faire publier son premier roman
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A une époque, je commandais des ouvrages autoédités, pour voir. Il y a des bouses, c'est à dire des livres trop contraints par l'obligation de faire littéraire. Mais il y a des choses surprenantes, surtout en poésie. Je me souviens d'une "Vie d'Evariste Galois" en vers qui m'a beaucoup servi.
Et puis, il y a des mémoires dont la seule ambition est d'être transmise aux enfants. Et puis, il y a des expulsions de souffrance qui servent au moins à leur auteur. Bon, l'écriture, c'est protéiforme, c'est ça qui est bon.
Et puis, il y a des mémoires dont la seule ambition est d'être transmise aux enfants. Et puis, il y a des expulsions de souffrance qui servent au moins à leur auteur. Bon, l'écriture, c'est protéiforme, c'est ça qui est bon.
hahahahahahahahaha....Cibylline a écrit :Etant donné que je ne pense pas que tous les bons textes trouvent un éditeur
Seule exceptions, celle citées par Katioucha : la poésie se vend trop mal pour que les éditeurs y soient assez nombreux pour publier tout ce qui peut avoir un intérêt. Et les mémoires, qui valent souvent peu sur la forme ce qui les rend impubliables, mais qui transmettent des tas de choses intéressantes sur des époques disparues.
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"
Alala, on ne va pas recommancer le débatLe_navire a écrit :hahahahahahahahaha....Cibylline a écrit :Etant donné que je ne pense pas que tous les bons textes trouvent un éditeur

Johan ne m'a pas convaincue et, étant donné l'impossibilité de mener des études statistiques, je maintiens que tout est possible... surtout face à un simple hahaha naviresque

St Thomas, me voilà !
Moi, j'ai écrit quelques bons textes, sauf qu'ils ne sont compréhensibles que par moi, car moi seule ai les clefs de ma propre pensée. Pour les publier, il a fallu que je les désosse et les dénature. Ma 1e version du "Goût de l'immortalité" était étouffante, mais elle avait plus de souffle que la version mi-polar mi-classique qui est sortie. Pareil pour un texte comme "Mater clamorosum", dont la 1e version en vieux françois était imbitable mais plus vibrante que celle qui est parue. Auteurs de bons textes, rebellez-vous ! Un texte n'est pas bon parce qu'il est vendable-vendu, et inversement ! Un prix de vente n'est pas une note sur 20 de votre copie ! Mais quand on veut être publié, i.e. faire résonner sa pensée dans le crâne des autres, il faut jeter des passerelles entre son cerveau et celui des autres.
- orcusnf
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pourtant l'actuelle version de mater clamosorum est superbe, j'imagine mal comment la première était meilleure !Katioucha a écrit :Moi, j'ai écrit quelques bons textes, sauf qu'ils ne sont compréhensibles que par moi, car moi seule ai les clefs de ma propre pensée. Pour les publier, il a fallu que je les désosse et les dénature. Ma 1e version du "Goût de l'immortalité" était étouffante, mais elle avait plus de souffle que la version mi-polar mi-classique qui est sortie. Pareil pour un texte comme "Mater clamorosum", dont la 1e version en vieux françois était imbitable mais plus vibrante que celle qui est parue. Auteurs de bons textes, rebellez-vous ! Un texte n'est pas bon parce qu'il est vendable-vendu, et inversement ! Un prix de vente n'est pas une note sur 20 de votre copie ! Mais quand on veut être publié, i.e. faire résonner sa pensée dans le crâne des autres, il faut jeter des passerelles entre son cerveau et celui des autres.
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- bormandg
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Et la SF? Maintenant que les tirages sont presque égaux à ceux de la poésie....Le_navire a écrit :hahahahahahahahaha....Cibylline a écrit :Etant donné que je ne pense pas que tous les bons textes trouvent un éditeur
Seule exceptions, celle citées par Katioucha : la poésie se vend trop mal pour que les éditeurs y soient assez nombreux pour publier tout ce qui peut avoir un intérêt. Et les mémoires, qui valent souvent peu sur la forme ce qui les rend impubliables, mais qui transmettent des tas de choses intéressantes sur des époques disparues.

