La LDH n'est pas là pour nous parler du pays des bisounours, hein, c'est une vigie sur les problèmes réels et potentiels. Si y'avait pas de problème, le LDH n'existerait pas.Erion a écrit :[
Justement, le truc qui me chiffonne, c'est que la LDH ne fait appel à la SF que pour présenter une vision angoissante de la société et de son avenir.
La Volte : Nouvelles technologies et atteintes à l’humain
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Après des années de cérémonie du Thé, il n’y a rien de meilleur que de vomir de la Bière.
- jlavadou
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Je ne vois pas où est le problème à partir du moment où l'appel à texte stipule explicitement son objectif, qui rejoint ceux de la LDH : mettre en garde les gens sur les aliénation qui les guettent. Après, qu'elle ait choisi la SF pour le faire, je ne vois pas ce qu'il y a de mal. Pour une prochaine anthologie ils choisiront autre chose.
Certes, il y a peut-être dans leur intitulé une maladresse, mais je crois que ce qu'ils ont voulu dire, c'est que les nouvelles technologies _peuvent_ être utilisées comme outil de coercition, et non pas _sont_ un outil de coercition.
Si leur cheval de bataille, c'est la privation des libertés humaines, il n'y a aucun mal à s'interroger sur le rôle des nouvelles technologies comme moyen de privation de liberté. Après, ils auraient pu prendre l'autre côté, à savoir comment les technologies peuvent sauver les libertés. Ce n'est pas leur choix, point.
Certes, il y a peut-être dans leur intitulé une maladresse, mais je crois que ce qu'ils ont voulu dire, c'est que les nouvelles technologies _peuvent_ être utilisées comme outil de coercition, et non pas _sont_ un outil de coercition.
Ils ne font état ici que d'une possiblité d'exploitation des technologies, ils n'en font pas le procès.L’objectif de ce recueil est donc de montrer, au travers d’histoires courtes et imaginaires, l’évolution actuelle de notre société vers un contrôle accru sous la pression de ces technologies diffuses.
Si leur cheval de bataille, c'est la privation des libertés humaines, il n'y a aucun mal à s'interroger sur le rôle des nouvelles technologies comme moyen de privation de liberté. Après, ils auraient pu prendre l'autre côté, à savoir comment les technologies peuvent sauver les libertés. Ce n'est pas leur choix, point.
Oui, Frédéric Lefèvre dit la même chose. Je crois pas que ce soit un bien.rmd a écrit :La LDH n'est pas là pour nous parler du pays des bisounours, hein, c'est une vigie sur les problèmes réels et potentiels. Si y'avait pas de problème, le LDH n'existerait pas.Erion a écrit :[
Justement, le truc qui me chiffonne, c'est que la LDH ne fait appel à la SF que pour présenter une vision angoissante de la société et de son avenir.
L'action de la LDH est une chose. Les projets culturels de la LDH, c'en est une autre.
Je croyais, benoîtement, que les droits de l'Homme étaient une oeuvre libératrice, désaliénante, permettant à chacun de vivre selon ses désirs et sa vie, bref, une oeuvre pour le présent et l'avenir. Si, tout ce que l'on peut envisager de l'avenir, c'est juste que les nouvelles technologies sont coercitives, aliénantes et destructrices de l'humain, c'est pitoyable.
Le boulot de la LDH, il est de dénoncer le climat actuel, la volonté politique/économique de restreindre les droits des personnes, pas de faire des "nouvelles technologies" un bouc émissaire.
C'est précisément parce que la LDH se trompe de combat, que ça m'inquiète.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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Oui, et j'ai aussi le droit de dire que c'est un cliché éculé, et qu'encore une fois, la SF ne sert qu'à encourager le même climat de peur et de parano.jlavadou a écrit : Certes, il y a peut-être dans leur intitulé une maladresse, mais je crois que ce qu'ils ont voulu dire, c'est que les nouvelles technologies _peuvent_ être utilisées comme outil de coercition, et non pas _sont_ un outil de coercition.
(...)
