Eh ben, tu as l'air de t'y connaître un max, en critique. Donc on peut écrire ses critiques avec les pieds (pour éviter tout effet de style et parce que c'est pas facile de se toucher le nombril avec les orteils), sous forme d'énumérations (des faits ! Rien que des faits !) ? Cool, ça prendra moins de temps que de réfléchir et d'essayer de rédiger un peu...Cibylline a écrit :Je n'adhère pas du tout à cette idée.
Quand on s'occupe de son style, on s'occupe de soi. Le critique est un journaliste qui doit me rapporter des faits (subjectifs, peut-être, mais il m'informe). Il ne doit donc pas se donner en spectacle.
Lancement de l'anthologie Dragons le 25 avril
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- Transhumain
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C'est un choix de critique que de considérer l'aspect économique. Ca ne change rien au fond. Guillaume Musso et Pynchon sont tous les deux des auteurs, ils n'ont pas forcément le même objectif.MF a écrit :Tu n'évoques pas le rôle économique du critique, qui s'adresse, à mon sens, à un acquéreur potentiel plutôt qu'à un lecteur potentiel. Est-ce volontaire ?
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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Ah, mais je dis pas ça (ou alors si peu). J'indique simplement que le critique est un acteur du circuit économique.kibu a écrit :MF >> Nooon ! Tu veux dire que l'ego est monnayable. Pas cher alors, vu le manque de rareté sur le marché de l'humanité.
J'aurai pu aussi bien dire que c'est un vecteur du déploiement de la politique culturelle ; tu sais, la fameuse exception culturelle française...
Dans mon esprit (c'est mon opinion), une bonne critique, c'est une critique que l'on peut prendre plaisir (ou intérêt) à lire ET à relire (je dis bien relire) et même, qui pourrait être reprise dans une anthologie... de critiques (je dis ça parce que c'est ce que je suis, pratiquement, en train de réailser... je ne suis pas objectif...).
Si vous voulez me faire dire qu'il y a beaucoup de mauvais critiques (ou de mauvaises critiques...), oui, je peux le dire!
Mais ce n'est pas parce qu'elles sont trop personnelles. C'est parce qu'elles sont mauvaises, car ou leur auteur n'y connait rien, ou n'a pas de point de vue personnel à défendre (ou ne sait pas le défendre), ou les deux.... Pas parce qu'il a trop de personnalité. Un critique n'a jamais assez de personnalité. Il peut avoir de la personnalité, et être un mauvais critique, bien sûr. Mais il lui faut de la personnalité. Et une plume, un minimum (ou je ne le prends pas pas dans mon antho, na!)
On peut ne pas être d'accord avec mon point de vue, bien sûr. Retenons donc, en tout cas, que nous n'avons pas tous la même manière de voir le problème de la critique, et évitons, tant que faire se peut, les déclarations trop péremptoires sur ce sujet, comme si tout le monde entendait unanimement la même chose.
Oncle Joe
Si vous voulez me faire dire qu'il y a beaucoup de mauvais critiques (ou de mauvaises critiques...), oui, je peux le dire!
Mais ce n'est pas parce qu'elles sont trop personnelles. C'est parce qu'elles sont mauvaises, car ou leur auteur n'y connait rien, ou n'a pas de point de vue personnel à défendre (ou ne sait pas le défendre), ou les deux.... Pas parce qu'il a trop de personnalité. Un critique n'a jamais assez de personnalité. Il peut avoir de la personnalité, et être un mauvais critique, bien sûr. Mais il lui faut de la personnalité. Et une plume, un minimum (ou je ne le prends pas pas dans mon antho, na!)
On peut ne pas être d'accord avec mon point de vue, bien sûr. Retenons donc, en tout cas, que nous n'avons pas tous la même manière de voir le problème de la critique, et évitons, tant que faire se peut, les déclarations trop péremptoires sur ce sujet, comme si tout le monde entendait unanimement la même chose.
Oncle Joe
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Bon. Un peu, mais pas trop. "Assez péremptoires", ça passera... Et puis, c'est "tant que faire ce peut"... Donc si on ne peut pas, on reste simplement trop peremptoire, c'est la vie...Virprudens a écrit :oh, pas cool.Lensman a écrit : et évitons, tant que faire se peut, les déclarations trop péremptoires sur ce sujet
Oncle Joe
Il n'y a qu'une règle : ne jamais commencer par "Il est intéressant de constater que..."
Ensuite, ne pas avoir peur de froisser l'éditeur et craindre de ne plus recevoir de SP. Si c'est mauvais, c'est mauvais. Bon bien sûr, après il faut dire pourquoi c'est mauvais.
