,: si tu dis que cela n’a aucun rapport, je te crois sur parole, Le New-age et moi cela fait deux !!!
(1) ces phrases ne sont pas de moi, j’ai du lire ça quelque part, mais ou ?
PS : Hors sujet pour Lesman :
Le Bel canto italien (Bellini, Donizetti…) est fait pour la voix, uniquement pour la voix : débarrassé de la voix, la musique est quelconque (Verdi c’est déjà un peu mieux). Mais avec les voix, c’est surnaturel !
A l’inverse dans l’opéra Allemand, c’est l’orchestre qui est important.
Certaines mauvaises langues disent même que chez Wagner, la voix gâche la musique !
Mais moi je m’en fou, j’aime passionnément les deux !
Une sorte «d’exploration collective du psychisme», de «philosophie de la rédemption».(1)
Exemple : Les «Les profondeurs de la terre», ou encore la communion des esprits dans «Le fils de l’homme » (l’accord des étoiles) ou plus récemment toute la fin de «La face des eaux»
Mais,: si tu dis que cela n’a aucun rapport, je te crois sur parole, Le New-age et moi cela fait deux !!!
(1) ces phrases ne sont pas de moi, j’ai du lire ça quelque part, mais ou ?
PS : Hors sujet pour Lesman :
Le Bel canto italien (Bellini, Donizetti…) est fait pour la voix, uniquement pour la voix : débarrassé de la voix, la musique est quelconque (Verdi c’est déjà un peu mieux). Mais avec les voix, c’est surnaturel !
A l’inverse dans l’opéra Allemand, c’est l’orchestre qui est important.
Certaines mauvaises langues disent même que chez Wagner, la voix gâche la musique !
Mais moi je m’en fou, j’aime passionnément les deux !
Hors sujet: il est vrai que je suis beaucoup moins sensible à la voix qu'à l'orchestre, je dirais même beaucoup moins sensible... Fin du hors sujet (pour l'instant...)Papageno a écrit :Il y a quand même certains points communs troublants
Une sorte «d’exploration collective du psychisme», de «philosophie de la rédemption».(1)
Exemple : Les «Les profondeurs de la terre», ou encore la communion des esprits dans «Le fils de l’homme » (l’accord des étoiles) ou plus récemment toute la fin de «La face des eaux»
Mais,: si tu dis que cela n’a aucun rapport, je te crois sur parole, Le New-age et moi cela fait deux !!!
(1) ces phrases ne sont pas de moi, j’ai du lire ça quelque part, mais ou ?
PS : Hors sujet pour Lesman :
Le Bel canto italien (Bellini, Donizetti…) est fait pour la voix, uniquement pour la voix : débarrassé de la voix, la musique est quelconque (Verdi c’est déjà un peu mieux). Mais avec les voix, c’est surnaturel !
A l’inverse dans l’opéra Allemand, c’est l’orchestre qui est important.
Certaines mauvaises langues disent même que chez Wagner, la voix gâche la musique !
Mais moi je m’en fou, j’aime passionnément les deux !
Sur Silverberg et le New Age, je dirais que Silverberg est plutôt, d'après moi, dans la grande lignée de Stapledon en ce qui concerne "Le fils de l'homme" et "Les profondeurs de la Terre".
Oncle Joe
Ce qui est sûr, malgré ma maigre connaissance de son oeuvre, c'est qu'avec avoir lu L'Homme dans le labyrinthe, j'ai rarement lu de la SF aussi proche de l'être humain, aussi humaniste en fin de compte. C'est-à-dire qu'il fait passer ses personnages avant ses concepts, il les met au centre de l'intrigue. Je n'avais pas trouvé ça dans un livre de SF depuis Dune (bon, en même temps je n'ai pas lu 10 000 livres de SF).
Pour moi (et c'est là que je me fais lyncher), c'est l'anti-William Gibson ou Greg Egan : ses persos ne sont pas des avatars juste destinés à mettre en valeur un univers ou des concepts, ils sont les axes centraux de l'histoire. Et la conclusion de L'Homme dans le labyrinthe est tellement simple, évidente et superbe que pour moi, je lui colle sans problème l'étiquette de chef-d'oeuvre.
Pour moi (et c'est là que je me fais lyncher), c'est l'anti-William Gibson ou Greg Egan : ses persos ne sont pas des avatars juste destinés à mettre en valeur un univers ou des concepts, ils sont les axes centraux de l'histoire. Et la conclusion de L'Homme dans le labyrinthe est tellement simple, évidente et superbe que pour moi, je lui colle sans problème l'étiquette de chef-d'oeuvre.
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Mettons de côté Le Fils de l'Homme, qui est une œuvre vraiment atypique, et clairement expérimentale.Papageno a écrit :Il y a quand même certains points communs troublants
Une sorte «d’exploration collective du psychisme», de «philosophie de la rédemption».(1)
Exemple : Les «Les profondeurs de la terre», ou encore la communion des esprits dans «Le fils de l’homme » (l’accord des étoiles) ou plus récemment toute la fin de «La face des eaux»
Mais,: si tu dis que cela n’a aucun rapport, je te crois sur parole, Le New-age et moi cela fait deux !!!
Après c'est rigolo que tu voies du New Age dans La Face des eaux et Les Profondeurs de la Terre, qui sont deux romans dans lesquels Silverberg rend hommage à son héros littéraire de toujours, Joseph Conrad. Et pour tous les deux il confesse sans équivoque les emprunts au fameux Au Cœur des Ténèbres. Pour le premier c'est la trâme narrative qu'il emprunte à Conrad, et quant au second, c'est carrément un remake du bouquin.
Dirais-tu qu'Apocalypse Now, l'autre grande relecture du roman de Conrad, est un film New Age ?
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
Désolé, mais c'est n'importe quoi. Le New Age est une invention des années 80. Le terme ne peut donc s'appliquer à des textes antérieurs.Papageno a écrit :En plus, tu précise que la littérature New-age t'agace - or Silverberg, fait souvent (pas toujours) dans ce style - du moins, si j'ai bien compris la définition de New-age donnée par Wikipédia. C'est aussi le cas d'un grand nombre d'autres écrivains de SF des années 60/70 d'ailleurs,.
Je suis allé voir l'artucle de Wikipédia, j'en ris encore. Quel ramassis de foutaises.
Il y a une dizaine d'années, quelqu'un avait employé le terme "New Age" au sujet de L'Odyssée de l'espèce. Ce qui dénotait quand même une incompréhension totale du livre.
Si c'est de la science fiction, ça ne peut pas être du New Age ; les deux sont incompatibles.
Il me semble que Norman Spinrad, dans Il est parmi nous, fait magnifiquement la part des choses.