systar a écrit :Bonjour Xavier,
j'espère que l'hémorragie est parfaitement stoppée, et que nous allons pouvoir deviser gaiement.
Et d'autant plus gaiement qu'il y a, dans ton travail romanesque (du moins, ce que j'en connais jusqu'à présent), et théorique (je pense à ta théorie de l'inquiétude et bien sûr à l'effondrement de la salle de Scopas et autres loci), quelque chose qui va souvent vers l'angoisse, vers quelque chose qui finit toujours par faire peur...
Te sers-tu de cette peur, de cette angoisse, pour révéler quelque chose?
Tu parlais d'une certaine "inquiétude" dans l'un de tes textes: s'agit-il d'une technique quasi "phénoménologique", comme le sont la réduction eidétique et l'épokhè concernant toute thèse du monde chez un philosophe qui nous est cher à tous les deux? Te semble-t-elle permettre de nous donner accès à quelque chose de nous-mêmes ou du monde qu'une trop grande joie ou qu'une trop grande assurance non inquiète nous masqueraient?
La phrase de T. S. Eliot citée en exergue de Lilliputia:
"Je vous montrerai la peur dans une poignée de poussières."
est-elle une sorte de programme d'écriture?
Je te poserai d'autres questions, notamment sur ton travail de théorie, notamment sur la fameuse "concrétion de l'espace mental", mais pour une première ouverture philosophique (entre profs!), j'en resterai là pour l'instant.
Ah, non, pardon, j'ajoute une question plus directement "biographique" et ombilico-centrée.
Ne trouves-tu pas, en tant que prof de philo, que ce putain de programme réformé en 2003 est bien trop chargé pour nos chers élèves???
(comment en viens-tu à bout? personnellement, je m'inquiète déjà...)