Si leur cheval de bataille, c'est la privation des libertés humaines, il n'y a aucun mal à s'interroger sur le rôle des nouvelles technologies comme moyen de privation de liberté. Après, ils auraient pu prendre l'autre côté, à savoir comment les technologies peuvent sauver les libertés. Ce n'est pas leur choix, point.
Déjà que les médias, le gouvernement utilise ce climat en permanence pour assurer sa propagande, qu'une association comme la LDH en fasse de même en se servant de la SF, ça me gène. Face à un tel climat, il aurait été préférable, à mon goût, de prendre l'option inverse. C'était plus subversif, plus original, et plus combatif.
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rmd a écrit :Si y'avait pas de problème, le LDH n'existerait pas.
rmd a écrit :du pays des bisounours
C'est des communistes à la LDH?
Ou bien tu es communiste, hein, au fond de toi avoue. Voir l'encart en haut à gauche: http://www.humanite.fr/
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Si tu veux, seulement, il n'est pas idiot, tu l'admettras, de s'intéresser à l'impact des technologies sur les modes de surveillance et de contrôle d'une part, et sur les comportements individuels d'autre part. Pas d'accord avec vous, donc. L'outil en lui-même n'est pas qu'une donnée annexe, secondaire, mais une donnée essentielle. Non Stéphane, elle n'est d'ailleurs pas qu'un simple outil. Relis Totalement inhumaine de Jean-Michel Truong !Erion a écrit :Et enfin, j'en ai ras-le-bol, mais vraiment, de ne voir dans les technologies qu'une source d'aliénation.
Décidément, toujours d'accord.Erion a écrit :Le boulot de la LDH, il est de dénoncer le climat actuel, la volonté politique/économique de restreindre les droits des personnes, pas de faire des "nouvelles technologies" un bouc émissaire.
C'est précisément parce que la LDH se trompe de combat, que ça m'inquiète.
Je me disais, aussi : en temps normal, je suis bien un abject droit-de-l'hommiste, tout de même, même si dans une autre crèmerie...
Mais, pour faire une comparaison débile (j'en suis bien conscient) : j'imagine un type du XVIIIe siècle, dénonçant l'usage de la torture et les archaïsmes de la répression pénale. Bon, OK. J'applaudis. Maintenant, j'imagine le même type écrire un texte contre les recherches en matière d'électricité ou de chimie, parce qu'aux XIXe et XXe, on pourra torturer avec.
...
Ben, euh...
Non, décidément, en ce qui me concerne, je trouve ça un peu regrettable. Parce que, inutile de se leurrer, il y a un état d'esprit derrière. J'ai des potes gauchiss' (que je n'ai pas encore dénoncés...) qui me font régulièrement circuler des tracts ou machin anti-nanos, etc. Totalement unilatéraux. Et bien dans le sens du discours des Voltés de Damasio dans La Zone du dehors. A force, honnêtement, ça m'agace. Et comme la plupart des trucs unilatéraux, je trouve ça au mieux inutile, au pire contre-productif.
Le caractère tout de même passablement encadré de l'AT me gêne un peu, aussi / du coup.
Et je décèle, peut-être à tort, derrière tout ça une sorte d'idée de "fonction" de la littérature de science-fiction, prophétique façon Cassandre, qui me paraît plus nuisible au genre que réellement pertinente.
Si le positivisme béat est une aberration, la technophobie à tendance réac l'est tout autant. Je trouverais plus intéressant de chercher un juste milieu...
'fin, en l'état, présentée comme ça, cette antho ne m'intéresse pas. Pas plus qu'une antho qui me dirait que les pollueurs c'est des méchants. Oui, certes, mais encore ?
Maintenant, faut voir les textes... Mais je suis doutes et soupirs tristounets, en attendant.
Modifié en dernier par Nébal le mer. janv. 14, 2009 5:04 pm, modifié 1 fois.
Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
Oh, il n'est pas non plus idiot de s'intéresser à l'influence de la culture potagère en basse-normandie sur l'exode rural, mais encore une fois, ce n'est pas mon propos.Transhumain a écrit : Si tu veux, seulement, il n'est pas idiot, tu l'admettras, de s'intéresser à l'impact des technologies sur les modes de surveillance et de contrôle d'une part, et sur les comportements individuels d'autre part. Pas d'accord avec vous, donc.
