SF, F & F versus l'école

[systar]

Bonjour a tous!
Après vous avoir lu sur moult sujets, je me décide a sauter le pas et a participer.

Concernant la SF a l'école, je me souviens de ma prof de 2nd qui m'avait regardée avec des yeux tous rond lorsque je lui avais dit que j'avais lu a plusieurs reprise Le Seigneur des anneaux et Dune et que je venais de découvrir Asimov et Van Vogt.

Elle m'avait alors dit gentiment que tous ça c'était bien gentil mais que c'était surtout du divertissement et m'avait fortement conseillé des auteurs plus classique.
Sur le coup, ça m'a scié (mais pas empêcher de continuer a lire).

En plus, elle avait su nous faire pleinement apprécier (enfin au moins moi) Britanicus, Antigone, Germinal et un Balzac dont je ne me rappel plus le titre...

Donc la SF a l'école, c'est essentiellement une question de sensibilité du prof je pense, soit il est ouvert au genre ou pas.

Bienvenue à toi.

On peut ajouter certains profs qui ont aimé, à un moment donné de leur vie, la SF et/ou la fantasy, mais se sont sentis obligés de "revenir" à des classiques de litt'gèn.
Ceux-là, ils sont frustrants... Ils pourraient, mais ils n'enseignent pas la SF...

[Sand]

Mais ma réponse de départ était d'essayer de savoir pourquoi autant d'élèves se font "chier" en cours ?

Parce que les profs ne savent pas présenter et/ou faire correctement leurs cours.
.

Ben tiens (bis)
C'est sûr qu'entasser 30 gamins de niveaux disparates (donc les rapides s'emmerdent, les lents ont trop de mal et s'emmerdent, les cas sociaux foutent le souk et emmerdent tout le monde) n'a rien à voir avec la choucroute.

J'ai été élève : on partage 50 à 80% de la responsabilité de se faire chier en cours. Dans certains cas, c'est même entièrement volontaire.

Ne pas s'ennuyer demande un minimum d'efforts, et l'humain moyen est un gros feignasse. Et alors en groupe, je te dis pas, la feignassitude s'amplifie joyeusement sur l'air des diverses mises à l'écart et insultes qu'on est susceptible de récolter si on a le malheur de montrer un peu d'intérêt pour les cours.

Tant qu'on ne sera pas dans une relation pédagogique 1-1, je ne vois pas comment le prof pourrait, à tout instant de la journée et de la semaine, adapter/présenter son cours à chaque élève individuellement. La classe c'est collectif, et donc intrinsèquement potentiellement ennuyeux.

[Anne]

J'ajoute à titre indicatif qu'aucun prof croyant davantage à la "transmission" qu'à "l'éveil" n'entre dans une salle de cours en se désintéressant totalement de ses gamins, de la façon dont ils vont réagir.
On ne fait pas cours en espérant être chiant, non plus. Simplement il arrive que parfois on loupe un peu l'approche, la façon d'amener l'idée. De là à considérer que c'est ce mode même d'enseignement dans son intégralité qui doit s'en trouver discréditer... il y a tout de même un gouffre qui ne se laisse pas aisément franchir.

j'odse espérer qu'un "pas" manque quelque part dans ta première phrase...

Euh... où en aurais-tu mis un?

Voilà la "transmission" d'une excellente prof qui a eu 40 ans d'enseignement...

"Quand tu rentres dans une classe, tu n'es plus qu'une machine à enseigner."


Et moi, je suppose que tu as voulu dire "ces" gamins et pas "ses" gamins...

[Eons]

C'est sûr qu'entasser 30 gamins de niveaux disparates (donc les rapides s'emmerdent, les lents ont trop de mal et s'emmerdent, les cas sociaux foutent le souk et emmerdent tout le monde) n'a rien à voir avec la choucroute.

J'ai été élève : on partage 50 à 80% de la responsabilité de se faire chier en cours. Dans certains cas, c'est même entièrement volontaire.

Dans mon cas, j'étais parmi les bons élèves et au départ tout disposé à suivre avec attention (j'arrivais d'ailleurs à avoir de bonnes notes dans des matières que je n'appréciais pas trop). Ce sont donc bien les profs qui ont raté leur coup.

[systar]

C'est sûr qu'entasser 30 gamins de niveaux disparates (donc les rapides s'emmerdent, les lents ont trop de mal et s'emmerdent, les cas sociaux foutent le souk et emmerdent tout le monde) n'a rien à voir avec la choucroute.

J'ai été élève : on partage 50 à 80% de la responsabilité de se faire chier en cours. Dans certains cas, c'est même entièrement volontaire.