Ensuite, ne pas avoir peur de froisser l'éditeur et craindre de ne plus recevoir de SP. Si c'est mauvais, c'est mauvais. Bon bien sûr, après il faut dire pourquoi c'est mauvais.
« J’ai un projet, devenir fou. »
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- bormandg
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Bon, je me mèle aussi de ce sujet pour dire qu'à mon avis la critique n'est pas un art ou, si on préfère, qu'il faudrait séparer l'art du commentaire, que nous défend Oncle Joe, de l'art du présentateur, que personnellement j'essaye de pratiquer. On trouve tout sous le nom de critique, et il y a au moins quatre manières différentes, contradictoires, toutes intéressantes, pas toujours pour les mêmes lecteurs, de critiquer un livre (reprendre éventuellement pour un autre type d'oeuvre):
la recension, ou critique "journalistique", qui est ma propre vision du travail du critique: présenter le livre à celui qui ne l'a pas lu, essayer de lui indiquer ce qui peut l'intéresser (ou le repousser) dans le livre;
le commentaire, voire l'exègèse, ou critique "littéraire": chercher et analyser toutes les idées que contient le livre; construire une étude bio-bibliographique de l'auteur; c'est, apparemment, la vision d'Oncle Joe;
la défense d'une thèse générale, d'une idée littéraire, en cherchant si le livre répond à la vision qu'on se fait de la littérature et de son progrès; le modèle de ce type de critique serait André Breton
l'utilisation du livre comme simple prétexte à bâtir son oeuvre propre à la manière d'Henri Miller prétendant critiquer Rimbaud; à mon avis, cela est complètement autre chose.
Ces quatre manières de réaliser une critique sont tellement différentes qu'il me paraît impossible de prétendre que l'une serait meilleure ou moins bonne que l'autre; elles sont tout simplement non correllées... Et les échanges de préférences entre les types, le fait de dire qu'il y a "art" dans le type 4 et "absence d'art" dans le type 1, sont de la pure tetratrichotomie sur cheveu virtuel.

la recension, ou critique "journalistique", qui est ma propre vision du travail du critique: présenter le livre à celui qui ne l'a pas lu, essayer de lui indiquer ce qui peut l'intéresser (ou le repousser) dans le livre;
le commentaire, voire l'exègèse, ou critique "littéraire": chercher et analyser toutes les idées que contient le livre; construire une étude bio-bibliographique de l'auteur; c'est, apparemment, la vision d'Oncle Joe;
la défense d'une thèse générale, d'une idée littéraire, en cherchant si le livre répond à la vision qu'on se fait de la littérature et de son progrès; le modèle de ce type de critique serait André Breton
l'utilisation du livre comme simple prétexte à bâtir son oeuvre propre à la manière d'Henri Miller prétendant critiquer Rimbaud; à mon avis, cela est complètement autre chose.
Ces quatre manières de réaliser une critique sont tellement différentes qu'il me paraît impossible de prétendre que l'une serait meilleure ou moins bonne que l'autre; elles sont tout simplement non correllées... Et les échanges de préférences entre les types, le fait de dire qu'il y a "art" dans le type 4 et "absence d'art" dans le type 1, sont de la pure tetratrichotomie sur cheveu virtuel.

Modifié en dernier par bormandg le mer. avr. 29, 2009 8:41 pm, modifié 1 fois.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
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Oui ça existe, la preuve :Sand a écrit :oui.Lensman a écrit : (trilogue? ça existe?).
On fait beaucoup ça entre le Parlement, le Conseil et la Commission.
D'ailleurs, votez aux Européennes, c'est eux qui vont nous sauver de l'Hadopi (au milieu des 60 à 80% de lois françaises qui seront en fait décidées à plus haut niveau), si vous voulez une raison de "voter utile".
http://www.amazon.fr/Monologues-bilogue ... 274271376X
La meilleure preuve que l' homme n' est pas fait pour le travail, c' est que ça le fatigue... (Mark Twain)
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Et on trouve encore une orthographe différente iciCibylline a écrit : (En fait, pendant des mois/années, je lisais "Etudes" à la place de "Eudes" et je pensais que tu étais une sorte de cabinet virtuel. Je viens seulement de réaliser que c'était ton nom... *se dirige vers la sortie*)
http://www.noosfere.org/icarus/livres/n ... 2146573611
je cite :
Décidément...et celle d’Eudes Hartmann
La meilleure preuve que l' homme n' est pas fait pour le travail, c' est que ça le fatigue... (Mark Twain)