N'empêche: l'auto-édition demeure la variante littéraire de l'envoi à Limoges des fonctionnaires.

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
- c.guitteaud
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Alors il faudrait que je demande ma mutation à Limoges. Je découvre une fraîcheur et un enthousiasme chez les auto-édités qui manquent à certains. Et ce sont des gens qui peuvent se remettre en question, qui ont conscience que leur démarche est le plus souvent mal vue, mais qui poursuivent un rêve, aussi petit (et non mesquin) soit-il. Je n'ai (pour l'instant) pas rencontré de gens avec des chevilles enflées et j'ai même vu (et lu) des livres autoédités de meilleure facture que des livres sortis des tiroirs de gros éditeurs. Les autoédités que j'ai rencontrés se renseignent sur la mise en page, par contre, apprennent et acceptent les conseils. J'ai lu dernièrement un Milady bourré de fautes que même ces autoédités si dénigrés n'auraient pas laissé passer.
Maintenant, il faut rendre à César ce qui est à César. Le but reste l'estampille d'un éditeur ayant pignon sur rue. Beaucoup font un travail remarquable, mais ils ont besoin de vivre et les refus sont aussi motivés par le contexte économique. Là, le rêve du jeune auteur se heurte à la triste réalité. Et, oui, certains premiers romans méritent de rester dans le tiroir, ça, je ne dis pas le contraire. En tout état de cause, si le choix de l'autoédition a été fait, le retour du lecteur sur le mauvais roman se fera aussi brutalement.
Maintenant, il faut rendre à César ce qui est à César. Le but reste l'estampille d'un éditeur ayant pignon sur rue. Beaucoup font un travail remarquable, mais ils ont besoin de vivre et les refus sont aussi motivés par le contexte économique. Là, le rêve du jeune auteur se heurte à la triste réalité. Et, oui, certains premiers romans méritent de rester dans le tiroir, ça, je ne dis pas le contraire. En tout état de cause, si le choix de l'autoédition a été fait, le retour du lecteur sur le mauvais roman se fera aussi brutalement.
- bormandg
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Bon, mon aphorisme vaut ce que valent les aphorismes, l'espace d'un sourire.
Ceci étant il est certain qu'on PEUT trouver DES morceaux intéressants et DES idées agréables dans DES livres auto-édités (et je continue à me limiter aux livres de primo-auteur qui n'a pas encore franchi le seuil de la publication chez un éditeur.
Et il est également certain que l'auto-édition par un(e) auteur "reconnu" ne rentre pas du tout dans le même type de critique. Un auteur "établi" peut se permettre de s'auto-éditer, voire de publier sur le Net, sans être immédiatement vomi par le fandom (ce n'est pas Doctorow qui prouvera le contraire, isn't it?). Le limogeage des auteurs "reconnus" exige l'exil sous la Coupole du Quai de Conti...
Et, jusqu'à nouvel ordre, aucun auteur de SF n'a été limogé de cette manière. 

Ceci étant il est certain qu'on PEUT trouver DES morceaux intéressants et DES idées agréables dans DES livres auto-édités (et je continue à me limiter aux livres de primo-auteur qui n'a pas encore franchi le seuil de la publication chez un éditeur.
Et il est également certain que l'auto-édition par un(e) auteur "reconnu" ne rentre pas du tout dans le même type de critique. Un auteur "établi" peut se permettre de s'auto-éditer, voire de publier sur le Net, sans être immédiatement vomi par le fandom (ce n'est pas Doctorow qui prouvera le contraire, isn't it?). Le limogeage des auteurs "reconnus" exige l'exil sous la Coupole du Quai de Conti...


"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Meilleure pour Katioucha, mais pas pour le reste du monde, si j'ai bien suivi le fil de sa pensée.orcusnf a écrit :pourtant l'actuelle version de mater clamosorum est superbe, j'imagine mal comment la première était meilleure !