1/ Il se trouve que j'ai suivi de près l'anthologie "pouvoirs critiques" de Milleman chez Nestivequen, et dedans il y avait "l'oeil de Caïn" de Jean-Marc Ligny, qui traitait déjà le sujet. Donc, c'est pas l'originalité du sujet qui transcende le projet de la LDH.
2/ Dans un contexte FORTEMENT hostile aux nouvelles technologies (soit pour cause d'atteinte aux enfants, ou piratage de la culture, ou surveillance des individus), faire ENCORE UNE FOIS une antho pour les accuser, je trouve ça malsain. Ca fait de la LDH une sorte de porte-flingue de gens comme Fréderic "pulp fiction" Lefèvre, Pascal "starac" Nègre et autres individus qui n'ont de cesse QUE de restreindre la liberté sur le net. En participant à ce climat, la LDH ne fait tout simplement pas son boulot, elle alimente la machine à parano.
3/ C'est pourquoi, si on veut s'interroger aux rapports entre "nouvelles technologies" et "droits de l'homme", il vaut mieux le faire sous un angle positif, et de manière claire. C'est plus difficile, ça repose sur une démarche plus complexe. Bref, c'est plus intéressant et plus subversif que l'énième cliché sur "1984".
Ben, justement, contrairement à ce que laisse penser l'appel à texte, ce n'est clairement pas un domaine "rarement questionné". Au contraire, c'est tellement labouré que les sillons sont marqués pour des dizaines d'années encore. J'aurais préféré que la Volte et la LDH défrichent une autre terre. Là, ça m'aurait sans doute intéressé, j'aurais trouvé le défi excitant. Ce n'est pas le cas ici.Relis Totalement inhumaine de Jean-Michel Truong !
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gutboy a écrit :Je me demandais qui ferait le lienrmd a écrit :Voir l'encart en haut à gauche: http://www.humanite.fr/
Après des années de cérémonie du Thé, il n’y a rien de meilleur que de vomir de la Bière.
La SF, c'est quand même un peu poser une innovation scientifique dans le champ social et voir où ça pète, non ?
Sinon, je peux vous faire 30 000 signes sur les joies du lave linge, du lave vaisselle, de l'aspirateur qui passe tout seul, du frigo qui se remplit comme un grand et de la joie que ça m'inspire, mais on risque de s'ennuyer. (Sauf si je profite du temps gagné pour coucher avec un superbe gigoloïde, évidemment, le sexe étant le seul sujet capable d'être à la fois positif et intéressant).
Les gens heureux n'ont pas d'histoire, même en 3D.
Sinon, je peux vous faire 30 000 signes sur les joies du lave linge, du lave vaisselle, de l'aspirateur qui passe tout seul, du frigo qui se remplit comme un grand et de la joie que ça m'inspire, mais on risque de s'ennuyer. (Sauf si je profite du temps gagné pour coucher avec un superbe gigoloïde, évidemment, le sexe étant le seul sujet capable d'être à la fois positif et intéressant).
Les gens heureux n'ont pas d'histoire, même en 3D.
Justement, les innovations technologiques peuvent modifier positivement la société, et ça peut être une chance pour le développement des droits de l'Homme.Katioucha a écrit :La SF, c'est quand même un peu poser une innovation scientifique dans le champ social et voir où ça pète, non ?
Il y a une marge énorme entre la béatitude technologique style Attali, et le catastrophisme. Il y a aussi une marge ENORME entre accuser les nouvelles technologies de nous aliéner et dénoncer la mentalité actuelle et les dérives de la société.Les gens heureux n'ont pas d'histoire, même en 3D.
Le passé n'était pas meilleur sans les nouvelles technologies, les gens ne sentaient pas moins de pression sociale. De la même manière que la pédophilie n'a pas attendu Internet pour exister, la surveillance et la limitation des droits individuels n'a clairement pas besoin d'internet ou de la biométrie pour exister.
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Non, tu n'es pas tout seul. Nous sommes apparemment peu nombreux, mais c'est à son faible effectif qu'on reconnaît l'élite ;-)rmd a écrit :Dites-moi, suis-je le seul à trouver positif qu'une association comme la LDH puisse considérer que la SF soit un moyen de réflexion sur l'évolution de la société ?
