La Ligue de l'imaginaire...
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- jlavadou
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Bien sûr que je suis de mauvaise foiLensman a écrit :Je ne te trouve pas de bonne foi la-dessus (tu peux me retourner le compliment, il n'y a pas injure...).

Le terme "science-fiction" avec un tiret en français est certes un néologisme. Mais en anglais, il n'y a pas de tiret, et peut donc être interprété comme fiction faisant intervenir la science (et puisque le terme est d'origime américaine, cela est légitime). Or, je répète *une* définition de la science trouvée dans un dico plutôt sérieux : "Somme de connaissances qu'un individu possède ou peut acquérir par l'étude, la réflexion ou l'expérience". Ce qui peut s'appliquer à peu près à tout (auteur, personnages, etc.).
Oui, je le répète, je coupe les cheveux en 4 et je pousse à l'extrême - et je n'adhère absolument pas à cette interprétation. C'est juste pour montrer que ce que vous reprochez au terme "imaginaire" peut l'être à peu près à tout et n'importe quoi. Reproches légitimes selon votre approche. C'est juste que vous refusez de considérer d'autres approches comme potentiellement acceptables. Tout ce que vous avez dit n'est en aucun cas une démonstration. Ou plutôt une démonstration par défaut, de la part de ceux qui utilisent le terme "imaginaire", d'une définition précise, ce que je concède. Et c'est pourquoi je m'arrêterai là. Pour le moment.
Tu t'en fous, mais enfin, un réel est aussi un imaginaire, alors qu'un imaginaire n'est pas forcément un réel. C'est tout de même ce qui fait l'intérêt de la chose...MF a écrit :imaginaire -> {a+i*b | b≠0}
réel -> {a+i*b | b=0}
je sais, les puristes m'opposeront la définition exacte des complexes et de leurs parties ; je m'en fous
16 pages pour une ligue de dix ordinaires dont je ne suis même pas certains qu'ils soient gentlemen...
16 pages pour remarquer que la désignation d'imaginaire n'a aucun intérêt en littérature, je t'accorde que c'est beaucoup...
(mais ça fait parler les bavards...)
Oncle Joe
PS: vous avez vu? j'ai apris à me servir de la commande qui permet de diminuer la taille des caractéres! inimaginable!
Modifié en dernier par Lensman le ven. mai 29, 2009 10:39 am, modifié 1 fois.
- Jean-Claude Dunyach
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Je vous aime toujours, mais quand est-ce que vous comptez vous arrêter ?
Non, sérieux...
En plus, il fait beau dehors, et mon cerisier est plein de fruits.
Et j'ai terminé hier soir une histoire qui parle de magiciens (ou non, il s'agit peut-être d'illusionnistes), qui se déroule à notre époque et à Amsterdam. Elle aura du mal à rentrer dans vos catégories, je le sens. Pourtant je l'aime bien. Elle est assez imaginaire, je suppose, mais elle est surtout capable de se défendre elle-même, enfin j'espère. Et c'est aussi le cas de tous les livres que j'aime bien.
J'en ai justement quelques-uns à lire, tiens...
Non, sérieux...
En plus, il fait beau dehors, et mon cerisier est plein de fruits.
Et j'ai terminé hier soir une histoire qui parle de magiciens (ou non, il s'agit peut-être d'illusionnistes), qui se déroule à notre époque et à Amsterdam. Elle aura du mal à rentrer dans vos catégories, je le sens. Pourtant je l'aime bien. Elle est assez imaginaire, je suppose, mais elle est surtout capable de se défendre elle-même, enfin j'espère. Et c'est aussi le cas de tous les livres que j'aime bien.
J'en ai justement quelques-uns à lire, tiens...
Je compte pour 1. Comme chacun de vous...
http://www.dunyach.fr/
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- Roland C. Wagner
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- Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am
Je me contenterai de rappeler que "science fiction" (sans tiret) a succédé à "scientifiction".jlavadou a écrit :Le terme "science-fiction" avec un tiret en français est certes un néologisme. Mais en anglais, il n'y a pas de tiret, et peut donc être interprété comme fiction faisant intervenir la science (et puisque le terme est d'origime américaine, cela est légitime).
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)
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- thomasday
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Vous parlez littérature, mais je crois qu'à la base il est question de ventes.Lensman a écrit :16 pages pour remarquer que la désignation d'imaginaire n'a aucun intérêt en littérature, je t'accorde que c'est beaucoup...
On en revient toujours au même problème (français ?), à savoir :
1/ Tu publies un livre sur un vaisseau-génération, avec une couv' SF de Manchu, un résumé où il est clairement question de science-fiction, tu en mets 3000 en place en niveau 1 de librairie et t'en vends au mieux 8000.
2/ Tu publies le même texte (en style sujet/verbe/complément pur) avec un papillon (sur fond d'étoiles) en couverture, trois lignes de résumé au dos où jamais le mot science-fiction n'est cité, tu en mets 5000, 12 000, 40 000 tous niveaux (RELAY & co) et tu fais un succès (300 000, 400 000 est tout à fait envisageable).
Je ne suis pas étonné qu'une brochette d'auteurs (qui pallie leur manque de talent littéraire par une bonne compréhension du marché et de ses mécanismes) utilise le mot imaginaire plutôt que l'expression "SF, fantasy et/ou fantastique". Ca vous surprendra peut-être, mais ces auteurs-là, ils s'en foutent d'écrire de la SF, de la fantasy, du fantastique, ils veulent écrire des trucs qui marchent. Point.
