"La SF, c'est de la fantasy avec des boulons (ou pas...
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"La SF, c'est de la fantasy avec des boulons (ou pas...
"La science-fiction, c'est de la fantasy avec des boulons" (ou pas…) est le titre d'un article de Simon Bréan sur Génération SF.
voici le début :
""La science-fiction, c'est de la fantasy avec des boulons" (ou pas…)
Cette définition à deux inconnues de l'inénarrable Terry Pratchett rapproche de manière lapidaire deux types de fiction, aussi mal délimité l'un que l'autre, à la fois en théorie littéraire et dans l'édition. A l'en croire, les personnages de ces fictions, les objets, les phénomènes étranges et plus largement les mondes qu'ils peuplent seraient interchangeables et la différence entre eux ne serait que cosmétique. Suivant cette logique, science-fiction et fantasy produiraient, de la même manière, des mondes fictionnels qui fonctionnent comme des alternatives au monde réel et ne se distingueraient que par le genre d'explication fourni pour justifier leurs bestiaires respectifs, soit par la science, soit par la magie, laquelle ne serait au fond qu'une science sans boulons.
Néanmoins, magie et science ne sont pas que des mots, ni les deux faces d'une même chose."
voici le début :
""La science-fiction, c'est de la fantasy avec des boulons" (ou pas…)
Cette définition à deux inconnues de l'inénarrable Terry Pratchett rapproche de manière lapidaire deux types de fiction, aussi mal délimité l'un que l'autre, à la fois en théorie littéraire et dans l'édition. A l'en croire, les personnages de ces fictions, les objets, les phénomènes étranges et plus largement les mondes qu'ils peuplent seraient interchangeables et la différence entre eux ne serait que cosmétique. Suivant cette logique, science-fiction et fantasy produiraient, de la même manière, des mondes fictionnels qui fonctionnent comme des alternatives au monde réel et ne se distingueraient que par le genre d'explication fourni pour justifier leurs bestiaires respectifs, soit par la science, soit par la magie, laquelle ne serait au fond qu'une science sans boulons.
Néanmoins, magie et science ne sont pas que des mots, ni les deux faces d'une même chose."
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
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Bon nombre de texte de SF n'utilisent les éléments scientifiques et techniques comme décor uniquement. Le propos est plutôt philosophique dans bon nombre de textes classiques ou alors les sciences humaines sont plus présentes que les sciences dures. (c'était la tarte à la crème il y a quelques mois sur les blogs anglo saxons).
Dune de Frank Herbert parle de science politique, d'économie et de théologie principalement. Fondation d'Asimov est basé sur la philosophie historique. Vance ou Le Guin utilisent des éléments anthropologiques ou ethnologiques dans le but de construire des sociétés crédibles.
Bon nombre de space opera vont construire un cadre mythologique, prétexte à faire évoluer des héros plus grands que nature, les faire évoluer dans des sociétés exotiques etc...
Finalement bon nombre d'auteurs de fantasy utilisent aussi des données historiques, ethnologiques, anthropologiques ou philosophiques ou alors créent des récits mythologiques. Donc un rapprochement entre les deux genres existe quelque part.
Dune de Frank Herbert parle de science politique, d'économie et de théologie principalement. Fondation d'Asimov est basé sur la philosophie historique. Vance ou Le Guin utilisent des éléments anthropologiques ou ethnologiques dans le but de construire des sociétés crédibles.
Bon nombre de space opera vont construire un cadre mythologique, prétexte à faire évoluer des héros plus grands que nature, les faire évoluer dans des sociétés exotiques etc...
Finalement bon nombre d'auteurs de fantasy utilisent aussi des données historiques, ethnologiques, anthropologiques ou philosophiques ou alors créent des récits mythologiques. Donc un rapprochement entre les deux genres existe quelque part.
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Le blog impertinent des littératures de l'imaginaire :
http://propos-iconoclastes.blogspot.com
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- Eons
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J"ai un projet de roman qui aura l'apparence et le goût de la Fantasy (avec sorciers, dragons, elfes, magie et sortilèges - liste non exhaustive...) jusqu'aux dernières pages... où on découvrira que c'est en fait de la hard-SF.
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
Iain Banks a fait l'inverse dans "Against a Dark Background".
