Internet va-t-il tuer les critiques papiers ?
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Internet va-t-il tuer les critiques papiers ?
"Internet va-t-il tuer les critiques papiers ?" c'est le titre d'un article sur Elbakin. Le site a repris un article en anglais qui s'interroge sur la multiplication des chroniques sur internet et leur pertinence/intérêt par rapport à celles plus "structurées" des revues et magazines.
Évidemment, l'état des lieux concerne essentiellement le marché américain.
C'est à lire ici
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Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
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Le développement de la critique sur le net ne rend absolument pas caduque la critique dans la presse traditionnelle. Quand on sait que le déficit de reconnaissance des littératures de l'imaginaire est en partie liée en France à la quasi absence de critique spécialisée dans la grande presse nationale et régionale. Donc il faudrait chez nous développer la critique dans la presse.
Pendant longtemps le polar a été dans la même situation. Mais Manchette pour le roman noir et Rivière pour le roman a énigme ont changé la donne. Tous les deux avaient la chance d'être critique et journaliste. Le gros problème de notre milieu c'est que l'on a pas la chance d'avoir des gens déjà en place. Quand on voit que les critiques de Baudou dans le monde se font de plus en plus rares, on se dit que l'affaire est très mal engagée.
Je dois dire que j'en sais quelque chose. J'avais proposée au groupe Centre France en 2005-2006, je ne m'en souviens plus trop, de faire une chronique d'un ouvrage par mois dans leur supplément du dimanche. J'ai eu le responsable de la rubrique littéraire qui m'a répondu qu'il n'avait pas de crédit pour ce genre de piges (réponse que je devine hypocrite).
Pendant longtemps le polar a été dans la même situation. Mais Manchette pour le roman noir et Rivière pour le roman a énigme ont changé la donne. Tous les deux avaient la chance d'être critique et journaliste. Le gros problème de notre milieu c'est que l'on a pas la chance d'avoir des gens déjà en place. Quand on voit que les critiques de Baudou dans le monde se font de plus en plus rares, on se dit que l'affaire est très mal engagée.
Je dois dire que j'en sais quelque chose. J'avais proposée au groupe Centre France en 2005-2006, je ne m'en souviens plus trop, de faire une chronique d'un ouvrage par mois dans leur supplément du dimanche. J'ai eu le responsable de la rubrique littéraire qui m'a répondu qu'il n'avait pas de crédit pour ce genre de piges (réponse que je devine hypocrite).
Bienvenu chez Pulp Factory :
http://pulp-factory.ovh
Le blog impertinent des littératures de l'imaginaire :
http://propos-iconoclastes.blogspot.com
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Je ne comprends pas l'argument.Fabien Lyraud a écrit :Le développement de la critique sur le net ne rend absolument pas caduque la critique dans la presse traditionnelle. Quand on sait que le déficit de reconnaissance des littératures de l'imaginaire est en partie liée en France à la quasi absence de critique spécialisée dans la grande presse nationale et régionale. Donc il faudrait chez nous développer la critique dans la presse.
Soyons honnête : la presse papier est en train d'agoniser. Sa diffusion se restreint parce que l'information est disponible par d'autres moyens. Bien entendu, internet ne remplacera pas le papier, de la même manière que la radio et la télé n'ont pas évacué les journaux, mais la part de la presse va encore se réduire.
Par conséquent, l'impact d'une critique dans la presse est d'autant diminué.
Ensuite, en quoi les "littératures de l'imaginaire" auraient besoin de reconnaissance ? En quoi cette reconnaissance se traduirait par un surcroit de lecteurs ? Faut en finir avec cette flagellation "bouhouhou, au café de Flore, ils nous aiment pas". Harry Potter n'a pas eu besoin du Grand Prix de l'Académie Française pour être un succès.
Enfin, le monde a changé avec internet. De nouveaux lecteurs utilisent principalement les forums pour s'informer sur la production culturelle, échanger des avis, débattre. Le déclin de la presse ne signifie pas que rien n'existe à côté. Faire des sites d'information sur la SF accessibles, pratiques, c'est toucher un public qui ne lit PAS et ne lira JAMAIS la Presse. Un public plutôt jeune et qui permet de renouveler le lectorat.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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- Roland C. Wagner
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+ 1Erion a écrit :Ensuite, en quoi les "littératures de l'imaginaire" auraient besoin de reconnaissance ? En quoi cette reconnaissance se traduirait par un surcroit de lecteurs ? Faut en finir avec cette flagellation "bouhouhou, au café de Flore, ils nous aiment pas".
+ 1Erion a écrit :Faire des sites d'information sur la SF accessibles, pratiques, c'est toucher un public qui ne lit PAS et ne lira JAMAIS la Presse. Un public plutôt jeune et qui permet de renouveler le lectorat.
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Tellement +1 que l'auteur français le plus vendu en 2008 est ... Bernard Werber.Roland C. Wagner a écrit :+ 1Erion a écrit :Ensuite, en quoi les "littératures de l'imaginaire" auraient besoin de reconnaissance ? En quoi cette reconnaissance se traduirait par un surcroit de lecteurs ? Faut en finir avec cette flagellation "bouhouhou, au café de Flore, ils nous aiment pas".
Qu'on aime ou non ce qu'il écrit, ça ressort de la SF.
Les lecteurs étant là, qu'est-ce que la "reconnaissance" académique pourrait bien apporter ?
Certainement pas le moyen d'amener ces lecteurs à d'autres SFFF.
- Roland C. Wagner
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La reconnaissance académique, on l'a déjà. D'ailleurs, ce qui suit sera au centre des prochaines rencontres de Peyresq.Sand a écrit :Les lecteurs étant là, qu'est-ce que la "reconnaissance" académique pourrait bien apporter ?
Là, ce dont il est question, c'est de reconnaissance par la culture dominante.
Or, pour citer Gérard Klein en 1979 :
Citation reprise ici.Le prophétisme de la science-fiction répond, un peu partout depuis quelques années, à l'attente de l'immense classe moyenne en crise et peut-être en voie de dislocation. C'est peut-être là qu'il faut chercher la raison du procès en dissolution intenté récemment. Qu'un autre groupe social que le groupe dominant soit entendu, cela n'est pas admissible.
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La SF se vend de moins en moins, la fantasy malgré ce que l'on peut lire ici et là stagne (seuls quelques auteurs vendent bien). Bref la situation des littératures de l'imaginaire est loins d'être florissante dans l'hexagone. Cela va certes mieux que dans les années 80, mais le soufflet est en train de retomber.
Je suis de ceux qui souhaitent que plus de lecteurs s'y intéressent. Et la critique ne peut qu'y contribuer en montrant que ce sont des littératures aussi nobles que d'autres. L'absence de la Sf et de la fantasy dans les critiques de la presse tant nationale que régionale vient conforter l'idée que ce sont des sous littératures indignes d'intérêt, y compris chez des gens qui en d'autres circonstances s'y intersseraient.
Je suis de ceux qui souhaitent que plus de lecteurs s'y intéressent. Et la critique ne peut qu'y contribuer en montrant que ce sont des littératures aussi nobles que d'autres. L'absence de la Sf et de la fantasy dans les critiques de la presse tant nationale que régionale vient conforter l'idée que ce sont des sous littératures indignes d'intérêt, y compris chez des gens qui en d'autres circonstances s'y intersseraient.
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