Les femmes de Conan
Modérateurs : Estelle Hamelin, Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
Je ne pense pas que le néo-darwinisme vise à asseoir avec des arguments scientifiques des phénomènes que l'on retrouve dans la plupart de nos sociétés actuelles. Je pense juste qu'il les explique de manière fort convainquante.
J'ai essayé plusieurs fois de te répondre précisément, Nébal, mais j'ai à chaque fois effacé mon message, trop embrouillé à mon sens. Mais tout ce dont tu parles est effectivement étudié dans le néo-darwinisme, avec plus ou moins de réussite il est vrai (il ne réussit pas à expliquer par exemple pourquoi il arrive que des femmes congèlent leurs nouveaux nés).
Je me contenterai juste de vous conseiller la lecture de "l'animal moral", Robert Wright, folio. C'est un état des lieux des différentes pensées de ce courant vers le milieu des années 90'. Tout y est évoqué de manière claire et précise et je préfère que vous vous faisiez une idée en comprenant complètement l'idée plutpôt qu'en vous basant sur ce que j'en résume ici, il faut bien le dire : à la va vite.
J'ai essayé plusieurs fois de te répondre précisément, Nébal, mais j'ai à chaque fois effacé mon message, trop embrouillé à mon sens. Mais tout ce dont tu parles est effectivement étudié dans le néo-darwinisme, avec plus ou moins de réussite il est vrai (il ne réussit pas à expliquer par exemple pourquoi il arrive que des femmes congèlent leurs nouveaux nés).
Je me contenterai juste de vous conseiller la lecture de "l'animal moral", Robert Wright, folio. C'est un état des lieux des différentes pensées de ce courant vers le milieu des années 90'. Tout y est évoqué de manière claire et précise et je préfère que vous vous faisiez une idée en comprenant complètement l'idée plutpôt qu'en vous basant sur ce que j'en résume ici, il faut bien le dire : à la va vite.
Supposons donc que Conan ait décidé de choisir la stratégie génétique dite « Larousse » : Je sème à tous vents et sur le nombre, il y en aura bien un qui survivra, non ? Eh bien non. Voyons pourquoi.
En Hyperborée au néolithique, je ne sais pas, mais je peux vous parler du sort de l’enfant sans père au, voyons, XXIe siècle en France. Vous voyez-vous ramassant une donzelle en nuisette et en cloque abandonnée sur le bord de la route ? Ben non. A ce détail près que la France a mis en place une chose exceptionnelle : l’état socialement interventionniste. Et qu’elle connait une autre chose exceptionnelle : une fécondité miteuse alliée à une quantité de nourriture disponible supérieure aux besoins de sa population. L’enfant est donc considéré comme une richesse (càd ayant plus de valeur que la nourriture qu’il ingère) et pris en charge par la communauté quel que soit son bagage génétique, ce qui est du jamais vu. Et du pas vu partout : en Algérie comme en Roumanie, la mortalité dans les orphelinats avoisine les 90 %. Et la chance, pour une donzelle en nuisette sans attaches, de trouver un travail décent pour subvenir à ses besoins et à ceux de son gosse est nulle.
Voyons maintenant le XVIIIe siècle en France. Que se passe-t-il quand une donzelle en nuisette pond un bâtard sans père ? Il finit sur le seuil de l’église. Le curé l’ondoie et le confie au « ramasseur d’orphelins ». Il porte une hotte dans laquelle il entasse de 4 à 6 nourrissons et les porte jusqu’à l’orphelinat le plus proche. A son arrivée, les 3 bébés du dessous sont morts étouffés, c’est toujours ça de moins à s’occuper. A l’orphelinat, on baptise les survivants et ? On les laisse mourir de faim sous le regard à la fois ému et satisfait des nonnes, le but étant de fabriquer des petits anges pour le bon dieu. C’est ce qui est arrivé aux six enfants de Rousseau.
Le ramasseur d’orphelins et sa hotte est alors une invention récente : avant, il ne trainait pas d’orphelins sur les marches des églises. On s’en chargeait autrement. Mais la parole évangélique est passée par là, expliquant qu’il est très vilain de tuer des bébés non baptisés, d’où le ramasseur.
D’un autre côté une jolie jeune fille, même en cloque, peut être placée comme servante (ou vendue comme esclave, selon les mœurs locales) quand Conan en a marre. Qu’arrive-t-il à l’enfant ? Du temps du commerce triangulaire, l’esclave enceinte se vendait beaucoup moins bien que le ventre vide. Ainsi le témoignage de ce brave homme au début du XVIIIe siècle aux Etats-Unis qui, examinant une jolie femme noire à vendre, lui trouve l’œil triste et le sein gonflé de lait. Il exige qu’on lui restitue son bébé, qui était déjà dans la gamelle des chiens. Car, voyez-vous, par rapport à un cheval ou une vache, l’homme ne vaut rien. On ne peut pas manger sa chair, sa peau ne vaut rien à tanner et il ne se contente pas de l’herbe des champs pour vivre. Un cheval vaut quelque chose, un homme ne vaut rien et un enfant *coûte*.
