Les écrivains français les plus vendus en 2008
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Il y a malheureusement une tendance de certains journalistes critiques de la grande presse de faire croire que les auteurs les plus vendus sont aussi les meilleurs. D'ailleurs on devrait se demander quel impact ont les critiques littéraires des quotidiens et hebdomadaires nationaux ont sur les ventes.
Le Monde est sans doute un des rares à avoir des critiques SF/fantasy et ce depuis longtemps. Mais ces derniers temps les chroniques de Jacques Baudou ont tendance à fondre comme neige au soleil. Aprés dans les autres quotidiens je crois qu'il y a quelques critiques à Libé mais je ne sais pas qui tient la rubrique. A part ça pas grand chose. Et je ne vous parle pas de la presse régionale où existe aussi des pages livres ou des suppléments livres. Chez moi c'est Le Populaire du Centre, aussi bien dans les pages culturelles du vendredi que dans la pages littéraire du supplément du dimanche pas de SF ou de fantasy. Après il ne faut peut être pas s'étonner de ne pas trouver de Sf et de fantasy dans les meilleures ventes vus que pour la majorité des Français c'est une littérature invisible vu que l'on en parle pas dans les médias.
Le Monde est sans doute un des rares à avoir des critiques SF/fantasy et ce depuis longtemps. Mais ces derniers temps les chroniques de Jacques Baudou ont tendance à fondre comme neige au soleil. Aprés dans les autres quotidiens je crois qu'il y a quelques critiques à Libé mais je ne sais pas qui tient la rubrique. A part ça pas grand chose. Et je ne vous parle pas de la presse régionale où existe aussi des pages livres ou des suppléments livres. Chez moi c'est Le Populaire du Centre, aussi bien dans les pages culturelles du vendredi que dans la pages littéraire du supplément du dimanche pas de SF ou de fantasy. Après il ne faut peut être pas s'étonner de ne pas trouver de Sf et de fantasy dans les meilleures ventes vus que pour la majorité des Français c'est une littérature invisible vu que l'on en parle pas dans les médias.
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- orcusnf
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j'ai précisé écrivain.bormandg a écrit :Si tu inclus Werber, tu as déjà le n°1...orcusnf a écrit :et un top 10 des écrivains sf ?
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Tu n'as pas précisé "Bon" écrivain. Même si on le rejette comme mauvais vulgarisateur de la SF, Werber reste un écrivain, et un écrivain de SF. Ou alors parle d'un top 10 des écrivains français PUBLIéS en collection de SF.orcusnf a écrit :j'ai précisé écrivain.bormandg a écrit :Si tu inclus Werber, tu as déjà le n°1...orcusnf a écrit :et un top 10 des écrivains sf ?

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
- Eric
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+1. Je me souviens d'une émission de télé qui se voulait "rentre-dedans", et où Lévy était invité. Petit reportage avant, avec l'intervention d'un critique de Lire ou du Monde des livres, enfin d'un canard où les gars qui écrivent dedans sont sensés savoir de quoi ils parlent, à qui – séquence provocation – on demande ce que ça vaut vraiment Lévy, d'un point de vue littéraire. Et là, le gars, hyper méchant, qui dit : "Bon, son deuxième roman est vraiment moyen, mais Si c'était vrai est un vrai bon bouquin."Fabien Lyraud a écrit :Il y a malheureusement une tendance de certains journalistes critiques de la grande presse de faire croire que les auteurs les plus vendus sont aussi les meilleurs.
Or, je suis désolé, mais on peut retourner ça dans tous les sens, mais non ! Si c'était vrai n'est pas un bon roman. Pas même un bon produit (ce que, par exemple, est le Da Vinci Code, ce qui rend son succès logique, et dans un sens, mérité). Ça n'a pas pu échapper à un critique littéraire, mais cette espèce de tartufferie dans le consensuel entretient une sort d'hallucination collective qui permet à des tâcherons comme Lévy (car c'est indubitablement un tâcheron) de prospérer. C'est ça que je trouve consternant. Bien plus que de retrouver toujours les même dans le tiercé de têtes des plus grosses vaches laitières.