L'affaire Herbefol
Au sommaire : La pointe d'argent de Cook, Black Man de Morgan, Navigator de Baxter, Cheval de Troie de Wells & The Labyrinth Index de Stross.
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@ c.
Ne confondons pas la cause et la matière.
L'être humain qui s'autopublie est parfaitement respectable. (Contrairement à celui qui publie à compte d'auteur, qui est quand même très con.) Il peut même être sympathique, voire à l'occasion intéressant. Mais l'autopublication ne fait pas l'écrivain. Un véritable écrivain se construit (souvent) avec ses éditeurs lorsqu'ils sont de vrais pros, toujours avec ses lecteurs. L'autopublié n'a pas de retour sur son travail, il ne peut donc pas progresser, il n'est donc pas écrivain. Il est juste l'auteur d'un texte. L'écrivain est un homme (ou une femme) en mouvement, sinon, il s'arrête d'écrire.
Ne confondons pas la cause et la matière.
L'être humain qui s'autopublie est parfaitement respectable. (Contrairement à celui qui publie à compte d'auteur, qui est quand même très con.) Il peut même être sympathique, voire à l'occasion intéressant. Mais l'autopublication ne fait pas l'écrivain. Un véritable écrivain se construit (souvent) avec ses éditeurs lorsqu'ils sont de vrais pros, toujours avec ses lecteurs. L'autopublié n'a pas de retour sur son travail, il ne peut donc pas progresser, il n'est donc pas écrivain. Il est juste l'auteur d'un texte. L'écrivain est un homme (ou une femme) en mouvement, sinon, il s'arrête d'écrire.
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"
Mouais... J'imagine que je ne suis pas la seule à ne pas adhérer à ce point de vue.Le_navire a écrit :@ c.
Ne confondons pas la cause et la matière.
L'être humain qui s'autopublie est parfaitement respectable. (Contrairement à celui qui publie à compte d'auteur, qui est quand même très con.) Il peut même être sympathique, voire à l'occasion intéressant. Mais l'autopublication ne fait pas l'écrivain. Un véritable écrivain se construit (souvent) avec ses éditeurs lorsqu'ils sont de vrais pros, toujours avec ses lecteurs. L'autopublié n'a pas de retour sur son travail, il ne peut donc pas progresser, il n'est donc pas écrivain. Il est juste l'auteur d'un texte. L'écrivain est un homme (ou une femme) en mouvement, sinon, il s'arrête d'écrire.
D'ailleurs, je profite de ce moment pour dire combien je trouve tirée par les cheveux cette distinction qui se fait parfois entre auteur/écrivain lors des débats. La nuance n'existe pas réellement dans la langue et ça ne sert qu'à entretenir certaines idées.
- c.guitteaud
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Oui, je trouve ça spécieux aussi. Tous les hommes sont en mouvement, écrivain ou pas. Maintenant, comme le débat dévie de plus en plus, je préfère arrêter là mon intervention et souhaiter bonne chance à Yvan. Au moins, il a un rêve. Et s'il a les moyens de mettre 2000 euros pour qu'il se réalise, en quoi est-il si... "con" ? Moi je trouve con de mettre la même somme dans des paquets de cigarettes. Et pourtant, des écrivains fumeurs, il y en a.

http://panieralix.free.fr/index.htm
Citation du jour : "cafards alors sortent en place, cagots tiennent leurs grands jours, forces sessions, stations, perdonnances, syntereses, confessions, fouettemens, anathematizations" [ t. v, p. 146, dans LACURNE ]
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- Don Lorenjy
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Mon dico :
auteur
Nom masculin singulier
créateur, personne dont un objet est l'œuvre
écrivain, créateur d'une œuvre littéraire
écrivain
Nom masculin singulier
celui qui rédige et compose des ouvrages à caractère littéraire
Alors ? Un auteur n'est pas un écrivain et un écrivain n'est pas un auteur ?
Répondez-moi dans un autre topic (ou reprenez celui où on en parlait, il sera content de sortir des abysses)
auteur
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créateur, personne dont un objet est l'œuvre
écrivain, créateur d'une œuvre littéraire
écrivain
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