Pour Mélanie :
Plusieurs des romans du cycle correspondent à un tournant. À commencer par Mélusath qui scelle la structure à venir en offrant une suite commune aux deux premiers, jusqu'alors indépendants, et y introduit la dimension fantastique.
Nuit de Colère est le cinquième volume : il se situe donc au milieu de l'ensemble. De plus, il correspond à mon retour dans les littératures de l'imaginaire, ce qui m'a donné (consciemment ou non) une plus grande liberté dans l'usage des éléments fantastiques et/ou science-fictionnels. Enfin, Roger Bozzetto a signalé dans un de ses articles qu'avec Nuit de colère, la tragédie faisait son entrée dans cet univers. Je suis assez d'accord avec cette analyse : auparavant, j'étais plus dans le registre du mélodrame.
Pour les séries télé, le lien évident est la structure "feuiletonnesque". Mais celle-ci me tenait déjà à cœur quand, à douze ans, j'achetais Tintin toutes les semaines ! Par ailleurs, il y a sans doute des influences, mais pas forcément conscientes. La plus notoire est celle de David Boreanaz / Angel sur le personnage de Kantor
Pour Fabien Lyraud :
Non, l'écriture télé ne me tente pas une seconde. Un scénario télé n'est pas une "œuvre" : c'est le support d'une œuvre que réalisera quelqu'un d'autre. Et puis je ne suis pas attiré par l'univers de la télé, qui semble terriblement contraignant pour des raisons économiques. Dans un roman, les effets spéciaux ne coûtent pas un centime : dans un épisode de série, leur prix devient le critère principal. A quoi bon s'imposer une telle contrainte ?