Le_navire a écrit :
L'autopublication est consciemment un acte de solitaire. L'autopublication induit qu'on accepte le fait de faire tout tout seul et de payer pour faire ce qu'on a envie de faire. C'est le droit de tout le monde de se payer son hobby et de faire mumuse avec. Parfois, on a veut juste transmettre des choses à ses proches, et c'est une très jolie façon de le faire.
Celui qui publie à compte d'éditeur croit qu'il peut devenir un écrivain reconnu, et c'est pour ça qu'il paye (contrairement à ce que tu dis, plus cher, beaucoup plus cher qu'en autopublication) : il paye des gens qui lui promettent que son travail est un travail d'écrivain qui mérite le même traitement qu'un roman publié à compte d'éditeur mais ne feront rien de ce qu'ils ont promis et savent pertinemment que ce n'est pas le cas. C'est une ARNAQUE. Et il suffit de se renseigner n'importe où sur n'importe quel site littéraire pour retrouver encore et toujours les mêmes mises en gardes sur le compte d'auteur.
Tu t'es relu avant de poster ça ?
Je préfère l'auto-édition au compte d'auteur. Je ne vais pas pour autant insulter ceux qui ont choisi le compte d'auteur et, d'après Yvan, ne s'en sortent pas si mal que ça. J'essaie de comprendre leur démarche. Ce que nous apprend Yvan me semble intéressant, maintenant, voici les renseignements que je peux lui fournir :
Je ne travaille plus avec Lulu, car manque de souplesse, mais ça peut être une solution en fonction des tirages que tu cherches à faire. Perso, je travaille avec le même imprimeur que Rivière Blanche, il me semble, à savoir Lightning Source.
Deux exemples de livres :
Aquatica, 15,24 x 22,86 cm, 476 pages, 7,85 euros de coût de fabrication brut (+ 60 euros pour la fabrication de la maquette pour un livre impossible à distinguer de celui d'un éditeur pro, c'est ce que j'ai eu comme retour pour l'instant) + frais de port variant selon les quantités vendus (mais en gros, ça fait monter le prix du bouquin à la base vers les 10 euros). Je le vends 23 euros en direct + 3,30 euros de frais de port.
Le Crépuscule des Anges, 12,32 x 20, 7 cm (je donne ces indications, car le format LSI est le format anglais, donc un peu différent du nôtre, mais ça rentre bien dans nos étagères) : 4,96 euros de frais de fabrication (+ les 60 euros de maquette que je ne paie qu'une fois) et vendu 16 euros.
Je dois aussi inclure dans la fabrication les frais pour la couverture qui varient selon que je fais appel à un illustrateur (ce fut le cas pour deux autres titres) ou que je les fasse moi-même (je travaille avec Daz Studio et/ou Poser qui et le même logiciel qu'utilisés par des pros, comme l'illustrateur, très controversé, je vous l'accorde, de l'Atalante, sur la Flotte Perdue, par exemple)
Le problème de l'auto-édition : la diffusion et la distribution. J'ai rendez-vous avec un distributeur (Calibre) le 13 mars au salon du Livre, la personne que je dois rencontrer doit aussi me donner des renseignements sur un diffuseur. Eux prendront 14% sur le prix de vente et le libraire 35 % environ.
Au final, je m'en dire avec peut-être 20-30% de marge. Mais je ne fais pas des ventes mirobolantes. Je ne perds pas d'argent non plus, ce qui n'est pas si mal.
J'ai fait des démarches comme passer en auto-entrepreneur (avantage : numéro SIRET qui m'ouvre certaines portes jusque-là closes et pas d'impôts tant que je ne fais pas de bénéfice), m'enregistrer sur CyberScribe (l'équivalent de Dilicom pour les auto-édités) et je suis ravie, car je continue d'en apprendre sur l'édition.
Cela me permet aussi d'avoir un autre regard sur les éditeurs "pros" avec qui j'ai toujours envie de travailler, parce que oui, je suis lucide quand même, c'est le sézame que tout le monde recherche. Mais j'en viens en tous cas à avoir un autre regard sur leur profession qui, je l'espère, sera un plus quand je dialogue avec eux.