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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Le monde de la Culture de Banks se situe dans NOTRE monde.
Le monde du Seigneur des Anneaux, ne se situe pas notre monde.
C'est pour moi assez fondamental comme différence, MEME s'il y a plein de contre exemples, voire des courants qui jouent justement sur une ambiguité possible (et c'est heureux!).
Mais l'existence de ces courants, de ces contre exemple ne supprime pas cette distinction fondamentale.
Oncle Joe
Le monde du Seigneur des Anneaux, ne se situe pas notre monde.
C'est pour moi assez fondamental comme différence, MEME s'il y a plein de contre exemples, voire des courants qui jouent justement sur une ambiguité possible (et c'est heureux!).
Mais l'existence de ces courants, de ces contre exemple ne supprime pas cette distinction fondamentale.
Oncle Joe
Le critère de distinction que j'ai essayé de mettre en valeur dans ce petit texte n'enlève rien au fait que les deux genres ont de nombreux points communs, à la fois pour ce qui est de la préparation et de l'inspiration en amont, et pour ce qui est des objets apparents en aval. De plus, il existe de nombreux cas limites dans lesquels l'auteur brouille les pistes ou choisit de laisser la question en suspens. Je ne prétends pas avoir épuisé la question du rapport entre les deux genres, que ce soit pour les distinguer ou les rapprocher.
Euh ? Tu aurais parlé de "Inversions" pour aller dans le même sens j'aurais compris, mais là... euh ?Erion a écrit :Iain Banks a fait l'inverse dans "Against a Dark Background".
Anybody remotely interesting is mad in some way. (the 7th Doctor)
Blog HS après déménagement. En attendant, photos !
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…voir ma remarque sur les auteurs casse-pied qui font exprès de tourner ma belle théorie! Mais c'est justement parce qu'elle est vraie qu'ils essaient de la tourner. Na!Nicky a écrit :C'est ce que tu crois, mais c'est que tu n'as pas lu L'immortalité moins six minutes !Lensman a écrit :Le monde du Seigneur des Anneaux, ne se situe pas notre monde.
Oncle Joe
Inversions est de la SF de bout en bout, y'a aucune hésitation. En revanche, dans "Against a Dark Background", Banks a volontairement créé un monde SF avec une intrigue de fantasy (et a peu près tous les clichés de la fantasy y sont).Daelf a écrit :Euh ? Tu aurais parlé de "Inversions" pour aller dans le même sens j'aurais compris, mais là... euh ?Erion a écrit :Iain Banks a fait l'inverse dans "Against a Dark Background".
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Pas mal!justi a écrit :La fantasy c'est de la sf avec des boutons (d'acné le plus souvent).
En tout cas, il ne viendrait à personne l'idée de dire:
"La Fantasy, c'est de la SF sans boulon".
Il manquerait quelque chose, une fois les boulons enlevés. Quoi?
Plus j'y pense, plus je trouve que la réflexion du grand Terry, avec tout le respect qui lui est dû, ne mène nulle part... Remarque, c'était sans doute le but recherché...
Oncle Joe
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Il manque (en général, c'est justement là qu'on reconnait les rares bons livres de fantasy) quelque chose. La plupart des oeuvres publiées sous l'étiquettes fantasy sont effectivement des machines dans lesquelles on a collé tout et n'importe quoi en oubliant les boulons, le ciment et tous les accessoires de montage. Bon, cela ne vaut, bien sûr, que pour les 99% de merde qui encombrent les étagères. Et se vendent par milliers, voire par millions d'exemplaires, parce que les lecteurs apprécient la littérature "sans boulons" et qui ne tient pas debout.Lensman a écrit : En tout cas, il ne viendrait à personne l'idée de dire:
"La Fantasy, c'est de la SF sans boulon".
Il manquerait quelque chose, une fois les boulons enlevés. Quoi?
Oncle Joe

Une part de la fantasy, à laquelle appartient certainement Terry Pratchett, ne prétend PAS mener où que ce soit. La littérature n'est pas exclusivement formée d'oeuvres spéculatives.Lensman a écrit :Plus j'y pense, plus je trouve que la réflexion du grand Terry, avec tout le respect qui lui est dû, ne mène nulle part... Remarque, c'était sans doute le but recherché...
Oncle Joe

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."