Dans mon cas, j'étais parmi les bons élèves et au départ tout disposé à suivre avec attention (j'arrivais d'ailleurs à avoir de bonnes notes dans des matières que je n'appréciais pas trop). Ce sont donc bien les profs qui ont raté leur coup.

Oh ben on n'en attendait pas moins de toi.
On aurait été déçu, sinon.

[dracosolis]

ben moi j'étais nulle
en math
notamment

eh bien je peux te jurer que le prof n'y était pour rien , j'en ramais pas une et je m'en tapais.
point

[Anne]

Idem...Comme c'est étrange...

[dracosolis]

Idem...Comme c'est étrange...

ben non
en fait ces connards incompétents ont pas su nous passionner, tu vois...

[kibu]

Les rencontres parents-professeurs sur ActuSF.
Pas mal comme idée.

[dracosolis]

Les rencontres parents-professeurs sur ActuSF.
Pas mal comme idée.

non

anciens mauvais élèves avec comptes à régler/ professeurs
nuance

[kibu]

Comme dans la réalité, en gros.

[c.guitteaud]

Si ça peut vous 'rassurer' sur la SF en classe, il y a de plus en plus de collègues demandeurs. Fabrice Colin ou Pierre Bordage parlaient de leurs interventions en classe. On ne fait pas juste ça pour que, pendant une heure, un auteur nous remplace devant les élèves, on le fait aussi pour changer de la routine et, comme disait un de mes collègues qui m'a invitée en tant qu'auteur, montrer aux élèves que tous les écrivains qu'ils étudient ne sont pas morts.
Avec la montée en flèche de la littérature jeunesse, les enseignants trouvent des histoires à faire lire à leurs élèves. Ils ont envie de leur faire partager un texte qu'ils ont aimé. Je viens parfois en cours avec une nouvelle que je lis avec mes élèves, qui adorent ça (de une parce que pendant ce temps-là, je ne leur demande pas de trouver un champ lexical dans tel ou tel poème ou extrait de roman). Ils s'installent, je leur lis une histoire. Et parmi ces élèves, aucun n'a de parent qui prend le temps, le soir, de lui lire une histoire. Perso, c'est ce moment privilégié avec mes parents qui m'a donné envie de lire, puis c'est une institutrice qui m'a montré comment lire "dans ma tête" plutôt qu'à haute voix qui a lancé la machine. Il y avait la lecture plaisir et la lecture "institutionalisée" où on nous apprenait le fond, la forme et j'en passe d'un poème de Baudelaire qu'on décortiquait méthodiquement. Je n'ai pas voulu faire d'études de Lettres à cause de ça, ça me rendait malade qu'on mâchouille de cette façon des poèmes. Maintenant, j'enseigne le Français (et l'Histoire-Géo) et j'ai toujours une pensée pour cette horreur quand j'étudie la poésie et je comprends que je dois passer par les figures de styles, la versification pour donner du sens au texte pour des élèves qui aiment bien le formatage.
Je suis aussi en train de faire le Cid en bande dessinée avec mes BEP et ça passe très bien.

[Anne]

J'édite!

[dracosolis]

désolée corinne je partage pas ton point de vue sur l'analyse des poèmes (et de tous les autres textes) certes la poésie y perd (et encore ça reste à prouver) mais le plaisir de la compréhension ou au moins de la tentative de comprendre la démarche stylistique d'un auteur est indéniable
lorsqu'on maîtrise l'outil évidemment


j'ajoute que lorsqu'il s'agit d'étudier une BD je préfère un scénar original pondu pour la BD
genre les grands classiques type astérix ou gotlib ou des trucs plus récents, tella ballade de la mer salée en troisième ou autre


j'avoue qu'une adaptation déjà ciné, ça me gonfle
quand un texte existe je cherche pas un succédanné, de la même façon que je ferai pas étudier une novellisation
mais bon c'est ma démarche

[Anne]

Idem...Comme c'est étrange...

ben non
en fait ces connards incompétents ont pas su nous passionner, tu vois...

Je ne sais pas.
J'ai jamais eu de prof de français passionnant (en plus j'ai eu ma mère 3 ans).
Intéressant parfois.
Mais je ne demandais pas ça aux profs. Je leur demandais un savoir/une évaluation. Le reste, je l'apprenais malgré eux, en dehors d'eux.
Le prof-révélation, celui qui bluffait ou qui exaltait, ce n'était pas mon truc.
Je crois, d'après les avis que j'ai lus, que certains attendaient trop des profs...Plus que de l'enseignement, une sorte de manuel de vie/de comportement de lecteur.

Mais il faut s'habituer à l'idée qu'on enseigne une matière affective...