systar a écrit :Comment as-tu conçu le personnage de Sévère?
Elle emprunte à la figure de la Dame de l'amour courtois, inaccessible, objet d'une idéalisation et d'une magnification.
Elle est aussi un bel avatar de l'idée même d' "exil" (être exilé, c'est ne plus vivre au lieu de sa naissance, mais aussi selon le temps que l'on aimait).
Et elle est bien désespérée, malgré (à cause de) un salut qu'elle doit à Villon.
Comment t'est venue l'idée d'un personnage aussi riche, et finalement aussi attachant?
Références livresques, cinéma... ou, là encore, besoins internes à la narration?

Je crois bien que Sévère est née du personnage de Mime dans Albator, autre grand capitaine pirate devant l'éternel (oui, je sais, ça casse le mythe, tout de suite ^^). Bon j'en rajoute un peu, parce que ce personnage devait déjà beaucoup à la "
damsell in distress" de l'amour courtois, comme tu le fais si bien remarquer, mais les mêmes bases sont là : exilée, vivant recluse à bord de l'Atlantis, etc.
Après, comme je savais ne disposer que d'un seul personnage féminin (les femmes à bord, ça porte malheur, c'est bien connu, d'ailleurs, Villon se permet à un moment de préciser ce qu'il pense de cette superstition idiote), il fallait que j'en fasse un personnage important et étoffé. J'ai donc décidé que :
- C'est elle qui tiendrait la dragée haute à Villon ;
- C'est elle qui serait la clef du destin de Villon, mais qu'elle ne le lui révèlera jamais ;
- Villon serait fou d'elle mais que leur amour serait impossible ;
- qu'elle serait belle, intelligente, fière, inaccessible... et inconsolable.
Je ne voulais surtout pas d'une histoire
love entre ces deux-là, même si c'est une figure classique du roman d'aventures maritimes. Sur ce point précis, j'ai tenté de prendre à contrepied la figure classique de la "copine du héros".
Après, heu, bon, on se refait pas... J'ai un peu puisé dans mon entourage pour donner corps et vie à la belle Sévère - c'est ma fiancée de Frankenstein à moi