Un peu plus tard, quand l’évolution des mœurs mènera à la suppression du commerce triangulaire et que l’extension du cheptel d’esclaves se réduira à l’endogamie, une esclave enceinte se vendra mieux qu’une vide, mais c’est une exception.
Voyons un peu la situation du bâtard au, disons, XIIe siècle dans le nord de la France. Un homme veut se séparer de sa femme car son couple est stérile. Il faut qu’il prouve que la stérilité ne vient pas de lui. Il engrosse donc une servante, on présente l’enfant au juge de l’affaire et ? Le juge prend note, puis l’enfant meurt. Je suppose qu’on l’a seulement posé dans un coin et qu’on n’y a plus pensé. Pour quelle raison aurait-on pris le soin, long, coûteux et hasardeux, de s’en occuper ? Je cite cette exemple car l’historien précise bien que c’est un sort très commun aux bâtards : on ne s’en occupe pas. SAUF si Conan devient roi, c'est-à-dire qu’il révèle qu’un sang divin coule dans ses veines, auquel cas, là, la donne change complètement : mâles ou femelles, bâtards ou légitimes, on s’arrachera ses enfants très chers. Les bâtards de sang noble sont mieux traités que les autres.
Tout ça pour dire que supposer qu’un des enfants de Conan survivra s’il ne s’en occupe pas est d’un romantisme charmant, dont je me demande s’il est génétique ou biologique.
Pour que Conan sauve ses gènes, il faut que la future mère puisse accoucher en paix puis nourrir le bébé, c'est-à-dire être à l’abri et au repos pendant deux ans, âge du sevrage. Ce qui signifie, pour Conan, échanger ce soin de ses gènes contre ce qu’il est capable de donner, à savoir sa force physique et ses compétences guerrières. Ce qui signifie qu’il devra servir dans un clan pendant deux ans. Sa donzelle sera hébergée comme femme de guerrier, et traitée selon son rang. S’il se barre ensuite, sa donzelle sera rétrogradée au rang de servante et traitée comme telle. L’enfant vivra, mal nourri comme tous les serviteurs dans toutes les sociétés soucieuses d’éviter les révoltes ancillaires (Pourquoi croyez-vous que, pendant longtemps, les paysans n’ont pas eu le droit de chasser, c'est-à-dire de manger de la viande ?). Arrivé à l’âge nubile, avec un corps souffreteux indigne de son magnifique père, hélas, et un bagage génétique étranger qui jette le doute sur sa loyauté vis-à-vis du groupe qui l’a accueilli, il y a des chances qu’on lui crève les yeux avant de l’attacher à la noria de la pompe à eau du potager, ou quelque traitement équivalent susceptible de neutraliser le danger qu’il représente tout en exploitant le peu de force dont il dispose. Ses demi-frères, eux engendrés par le chef de clan, seront bien mieux traités que lui. Et voilà pourquoi les gènes de Conan ne sont pas parvenus jusqu’à nous.
En Hyperborée au néolithique, je ne sais pas, mais je peux vous parler du sort de l’enfant sans père au, voyons, XXIe siècle en France. Vous voyez-vous ramassant une donzelle en nuisette et en cloque abandonnée sur le bord de la route ? Ben non. A ce détail près que la France a mis en place une chose exceptionnelle : l’état socialement interventionniste. Et qu’elle connait une autre chose exceptionnelle : une fécondité miteuse alliée à une quantité de nourriture disponible supérieure aux besoins de sa population. L’enfant est donc considéré comme une richesse (càd ayant plus de valeur que la nourriture qu’il ingère) et pris en charge par la communauté quel que soit son bagage génétique, ce qui est du jamais vu. Et du pas vu partout : en Algérie comme en Roumanie, la mortalité dans les orphelinats avoisine les 90 %. Et la chance, pour une donzelle en nuisette sans attaches, de trouver un travail décent pour subvenir à ses besoins et à ceux de son gosse est nulle.
Voyons maintenant le XVIIIe siècle en France. Que se passe-t-il quand une donzelle en nuisette pond un bâtard sans père ? Il finit sur le seuil de l’église. Le curé l’ondoie et le confie au « ramasseur d’orphelins ». Il porte une hotte dans laquelle il entasse de 4 à 6 nourrissons et les porte jusqu’à l’orphelinat le plus proche. A son arrivée, les 3 bébés du dessous sont morts étouffés, c’est toujours ça de moins à s’occuper. A l’orphelinat, on baptise les survivants et ? On les laisse mourir de faim sous le regard à la fois ému et satisfait des nonnes, le but étant de fabriquer des petits anges pour le bon dieu. C’est ce qui est arrivé aux six enfants de Rousseau.
