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par Nometon » mar. janv. 20, 2009 3:03 pm
Juste quelques petites précisions sur cet appel à textes.
Pour mémoire, c'est Olivier Gainon, au sein de La Volte, qui assure la direction éditoriale de l'ouvrage.
Ceci n'est donc que mon avis...
La Volte a depuis ses débuts l'ambition de surprendre, d'étonner plutôt que d'être dans le ton. Dans le cas particulier, le choix de publier un recueil en collaboration avec la LDH implique, nécessairement, de s'associer aux finalités de cet organisme. Le texte de l'appel s'en ressent.
Cela étant, chaque auteur reste libre de faire sien le sujet, d'offrir une histoire sombre ou lumineuse, ironique, poétique, édifiante, crispante, envolée ou tout ce que l'on peut imaginer.
Je voudrais quand même rebondir sur la question de la vision pessimiste ou optimiste que l'on peut avoir des techniques et des sciences. En partant d'un simple exemple. Avant le XXe siècle, il était d'usage de tuer, c'est une vieille habitude humaine. Mais cette époque a innové avec la dimension industrielle de la mort. De Verdun à Hiroshima, en passant par les déportations et les camps. La possibilité de cette industrie reposait sur des innovations technologiques (la chimie, l'atome), d'organisation (militaire et d'infrastructure), économique (taylorisme, crise, concentration des firmes) et politique (propagande de masse). Bien au-delà des seules technologies, c'est toute une société, dans de nombreuses composantes, qui l'a rendue possible. La question dépasse largement le strict impact de la science.
Alors, il n'y a peut-être plus rien à inventer dans "L'atteinte à l'humain"... ou peut-être que si. Que l'on ait une vision joyeuse ou critique du futur, l'enjeu essentiel de cet appel est pour moi de saisir l'esprit de nos sociétés à venir. D'en deviner l'alchimie. Et d'en faire matière à une histoire.
Et à chacun ses rêves ou ses cauchemars ! On peut avoir envie de se faire peur ou de se faire plaisir. La liberté, sur le sujet, me paraît totalement de mise !
(Norbert M.)