GD
C'est marrant je pense à N.Merjagnan.1/ Tu publies un livre sur un vaisseau-génération, avec une couv' SF de Manchu, un résumé où il est clairement question de science-fiction, tu en mets 3000 en place en niveau 1 de librairie et t'en vends au mieux 8000.
C'est drôle je pense à un Werber.2/ Tu publies le même texte (en style sujet/verbe/complément pur) avec un papillon (sur fond d'étoiles) en couverture, trois lignes de résumé au dos où jamais le mot science-fiction n'est cité, tu en mets 5000, 12 000, 40 000 tous niveaux (RELAY & co) et tu fais un succès (300 000, 400 000 est tout à fait envisageable).
- Transhumain
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Très simple, pourtant. Je l'ai dit autrement plus haut (ou plus bas). C'est toi, Erion, qui parle de réalisme à tort et à travers. le réalisme (autre terme fourre-tout qui n'a pas du tout le même sens selon qu'on parle du mouvement littéraire, ou d'une notion esthétique plus générale) est un problème esthétique propre à toute représentation artistique.Erion a écrit :La, le terme "littérature de l'imaginaire" est à 95% flou. Personne ne m'a encore répondu sur la question de l'érotisme et de la pornographie. Pourquoi cela ne ferait-il pas partie des "littératures de l'imaginaire" ? "Histoires d'O" c'est du roman réaliste ? Tous les plombiers se font accueillir par des jeunes filles en nuisette quand ils viennent vérifier la tuyauterie ?
En SF, fantastique et fantasy, il y a toujours "réification" de métaphore, en termes d'image. Encore une fois, imaginer un vieux matant de jolies choulettes dans un lupanar, ou un plombier accueilli par une bimbo en nuisette, n'exige aucune métamorphose de notre monde, seulement une reconfiguration, une nouvelle combinaison. Les littératures d'imaginaire (décidément le terme est mal choisi mais certains nient jusqu'à leur corpus, et refusent le terme générique de science-fiction, avec tiret si je veux), selon diverses modalités, en passent par la métamorphose : une idée, qui en blanche ou en noire aurait été exprimée par une reconfiguration (par exemple, le coup du plombier), s'incarne, en plus, en une image qui ne trouve aucun équivalent dans notre monde de référence : un vampire, une terre peuplée d'elfes, ou un Shalmaneser. C'est un peu schématique, et on peut toujours trouver des contre-exemples, mais ça reste à étudier de près. Autre exemple : Roland, dans ses Futurs mystères de Paris, "réifie" les archétypes jungiens : nous sommes dans une "littérature d'imaginaire". Mais il leur donne une origine rationnelle (enfin, si l'on veut...) : c'est donc, plus précisément, de la science-fiction. En blanche, ces archétypes n'auraient pas d'existence propre : ils se manifesteraient autrement, par des éléments directement tirés de notre réalité.
Bien sûr, cette grande famille littéraire rassemble des genres et des oeuvres très disparates. Mais le constat est le même à l'intérieur de chaque genre.
Ce qui n'empêche Jean-Claude Dunyach et Thomas Day d'avoir raison. Il ne s'agit d'ailleurs pas d'apposer des étiquettes - dont je me fous éperdument - mais d'essayer, puisque nous sommes un certain nombre à avoir l'intuition que ces genres, ou plutôt (parce que les genres eux-mêmes ne m'intéressent pas en tant que tels) les oeuvres censées relever de ces genres, ont un lien plus fort entre elles qu'avec d'autres, de comprendre comment ça marche.Je viens de donner quelques petites pistes, je crois.
C'est un point de vue que l'on ne saurait négliger...thomasday a écrit :Vous parlez littérature, mais je crois qu'à la base il est question de ventes.Lensman a écrit :16 pages pour remarquer que la désignation d'imaginaire n'a aucun intérêt en littérature, je t'accorde que c'est beaucoup...
On en revient toujours au même problème (français ?), à savoir :
1/ Tu publies un livre sur un vaisseau-génération, avec une couv' SF de Manchu, un résumé où il est clairement question de science-fiction, tu en mets 3000 en place en niveau 1 de librairie et t'en vends au mieux 8000.
2/ Tu publies le même texte (en style sujet/verbe/complément pur) avec un papillon (sur fond d'étoiles) en couverture, trois lignes de résumé au dos où jamais le mot science-fiction n'est cité, tu en mets 5000, 12 000, 40 000 tous niveaux (RELAY & co) et tu fais un succès (300 000, 400 000 est tout à fait envisageable).
Je ne suis pas étonné qu'une brochette d'auteurs (qui pallie leur manque de talent littéraire par une bonne compréhension du marché et de ses mécanismes) utilise le mot imaginaire plutôt que l'expression "SF, fantasy et/ou fantastique". Ca vous surprendra peut-être, mais ces auteurs-là, ils s'en foutent d'écrire de la SF, de la fantasy, du fantastique, ils veulent écrire des trucs qui marchent. Point.
GD
Il reste que, à ce compte, il vaut mieux ne mettre AUCUNE étiquette dessus: il est parfaitement inutile de mettre "imaginaire" sur le bouquin, qui sait, ça pourrait faire encore fuir une poignée de pusillanimes...
Un type comme Werber, j'ai l'impression qu'il vendrait aussi bien un guide de voyage, un roman policier, un recueil de recettes pour accomoder les bananes, un guide des parfum, un guide d'élevage canin, un roman de SF, un porno, une biographie romancée d'un termite (c'est de l'humour), d'une une édition commentée du Coran, n'importe quoi: c'est son nom qui sert d'étiquette.
Oncle Joe
- Virprudens
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