MF a écrit :
Depuis un demi-siècle, ce questionnement plein de verve et de talent -dans le meilleur des cas de noms d'oiseaux- sur le caractère extrinsèque ou intrinsèque au regard des canons du genre reste un des moyens les plus sûrs pour affirmer qu'elle fait partie de la SF.
Le roman historique, au fond, n'est ce pas souvent de la SF, au sens du Quatuor? il faut quand même pas mal conjecturer pour écrire un roman historique se passant à telle ou telle époque ou tel lieu sur lesquels les renseignements ne sont pas toujours très complets. Il ne vient pas à l'idée de qualifier les romans historiques de SF, même au sens très large.
De manière intéressante, les romans préhistoriques (décrivant la vie dans la préhistoire) sont annexés par Versins (Rosny, quand tu nous tiens...). J'avoue que, personnellement, je ne trouve pas évident de les placer en "conjecture romanesque rationnelle". Je me laisse influencer par Versins, et donc je les annexe, mais je l'ai toujours fait avec réticence. Il y a des raisons liées à l'histoire... de la science de la science de la préhistoire, à cette annexion, d'ailleurs (mais bon, on ouvrira un autre fil...)
Je n'ai par contre aucune réticence à mettre les uchronies dans la SF au sens large, il y a vraiment pour moi une conjecture (dont l'un des grands intérêts, pour moi, est de voir quelle conception se fait l'auteur de la nature des phénomènes historiques).
Oui, ces discussions sont passionnantes et font avancer la perception que l'on a des genres.
Qui a dit que les frontières des genre n'étaient pas perméables? elles n'en existent pas moins.
Je ne comprends pas pourquoi on demande aux tenants des catégories d'avoir des définitions hyper-rigoureuses de ces catégories. Les définitions qui sont données varient beaucoup mais EN GROS définissent des tendances fortes. C'est la spécificité de ces tendances fortes qui est utile et importante, pas le caractère rigoureux des définitions.
La catégorie "imaginaire" ne représente pas une tendance forte: c'est une tendance à la consistance de la nouille bouillie. Donc, ça ne sert à rien et même, on risque de glisser en marchant dessus et de se casser la figure (note l'élégance de la métaphore).
Oncle Joe