Le ramasseur d’orphelins et sa hotte est alors une invention récente : avant, il ne trainait pas d’orphelins sur les marches des églises. On s’en chargeait autrement. Mais la parole évangélique est passée par là, expliquant qu’il est très vilain de tuer des bébés non baptisés, d’où le ramasseur.
D’un autre côté une jolie jeune fille, même en cloque, peut être placée comme servante (ou vendue comme esclave, selon les mœurs locales) quand Conan en a marre. Qu’arrive-t-il à l’enfant ? Du temps du commerce triangulaire, l’esclave enceinte se vendait beaucoup moins bien que le ventre vide. Ainsi le témoignage de ce brave homme au début du XVIIIe siècle aux Etats-Unis qui, examinant une jolie femme noire à vendre, lui trouve l’œil triste et le sein gonflé de lait. Il exige qu’on lui restitue son bébé, qui était déjà dans la gamelle des chiens. Car, voyez-vous, par rapport à un cheval ou une vache, l’homme ne vaut rien. On ne peut pas manger sa chair, sa peau ne vaut rien à tanner et il ne se contente pas de l’herbe des champs pour vivre. Un cheval vaut quelque chose, un homme ne vaut rien et un enfant *coûte*.
Un peu plus tard, quand l’évolution des mœurs mènera à la suppression du commerce triangulaire et que l’extension du cheptel d’esclaves se réduira à l’endogamie, une esclave enceinte se vendra mieux qu’une vide, mais c’est une exception.
Voyons un peu la situation du bâtard au, disons, XIIe siècle dans le nord de la France. Un homme veut se séparer de sa femme car son couple est stérile. Il faut qu’il prouve que la stérilité ne vient pas de lui. Il engrosse donc une servante, on présente l’enfant au juge de l’affaire et ? Le juge prend note, puis l’enfant meurt. Je suppose qu’on l’a seulement posé dans un coin et qu’on n’y a plus pensé. Pour quelle raison aurait-on pris le soin, long, coûteux et hasardeux, de s’en occuper ? Je cite cette exemple car l’historien précise bien que c’est un sort très commun aux bâtards : on ne s’en occupe pas. SAUF si Conan devient roi, c'est-à-dire qu’il révèle qu’un sang divin coule dans ses veines, auquel cas, là, la donne change complètement : mâles ou femelles, bâtards ou légitimes, on s’arrachera ses enfants très chers. Les bâtards de sang noble sont mieux traités que les autres.
Tout ça pour dire que supposer qu’un des enfants de Conan survivra s’il ne s’en occupe pas est d’un romantisme charmant, dont je me demande s’il est génétique ou biologique.
Pour que Conan sauve ses gènes, il faut que la future mère puisse accoucher en paix puis nourrir le bébé, c'est-à-dire être à l’abri et au repos pendant deux ans, âge du sevrage. Ce qui signifie, pour Conan, échanger ce soin de ses gènes contre ce qu’il est capable de donner, à savoir sa force physique et ses compétences guerrières. Ce qui signifie qu’il devra servir dans un clan pendant deux ans. Sa donzelle sera hébergée comme femme de guerrier, et traitée selon son rang. S’il se barre ensuite, sa donzelle sera rétrogradée au rang de servante et traitée comme telle. L’enfant vivra, mal nourri comme tous les serviteurs dans toutes les sociétés soucieuses d’éviter les révoltes ancillaires (Pourquoi croyez-vous que, pendant longtemps, les paysans n’ont pas eu le droit de chasser, c'est-à-dire de manger de la viande ?). Arrivé à l’âge nubile, avec un corps souffreteux indigne de son magnifique père, hélas, et un bagage génétique étranger qui jette le doute sur sa loyauté vis-à-vis du groupe qui l’a accueilli, il y a des chances qu’on lui crève les yeux avant de l’attacher à la noria de la pompe à eau du potager, ou quelque traitement équivalent susceptible de neutraliser le danger qu’il représente tout en exploitant le peu de force dont il dispose. Ses demi-frères, eux engendrés par le chef de clan, seront bien mieux traités que lui. Et voilà pourquoi les gènes de Conan ne sont pas parvenus jusqu’à nous.
T'es gentil, mais comme c'est parti, on devrait sans tarder avoir droit à une évolution Soylent Green genre.Lensman a écrit :Ce qui compte, c'est d'avoir des enfants qui s'occuperont de nous et nos intérêt durant nos vieux jours. La provenance des gosses est de fort peu d'importance (nos retraites sont payées par des actifs dont nous ne savons pas grand chose!)