Cela étant, je ne pensais pas que Fred Vargas vendait autant. Je la situais plutôt dans les 100 / 200 000 ex. Ce qui n'est déjà pas si mal...
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
- Eric
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À 20 et quelques euros le bouquin, j'espère bien.
Et puis bon... ça alimente les conversations dans les dîners en ville.
Ça doit tout de même être une sensation étrange – que j'expérimente à vrai dire assez peu – que de parler avec quelqu'un d'un bouquin qu'on a lu tous les deux (enfin, en dehors des réus actusf et des descentes chez Scylla, s'entend...)
Et puis bon... ça alimente les conversations dans les dîners en ville.
Ça doit tout de même être une sensation étrange – que j'expérimente à vrai dire assez peu – que de parler avec quelqu'un d'un bouquin qu'on a lu tous les deux (enfin, en dehors des réus actusf et des descentes chez Scylla, s'entend...)
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
Cela étant, le succès de Marc Lévy me semble aussi incongru que celui d'Umberto Eco. Aux deux extrémités de la littérature, on a deux écrivains qui vendent beaucoup, et en dehors de ce qu'ils peuvent prétendre.
Car, honnêtement, sans "le nom de la rose" qui lirait Eco ? Je veux dire, au-delà d'un cercle de gens cultivés et érudits. Or, il s'agit d'un vendeur à plus de 100 000 exemplaires.
A l'opposé, Marc Lévy écrit certes, de mauvais livres, mais ça se lit facilement, c'est romantico-nunuche, et il est passé à la télé (merci Spielberg). Il avait donc toutes les qualités pour intéresser une partie du public, qui ensuite a lancé la machine. C'est là où, Eric, je nuancerais ton propos. Je suis d'accord que c'est presque une insulte à la littérature, mais le fait que le succès soit constant montre qu'il y a autre chose que des mauvais livres. Un lecteur peut se faire avoir une fois, pas 5 ou 6 fois de suite. Maintenant, j'ai peur que le truc qui attire les lecteurs de Lévy soit désolant pour notre compréhension de la nature humaine, mais il existe (faudrait faire une sociologie des lecteurs de Marc Lévy pour comprendre. Je sais qu'ils existent, j'en ai rencontrés, mais c'était toutes des femmes. De là à en déduire un syndrome Harlequin, il n'y a qu'un pas que je ne franchirai pas.).
Bref, Marc Lévy, c'est comme Paulo Coehlo, des livres qui font hurler ceux qui savent lire, mais savent capter quelque chose. Cette capacité (même si elle repose sur de la bêtise ou au moins de la nunucherie) est leur talent, en dehors de toute considération littéraire. Bon, constater le vide, ça fait peur, mais c'est le même mécanisme qui explique qu'Umberto Eco ait un succès aussi important alors que ses livres ne prétendent à aucun succès populaire. Il existe des auteurs qui, pour des raisons nous échappant, fondent leur succès sur autre chose que les qualités intrinsèques de leur ouvrage (disons que la qualité de leur livre est une variable indépendante de leur succès). Le texte disparaît derrière le nom.
A peu près tous les auteurs souhaitent/désirent qu'on s'intéresse davantage au texte qu'au nom, mais au final, l'inverse est financièrement plus rentable.
Car, honnêtement, sans "le nom de la rose" qui lirait Eco ? Je veux dire, au-delà d'un cercle de gens cultivés et érudits. Or, il s'agit d'un vendeur à plus de 100 000 exemplaires.
A l'opposé, Marc Lévy écrit certes, de mauvais livres, mais ça se lit facilement, c'est romantico-nunuche, et il est passé à la télé (merci Spielberg). Il avait donc toutes les qualités pour intéresser une partie du public, qui ensuite a lancé la machine. C'est là où, Eric, je nuancerais ton propos. Je suis d'accord que c'est presque une insulte à la littérature, mais le fait que le succès soit constant montre qu'il y a autre chose que des mauvais livres. Un lecteur peut se faire avoir une fois, pas 5 ou 6 fois de suite. Maintenant, j'ai peur que le truc qui attire les lecteurs de Lévy soit désolant pour notre compréhension de la nature humaine, mais il existe (faudrait faire une sociologie des lecteurs de Marc Lévy pour comprendre. Je sais qu'ils existent, j'en ai rencontrés, mais c'était toutes des femmes. De là à en déduire un syndrome Harlequin, il n'y a qu'un pas que je ne franchirai pas.).