Moi, ce qui me scie dans cette discussion, c'est le coeur des vierges effarouchées qui crient au sacrilège à l'idée que l'on puisse utiliser la SF pour critiquer le progrès technique. Naïf que je suis, j'avais pourtant l'impression que c'était ce que faisait une bonne partie de la SF depuis un paquet d'années (au moins depuis que les Américains ont organisé un TP de physique à Hiroshima..).
Alors, le seul truc qu'on peut reprocher à la LDH dans cette affaire, c'est de ne pas briller par son originalité, mais, primo, comme tu le fais remarquer, c'est quand même plutôt positif de voir la Sf se "vulgariser" par ce biais-là ; deuxio, si on n'écrivait que des textes originaux, les rayons des bibliothèques seraient peu remplis...
Jean-François.
OK, sauf que là, ce qui me gêne, c'est que la dénonciation fait partie du cahier des charges. Ca laisse peu de marge...
Et ça a un côté "vous devez écrire ça" et "vous devez pensez ça" qui me déplait fortement (et que je ne trouve pas très "droits de l'homme" dans l'esprit).
Enfin, dire tout haut ce que tout le monde dit déjà tout haut, je n'en vois pas vraiment l'intérêt. Des textes de ce genre, de fiction ou non, j'en ai déjà trop. Des bons, c'est plus rare, certes...
Et ça a un côté "vous devez écrire ça" et "vous devez pensez ça" qui me déplait fortement (et que je ne trouve pas très "droits de l'homme" dans l'esprit).
Enfin, dire tout haut ce que tout le monde dit déjà tout haut, je n'en vois pas vraiment l'intérêt. Des textes de ce genre, de fiction ou non, j'en ai déjà trop. Des bons, c'est plus rare, certes...
Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
Ce n'est pas la vierge effarouchée, c'est justement que ce n'est pas nouveau, et que c'est lassant. On peut pas d'une part dire que la fantasy, c'est toujours un peu la même histoire, et faire des appels à textes en SF qui ne font que renforcer ça.JFS a écrit : Moi, ce qui me scie dans cette discussion, c'est le coeur des vierges effarouchées qui crient au sacrilège à l'idée que l'on puisse utiliser la SF pour critiquer le progrès technique. Naïf que je suis, j'avais pourtant l'impression que c'était ce que faisait une bonne partie de la SF depuis un paquet d'années (au moins depuis que les Américains ont organisé un TP de physique à Hiroshima..).
Je fais une grande différence entre un Appel à Texte comme celui d'Appel d'Air (même si pour tout un tas de raisons, je ne partage pas le projet) qui s'attaque au contexte, au climat, à ce qui traîne dans l'air, et se sert de la SF pour le mettre en valeur, et cet appel à texte, qui s'attaque à la technologie, au moteur de la SF, pour servir le climat de peur et d'angoisse.
Pourquoi ne pas innover ? La SF ne pourrait QUE raconter des histoires sur l'absence d'avenir, sur la fin de l'Humanité ? Y'a vraiment rien à sauver dans le progrès ? Et surtout, est-ce bien la technologie qui est la cause ? Pourquoi la stigmatiser comme support de l'atteinte à l'humain ?
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En fait, ça, ça aurait été vachement mieux comme intitulé d'AT.Erion a écrit : "nouvelles technologies" et "droits de l'homme",
Et sinon, je veux un lave-vaisselle (je l'aurai un jour !) et j'ai découvert ce soir qu'il existait des roquettes de type Katioucha (je ne parle pas de salades), et qu'il y a un rappel pour défaut de sécurité des utérus en peluche et qu'on n'en trouve plus (du coup, j'en veux un)
Je ne suis même pas étonnée.
Pour Nébal > j'ai appris hier qu'on se prenait des méga-bouffées de nanoparticules à chaque usage du grille-pain (source : analyste métrologiste de l'Inéris, essais menés dans la maison témoin du CSTB), presque aussi bien qu'un diesel sans filtre à particules. J'espère que tes amis sont contre le pain grillé !