Et dans un contexte comme celui là, moins il y a de momes à nourrir, mieux je me porte

C'est un romantisme rationnel : dans l'univers de Conan, ça ne se passe pas comme tu le dis.Katioucha a écrit :Tout ça pour dire que supposer qu’un des enfants de Conan survivra s’il ne s’en occupe pas est d’un romantisme charmant, dont je me demande s’il est génétique ou biologique.
Les gènes de Conan SONT porteurs d'héroïsme, et les donzelles auront donc au bout de 9 mois des gardes du corps en langes qui les protégeront en coupant les jarrets des vils brigands ou vils patriarches avec leurs dents.
Eventuellement, la jeune femme devra s'exiler pour les raisons que tu as cité, mais alors son rejeton aura la capacité de chasser à 4 pattes pour nourrir sa mère et lui-même, à base de chair de serpent, de lions, de bisons, et d'ours polaires (j'ai un peu de mal avec la géographie hyperboréale).
Et après 14 années, il reviendra venger le sort réservé à sa mère. Et les gens se souviendront qu'il faut pas faire chier les femmes engrossées par Conan. Le mot passera, et les autres donzelles en nuisette ne seront plus emmerdées.
Mais par ailleurs, d'autres donzelles qui attendent leur ponte raconteront qu'elles ont été honorées par le célèbre barbare, alors que c'est faut, jetant le discrédit sur les autres.
Un syndicat s'organisera alors, pour tester la paternité de chaque gosse supposé issu de Conan. Test aisé : 3 jours après la naissance, il est jeté dans une arène avec un taureau enragé. S'il survit, sa mère ne mentait pas. Dans le cas contraire, la menteuse est donnée à manger à la marmaille braillante.
Bref, les mères organisent une guilde de Conanlings, loués pour la guerre, les travaux dans les champs, la guerre, le maintien de la paix, la guerre, les défilés de mode, la guerre (surtout la guerre). Puis un jour, ils fondent une cité nommée Sparte, et font la guerre en slip en cuir et cape rouge, paske c'est cool.
D'autres lignées de Conan se "perdent" ailleurs. Ca donne des personnes un peu spéciales, comme Samson, Heraklès, Vin Diesel, ou Theodore Roosevelt.
Bien entendu, tout enfant de Conan est un fils, ses spermatozoïdes machos tabassant les porteurs du gène X pour qu'ils restent à la traîne. Quelle virilité.
Pas bête, mais j'imagine que des filles comme ça existaient un peu partout et que, malgré tous ses efforts, Conan ne pouvait pas TOUTES les avoir. Ce n'était pas une preuve de la paternité, quoi.Katioucha a écrit :Mouahaha, bon sang, mais c'est bien sûr !
Mais plutôt que de gaspiller des taureaux enragés, on pourrait élaborer un test génétique basé sur le taux de frissonnage et de chuchotage, et sur les allergies aux vètements hors soie transparente.
Au pire, tu peux tout de même les manger ! (à moins que...)MF a écrit :T'es gentil, mais comme c'est parti, on devrait sans tarder avoir droit à une évolution Soylent Green genre.Lensman a écrit :Ce qui compte, c'est d'avoir des enfants qui s'occuperont de nous et nos intérêt durant nos vieux jours. La provenance des gosses est de fort peu d'importance (nos retraites sont payées par des actifs dont nous ne savons pas grand chose!)
Et dans un contexte comme celui là, moins il y a de momes à nourrir, mieux je me porte
Oncle Joe
Je vous parlais tantôt de la symbolique du poil dans l'oeuvre howardienne. Les moutons Electriques viennent de mettre l'article en question en ligne. Il s'agit, comme pour les "Femmes de Conan", d'un article écarté pour manque de place...
http://www.moutons-electriques.com/virtuel.php?n=24
http://www.moutons-electriques.com/virtuel.php?n=24
Allez, une petite citation. Le jeu consiste à savoir de qui c'est (très facile), où c'est paru pour la première fois (beaucoup moins facile) et où ça va reparaître (assez facile):
"Les hommes courent nus, libres et pleins d'audace, mais les femmes restreignent notre souffle, elles nous tiennent cloués jusqu'à ce que nos coeurs se glacent et nous enchaînent comme la mort."
Bonne chance!
Oncle Joe
PS: je vous aide, c'est traduit d'une langue étrangère. Et 4e question, subsidiaire celle-là: qui est le traducteur?
rePS: hum, je me demande s'il ne faut pas mettre Sanahu hors concours...
"Les hommes courent nus, libres et pleins d'audace, mais les femmes restreignent notre souffle, elles nous tiennent cloués jusqu'à ce que nos coeurs se glacent et nous enchaînent comme la mort."
Bonne chance!
Oncle Joe
PS: je vous aide, c'est traduit d'une langue étrangère. Et 4e question, subsidiaire celle-là: qui est le traducteur?
rePS: hum, je me demande s'il ne faut pas mettre Sanahu hors concours...