Bref, Marc Lévy, c'est comme Paulo Coehlo, des livres qui font hurler ceux qui savent lire, mais savent capter quelque chose. Cette capacité (même si elle repose sur de la bêtise ou au moins de la nunucherie) est leur talent, en dehors de toute considération littéraire. Bon, constater le vide, ça fait peur, mais c'est le même mécanisme qui explique qu'Umberto Eco ait un succès aussi important alors que ses livres ne prétendent à aucun succès populaire. Il existe des auteurs qui, pour des raisons nous échappant, fondent leur succès sur autre chose que les qualités intrinsèques de leur ouvrage (disons que la qualité de leur livre est une variable indépendante de leur succès). Le texte disparaît derrière le nom.
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ya eu romain gary, mais c'est pas de la sf. ( 2 fois le goncourt)
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Il faut aussi tenir compte du comportement irrationnel des lecteurs. Combien d'entre-eux achètent des livres simplement pour dire : "moi aussi je l'ai" et finalement le laissent au fond de leur bibliothèque. Ça fait bien sûr monter les ventes pour un auteur, mais ça ne veut pas dire pour autant qu'il est systématiquement lu par ceux qui ont acheter ses livres.Erion a écrit :Cela étant, le succès de Marc Lévy me semble aussi incongru que celui d'Umberto Eco. Aux deux extrémités de la littérature, on a deux écrivains qui vendent beaucoup, et en dehors de ce qu'ils peuvent prétendre.
Car, honnêtement, sans "le nom de la rose" qui lirait Eco ? Je veux dire, au-delà d'un cercle de gens cultivés et érudits. Or, il s'agit d'un vendeur à plus de 100 000 exemplaires.
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Combien d'individus achètent les Goncourt et les Renaudot pour faire bien dans leur bibliothèque ? Dans une certaine bourgeoisie il y a des livres qu'il faut avoir pour tenir son rang (l'intégrale de Proust par exemple) et même si ils ne les lisent pas ils les achètent quand même.justi a écrit :Je me demandais en passant si les écrivains les plus vendus étaient aussi les plus lus.
Le snobisme est un des ennemis de la bonne littérature.
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sand a écrit :Quel est l'auteur qui ayant eu plein de reconnaissance et de prix, a pris un pseudonyme pour son roman suivant, juste histoire de voir ?
(et ce roman a eu un prix)
Parlons-nous exclusivement de SF? Marc Levy, c'est de la SF? Eco (encore que lui ne récuserait pas complètement l'étiquette)?orcusnf a écrit :ya eu romain gary, mais c'est pas de la sf. ( 2 fois le goncourt)
Par contre il y a là un changement de sujet: même si le Goncourt provoque une certaine quantité d'achats (encore qu'il arrive exceptionnellement que le public ne suive pas), c'est un prix de jury. Gary n'a pas écrit un roman pour le public, mais pour un jury qu'il connaissait... Et la question "Pourquoi le public achète-t-il de confiance le titre distingué par le jury du Goncourt et pas celui distingué par les lecteurs du Rosny Aîné ou par le jury du Grand Prix de l'Imaginaire?" est une autre question que celle du fil en cours.

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+1Fabien Lyraud a écrit :Le snobisme est un des ennemis de la bonne littérature.
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Non. Le snobisme est non correlé à la valeur de la littérature. Il n'apporte rien à un bon livre, il n'enlève rien à un mauvais.marc a écrit :+1Fabien Lyraud a écrit :Le snobisme est un des ennemis de la bonne littérature.

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Re: Les écrivains français les plus vendus en 2008
Ça me fait plutôt plaisir d'y voir Fred Vargas, perso, je n'ai pas lu grand chose d'elle mais je garde un très bon souvenir de ce que j'ai lu (surtout Pars vite et reviens tard).Razheem L'insensé a écrit :Personnellement, en voyant les 5 premiers déjà, j'ai arrêté ensuite, ça me donne envie de vomir.